La Passion d'Elle


Fanfiction Naruto écrite par KuroiDoresu (Recueil de KuroiDoresu)
Publiée le 14/08/2012 sur The Way Of Naruto






Chapitre 22: Retour à Konoha



Zelda

Le coup du ninja m'avait clouée au sol. J'étais tombée lourdement sur les graviers, la boue. Je dus perdre connaissance quelques minutes car, quand je rouvris les yeux, Sasuke n'était plus là. Une colère froide et sombre gronda au fond de mon cœur. Je me remis tant bien que mal sur mes pieds et courus après eux. Je devais le sauver, avant qu'ils ne le tuent. La pluie battante me giflait les joues, me brouillait la vue, m'étouffait. Les regards interrogateurs des passants ne m'atteignaient pas, je n'avais qu'un but : Sasuke. Dans ma hâte, je me fis moi-même un croche-pied et tombai de tout long sur les pavés. Personne ne m'aida à me relever, cela ne m'étonne plus.
J'essuyai mes mains écorchées sur mon pantalon et repartis. Le bourdonnement dans mes oreilles servait de bande-son à ma course effrénée, et je sus que je faisais une crise quand, du plus profond de mon esprit, une voix aigu s'insinua dans mes pensées.

Je poussais la foule qui grouillait, frénétiquement. Je perdais la raison. Pourquoi devais-je sauver Sasuke ? Par devoir ? Par fraternité ?

Par Amour ?

"-ATTENDEZ !!"

Une seconde après avoir poussé ce cri, je me jetais sur lui, et, sans réfléchir, me blottis contre lui, enserrant sa taille de mes bras. Je rentrai ma tête de son kimono et attendis, paisible. "Laissez-le", murmurai-je. Je n'avais jamais été aussi proche de quelqu'un que ici, trempée, malade et névrosée, contre Sasuke. De l'eau plus chaude coula sur mes joues.

"-Tu commences à me gonfler petite garce !"

Je me raidis. Je ne le laisserai pas me toucher une troisième fois, il l'aura voulu. Le dernier verrou qui retenait ma folie se romput et je sombrai.

Comme plusieurs fois quand j'avais des crises, je restais en partie consciente. J'avais dû apprendre à me maîtriser, pour ne pas faire de mal à ma mère et à mes amis. Je devais aussi ne pas vider mon énergie, car je pouvais mourir. À peine l'homme avait-il levé sa main vers moi que je me retournai à une vitesse fulgurante. Sans que je ne le décidai mon poing partit alors vers l'homme, fendant l'air et la pluie. Il ne put l'éviter.
Le choc fut violent, comme lui comme pour moi. J'entendis un fort craquement, et son nez s'écrasa sous mon poing. Je ne le déserrai pas, et maintins la pression jusqu'à la fin. Je le vis vaciller, le visage en sang. Rien ne pouvait m'arrêter, mon second bras partit et j'avais hâte de sentir sa mâchoire craquer. À deux centimètres de son visage, mon poing se bloqua et je ne pouvais plus le bouger. Mon regard croisa alors celui de Nikko.

"-Arrête ça tout de suite Zelda, me dit-il froidement en elfique, tu vas te calmer, et me suivre.
Les ninjas me plaquaient leur kunai sur la gorge, j'étais haletante, et furieuse. C'est sans crainte que je soutenais le regard gris acier de Nikko.

-Va-t'en, Nikko. Tu hais Sasuke, tu le laisseras mourir. Cet homme m'a humiliée, je vais le tuer.

-Je ne te laisserai pas faire ça.

-...

-Je m'en occupe !, cria-t-il aux ninjas." Avant que je ne puisse protester il m'attira contre lui et me bloqua les bras. Je hurlai et tentai de le mordre. Il serra plus fort et s'éloigna progressivement de la prison. Je pleurai.

Quand nous arrivâmes devant l'appartement, Kazumi ouvrit la porte et attendit que Nikko soit passé pour la fermer à clé. J'étais dans un état lamentable, couverte de boue et trempée. Des larmes inondaient mon visage. Mon entrée dans le salon fut théâtrale. Ils se retournèrent tous vers moi, puis vers Hinata, sans savoir quoi penser. Nikko déserra son emprise sur moi et me dit :

"-Tu te calmes maintenant okay ?
Je me retournai et le dévisageai sans me soucier de Will qui venait vers moi. Il tentait garder sa prestance, mais il flancha vite.

-Comment.. as-tu pu.... NIKKO !"

-Zelda ! Qu'est-ce qu'il y a ? Nikko, qu'est-ce qui se passe ?

-Ne l'approche pas Will ! Elle n'est pas dans son état normal.

-Oui, bien sûr. Fais-moi passer pour une folle en plus. Dans ce cas ça te gêne pas si je fais ça..."
Je balançais mon pied droit sur lui, bien décidée à lui faire payer. Il le bloqua assez facilement, mais j'étais plus rapide que lui. Je pris appui sur mon pied gauche et me retournai en arrière. Il se prit ma jambe gauche dans le menton et relâcha en même temps mon pied droit. En retombant sur mes pieds. Will poussa un cri et recula. Nikko reprit bien vite ses esprits.

"-Bon maintenant tu vas m'écouter...

-Non. C'est bon Nikko. J'ai pas besoin de toi, j'ai jamais eu besoin de toi. Pas question que je reste ici une seconde de plus.

-Je te laisserai pas sortir d'ici dans cet état.

-Calmez-vous, s'il-vous-plaît, geignait Will."

Il bloquait cette issue, je ne voyais qu'une solution, passer par une des fenêtres des chambres. Je restais immobile pendant quelques secondes. Puis je fonçai à toute vitesse vers une chambre. En posant le pied à terre, je sentis que ma vitesse avait bien diminué. Le deuxième pas fut encore plus lent, et, au troisième, je m'effondrai.

"-Zelda !!

-C'est lui... Il m'a injectée quelque chose..., murmurai-je."
Tout autour de moi devenait cotonneux et flottant. J'entendais vaguement Will crier, et la vit approcher de moi. Son parfum sucré me submergea et je me crus dans un rêve éveillé. "Je dois... sauver, Sasuke...", soufflai-je. Des bras me soulevaient et se fut l'odeur de Nikko qui monopolisa mon esprit. Ses yeux gris me transperçaient, ils avaient toujours été tellement beaux. Comme deux vis d'acier, ils tentèrent de percer mon esprit, le rempart que je forgeais un peu plus chaque jour pour protéger ma conscience. Même droguée, jamais je n'aurais laissé quiconque y entrer. Nikko le comprit bien vite, à ses dépends.
La puissance de ma riposte psychique le fit lâcher prise. Il poussa un léger grognement. À ce moment je me rendis compte que je n'étais plus dans ses bras mais allongée sur un lit. Je voulais dormir, ce que Nikko m'avait donnée me laissait dans une léthargie monotone. Bientôt les couleurs et les formes se mélangèrent dans un carnaval d'ombres et, se fut en prononçant le nom de Sasuke que je coulai dans les abysses des songes.


Will

Hinata était revenue, Zelda aussi, mais à quel prix ? Je ne pouvais m'empêcher de me poser la question en saluant Hinata. M joie n'étais pas complète, je craignais bien que Nikko et mon amie soit plus fâchés que jamais... Lorsque Nikko partit dans la chambre de Zelda, je sautai sur Kazumi pour lui demander des précisions sur ce qui s'était passé.

"-On venait de récupérer Hinata, des ninjas sont arrivés et il tenait Sasuke. Puis Zelda a surgi de nulle part et a serré Sasuke dans ses bras. Un des ninjas l'a insultée, et elle lui a collé un pain d'une force ! Le gars s'est étalé par terre, le nez explosé. Nikko s'en est mêlé et il l'a ramenée ici.

-La pauvre... Elle a vraiment l'air triste, dit Hinata,

-Quand même..., dit Sakura d'un air méprisant, elle a frappé Nikko et j'ai bien cru qu'on allait tous s'en prendre une.

-Dis pas n'importe quoi Sakura ! T'aurais fait pareil pour Sasuke, grommela Naruto. Alors Hinata, la vie carcérale, t'as apprécié ?
Le sujet revint donc, à mon grand soulagement, à Hinata.

-Je suis désolée Hinata, si désolée, s'empressa Yuki. Tout est de ma faute, et tu as risqué ta vie, et ton honneur, ton nom, pour sauver ma vie et la leur !

-Mes amis sont plus importants qu'un honneur que mon père m'a toujours refusé. D'ailleurs, je n'ai plus de nom, il a décidé de me bannir.

-Mais.. Pourquoi ?

-Il m'a proposé de payer ma caution. Moyennant quoi je lui devais obéissance. Par là, il voulait dire que je ne devais plus vous voir, rester à la maison et être mariée avant la fin de l'année. Je l'ai envoyé au diable, lui, son argent et son nom !

-Oh... Mais cela ne te dérange pas plus que ça ?, dit Yuki, gênée

-Après les preuves que Zelda nous avait apportées, il me semblait impératif de faire cesser la comédie de mon père. Je n'ai plus aucun lien avec ses méfaits, maintenant, je suis libre !

-Si tu es heureuse c'est le plus important, lui dis-je,

-Ouais Hinata, t'as été héroïque, s'exclama Kiba, ils nous ont tout raconté !

-Merci, ça valait le coup, murmura-t-elle."

Son retour avait réjoui tout le monde, et, malgré toutes les questions qui restait en suspens, nous voulions tous le célébrer correctement. Je me mis à confectionner un gâteau avec Mariko, et les garçons racontaient des blagues dans le salon. Je malaxais la pâte fine et blonde entre les doigts, c'était très agréable mais je ne me relaxais pas. À un moment Kazumi vint m'enlacer la taille et me coller un bisou dans le cou. Comme à chaque fois, un long frisson descendit le long de mon dos.

"-Kazumi, si le gâteau est raté, je t'accuserai d'avoir déconcentré Will !, le gronda gentiment Mariko

-Ne t'en fais pas Mariko, je ne reste pas longtemps. En plus, ce n'est pas pour asticoter Will que je suis venu. Vous en pensez de cette histoire avec Sasuke ?

-Il faut le sauver !, m'exclamai-je. Si il meurt, Zelda sera trop malheureuse, et elle ne le pardonnera jamais à Nikko.

-Entre eux, c'est mal parti. J'ai bien pu voir que Zelda détestait qu'on lui dise ce qu'elle avait à faire. Quand elle va se réveiller, elle sera plus en colère que tout à l'heure.

-Non, Mariko. Elle va se réveiller vidée de son énergie, on ne risquera rien. En plus Zelda ne te fera rien. Elle est si gentille...

-Will, je sais que tu adores Zelda, je l'apprécie beaucoup aussi. Mais si tu t'évertues à l'approcher quand elle sort de ses gonds, ça finira mal, me dit Kazumi,

-Tu te trompes, elle fait la différence entre les gens qu'elle aime et les autres. Jamais elle n'aurait frappé Nikko si il n'avait pas été aussi froid et cruel avec elle. Sasuke et elle semblaient si proches...

-Qu'est-ce que tu veux dire par "proches" ?, demanda Mariko avec un sourire en coin,
Visiblement j'en avais encore trop dit.

-Euh rien... Enfin je sais pas quoi ! Kazumi, laisse nous cuisiner s'il-te-plaît.
Il rit.

-Tu sais comment éluder une question toi."

Il s'en alla, sans oublier de me pincer la hanche. Je lui jettai de la farine au nez et il en reçut dans les cheveux. Je rigolai comme une folle avec Mariko, et la préparation du gâteau en subit quelques conséquences. Lorsqu'il fut prêt, et qu'une délicieuse odeur de sucre flottait dans l'air, nous le dégustâmes tous dans le salon. Il n'était pas raté du tout.