Les souvenirs de Naruto


Fanfiction Naruto écrite par shilya uchiwa (Recueil de shilya uchiwa)
Publiée le 09/09/2011 sur The Way Of Naruto



Cette fic ne correspond pas exactement à ce qu'il s'est passé historiquement. par exemple, Hinata et naruto n'ayant pas d'enfant, ils n'auraient pas dû se retrouver au vel d'hiv. Mais bon, j'avais envie d'inclure cet épisode ! Vous trouverez certainement d'autres petits trucs comme ça historiquement impossible. j'espère que vous me pardonnerez ! Lisez tout de même cette fic ! mdr :)


Chapitre 1: Juillet 1942



Paris, Juillet 1942 :
La nuit était chaude, et calme, jusqu'à ce que...
TOC, TOC, TOC !
On frappa brutalement à la porte.
-OUVREZ, OUVREZ !!!!
La jeune femme se réveilla en sursaut, et secoua l'homme qui dormait à ses côtés :
-Naruto, Naruto ! Réveille-toi !
-Hum ??...
-Naruto-kun, je t'en prie !

TOC, TOC, TOC !!!
-OUVREZ !!! MAIS OUVREZ DONC !!!

Naruto sortit du lit, s'approcha doucement de la porte et demanda :
-Qui est-ce ?
-POLICE !!

-Naruto, chuchota la femme, tu entends !
-Ne t'en fais pas, Hinata...
Il se concentra de nouveau sur la porte :
-Que voulez-vous ?
-OUVREZ LA PORTE, SANS DISCUTER !!!

Pâle comme la mort Naruto déverrouilla la porte en question : deux policiers français en uniforme apparurent.
-Vous avez dix minutes pour préparer quelques affaires, des couvertures et des vivres pour trois à quatre jours ! ordonna l'un.
-VITE ! cria l'autre.

Sans oser répliquer, Naruto et Hinata partirent dans leur chambre, la cuisine, afin de rassembler leurs affaires...
Qu'allait-il leur arriver ?

Paris, Août 2005 :

Toc, Toc, Toc...
-Mhhhmmm....oui, entrez...

La porte s'ouvrit. Un jeune homme et une jeune femme apparurent. Le premier était brun, et portait une queue de cheval. L'autre était blonde, avec quatre couettes.
-Oui ? demanda l'homme, âgé d'environ quatre-vingt ans, assis dans un fauteuil vert.
-M. Naruto Uzumaki ? interrogea l'homme a queue de cheval.
-C'est bien moi...
-Hum... Je suis Shikamaru Nara, et voici ma collègue, Temari no Sabaku. Je vous ai appelé, hier soir pour...
-Ah, c'était pour une interview ? interrompit le vieillard.
Temari hocha la tête.
-Prenez place ! continua l'homme en leur montrant un canapé au velours vert anis.
La jeune femme alluma un dictaphone, son collègue sortit un bloc note et un stylo.
-Bon, vous êtes près, M. Uzumaki ?
-Oui...
Il ferma les yeux quelques instants, pour se remémorer cette nuit-là, le 16 juillet 1942. Une nuit chaude, calme, une nuit qui débutait comme les autres, une nuit aux côtés de sa bien aimée, Hinata...

Paris, Juillet 1942 :
Sac à la main, Naruto et Hinata furent poussés violemment dehors. Sur la place du village, plusieurs familles étaient regroupées. Des enfants pleuraient, d'autres dormaient encore debout. Tous avaient une ou plusieurs valises, sacs. Nul ne savaient où ils allaient, ni ce qui allait leur arriver.
De plus en plus de gens arrivaient, par petit groupe, frappés de temps à autres par les policiers. Lorsque, semblait-il toutes les familles juives de Paris étaient réunis, on les emmena dans la rue Nélaton.
-Mais... Pourquoi nous emmène-t-on ici ? demanda le voisine, Sakura Haruno.
Tous ignoraient.

La police les poussa à l’intérieur d'un grand bâtiment.

-Le vel d'hiv, murmura Naruto.
Hinata blêmit : pourquoi les emmenait-on ici ?
-Pardon ? interrogea la voisine de Naruto, une fille de taille moyenne, aux cheveux rose bonbon. Vous avez dit qu'on était où ?
Le jeune homme blond dévisagea son interlocutrice, et répondit :
-Au vel d'hiv... le vélodrome d'hiver.
-Ah...

La police les fit tous entrer, avec une brutalité inimaginable.
On ferma les portes et ils se retrouvèrent tous enfermés pour... combien de temps ? Leur avait on dit ? Qu’attendait-on d'eux ?
Naruto remarqua qu'Hinata tremblait. Pour la réconforter, il la serra dans ses bras. Elle se détendit peu.

Des enfants pleuraient, demandaient de l'eau, de la nourriture...

Paris, Août 2005 :
-Combien de temps êtes-vous resté là-bas ? interrogea Shikamaru.
-Cinq jours. Cinq horribles jours.
-On ne vous donnez rien ? Je veux dire pas d'eau ni rien à manger ? se reprit Temari.
Le blond secoua la tête.
-Un coin d'eau pour 7 000 personnes et rien à manger.
-Il y a eu des suicides ?
-Oui, énormément... Une centaine...

Paris, Juillet 1942 :
Cela faisait trois jours qu'ils étaient là.
Un cri strident se fit entendre parmi les bruits que faisaient les autres prisonniers. Naruto et sa compagne sursautèrent, et virent des tissus tomber, tourbillonner du haut des gradins. En quelques secondes, les tissus retombèrent mollement au sol, et un liquide rouge en sortit, tâchant le blanc de la robe et se rependant partout, sur le sol.
Nombreux furent ceux qui poussèrent un cri d'horreur
Naruto fis quelques pas et s'approcha de la jeune femme. Délicatement il la retourna, vis son visage en sang, et s'aperçut qu'il la connaissait. C'était elle qui, lorsqu'ils étaient entrés dans le vel d'hiv lui avait demandé de répéter l'endroit où ils étaient.

Paris, Août 2005 :
-Et ensuite ? demanda Temari.
-Pardon ?
-Où êtes-vous allez ?
-On nous a envoyé vers Beaune la Rolande.

Paris, Juillet 1942
-Aller ! On se dépêche ! Plus vite que ça ! Montez dans les camions !
Les policiers bousculaient la foule, qui ne cessait de gémir.
-Hinata ! cria Naruto, ayant vu sa compagne se faire distancer.
Il lui attrapa la main :
-Restons ensemble !
Lorsque tous les camions furent chargés, les policiers rabattirent une sorte de bâche ; les autres se retrouvèrent dans l'obscurité.
-Il paraît que ceux qui se dirigent vers Pitivier seront libérés ! se lamentait une femme.
-Foutaises ! s'exclama un homme. Où que nous allions, nous termineront soit en Allemagne, soit en Pologne.
-Mais, ils ne vont tout de même pas emmener nos enfants dans les camps de travail ? interrogea une femme, serrant sa fillette contre sa poitrine.
Hinata tremblait. Naruto la regarda et s'aperçut qu'elle était rouge et transpirait énormément. Il passa sa main sur son front :
-Tu es fiévreuse, Hinata... que se passe-t-il ?
-Je... ne sais... pas, articula la jeune fille.
Les camions démarrèrent.

Beaune la Rolande, camp de transit, Juillet 1942 :
On fit descendre les juifs brutalement.
-Ecoutez tous, cria un homme. Les femmes et les enfants à gauche ! Les hommes à droite ! Les femmes avec leurs enfants à gauche !
Le chahut était indescriptible : aucune famille ne voulait être séparée. Les policiers durent utiliser la force pour séparer les hommes des femmes et des enfants.
-Naruto... murmura la jeune femme.
-Vous deux, là ! Vous n'avez pas entendu les ordres ? Toi, à gauche et toi à droite !
-Non ! Hinata ! Hinata !
Le blond entendu la voix lointaine de sa compagne, noyée par les cris de la foule.
-Hinata ! s’égosilla-t-il.
Il courut vers le groupe des femmes, voulant forcer le barrage fait par les policiers.
-Hinata ! Hinata !
Le jeune femme le vit et elle se démena pour réussir à lui agripper la main.
-Naruto... Naruto, haleta-t-elle.
Le jeune homme la serra contre son coeur :
-Hinata, je t'aime, ich hob dir lib, Hinata ! (note : ich hob dir lib = je t'aime en yiddish).
Tous deux pleurèrent, dans les bras l'un de l'autre. Jusqu'au moment où un policier arriva et les sépara brutalement. Il poussa la jeune femme avec force vers le groupe des femmes et tira son compagnon par le col jusqu'au groupe des hommes.
Les deux files s'ébranlèrent, dans deux directions différentes.

On les emmena jusque dans des baraquements, composés de lattes superposées de bois, avec un peu de paille. Naruto prit place au-dessus. Que faire ? Il savait que s'il restait, il serait tué, que ce soit ici ou en Pologne. Et Hinata ? S'il devait s'enfuir, il voulait le faire avec elle ! Pourquoi les séparer ? Il comprenait à présent que désormais, il ne pouvait reposer que sur lui, et lui seul. Sa bien-aimée n'était plus là pour le soutenir, il se retrouvait seul.

Les jours passèrent, jusqu'au moment où on les emmena dehors :
-Vous partirez les premiers du camp ! expliqua un agent. Vos femmes et vos enfants vous rejoindront un peu plus tard !

Paris, Août 2005
-Vous êtes parti donc vers Auschwitz ?
-Oui... en train à bestiaux. Quelle humiliation ! Nous étions devenus des animaux, du bétail.
-Le voyage a été long ?
-Oui...
-Combien de temps ?
-Je l'ignore. Je n'avais sur moi aucun indice pouvant me montrer le temps qui passait. La seule petite ouverture grillagée était prise d'assaut. Une centaine de personnes dans un wagon, vous vous rendez compte ?!
-Combien étaient morts, lorsque le train s'est arrêté ?
-Je ne sais pas. Je n'ai pas compté. Je ne voyais plus rien, quand je suis arrivé.
-Où avez-vous abouti ?

Auschwitz, juillet 1942
-RAUS ! SCHNELL !
Des ordres criés en allemand. Les portes qui s'ouvrent brusquement. Des SS qui crient, des hommes en pyjama rayés qui font descendre les survivants au voyage, certains frappent à coup de matraque. Mais que se passe-t-il donc ? Que se passe-t-il ? Un homme s'écroule, il ne peut plus marcher.
- Relève-toi ! Sale juif !
Non, l’homme, ne peut plus marcher. Il n'en peut plus !

Naruto tenta de se précipiter vers l'homme pour le secourir mais quelqu'un le retint. C'était un homme habillé d'un pyjama rayé :
-Arrête ! Tu n'es pas ici pour jouer les médecins, tu entends ? De toutes les façons, cet homme mourra, il est trop faible. Ici, si tu interviens, c'est la mort !
Un coup de feu... l'homme s'écroule, dans une mare rouge, la tête fendue. Des pleurs, des plaintes parcourent l'assemblée...

-Où sommes-nous, ici ? demanda le blond.
-En Cracovie, près d'un village nommé Oswiecim, rebaptisé Auschwitz par les allemands.
-Pourrai-je revoir ma fiancée ?
-D'où venez-vous ?
-De Paris...
-Que les nouveaux arrivants se regroupent ici ! hurla un SS, interrompant la discussion. Et plus vite que ça ! Laissez vos bagages ici, ils vous rejoindront plus tard.
Naruto ne comprenait pas ce qui allait leur arriver. Personne ne comprenait. Personne ne pouvait imaginer une telle organisation, une telle machine à tuer derrière les murs de ce camp, près de ce petit village, sans histoire jusqu'ici.

Paris, Août 2005 :
Naruto s'interrompit dans son récit.
-Dites-moi, je croyais qu'aucun juif du vel d'Hiv n'était revenu vivant, dit Temari.
-Effectivement, tous ont été tués dès leur arrivée.
-Mais... vous... commença Shikamaru.
-Un SS m'a trouvé très robuste, et s'est dit que je pourrai encore servir un peu. Il m'a épargné. Mais je ne me faisais aucune illusion : je savais que bientôt, il faudrait que je m'échappe, où je mourrai.
-Vous êtes-vous échappé ?
-Oui. J'ai réussi à m'échapper avec un autre juif du nom de Kiba.
-Comment cela se fait-il ?
-Nous travaillions dans des mines, avec des polonais. D'ordinaire, beaucoup de polonais haïssent et méprisent les juifs. Mais Kiba et moi étions bien tombés : nous nous sommes retrouvés avec un vieil homme de soixante-dix ans et un jeune, Oleck, de dix-sept ans. Ils nous ont aidés à nous échapper.

Auschwitz, mais 1944
-Ecoutez-vous deux.
Kiba et Naruto interrompirent leur geste.
-Vous faiblissez à vue d'œil. Vous n'êtes pas encore morts mais bientôt ce sera votre tour. Si vous ne vous échappez pas bien sûr; On vous aime bien, vous savez. Alors on va vous aider.
-Nous aider ? A nous échapper ?
-Chuuut ! Si les allemands apprennent qu'on vous a aidés, ils nous tueront. Mais on est prêts à prendre ce risque. Tenez.
Il leur tendit des vêtements.
-Avec vos pyjamas rayés vous serez trop facilement repérables. Mettez ça. Et prenez ce pain et ce chocolat. Ne mangez pas tout d'un coup, vous risquez de mourir. Ce soir, ne rentrez pas au camp. Quand nous sortiront de la mine, venez avec nous. Tournez le dos aux SS, qu'ils ne vous reconnaissent pas.

Paris, Août 2005 :
-Et... vous avez réussi ?
-Oui. Ce jour-là, il y avait du grabuge. Les SS avaient surpris plus d'un détenu avec de la nourriture. Avec tout ce bazar, nous sommes passés inaperçus.
-Où êtes-vous allés après ?
-Le vieux mineur nous a donné l'adresse d'une amie, Dorota qu'elle s'appelait. Dorota Dawidowitcz. A côté de Varsovie. Et de l'argent. Nous avons pris le train. Sans papier, c'était risqué, mais nous ne nous sommes jamais faits prendre, Dieu soit loué !
-Dorota vous a accueillis ?
-Oui. Elle a était très gentille avec nous. Elle nous a procuré de faux papiers. Je suis devenu Lucjan Dawidowitcz. J’avais pris l'identité de son fils, parti au front, qui n'est jamais revenu.
-Et Kiba ?
-Il s'est appelé Grzegorz Oswiez. Malheureusement, atteint d’une forte diphtérie, il est mort, deux mois plus tard. Ah, que c'est malheureux !
-Jusqu'à quand êtes-vous resté chez Dorota ?
-Jusqu'à la fin de la guerre. En juillet 1945, je suis reparti, pour Paris. Elle m'a accompagné. Ensuite, nous sommes restés en contact par lettre. J’ai appris sa mort en 2000. Elle avait 100 ans ! Je suis reparti pour la Pologne, pour son enterrement. Je l'ai aimée jusqu'au bout, cette femme qui m'avait sauvé. Elle a d'ailleurs eut le titre de Juste parmi les nations, tout comme les deux mineurs, après la guerre.
-Avez-vous retrouvé Hinata ?
-En 1945, je me suis rendu à l'hôtel Lutécia de Paris. J'ai attendu, mais elle n'est jamais revenue. Jamais. Après qu’on m'ait séparé d'elle à Beaune, je ne sais pas ce qu'elle est devenue. Sûrement est-elle morte à Auschwitz. Si elle est arrivée jusque-là...

Lorsque Temari et Shikamaru ressortirent le soleil brillait.
-Quelle histoire ! commenta le jeune homme.
-Triste histoire, tu veux dire.
-Oui. Triste histoire, avec malgré tout quelques touches d'humanité. Dorota et les deux mineurs par exemple. Ah làlà ! Prions pour que plus jamais ce genre de chose ne revienne.
-Oui... je t'invite boire un café avec moi ?
-Avec plaisir !
Et les deux journalistes s’éloignèrent, en direction d'un café, sous un beau soleil d'été.



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