La Passion d'Elle


Fanfiction Naruto écrite par KuroiDoresu (Recueil de KuroiDoresu)
Publiée le 03/02/2012 sur The Way Of Naruto



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Chapitre 4: Dance in the Dark



Un drogué

Cette soirée avait bien débutée. Je me mis à rire, sans aucune raison, peut- être de joie, ou alors de folie. La cocaïne faisait peut à peu son effet, et l'euphorie me transportait par à- coups, si bien que je ne savais pas où nous étions. Les lumières faibles de la rue me souriaient et je ne m'étais rarement senti aussi vivant. Enfin, jamais depuis ma dernière dose.

« Hé Yuki !

- Ouais ?

- On est où là ?

- Chais pas. Mais on va au Camélia blanc, ils ont du crack. Ça fait si longtemps que j'en ai pas fumé, j'ai oublié le goût que ça avait. Mais pas son effet, loin de là.

- Dis pas de conneries, on peut pas en avoir, on n’a pas de fric...

- On va le trouver les mecs !"

Je me retournai vers Sam, mon autre pote. Son visage était émacié et il suait à grosse gouttes. Il s'en était mis plein le nez ce fou ! Nous repartîmes d'un grand rire franc, les yeux hagards et les pupilles dilatées. Il était de plus en plus dangereux de vendre et de consommer des drogues dures, les prix avaient augmenté. Nous volions donc les passants la nuit, sans aucun état d'âme. La promesse d'être défoncé était plus forte que tout.
Yuki s'était mise brusquement à danser, elle tournoyait dans les rues vides, son corps semblait ne plus lui appartenir. Elle qui était si coincée au début, la drogue l'avait désinhibé, rendue extravertie et très drôle. Trop drôle ouais, quand elle avait sauté d'un toit pour rire. Ou quand, une nuit, elle avait simulé une overdose. Ses mèches de cheveux coupées grossièrement au cutter et délavées à la Javel s'agitaient dans tous les sens. Elle s'arrêta un instant, comme si elle avait senti quelqu'un arriver.

"Chuuuuut, vous voyez tout droit ?

- Vers la droite ou la gauche ?, dis- je sans réfléchir.

- Tout droit imbécile, quelqu'un approche, sort ton couteau, on va lui prendre son fric !

- Ouais, et après on ira Lotus Bleu !

- Au Camélia Blanc imbécile ! Je vais le saigner ct'enfoiré !"

L'excitation me faisait trembler et mon cœur battait à tout rompre. Je sautillai sur place, et toutes mes sensations étaient décuplées. J'aurais pu tuer le passant si Yuki et ses yeux gris veinés de rouges me l'avait demandé. Le passant était à notre niveau. Nous bondîmes devant lui et crièrent.

« File nous ton fric ou on t'écorche vif connard !!, cria Yuki

- Ouais vide tes poches, et plus vite que ça ! Sinon je te saigne !

Sam bondit sur notre victime, mais, avant qu'il n'ait pu faire quoi que ce soit, il fut projeté à terre. Le passant souleva sa capuche et je découvris avec étonnement que c'était une femme. Je distinguais mal ses traits, mais elle dégageait quelque chose d'anormal, et ne semblait pas humaine. Elle fit un pas vers nous et un katana surgit dans sa main. La femme le pointa vers nous et dit d'une voix sombre et glaçante :

"Vous êtes faibles, et vous ne m'intimidez pas. Si vous vous écartez je ne vous ferai aucun mal. Par contre, si vous persévérez à vouloir me voler, et que vous ne tenez plus à votre vie misérable, je vous tuerai. Cet homme n'a apparemment, plus besoin que je m'occupe de lui", dit-elle en montrant Sam de la pointe de son katana.
Elle attrapa Sam par les cheveux et nous montra son visage aux yeux révulsés. Il saignait du nez et un liquide verdâtre coulait de sa bouche. Yuki ria nerveusement et puis elle hurla et fondit en larmes. Elle était totalement hystérique et ses cris aigus me vrillaient les tympans. Je tombai en avant et vomis le peu que j'avais mangé et surtout bu depuis ce matin. Les images tanguaient dans mon esprit embué. Quand je relevais la tête, l'inconnue n'était plus là et Sam gisait sur le sol.

" Il est mort ? Est- ce qu'il est mort ?! Réponds- moi !! criait Yuki, les mains sur les yeux, comme si elle redoutait de voir la Faucheuse. Ce n'était pourtant pas la première fois qu'elle voyait un cadavre, mais elle adorait Sam.

Je m'approchai de Sam et lui touchai la gorge. Il n'avait plus de pouls. Je me relevai, essuyai le vomi d'un revers de main et pris Yuki par les épaules.

- Viens, il faut qu'on parte, si on nous voit avec un cadavre, il pourrait nous arriver des embrouilles.

Son regard était creux et ne semblait plus contenir de vie. Je la giflai une première fois, puis une seconde. Elle ne semblait rien sentir.

- Va-t’en toi imbécile, me dit- elle d'une voix monocorde, quelle importance ? Sam est mort et je te hais, laisse-moi maintenant. Elle me bouscula et partit en courant.
J'étais alors seul, au milieu d'une rue aussi vide que les yeux de Yuki, avec le cadavre de cet homme, mon ami ? Alors je m'enfuis à mon tour, convaincu que demain, tout redeviendrait normal.


Zelda

"Voilà donc le côté sombre de cette ville", pensais-je en bondissant de toit en toit, "des drogués qui volent les promeneurs". J'aimais me promener dans la nuit, quand les rues n'étaient éclairées que par la lumière claire de la Lune. Je savais que Will était déçue que je vienne pas à la fête des humains, mais je ne me sentais pas d'humeur à danser et à faire la belle. Je laissais ça aux humaines et à Kazumi.
Je me sentais dans mon élément, seule, à trainer dans les rues comme une vagabonde, ça me permettait de me recentrer et de me concentrer sur mes objectifs. Je savais que les jours à venir allaient être physiques, bien que les missions dont on nous avait parlé ne m’inquiètent pas trop. Le véritable défi allait être de supporter les humains et d'avoir leur confiance. Si jamais l'un d'eux me provoquait, je le défierai dans un duel à mains nues.
J’atterrissais sur un toit au hasard et m’aperçus qu'il y avait déjà quelqu'un dessus. L'ombre se retourna vivement vers moi, et semblait près à se battre. Je dégainais mon sabre et il sortit de son fourreau dans un léger chuintement. Je plissai les yeux et tentai de voir le visage de la personne, qui s'approcha brusquement de moi.

" Ah c'est vous Zelda... "

La personne qui se tenait sur ce toit, c'était Sasuke ! Je ne revenais pas de l'air désinvolte dont il avait dit cette phrase. Il me tourna le dos et alla s’assoir sur le bord du toit. Il alluma une cigarette, en tira une taffe et continua sur le même ton.

" Alors quand tout le monde vous croit endormie car trop fatiguée, vous jouez à chat sur les toits de la ville, c'est charmant... Vous fumez ?

- Non je fume pas, lui répondis- je, perturbée par la nonchalance de sa voix.

- Moi non plus, dit- il insolemment, et il jeta sa cigarette dans le rue.

- Est- ce la maison de Kiba ?

- Oui, ça l'est. Si jamais vous voulez vous détendre après votre promenade, il y a tout l'alcool dont vous pouvez rêver en dessous.

- Non merci. Je ne suis pas d'humeur à me soûler avec des inconnus. De plus, ce que je fais au lieu de dormir ne vous regarde pas et vous n'avez pas à me juger. "

Il se releva et vint tranquillement vers moi. Il me regarda longtemps et plongea ses grands yeux noirs dans les miens. Je soutins son regard, bien résolue à ne pas passer pour une fille faible et facile qui plie au moindre beau garçon.

" Pourquoi n'es- tu pas avec tes amis ? Vous semblez pourtant très proches.., j'essayais d'inverser les rôles et de le mettre mal à l'aise.

- Il arrive un moment où, même quand on apprécie des gens, on ne les supporte plus. C'est ce qui m'arrive tous les jours lorsque je reste plus de dix heures avec mes "amis" comme tu dis. En plus je ne voulais pas me sentir obligé de danser. Donc je suis là, tranquille, enfin "j'étais" car certaines personnes ont la mauvaise manie d'atterrir sur les toits comme des chats de gouttière.

- Je ne te permets pas ! "

Je lui balançai mon poing en plein dans le visage, mais il l'arrêta, et me força à desserrer la main. Au même moment, la trappe du toit s'entrouvrit et quelqu’un y passa la tête. Sasuke relâcha ma main et il se tourna vers la personne, sans oublier de me gratifier d'un sourire moqueur qui me fit rougir. Je me traitai mentalement d'idiote, en plus je ne pouvais plus fuir et devais rentrer et participer à cette fête.

" Ben alors Sasuke, tu nous laisses en plan pour parler à des inconnus !, c'était Naruto qui venait vérifier si son ami ne s'était pas enfui par le toit.

- Non, non, figure- toi que l'inconnue, c'est Zelda, et qu'elle a accepté de finir la fête avec nous ! "

Là, il avait signé son arrêt de mort. Je fis un sourire forcé, le bouscula et pris l'escalier pour descendre dans l'appart. Après lui avoir lancé un regard mauvais, auquel il répondit par un clin d'oeil. Je m'efforçai de trouver Will. Je la vis, dansant avec Mariko et riant aux éclats. Je m'approchai et lui tapa sur l'épaule.

" Ooooooooooohh Zelda c'est toi ?!, Oh j'suis trop contente, allez on danse toutes les trois ! s'exclama- t- elle. "
Visiblement elle avait beaucoup trop bu (encore..) et ne tenait debout que par la grâce de ses talons aiguilles. "Étrange paradoxe", pensais-je.. Je la pris par le bras et lui dis avec mon regard de princesse vexée :

" T'as trop forcé sur la bouteille Will. T'es entrain de t'humilier et ces filles n'attendent que ça, donc si tu as encore une once d'estime de toi, tu arrêtes de danser, tu te mets dans un coin et tu attends pour rentrer dormir.

- Oh t'es trop pas drôle pffff, bon je danse encore un peu et on rentre hein !

- Fais comme tu veux je suis pas ta mère. "

Je me dirigeai vers le mini- bar et me préparai un cocktail avec les fonds de bouteille qui restait. Je me surpris à me dépêcher pour ne pas avoir à subir les moqueries du brun. Je n'avais pas été assez rapide.

" Alors, d'humeur à se soûler maintenant ?

- Tais-toi, tu m'ennuies, laisse- moi tranquille d'accord ?

- Je m'excuse, me fit- il à ma grande surprise, je ne voulais pas me montrer impoli ou déplacé."

Il se servit un verre d'un alcool doré et continua : "J'avais envie de te parler, mais je voyais pas trop par où commencer, les provocations on l'air d'avoir marché, tu m'adresses la parole.

- Et pourquoi voulais-tu me parler ? m’exclamai- je étonnée.

- Pas ici en tout cas, je dois te poser une question, et ce n'est ni le lieu, ni l'heure pour discuter. Mais si tu veux, je peux t'inviter à danser.

- Tu as raison, ce n'est lieu, ni le moment, dis- je en lui rendant son sourire moqueur. A plus tard, et, la prochaine fois, je ne te louperai pas. "

Je lui montrai mon poing et vida mon verre d'un trait. L'alcool me brûla la gorge et j'eus l'impression qu'il s'était évaporé dans ma bouche. Ce garçon était vraiment étrange, mais je n'arrivais pas à me dire que je ne lui étais pas indifférente. Je secouai la tête et allai vers Nikko pour lui dire que je repartais. Il n'avait même pas remarqué que j'étais là et il avait aussi l'air d'avoir un coup dans le nez. Mes nerfs se tendaient de plus en plus fortement, et je décidai de couper court en ressortant pas le toit.

Arrivée dans notre appartement, je fonçai dans la salle de bains, décidée à prendre une bonne douche pour me détendre. La salle de bain était assez vaste, les murs étaient tapissés de faïences turquoise et les animaux marins qui y étaient peints frisaient le ridicule. Il y avait, au fond de la pièce, une baignoire sur pied, très profonde et de couleur blanc-cassé. A gauche, il y avait deux lavabos surplombés d'une longue glace.
Je me déshabillai et fit couler l'eau de la douche et rentrai dedans. Je laissai les doux filets d'eau brûlante m'envelopper comme des langues de feu, et fermai les yeux. "Il ne faut pas que je sois perturbée", me dis- je. Il me fallait un plan d'attaque, que je devrai respecter à la lettre sans m'écarter de mon seul et unique but, tuer l'homme à la balafre. La première semaine, il faudra que j’aie un comportement exemplaire, sans faire d'éclats, me faire oublier. Après, je rechercherai des informations sur cet homme, l'endroit où il habite et ses habitudes. J'aurai besoin de l'aide d'un humain, je verrai dans les prochains jours lequel me semblera le plus de confiance. Sinon je me débrouillerai seule, il est hors de question de prévenir Will et les autres, c'est mon combat !

Je me plongeai dans mes draps, un bas de pyjama et un haut de kimono en coton sur le dos. La fatigue m'emporta immédiatement, et je sombrai dans des airs exotiques ou les yeux noirs de Sasuke me transperçaient l'âme et le coeur, me laissant vide et nue, mais heureuse.

Kiba

"Quelle soirée", pensai- je. Bon d'accord, j'étais complètement bourré, mais j'ai eu de la chance, les filles l'étaient encore plus que moi et je les ai fait tout ranger. Elles auraient dû plus danser avec moi, tant pis pour elles ! En tout cas Kazumi devait me remercier, car grâce à moi, il avait un double ticket avec Sakura et Ino. Ça me dégoûtait trop, depuis le temps que j'essayais de les serrer.
Le matin, j'ai dû me faire violence pour sortir du lit et je me servais un café ultra fort. J'en bus trois tasses. [b]Boum boum[/g], je sentais un marteau battre mes tempes. Le moindre bruit était décuplé et faisait vibrer la peau de mon tympan. Je m'habillai au ralenti et mit de l'eau sur le visage. Je me rasai tout en évitant de croiser mon regard dans le miroir poisseux. Des cernes noires me creusaient les yeux, on aurait dit que je m'étais injecté trois bouteilles de vodka dans les veines.

Je descendis quatre à quatre les escaliers et déboulai dans la rue. Les passants se retournèrent d'un air étonné, et je reçus quelques regards mauvais. Qu'ils aillent se faire voir !
Le lieu de rendez-vous pour la mission était les portes du village. C'était une simple mission de renseignement, à la frontière de la forêt du pays du Feu et du pays des Rizières. Des sources peu fiables avaient informé le Hokage que des troupes ennemies s'avançaient sur notre territoire. Cela semblait peu probable car Konoha et Oto étaient en paix depuis plus de trente ans. Ça me donnait toujours une raison de flamber devant les Elfes et les filles et l'équipe.
Je déchantai vite en voyant Sasuke attendre avec le capitaine de mission, un jounin d'une trentaine d'années nommé Akita. Avec Sasuke dans l'équipe, toute l'attention féminine sera dirigée sur lui et je n'aurai aucune chance de ramener une fille chez moi à la fin de cette mission. Elle devait durer une semaine, ou plus s’il y avait de la baston. J'allai vers Sasuke, le saluai d'un signe de tête et lui parlai.

" Hé mec ! Tu t'es remis de ta nuit ?

- Plus ou moins, mais en voyant ta tête, je te retourne pas la question, me répondit-il.

- Merde ça se voit tant que ça ? J'aurais pas du boire autant.

- On se dit toujours ça, puis quand t'as la bouteille dans la main, les paroles s'envolent vite.

- Tu l'as dit ! Tu sais quel Elfe on a avec nous aujourd'hui ?

- Retourne toi et vois par toi même, me dit- il en faisant un rapide signe du menton."

Je fis ce qu'il me disait, et effectivement les Elfes arrivaient, toujours un air arrogant collé sur leur visage. Surtout sur celui qui s'était engueulé avec Naruto la veille. Il était accompagné de Zelda, la fille qui avait refusé de venir à notre fête. J'avais cru l'apercevoir un instant, mais quand j'avais revérifié si mes yeux ne m'avaient pas trompé, elle n'était plus là. La plantureuse Will n'était pas là, j'étais bien dégoûté. Cette brune me méprisait, ça se voyait de la manière dont elle me regardait, ou plutôt qu'elle ne me regardait pas. Elle portait un pantalon noir serré aux chevilles et des ballerines noires de ninja. Une grosse capuche lui tombait jusque dans le milieu du dos et son haut s'arrêtait juste en dessous de la poitrine. Son ventre était plat et des muscles se dessinaient dans sa peau blanche. Je me tournai vers Sasuke et remarquai qu'il observait Zelda d'un air très intéressé. Ça c'était du dossier, j'avais de quoi faire chanter Sasuke pour qu'il m'arrange un rencard avec n'importe quelles filles du village, sauf les moches hein !
Les Elfes nous saluèrent et Nikko alla se présenter au capitaine de mission. Zelda vint vers nous, et toisa Sasuke du regard. Il lui rendu son regard. Il y avait quelque chose d'étrange entre eux deux. Tout d'un coup, sans prévenir, elle lança son poing qui alla se figer dans le ventre de Sasuke. Celui- ci accusa le coup, mais il avait blêmi. Tous les ninjas présents se retournèrent vers nous, attendant de voir comment Sasuke allait réagir. Il releva la tête imperturbable et après avoir reprit son souffle il dit à Zelda :

" Je pense qu'on est quitte maintenant non ?

- Tout à fait, je suppose, dit-elle calmement. Elle lui souri étrangement, et j'eus l'impression d'être de trop.

- Ta fête s'est bien déroulée Kiba ? Ça n'a pas l'air d'aller ?

- Oui elle était pas mal ; pour une fête improvisée, me gardais-je d'ajouter, "

Elle ne répondit pas et nous tourna le dos, pour rejoindre Nikko. Ils échangèrent quelques paroles dans leur langue, puis le capitaine nous appela pour le départ. Nous étions huit. Moi, Sasuke, les deux elfes, le capitaine et trois autres ninjas dont une fille qui dévisageait Sasuke, espérant sans doute recevoir un sourire ou un clin d’œil de sa part. Elle était plutôt mignonne, mais avait l'air complètement idiote, Sasuke ne la remarquera même pas. Moi par contre.

"Bon, ninjas de Konoha, c'est parti ! "

Nous quittâmes le village, sur d'y être de retour en fin de semaine sans blessure ni mauvaise nouvelle.