Sons of Konoha


Fanfiction Naruto écrite par Sideral88 (Recueil de Sideral88)
Publiée le 21/07/2012 sur The Way Of Naruto



J’ai eu l’idée de cette fiction grâce à la série américaine Sons of Anarchy que je recommande vivement pour ceux qui aiment le rock, les belles motos et les fusillades entre gangs. Aucun personnage de Kurt Sutter, le créateur de Sons of Anarchy, ne sera reprit. Il s’agit donc d’un cross-over, entre le monde de Charming (la ville dans Sons of Anarchy) et le monde de Naruto. Les personnages seront légèrement OOC et plus pour certains.

UA - OOC. Déconseillé aux -16 (Langage vulgaire, scène osée)



Chapitre 9: Les Traitres



Près du QG des Kumoss’ - dix heures trente du matin


Naruto avait réussi à s’infiltrer dans l’enceinte sacrée. L’énorme building lui tendait les bras, surveillé comme une prison par des groupes de cinq ou six qui vadrouillaient entre les barrages routiers et les miradors improvisés. Tapis derrière un muret défoncé, le blond fit le plein de munitions, préalablement volées à quelques imprudents partis pisser dans les environs. Soudain, il entendit un bruit de moteur se rapprocher de lui. Un camion, transportant des bidons d’essence sans doute. L’occasion était trop belle. Le Namikaze sortit de sa cachette et se rua vers l’engin motorisé, escaladant furtivement la remorque avant de s’enfoncer dedans. Il ne restait plus qu’à attendre le terminus.

Le camion, un Toyota mal lavé et pas franchement rassurant, s’arrêta dans le hangar principal du quartier général. Le conducteur, après avoir coupé le contact, sortit de son véhicule, des documents en main, avant de les donner à un des Kumoss’ venu à sa rencontre, sûrement responsable des entrées et sorties de n’importe quels véhicules qui foulaient ce garage ultra-surveillé. Il fouilla le conducteur, simple mesure de précaution, avant de se plonger dans les papiers.


- Cinq cents litres d’essence brut, pris dans la région Nord de Rai... Le compte y est.
- Numéro d’identification ? Demanda le Kumoss’.
- ’Tain... Heu... Trois cent vingt-quatre, Mille vingt-huit ! Répondit le conducteur en se grattant la tête.
- Okay... Donc. Hashuro Yamoda. Camion Toyota. Cinq cents litres de gasoil... Ouais, c’est bon ! Tu peux commencer à décharger... Tu veux de l’aide ?
- Vu que j’ai deux heures à tuer, non merci ! Ça m’occupera !
- Comme tu veux, mec...


Le Kumoss’ le laissa signer en bas de son formulaire avant de partir dans un couloir adjacent. Le dénommé Hashuro commença le déchargement, se roulant préalablement une cigarette bien méritée. L’homme abaissa la porte de la remarque et monta dessus, mais alors qu’il s'apprêtait à soulever le premier bidon avec son diable, il fut assommé par une clé à molette. Ce dernier tomba à terre, au milieu de son chargement dans un bruit sourd. Le blond cacha le corps au fond de la remorque, avant de lui enlever ses fringues. Après quelques minutes, il sauta dans le hangar, habillé comme un livreur, muni d’une casquette de camionneur qui lui cachait ses cheveux blonds, si caractéristiques de sa personne.


- Bien, et maintenant... Direction le huitième étage... Ji’, attends-moi ! ...








Planque de l’Inuzuka - Onze heures du matin


Sasuke avait réussi à calmer Ino qui était entrée dans une colère inimaginable. La blonde avait hurlé en continu, renversant tout ce qui se trouvait sur la table basse. Shikamaru qui était resté là sans rien faire, au grand dam de Sasuke, était assis sur un fauteuil dans la position du penseur. Soudain, un bruit de porte le sortit de sa réverie. Tout le monde s’était rué pour savoir ce qu’il se tramait. Devant les regards inquisiteurs des arrivants, Shikamaru vendit la mèche. Il leur expliqua dans les moindres détails, ce qui était un énorme coup de massue pour certain...


- Non... Il n’a pas pu faire ça ?...
- Comment ?... Mais... C’est Kakashi, putain de merde !… C’est notre boss ! Ajouta Neji.
- Les faits sont là. Alors je vous le redemande. Qu’est-ce qu’on fait ? Demanda Shikamaru en se rassayant sur le fauteuil.
- Il faut prévenir Naru’ ! Il faut lui dire qu’il va tout droit dans un piège !
- Il répond pas à son portable... Fit Sasuke en essayant une énième fois d’appeler son ami.


Le ténébreux mit le haut parleur et posa son portable sur la table. La sonnerie d'attente retentissait et chacun retenait sa respiration, priant qu'une voix leur répondrait. Malheureusement, après la huitième sonnerie, ils eurent comme seule réponse la messagerie du blond.


« Yo’ ! C’est Naru’, j’suis pas là pour l’instant alors laissez un message… J’vous rappellerai si vous valez le coup… »


Lee passa ses bras derrière sa tête, puis se retourna violemment en shootant sur une canette de bière qui alla s'écraser sur le mur. Choji, quant à lui, avait perdu l’appétit, tellement la nouvelle l’avait déboussolé. Le petit silence fut brisé par les premiers pleurs d’Ino qui se cachait derrière ses mains. L’atmosphère était lourde, ici, chez l’Inuzuka, et les Sons faisaient les cent pas pour se mettre d’accord. Kiba laissa un message bien explicite sur la messagerie de l'Uzumaki, bien qu'il savait pertinnement que Naruto n'écoutait jamais ses messages. Neji, lui, caressait le dos de la Yamanaka, comme pour la reconforter. Geste très atypique venant de l'antisocial numéro deux du club. En parlant d'asocial, Shino alla se servir un bon digestif bien corsé, tout en frappant sur le comptoir du bar. Il s'en voulait d'avoir laissé son ami là-bas. Car, oui, si Naruto venait à crever, l'Aburame allait, sans doute, se maudir au plus profond de lui.


- Ino ! Ino... Ecoute-moi. Est-ce que tu connais un mec du nom de Jiraya ? Demanda Sasuke en la secouant pour capter son attention.
- Je... Jiraya ?... C'est... Enfin c'était notre... majordome en quelques sortes... Répondit-elle entre deux sanglots. Pourquoi ?
- Majordome, hein ?
- Tu penses à quoi, Sasuke ?
- Rien, Kiba. Rien. Juste que j'ai l'impression que ce Jiraya n'est pas tout blanc dans cette histoire.
- Tu penses à une trahison ?...
- NON ! Cria la blonde. Ji' n'aurait jamais fait ça !
- La question, c'est "Pourquoi ?", fit Shikamaru.
- Pour du fric. Tout tourne autour du fric...


C'en était trop pour le nouveau chef des Sons. Sasuke ramassa la clef de sa Harley, posée sur la commode de l'entrée, et partit, sous les questions de Shikamaru.


- Qu’est-ce que tu comptes faire ?... SASUKE ! Cria-t-il.
- J’vais pas le laisser dans la merde sans rien faire !... J’pars à Rai, en espérant arriver à temps, répondit-il sans se retourner.
- Et Kakashi ?! S'exclama Lee en haussant les épaules.
- De toute évidence, il a vendu un des nôtres. Il ne mérite plus le poste de Chef... Et de toute façon... C’est moi le boss maintenant, répondit le brun en enfilant sa veste des Sons, le dessin de Kyuubi bien en évidence sur son dos.


Il claqua la porte et se dirigea vers sa moto en repensant à Kakashi et à sa putain de phrase.


“Non... Laisse-le se débrouiller...”


Le brun shoota dans un petit caillou, tellement sa colère prenait le dessus. Il voulait sortir une clope de son paquet, mais se rendit compte qu'il était vide. Cela augmenta encore un peu plus sa nervosité. Ses membres inférieurs tremblaient du fait du manque de nicotine, mais surtout, à l'idée que son véritable ami était dans une merde pas possible. Après tout, c'était grâce à cet abruti aux cheveux dorés qu'il s'était émancipé de ses parents, qu'il avait rencontré l'amour de sa vie et qu'il s'était imposé auprès de Kakashi. Après quelques secondes, et alors qu’il s'apprêtait à démarrer, les autres Sons débarquèrent, tous vêtus de leur blouson de cuir. Sasuke regarda ce spectacle. Il était ému mais, comme à son habitude, il ne laissait rien transparaître. Shikamaru arriva à son niveau, déjà monté sur sa Harley qui ronronnait de plaisir. L’Uchiwa mit ses lunettes de soleil avant de croiser le regard du trésorier des Sons of Konoha…


- Je crois que Baki va devoir attendre ! On a un idiot à cheveux blonds à récupérer ! Fit-il, un sourire sur le coin de son visage.
- De toute façon, j’emmerde les Kaze. Gaara commence à perdre son influence. Ça ne m’étonnerait même pas qu’on le retrouve mort sur un sentier… Répondit Sasuke en démarrant son fidèle destrier mécanique.
- J’espère qu’on sera rentré à temps pour la convocation chez le juge. Dit le Nara pas du tout sérieux.
- ... Et j’emmerde Itachi, au passage ! Ajouta l’Uchiwa.
- Bon ! Le premier à Rai a gagné ? Fit Lee en donnant des coups d’accélérateurs.
- J’vous emmerde ! Répondit Chôji sur sa bécane qui frottait presque le sol.
- Plein gaz, pas d’arrêt donc si vous voulez pisser, c’est maintenant !
- Attends !
- Quoi ?!
- Cigarette ? Demanda Shikamaru en lui tendant un paquet, un grand sourire sur son visage.

L'Uchiwa sourit à son tour et accepta volontiers. Il se précipita à prendre sa dose et expira lentement sa première bouffée. Sur ce, le groupe commença sa longue route vers la capitale du vice, Sasuke en tête, épaulé par Shikamaru et Kiba. Ino, qui devait rester au chenil, se précipita vers la moto de Neji. Ce dernier s’apprêtait à partir mais la blonde posa sa main sur son épaule droite. L’Hyuuga se retourna vers elle.

- Reviens-moi vivant…

La blonde s’empara de ses lèvres. Neji, d’abord surpris, se laissa aller dans cette valse buccale. Après quelques secondes, l’Hyuuga rompit le baiser, voyant ses potes se tailler sans lui. Il caressa les joues rouges de sa belle avant de partir, sans un mot. Ino le regarda s’enfoncer dans la forêt, collant sa main droite sur sa poitrine. Elle était de nouveau seule…








Quartier Général des Kaze – Midi


Baki fixait le téléphone posé sur la table dans l’espoir qu’il sonne. Malheureusement pour lui, le combiné restait silencieux, et ça depuis plus de deux heures. Le second des Kaze regarda la pendule accrochée sur le mur en briques. Midi avait sonné. Le compte à rebours s’était écoulé. Il laissa échapper un « Putain », avant de se diriger vers le bar. Il lui fallait un puissant alcool fort. Soudain, la grande porte du club s’ouvrit dans un grincement qui venait rompre le tic-tac sonore de l’horloge. Une femme, de taille moyenne, aux cheveux d’or comme le soleil, entra dans le salon. Elle fumait une de ces cigarettes extra-longue, ce genre de cigarette que fumaient les escort-girl de la région... Baki soupira tandis que la femme s’accoudait sur le rebord du bar…


- Alors ? Demanda-t-elle en écrasant sa clope dans le cendrier.
- A ton avis ?
- Génial… Je sens déjà Gaara fulminer de joie… Fit-elle en se retournant, les coudes posés sur le bar, scrutant la pendule.
- Tu ne peux pas lui gratter encore quelques heures ? Demanda-t-il en refermant la bouteille de scotch.
- C’est mort. S’empressa-t-elle de répondre.
- Tem...
- J'ai dit : c'est mort.


Baki grimaça avant de vider le contenu de son verre, cul sec. C’était une putain de mauvaise journée. Lui qui avait toujours retenu les folies meurtrières de Gaara pendant plus de cinq ans, le voilà contraint de battre en retraite face à la soif de sang de son président. Et pour ne rien arranger les choses, le chef des Kaze fit son entrée, un sourire malsain se dessinant sur son visage enfantin. Baki et Temari le regardèrent d’un air suppliant, mais rien ne pouvait faire changer d’avis le Psychopathe de Suna…


- Alors ?! La diplomatie n’a pas marché à ce que je vois…
- Gaara !... Je t’en supplie ! Ne fais pas ça ! Fit Baki en accourant vers le rouquin.
- Baki a raison ! Gaara ! C’est une très mauvaise idée. On ne peut pas se perm…
- Vos gueules ! J’en ai assez qu’on discute mes putains ordres… C'est moi votre putain de boss, alors vous fermez vos sales gueules ! Temari, j'étais déjà bien assez sympa avec toi, alors n'en rajoute pas.
- Sinon quoi ?! S'interposa-t-elle devant lui.


Elle le défiait du regard. Elle était même un peu plus grande que lui. Mais ce qu'elle n'avait pas, c'était un beretta... Le chef des Kaze posa délicatement le canon de son flingue sur le ventre de sa propre soeur sans la quitter des yeux. Cette dernière sursauta de peur et perdit de son assurance. Gaara continua.


- Sinon, je t'envoie voir maman et papa... Répondit-il froidement.
- GAARA ! Cria Baki.
- Je vous ai laissé deux heures pour les contacter ! Deux putains d'heure ! Ils n’ont pas répondu, preuve qu’ils se foutent de notre gueule. Et je déteste qu'on me relègue dans la catégorie des problèmes sans importances. Maintenant, il est temps de leur montrer que les Kaze sont toujours de la partie ! Et que même si le Padre est mort, Suna n'en reste pas moins la plus grande terreur de ce pays de merde ! Compris !
- On ne pourra pas gérer deux fronts, déjà que c’est le bordel le plus complet avec les Kumoss’ près de la frontière est, si en plus, on se frotte avec les Sons, on est très mal barrés.
- J’AI DIT : TA GUEULE ! Cria Gaara en pointant son pistolet vers son second.


Baki recula automatiquement, tandis que Temari reprenait ses émotions. Il n'avait jamais levé la main sur elle. Elle croyait, naïvement, qu'il avait encore le sens de la famille. Mais maintenant, elle en était sûre, Gaara avait perdu tout contrôle. Sa maladie s'emparait de lui, chaque jour, de plus en plus.


- … Vous avez eu votre chance. C’est à mon tour maintenant… Dit-il en se calmant.
- Gaara !... Fit Temari en le retenant par le bras.


Mais le rouquin s’arracha violemment de l’emprise de sa sœur et sortit de la pièce, poussant la porte avec son pied. La guerre était déclarée. A l’extérieur, un groupe de Kaze s’était réuni devant une vieille camionnette, discutant de tout et de n’importe quoi et armé comme un commando d’élite. A la vue de leur chef, le groupe se tut…


- Iko… T’as le feu vert… Ne me déçois pas…
- Comme tu veux, Gaa’… Répondit l’intéressé. Allez les pédales, direction Konoha...


La camionnette démarra dans un nuage de poussière, escortée de trois vieilles Cadillac délavées. Gaara regarda le convoi sortir de la planque des Kaze, le vent balayant ses cheveux rouge-sang. Ce soir, les Sons of Konoha allaient être frappés en plein dans leur âme. La cible, le fils d’Asuma Sarutobi, un des quatre fondateurs légendaires du club KYUUBI, mort il y a trois ans maintenant. Ce fils représentait beaucoup de chose pour le club. C’était, en quelques sortes, le noyau central, les joyaux de la couronne d'Angleterre, et Gaara le savait. En frappant là, il allait s'attirer les pires foudres de Kakashi….









Dans une rue de Ten Tails - Dix-huit heures


Cela faisait maintenant une dizaine de minutes que Kakashi attendait, assis silencieusement, dans un vieil abris de bus tagué dans ses moindres centimètres. Il pleuvait fort en ce début de soirée et la chaleur commençait à tomber, laissant apporter cette brise qui venait fouetter les gouttes de pluies. Il allait y avoir de l'orage. Les quelques lumières de ce quartier encore opérationnelles s'allumèrent avec difficulté. Kakashi releva la tête, voyant un lampadaire osciller entre le jour et la nuit. Puis, il entendit un petit craquement et vit l'ampoule s'éteindre définitivement. C'était le signal. Le chef des Sons se leva et se dirigea vers le bout du trottoir, quittant son abris. La pluie venait l'arroser, mais il semblait plus préoccupé par sa montre. Soudain, une voiture déboula d'une ruelle et se gara près de lui. Vitre teintée, Kakashi ouvrit la porte côté passager et s'engouffra dans la berline allemande. Après avoir refermé la portière, il se retourna vers le conducteur.


- Tiens. Je n'aurais jamais pensé que ce serait toi qui viendrait me chercher...
- La confiance de A s'est un peu ébranlée ces derniers temps, répondit l'intéressé en embrayant la première.
- J'vois ça. De là à envoyer son second. J'espère que tout s'est déroulé comme nous l'avions souhaité.
- Ne vous inquiétez pas. Tout se passe comme prévu. D'ailleurs, A vous remercie encore pour ce magnifique cadeau. Ça a beaucoup calmé les petits différents entre nos deux clans, ajouta l'inconnu en négociant un virage.
- Selon mes hommes, il y a eu... quelques imprévus ?
- Effectivement. Un groupe rival à l'intérieur des Kumo's Child s'en est pris à la cible mais heureusement, ils étaient... peu qualifiés. L'important, c'est qu'elle soit encore vivante.
- Vous avez... récupéré mon cadeau sain et sauf, alors ? Demanda Kakashi en sortant un cigare de la boite à gant.
- Il se trouve en ce moment même dans le Quartier Général. Relaxez-vous... Répondit le conducteur en tendant l'allume cigare de la Wolkswagen.


Kakashi se concentra sur la vue que lui offrait sa fenêtre. Le grand boulevard Black Ruby Avenue dans toute sa splendeur, avec une puissance militaire aussi impressionnante que la prison centrale de Suna. On leva les barrières à la vue de la berline impeccable qui brillait sous les immenses projecteurs des miradors. Soudain, l'inconnu reprit la parole tout en posant son bras sur le repose-coude de la voiture.


- D'ailleurs, vous avez les sincères salutations de Jiraya.
- Ce vieux crouton peut encore se regarder dans un miroir ?
- Ce n'est pas mon problème.
- Je vois ça, s'exclama Kakashi
- En revanche, je vous suggère d'éviter de parler du bon vieux temps entre vous deux.
- Comme si j'en avais quelque chose à foutre. Jiraya n'est qu'un grain de sable dans mon bac à sable ou j'enfouis mes cadavres.
- C'est ce que je voulais entendre. Vos problèmes de famille, vous les réglez à la sortie, suggéra l'homme.


Quelques instants plus tard, la Wolkswagen entra dans un hangar, puis s'arrêta. Ils sortirent presque en synchronisation pour se diriger vers une grande porte en métal. L'homme plaça son oeil devant un écran qui le scanna de haut en bas. Et dans un bruit sourd, les lourdes portes anti-explosion s'ouvrirent sur une petite pièce. Kakashi entra et appuya sur le dernier bouton.


- Merci pour la ballade, dit le Sons en voyant les portes se refermer sur lui.


L'individu s'inclina légerement et attendit que les portes se referment complétement avant de dégainer son téléphone. Il appuya sur le bouton "neuf" et le plaça à son oreille. Après trois secondes, on décrocha.


- Monsieur Hatake est en route.
- Bon travail. Merci Bee...


Le dénommé Bee raccrocha en fermant le clapet et resta un instant immobile devant l'ascenceur. Puis il se retourna et fit trois pas en avant et s'arrêta. Son portable revibra dans sa main. Il rouvrit le clapet et vit le nom de son interlocuteur s'afficher. Bee hésita quelques instants, mais finalement, il décrocha.


- ... Alors ?
- Ils sont tous là, répondit Bee.
- Et Naru' ?
- Dans le coin... J'imagine... Et toi, t'es où ?
- Pas très loin.
- T'en mets un temps pour traverser Ten Tails...
- J'te signal que j'ai une demi-handicapée avec moi !.
- Merde, complétement zappée celle-là... Bref, faut se magner. On se retrouve là-bas, Karin !



..






Banlieu de Ten Tails - Dix-huit heures vingt


Dans un vieux pub irlandais, un groupe de Kumoss' squattait depuis le début de l'après-midi, une table au fond, sirotant leur brevage tout en jouant à des jeux de paris. Certains préférent la douce compagnie du sexe opposé qui le leur rendait si bien, ici. La fumée des cigarettes et autres drogues nageait dans l'établissement, rythmée par des musiques patriotiques du pays du trèfle à quatre feuilles. Dans le bar, le serveur nettoyait une grande chope de bière à l'aide d'un vieux torchon de cuisine sale. Les quelques rares clients observaient discrétement les membres du gang de The "A" car leur présence apportait toujours des ennuis de tout type. Et ce soir n'échapperait pas à la règle. En effet, la porte du bar s'ouvrit sur un son de clochette. Un homme vétu d'un cuir noir se dirigea vers le bar et s'assit sur un tabouret. Ses lunettes de soleil lui cachaient les yeux mais son manteau suffisait pour savoir qu'il n'était pas vraiment le bienvenu ici. Un des Kumoss' du groupe remarqua le symbôle sur la veste. Un renard à neuf queues. Il fit signe aux autres de le suivre tout en dégainant son glock.


- Un whisky. Le meilleur que vous avez... Fit l'arrivant.


Mais le serveur resta interdit, tout en regardant les membres des Kumo's Child se rapprocher dangeureusement de son client. L'homme le remarqua et se retourna, nonchalant. Il soupira tout en redressant ses lunettes. Il était encerclé. Ses nouveaux "potes" le devisageaient du regard et leurs attitudes montraient qu'il n'allait pas s'en sortir aussi facilement. Le gérant du bar posa son verre sur l'évier et sortit par la porte de derrière sans les quitter des yeux, tandis que les autres clients partirent tous en même temps, le plus silencieusement possible, avant de courir pour leur vie. Le bar était à présent désert de tous civils et l'homme aux lunettes se leva à son tour pour faire face.

- C'est vous les serveurs ? Excusez-moi. Donc je disais, un whisky ! Merci, répéta-t-il.
- Qu'est-ce tu viens foutre là, fils de pute ?
- Ta mère t'a pas appris à être poli, ou elle était tellement occupée à baiser pour payer sa came ?
- T'as pas bien choisi ton moment, connard, répondit un autre en sortant un couteau de boucher de sa ceinture.
- A moins que ce soit avec toi qu'elle s'envoyait en l'air. Ça expliquerait vos gènes d'autiste et pourquoi vous avez des gueules d'irradiés, continua le Sons.
- Enfoiré ! Tu sais à qui tu as affaire, putain de xénophobe, enragea le chef de la bande.
- Tout à fait, Calimero. Et je suis très heureux d'être tombé sur des pédales comme vous.

A ces mots, on entendit une rafale de coups de feu provenant d'une kalachnikov. Un par un, les Kumo's tombèrent sans savoir d'où provenaient les tirs. L'homme au Kyuubi profita de cet instant de confusion pour aggriper la gorge d'un qui semblait être leur chef avant d'exploser sa tête contre le rebord du bar. Le Kumo's s'écroula à terre, se tenant son nez meurtri, tout en criant comme un goret.


- Au fait. Moi, c'est Shino Aburame. Et non "connard" ou "fils du pute", compris le nègre ?
- Va... te faire... FOUTRE.


Dans un élan de courage ou de folie, le Kumo's attrapa son beretta et visa la tête du Sons, mais il n'eût pas le temps de tirer sur la gachette que sa main explosa. On lui avait tiré dessus. L'homme se tint son moignon qui pissait le sang. Il regarda autour de lui et vit un attroupement de Sons se poster tout autour de lui. Shino se recula pour laisser passer le nouveau chef de KYUUBI. Sasuke s'agenouilla près de son captif, le regardant en silence. Puis, il cracha violemment près du Kumo's, comme pour montrer que, quoiqu'il fasse, il n'aurait aucun respect ou négociation face à eux. L'Uchiwa l'aggripa par le col et le coucha sur la table du bar. Au même moment, Kiba passa derrière le bar et commença à placer des verres à côté de Sasuke. Ce dernier avait enfilé un gant de protection. Il en prit un dans sa main avant de dire.


- Où est votre chef ?
- J'dirai rien... connard !
- Mauvaise réponse... Lâcha Lee, un rictus amusé sur son visage.


En effet, Sasuke le frappa violemment avec le verre. De multiples fragments vinrent s'incruster sur le visage du Kumo's qui hurla de douleur. Le chef des Sons, prenant un malin plaisir à torturer sa victime, reprit un verre beaucoup plus gros et réitéra.


- Où est votre chef ?
- ... rien... je... dirai... rien...
- Je suis déçu... Continua Sasuke.


L'Uchiwa se dégagea de son martyr. Ce dernier, croyant qu'ils avaient laissé tombé, soupira de soulagement. Malheureusement pour lui, ce fut au tour de Kiba de lui défigurer une nouvelle fois le visage. Dans son malheur, un des éclats de verre vint lui sectionner l'oeil gauche. Un geyser de sang sortit de son organe visuel, venant inonder l'évier.


- Putain, Kiba, merde quoi. Tu vas tout dégueulasser... S'exclama Shikamaru en essuyant une tâche de sang qui était venue se réfugier sur son gant.
- Ça, c'est pour m'avoir fait passer pour un crétin à la conduite, expliqua l'Inuzuka en creux de l'oreille du Kumo's.
- Alors ?! Il est où ce putain de QG ? Fit Chôji qui en avait marre d'attendre.
- Il parlera pas, là. Il est en train de se vider de son sang...
- Bingo ! J'ai récupéré l'oeil de notre cher ami ! Fit Kiba, la bouche pleine d'hémoglobine.


Les autres Sons le regardaient d'un air méfiant. En effet, le maître chien avait amputé sa victime de son oeil droit à la force de ses dents. Il le recracha dans le creux de sa main après l'avoir correctement lavé avec sa langue. Puis le rangea dans sa poche, fier de lui. Ce n'est qu'en recroisant le regard de ses congénaires qu'il perdit son sourire stupide.


- Bah quoi ?!
- C'est... Commença Neji qui plissait les yeux de dégoût.
- Assez dégueux, continua Lee en se tenant la poitrine.
- En tout cas, ce crétin ne prononcera plus aucune syllabe, fit Shikamaru qui s'était accroupi à côté du corps inerte.
- Fouillez ses poches, conseilla Sasuke qui s'était mis à l'écart, fumant une cigarette.


Shino et Lee s'attelèrent à la tâche. Ils le dépouillèrent pendant quelques secondes. Puis, ils posèrent leurs trouvailles sur une des tables du bar. Sasuke lâcha sa cigarette qui s'écrasa en plein dans la bouche grande ouverte du Kumo's.


- Bien. Qu'avons-nous là ? Demanda-t-il en se penchant sur le maigre butin.
- Des billets, des capotes, de l'extasie, une photo de sa maman chérie, je présume... Commenta Lee en déchirant la photo.
- ... quelques balles, un beretta, une dent en or, quelques seringues... Continua Neji en jetant un par un lesdits trésors.
- ... et une photo de notre Naruto national ! S'exclama Kiba en levant fièrement l'image.
- Une inscription ?
- "14, B.R.A" !
- C'est quoi ça ?... Shikamaru, toi qui est le génie, déchiffre-moi cette merde.
- J'me demande pourquoi j'ai fait un Master en criminologie, moi... Se plaignit le Nara en se frottant le tête. Bon... 14, c'est un chiffre, je dirais le numéro d'une rue... Puis "B.R.A", ce sont des initiales, donc la rue en question je suppose...
- B.R.A ? Boulevard des Retardés Andicapés ? Suggéra le maître en chiens.
- T'en fais un beau handicapé toi. Même pas foutu de savoir l'écrire correctement.
- Comment ça ?
- Y'a un "H" à "handicapé". Lâcha Neji, indifférent à la stupidité de l'Inuzuka.
- B.R.A. Bordel ça peut être n'importe quoi...
- J'ai une idée !


Tous se retournèrent en direction de Shikamaru qui passa de l'autre côté du comptoir. Il chercha dans les tiroirs, soulevant paperasse et autres documents commerciaux.


- Tu cherches ?
- Un plan de Ten Tails. Ce barman devrait en tenir un... Répondit le Nara en cherchant partout. Ah ! Ça y est !


Le trésorier des Sons déplia la vieille carte du quartier à moitié rongée par l'humidité. Tous se placèrent tout autour et commenèrent à chercher le nom d'une rue ayant les initiales indiquées. Ce n'est qu'après quelques minutes que Shino pointa son doigt sur une ancienne place de marché.


- Black Ruby Avenue. Ça colle. Y'a un quatorze ?
- Certainement, mais ce n'est pas inscrit sur cette carte.
- Putain, c'est en plein centre de Ten Tails. Vous croyez que c'est ici que Naruto se trouve, ça m'a l'air d'être une parc, ou un square, un truc du genre, dit Kiba en s'essuyant la bouche à l'aide d'un torchon.
- Elle date de sept ans cette carte, il se peut qu'il y ait eu quelques aménagements entre temps, fit Chôji.
- En tous cas, c'est notre meilleur piste, tant que notre tête blonde nationale ne répond pas sur son portable... Souffla Sasuke.


Tous acquiecèrent et prient la direction de la porte de sortie. Ils avaient enfin une piste sérieuse pour retrouver leur ami, mais rien n'indiquait qu'ils allaient tomber...

... Sur une forteresse en plein coeur du territoire des Kumo's Child.