Eiki, marche sur ses traces!


Fanfiction Naruto écrite par Pantalaimon (Recueil de Pantalaimon)
Publiée le 04/08/2011 sur The Way Of Naruto






Chapitre 3: Massacre



- Et le truc c’est qu’en moins de 10 secondes je me suis retrouvé dehors, dans la même position que quand j’étais sur le pas de la porte de la chambre de ma mère !
- Tu divagues mon vieux.
- Nolan, toi et moi savons bien que je ne mens pas !
- Tu as peut-être raison… Mais qui dans ce village possèderait un genjutsu aussi puissant, franchement ?
- Un quoi ?
- Eiki, ça t’arrive d’écouter ce que dit le prof’ parfois ? Je sais qu’on vient tout juste d’aborder cette partie du cours en classe mais il n’empêche que t’es trop tête en l’air ! Le genjutsu, c’est l’art ninja qui consiste à manipuler les perceptions sensorielles des gens. Des illusions quoi.
- Mmmh je me souviens vaguement de quelque chose comme ça au cours… Quoi qu’il en soit, qui serait assez puissant pour en faire usage ? Et pourquoi moi ?!
- C’est ce que je te demande depuis le début, idiot…

Les deux amis discutaient de ce qui s’était passé hier en fin d’après-midi. Eiki ne pouvait pas garder ça pour lui tout seul et puisque sa mère ne le croyait pas, il devait en parler à Nolan. Les deux jeunes aspirants ninjas avaient beau chercher la personne la plus apte à utiliser ce genre d’art ninja, ils ne parvenaient pas à mettre le doigt dessus. Cependant, ça ne les empêcherait pas d’aller voir la personne la plus puissante du village, Tekkai.

- J’ai une idée. Tekkai pourrait nous renseigner à coup sûr.
- C’est de la folie Eiki, tu sais mieux que moi comment il est, encore plus vis-à-vis de nous…
- Ouais ouais mais… On n’aura qu’à s’excuser. Puis là c’est important !
- Comme si ça allait être aussi simple. Mais bon on peut toujours tenter le coup, bien que ça sente à plein nez la combine foireuse.

Eiki, à peine la phrase de son camarade achevée, saisit celui-ci par le bras et ils se mirent à courir ensemble en direction du Lac du village, là où Tekkai avait établi son lieu d’habitation.


Rappelez-vous il y a déjà 13 ans, un certain Orochimaru, ninja appartenant au trio de légende composé de ce dernier, Jiraya et Tsunade, fonda le village caché du son au sein du Pays du Riz. Dans ce village, il ressembla la puissance militaire conçue par ses propres soins, à savoir des shinobis dont le code génétique fut modifié. Quatre d’entre eux furent particulièrement puissants, allant même jusqu’à maitriser la marque maudite apposée par Orochimaru et utilisaient la puissance de cette même marque pour servir leur maître. Malheureusement pour ledit maître, les 4 ninjas d’exceptions furent mis hors d’état de nuire par des ninjas de Konoha, fort jeunes à l’époque. Mais là n’est pas la question. Le village d’Orochimaru, Oto no Kuni, avait une frontière avec le village de Konoha, frontière caractérisée par la célèbre Vallée de la Fin. Plus loin à l’Est d’Oto se trouvait le village de notre jeune héros. Pourtant réputé comme village peu connu, de mystérieux étrangers ont, semble-t-il, eu connaissance de ce village. Ces derniers s’établiraient à Oto pour avoir un accès plus rapide à Amakumo.

- Arrête-toi. J’ai dit arrête-toi.
- Quoi encore ?... Génial, des gosses.

Deux hommes portant une cape gris pâle venaient d’arriver aux portes de ce qui devait être un village. Les habitations étaient en ruine et les cadavres de certains villageois gisaient au sol. Des enfants s’amusaient comme ils le pouvaient non loin des deux arrivants. Ceux-ci, maintenant observés avec crainte par les jeunes petits, s’approchèrent d’eux. Celui qui devait être le leader du duo s’accroupit et s’adressa à l’enfant le plus âgé du groupe, sans ôter sa capuche.

- Dis-moi petit, vous êtes nombreux dans ce village ?
- N…Non monsieur. Nous devons être… une cinquantaine, tout au plus.
- Bien… De manière générale, êtes-vous bien portant ? Quelqu’un est-il assez fort pour vous protéger ?
- Nous… nous sommes pratiquement tous malade monsieur. Je dis ça… parce que nous sommes les seuls enfants du village et que les adultes ont une sorte de marque noire qui un jour, les tue. On ne sait pas jusque quand on va vivre car même la personne la plus forte du village est atteinte de cette maladie. Et une fois cette personne morte, plus personne ne pourra nous protéger.
- Je vois… Vous ne savez pas jusque quand vous vivrez c’est ça ? Comme je vous plains…

L’acolyte de l’homme qui discutait avec les enfants ne semblait plus avoir de patience.

- Qu’est-ce qu’on attend maintenant ? Tu vas leur faire la causette longtemps ?
- Du calme, du calme… Avant de quitter ces enfants, j’aimerais répondre à leur question.

L’homme accroupi retira sa capuche et fixa les enfants d’un regard qui, au vu de leur expression faciale, glaçait le sang.

- Combien de temps vous reste-t-il à vivre ? J’espère que vous avez bien profité de la vie, les enfants, car ce fut vos derniers instants.

Il remit sa capuche sur la tête, se redressa et avança lentement vers le village tout en s’adressant à son partenaire.

- Vas-y, tue-les. Il ne doit pas en rester un.
- Je commençais à m’ennuyer !

Moins d’une heure plus tard, le village déjà très mal en point ne comptait plus aucun habitant. Plus aucune forme de vie humaine si ce n’est les deux bourreaux des cinquante-sept personnes qui vivaient là, il y a à peine quelques instants. Les cadavres étaient sortis des maisons d’où ils vivaient, ils étaient entassés au centre de ce qui devait être la place du village. Les deux meurtriers firent un tour rapide des lieux et choisirent la résidence la plus soignée (ou la moins souillée, c’est selon) pour se poser et discuter de la suite des évènements.

- Quand même, dire ça froidement comme ça, devant les enfants… T’es vraiment pas normal !
- Tu éprouves du remord ?
- Absolument pas ! Ca me fait toujours autant délirer, ce genre de situation ! T’as vu quand j’ai crevé les yeux de ce mec, il me suppliait de le laisser en vie, c’était jouissif !
- Ne te réjouis pas trop et cesse de crier ça sur tous les toits. Ce qui est passé est passé, plus besoin de revenir là-dessus.
- Ouais je le sais bien ça mais tout de même, qu’est-ce que je lui ai mis à ce…
- Soit. La suite des évènements ne devraient pas être aussi simple.
- Ca aussi je le sais… Dis, tu me prendrais pas pour un con des fois ?
- L’enfant. Il nous le faut à tout prix. L’ordre qu’on a reçu est clair, il nous le faut ici-même, c’est très important. Et en pleine santé en plus…
- Ouais ben c’est ce point qui m’ennuie tu sais ! Comment veux-tu que je me retienne de lui casser quelques os ?!
- Tu te retiendras. Tu sais toi-même ce qui attend ceux qui n’accomplissent pas ses désirs.
- M’en parle pas… Comment on procède ? Ce Tekkai est gênant, plus que gênant
- J’y ai pensé. Longuement même. C’est d’ailleurs pour cela que je l’ai envoyé là-bas.
- Sérieux ? Tu l’as vraiment envoyé là-bas ? Et s’il s’en prend au gamin ?
- Je t’avouerais qu’avec lui, j’ai du mal. Son comportement est difficilement contrôlable et il n’est pas exclu qu’il s‘en prenne au gamin. Dans le pire des cas, c’est à lui qu’on s’en prendra, pas moi. Je ne suis pas son supérieur, je lui ai juste dit que cela faisait partie du plan.
- T’es un enfoiré mon gars…
- Ne t’en fais pas… Jamais je ne te ferai ça.
- Mouais…


Eiki était chez lui, il planchait sur la théorie apprise en classe. De nature tête en l’air, il n’avait rien retenu de ce qui avait été dit en classe et devait donc relire le chapitre entier concernant le chakra, comment le malaxer et l’utiliser à bon escient. Surtout après l’après-midi passée avec Nolan… Tekkai.

-Pouaah, j’y comprends vraiment rien moi ! Elles sont où les techniques ?!

Il commença à feuilleter son livre de classe en commençant par la fin lorsque l’on frappa à sa porte.

-Euh… Ouais ?

La porte s’ouvrit et il vit entrer son oncle dans sa chambre.

- Yo Kiki, comment vas-tu ?
- Ouais bien… Mais je t’ai dit à PLUSIEURS reprises que je détestais quand tu m’appelles comme ça !
- Hahaha ! Tu me feras toujours rire ! Alors, sur quoi tu planches ?
- Chakra, le malaxer et tout le bazar qui s’en suit… Ca me gonfle sérieusement, j’aimerais apprendre plus, du concret quoi !
- T’es obligé de passer par là mon grand, sinon c’est foutu.
- C’est ce que dit le prof’ aussi mais moi je fonctionne à l’exemple tu vois !
- Mmmmh… Demain il me semble que tu n’as pas cours. Puisque tu tiens tant à apprendre plus vite que tout le monde, je t’emmènerai aux abords du Lac pour te montrer deux ou trois trucs sympas.
-Sérieux Oyo’ ?! Le Lac près de chez Tekkai ?
- Ouais voilà mais bon, il faudra faire notre possible pour pas l’ennuyer celui-là, on sait tous comment il est…
- Héhéhé…
- Quoi ?
- Rien, je suis juste impatient de montrer ce que tu m’apprendras à Nolan et aux autres !

Après l’avoir averti qu’il lui sera formellement interdit de montrer aux camarades de classe ce qu’il lui aura appris, son oncle l’embrassa et descendit voit sa sœur.
Eiki avait le cœur léger. Son oncle était toujours là pour lui, il était comme un grand qu’il n’avait pas. Il l’aiderait à faire un grand pas vers son désir de devenir un ninja exemplaire. Et puis, avec ce que Tekkai lui avait dit…
Il referma le bouquin qui ne contenait décidément aucune technique et se dirigea vers sa fenêtre pour tirer les rideaux quand il vit deux points rouges dans la nuit. Ils semblaient le fixer, comme… Hier ? Non, il devait être fatigué… D’ailleurs la disparition instantanée de ces lueurs rouges le conforta dans cette idée. Les rideaux tirés, il se glissa sous la couette et s’endormit aussi vite qu’on aurait pu le dire.