Regarde-toi.


Fanfiction Naruto écrite par Elyraa (Recueil de Elyraa)
Publiée le 05/09/2011 sur The Way Of Naruto



Bonjour,

Je vous présente un nouvel OS sur un couple peu mis en scène (à mon grand désarroi d’ailleurs) Itachi et Sakura, je tiens d’or et déjà à qualifier celui-ci de sombre et quelque peu bizarre mais cela c’est à vous de juger.
Je tiens aussi à m’excuser pour la longueur mais j’ai écrit cette histoire sous le coup de l’impulsion et je ne me suis pas résolus à modifier mon texte après l’impulsion passée, je l’ai donc laissé tel quel.

J’espère qui vous plaira, bonne lecture.



Chapitre 1: Chapitre unique.



Regarde-toi, regarde-moi, regardons-nous et contemplons ensemble notre risible stupidité.

Regarde-toi, petite fille insouciante et ingénue, qui se complaisait inexorablement à vivre dans un monde chimérique et de faux semblants. Regarde-toi, contemple ta déchéance et ta triste naïveté, regarde-toi misérable petite fille, là prostrée à terre dans l’incapacité d’émettre un moindre mouvement aussi futile soit-il, agonisante et hurlant le martyre. Lorgne ta honte et ta lâcheté irréfutable, chiale contre ta stupidité et ta faiblesse ostensible. Souffre pour que le mot douleur, s’insuffle insidieusement dans ton corps délicat, telle une mélodie funeste et morbide qui restera sempiternellement gravée en toi.

Marqué, ton épiderme opalin est maintenant sillonné de balafres innommables. Mirifique et sublimée sous l’astre rutilant tu étais, diablement envoûtante et divinement enivrante sous le firmament crépusculaire tu étais, maintenant défigurée et repoussante tu es.

Tu as voulu jouer avec le feu, braver les interdits, mépriser les règles incontournables et infranchissables, tu as voulu ce destin aussi prohibé et scabreux, ainsi soit-il, tu l'as eu ! Tu l'as possédé pendant d’innombrables semaines, maintenant payes tes péchés répugnants.

Petite fille avec ta beauté angélique et séraphique, vouée à ce paradis si extatique, si indicible, crame en enfer, que ta chair impure et calcinée se décompose lentement aux mains de Lucifer qui jouira sur tes tourments effroyables. Imbécile, tu croyais que tu serais impunie, détrompe-toi, petite conne, pour ton affront tu vivras dans la décadence et souffrance, enfermée dans les affres ténébreuses et pharaoniques de l’enfer.


Cruelle damnation, emporte son âme souillée, dans les feux ardents de la dépravation.
Regarde-toi, stupide humaine, emportée dans les abysses controversés de l’amour, tu as dédaigné ta vie.

Promue à une carrière astronomique et fleurissante de médecin, tu avais tout, ta beauté, diaboliquement belle, tu les ensorcelais tous, tes iris, sublime, les fascinaient tous, ton intelligence, incontestable les humiliaient tous, ta gentillesse les laissaient pantois et penauds.
Tous te jalousaient, tous t’admiraient, tous te médisaient, tous t’adoraient, tous t’abhorraient.


Ton indulgence et ta lamentable gentillesse t'ont fait dépérir dans les nébuleuses méphistophéliques immolant à jamais ton enveloppe charnelle. Pourtant tout avait commencé comme dans les contes enfantins et merveilleux. Il t’avait sauvé avec bravoure et puissance, frôlant l’héroïsme pathétique, il t’avait libéré de tes assaillants et de leurs assauts violents et brutaux.

Petite fille fragile et vulnérable, tu t’étais éprise de lui et de sa beauté féerique, te donnant corps et âme à lui. Altérant la réalité, et vivant dans l’hypocrisie tu n’avais pas aperçu sa véritable personnalité, ses faits et gestes abominables et exécrables, il tuait, sans l’ombre d’un remord aussi infime soit-il, écrasant ses sentiments dans les profondeurs de son subconscient, arrachant sa culpabilité néfaste.

Destinée à puer le sang éternellement et à extraire son humanité magnifique pour devenir une bête formatée et un monstre diabolique et terrifiant, tu l’avais malgré tout troublé, avec ta joie de vivre, ta crédulité déconcertante mais adorable, ton innocence pure et chaste l’avait touché, ému. Lui qui excellait dans l’art rude de l’indifférence, attendris et retrouvant partiellement son humanité brisée, il avait tout quitté pour te protéger, toi son amour empoisonné.

Maintenant tu en payes le prix. Regarde-toi trépassant sur l’asphalte, aujourd’hui colorée de ton fluide, qui s’écoulait gracieusement et avec célérité de tes plaies sanguinolentes et douloureuses, laissant une doucereuse émanation âpre et métallique.

Sentant ton dernier souffle, mortifiée et affligée, tu lèves avec une difficulté notable ton bras blême couvert de traces des véhéments coups que tu avais impitoyablement reçus, pour regarder une dernière fois de tes yeux mentholés ce prénom qui te procurait tant de sensations exaltantes « Itachi » incrusté dans ce bijou terne et pitoyable que tu gardais scrupuleusement sur toi, vestige de votre amour. Puis, tu cris violemment et inlassablement son nom pour le revoir. Après quelques minutes tu t’arrêtes, fataliste tu sais qu’il ne viendra pas. La réminiscence de son visage te pourfend l’esprit pour te laisser sans vie, les yeux exorbités de peur et de tristesse.


Tu délaisses ton corps dénaturé, besogné, et torturé, pour pourrir toi et ton âme repoussante en enfer.
Il te retrouvera quelques heures plus tard, baignant dans se liquide rougeâtre et précieux, une unique perle salée s’écoulera lentement de son orbe sombre, la voix haletante et rauque il prononça cette phrase avec un espoir ridicule et teinté de douce illusion.


- Sakura, mon amour, regarde-moi.

Regarde-toi, regarde-moi, regardons-nous et contemplons ensemble notre risible stupidité.