Sons of Konoha


Fanfiction Naruto écrite par Sideral88 (Recueil de Sideral88)
Publiée le 07/03/2012 sur The Way Of Naruto



J’ai eu l’idée de cette fiction grâce à la série américaine Sons of Anarchy que je recommande vivement pour ceux qui aiment le rock, les belles motos et les fusillades entre gangs. Aucun personnage de Kurt Sutter, le créateur de Sons of Anarchy, ne sera reprit. Il s’agit donc d’un cross-over, entre le monde de Charming (la ville dans Sons of Anarchy) et le monde de Naruto. Les personnages seront légèrement OOC et plus pour certains.

UA - OOC. Déconseillé aux -16 (Langage vulgaire, scène osée)



Chapitre 4: Un Duo Imprévu



6h36 – Suna



If you wanna hang out you've got to take her out.
Cocaine



Dans une pièce obscure, aidé des paroles d’Eric Clapton et d’une carte de crédit, un homme tapota très rapidement sur la table en métal avant d’aligner sa poudre. Rien de tel qu’un rail de coke pour se refaire une santé mentale, comme il aimait souvent dire. C’était prêt. Il renifla violemment sa drogue avant de pousser un râlement de plaisir intense.



If you wanna get down, down on the ground.
Cocaine



Il s’appuya contre le dossier de sa chaise, heureux, léger, transporté. Il sentit l’air projetée par le ventilateur sur son visage, faisant danser ses cheveux d’un rouge hémoglobine. Ses yeux, vide de toutes émotions, fixaient le plafond. Atteindre le nirvana, un fantasme pour ce jeune homme tout droit sorti de l’adolescence. Il entendit des bruits de pas se rapprocher, un homme toqua à la porte avant de l’ouvrir.

-Gaara ! Mauvaise nouvelle !... La planque d’Ao a cramé.



She don't lie, she don't lie, she don't lie;
Cocaine



Le dénommé Gaara ne bougea pas d’un pouce, encore trop raid pour réaliser. Le deuxième homme se sentait mal à l’aise à l’idée de devoir rester, seul, près de son chef. En effet, Gaara No Sabaku, dit le Skizo’ du fait de sa pathologie, était un homme dangereux pour ses ennemis mais aussi pour ses amis. Psychopathe vétéran. Ses pulsions meurtrières pouvaient surgir n’importe quand, n’importe où, n’importe comment ; passant d’un simple biker attendant à un feu-rouge, au responsable d’un carnage en pleine rue, sans la moindre raison. Fils de l’ancien président des Kaze, connu sous le nom de Shukaku, Gaara était l’auteur de plusieurs unes des journaux régionaux, toujours inculpé, toujours libéré. En effet, il avait beau être un fou dangereux, ces actions étaient calculés, toujours bien réfléchi, d’une rare complexité. C’était un fou, mais un fou ayant toute sa tête.

La pression montait de plus en plus et l’homme attendait désespérément une réponse de son chef. Il était nerveux et transpiré anormalement. L’effet Gaara comme certains le décrivait. Ce dernier, d’ailleurs, rabaissa la tête pour maintenant le fixer, puis il sorti son flingue avant de tirer. L’homme s’effondra dans un dernier cri de douleur…



If you got bad news, you wanna kick them blues.
Cocaine.




Deux balles en plein cœur, inondant le sol du liquide rougeâtre. Une deuxième personne, ayant entendu les coups de feu, accourue vers les lieux de l’accident, Beretta à la main.

-Bordel ! Gaara, qu’est-ce que t’as foutu encore ! Fit l’homme en tâtant le pouls de la victime, déjà décédé
-My dirty Cocaine…Fredonnait le chef des Kaze par-dessus la musique.
-Donne-moi ce flingue. Ordonna Kankuro. Déjà que le recrutement ne va pas fort en ce moment, si en plus tu massacres les nouveaux…
-C’est qu’un petit con, un incapable. Il mérite amplement ce triste sort, Kankuro… Fit le chef des Kaze en posant le flingue sur la table.

Le dénommé Kankuro abandonna l’idée de tenter de le raisonner. C’était peine perdue avec son frère, longtemps rongé par sa démence. Il prit le flingue de son frère et le coinça entre son jean. Gaara se leva pour se diriger vers la sortie, enjambant le corps inerte de son ex-collaborateur. Il demanda à Kankuro de réunir les autres dans la salle de réunion. L’effet de la cocaïne s’accentuait de plus en plus mais le jeune chef adorait cette sensation. Il s’assit sur son fauteuil et attendant l’arrivé des autres, jouant avec un couteau encore taché de sang.

-Je vous apprends la mort prématuré d’Oku Riimjo. Lâcha Gaara. Iko, tu m’iras nettoyer tout ça. Maintenant, parlons d’Ao.
-Les flics ont bouclé le secteur. L’entrepôt à brûlé et nos armes, envolées ! Expliqua Iko.
-Combien ? Demanda un Kaze.
-Environs une vingtaine d’AK 47, quelques fusils de chasse et d’assaut.
-Bordel de merde.
-C’est ces enfoirés de KYUUBI. J’en mettrais ma main à couper.
-Ah oui ! Tu mettrais ta main… à couper ? Demanda Gaara en fixant Sasori d’un air psychopathe, n’attendant que ça visiblement.
-Gaara ! Quels sont tes ordres ?

Le chef des Kaze s’alluma un havane tout droit sorti d’une boîte en bois, richement décoré, puis, après quelques bouffés et devant le regard du conseil, il ouvrit ses yeux, noirs de khôl, le regard trompé par la coke.

-Vous savez ces petits enfants qui jouent à la marelle près de l’école primaire.
-Nom de dieu… Gaara.
-Passant leurs temps à jouer, à apprendre, à dormir, se souciant peu de la vie…
-Tu n’y penses pas ! Gaara ! Merde.
-Je déteste ces putains d’enfants ! … Je veux la tête d’Asuma Sarutobi Junior, demain à la même heure. Ordonna-t-il d’une voix douce.
-Bordel ?! Cette enfant, c’est la perle des Sons, si on y touche… Commença Iko, la voix tremblotante.
-Tu déclencheras la pire guerre que ce club n’ait jamais connue ! Termina Kankuro.
-La vie … la guerre … la mort … la paix … Chantonnait le rouquin. Faîte ce que je dis. Débattez plus tard.

Gaara se leva et parti en direction du salon, laissant les autres Kaze sur leur faim. Pas de démocratie, du moins plus depuis que le rouquin avait pris les commandes.



When your day is done and you wanna run.
Cocaine.



Les Kaze restèrent dans un silence de cathédrale, se regardant, les uns les autres, cherchant une solution moins barbare que celle proposée par le fils de Shukaku. Soudain, Baki se leva et sorti à son tour, il fut interpellé par Kankuro, lui demandant ce qu’il comptait faire.

-J’vais chercher Temari, c’est la seule qui puisse le raisonner. Je suis d’accord pour emmerder les Sons mais y’a des limites, surtout que nos problèmes avec ces chiens de Kumoss’ sont toujours d’actualités. Je ne compte pas que Suna se batte sur deux fronts… Le club va droit dans le mur. C’est mon rôle de second de tout faire pour qu’il continue d’exister.
-Et Gaara ?
-Gaara est fou. Fin de la discussion.


Sur ces mots, il claqua la porte. Kankuro soupira longuement. Ca allait encore être une bonne journée, il le sentait… Dans le salon, Baki vit le rouquin fixer une vieille photo, un shooteur dans la main. C’était très rare de le voir ainsi, comme si il était vulnérable, tel un petit garçon cherchant sa maman. Karura qu’elle s’appelait, torturé à mort par les Kumo’s Child alors qu’il n’avait que cinq ans. C’était depuis ce jour qu’aucunes affaires amicales ne passaient entre les deux camps. Elle représentait tout pour lui, l’amour surtout, ce sentiment longtemps oublié par le chef des Kaze, nourri par la haine et la vengeance qui grandissaient en lui, chaque jour.



If your thing is gone and you wanna ride on.
Cocaine.



Gaara n’avait pas remarqué que Baki le regardait du fond de la salle. Il continuer à regarder sa mère sans cligner des yeux. Le second des Kaze, connaissant par cœur le comportement de son chef, préféra ne pas intervenir. Il sorti du club, clef à la main. Certaines choses ne pouvaient changer…



Don't forget this fact, you can't get it back.
Cocaine.



Cocaine – Eric Clapton









6h53 – Banlieue Nord





Dans la grande ville de Rai, Naruto avait rejoins ses frères dans l’appartement de Jiraya. Entre temps, Sasuke et Shino avaient rangé le bordel qui y régné et avaient décidé de ne rien dire au blond au sujet de l’enlèvement de son vieil ami. Les armes avant tout, le reste plus tard. Naruto, qui trouvait bizarre que Ji’ n’était pas avec eux, demanda la raison du pourquoi. Le brun prétexta un départ soudain, sans donner de raison. Shino approuva d’un balancement de tête. Sept heures du matin, dans les temps. Les trois amis descendirent vers le garage où était garé le break ainsi que les deux Harley. Départ imminent. Maintenant, ça passait ou ça cassait. Premier barrage routier à l’entrée Nord-Est de Rai. Sasuke et Naruto ouvraient la marche, suivie de Shino qui commençait à suer anormalement. Un convoi remplit d’arme au milieu d’une dizaine d’ANBU, ce n’était pas le meilleur moyen pour se sentir bien. Naruto enleva ses Ray-Ban et fit face à un des flics qui lui demandait de couper le contact.


-Bonjour Messieurs. La raison de votre venue ? Fit le flic en examinant les papiers du véhicule.
-Nous voulons traverser Rai pour nous rendre dans le Sud de la région. Fit Sasuke en devançant Naruto.
-La Volkswagen est avec vous ? Demanda l’ANBU.
-Oui. Les Harley, c’est pas terrible pour les bagages. Répondit le blond en souriant.



L’ANBU s’avança vers la voiture en question. Shino, sentant la couille, enleva la sécurité de son flingue, prêt à s’en servir au cas où le pire se produirait. Le flic se mit accroupi devant la voiture avant de lire la plaque d’immatriculation. Il se releva et fit signe aux autres de lever la barrière. Shino souffla de soulagement tout en rangeant discrètement son Beretta, quand à Sasuke, il regarda Naruto qui resta impassible.



-Bienvenue à Rai, Monsieur Namikaze. Excusez-nous de vous avoir fait attendre. Fit l’ANBU en le saluant comme un militaire. Sasuke haussa un sourcil.
-Vous faîtes votre job, rien d’autre ! Rétorqua Naruto en redémarrant sa Harley.



Le petit groupe entra dans Rai sous les saluts des ANBU, visiblement troublés de voir le retour d’un Namikaze dans la ville. Les Sons ne s’attardèrent pas et foncèrent à vitesse grand V dans la capitale, empruntant rues et ruelles pour éviter les bouchons matinaux qui obstruaient les boulevards et avenues. Sasuke était septique. Alors « Uzumaki » n’était pas son véritable nom, et pourquoi une telle popularité auprès des ANBU ? Il fallait en avoir le cœur net. L’idée que Naruto pouvait jouer double jeu le crispa. Impossible, cet attardé aux services de la police, infiltré chez les Sons ? Non, c’était visiblement impossible et inimaginable, du moins c’était ce que Sasuke espérait.

Le panneau « Konoha 245km » était en vu. Ils avaient quitté la ville pour arriver dans la zone industrielle sud de Rai, première responsable de la pollution de la région avec ses industries pétrochimiques et autres usines pas très net, rejetant des fumées de toutes les teintes. C’était à ce moment que Sasuke avait choisi pour s’arrêter, histoire d’avoir une discussion avec le blond. Ce dernier était en train de tailler une bavette avec Shino.



-Pour une fois qu’une de tes idées marchent, Naru’ !
-La classe, hein dit ? Répondit le blond en se frottant sa nuque.
-Alors, comment va notre cher Namikaze ? Demanda Sasuke en insistant sur le nom.


L’Uzumaki se retourna. Il perdit son sourire instantanément. Il n’aimait pas qu’on l’appelle par ce nom, trop de mauvais souvenirs.



-Très bien, merci ! Répondit-il simplement.
-C’est quoi ce bordel ? Tu te barres sans nous avoir dit où tu allais, et quand tu reviens, on roule sur Inari’s Avenue sous les saluts des ANBU ?! Tu crois pas qu’il faut que tu nous expliques !
-Y’a rien à expliquer, Sasu’. J’ai juste eu une main heureuse, quelques relations hautement gradées et des beaux yeux bleus.
-Quoiqu’il en soit, Naruto nous à éviter un gros détour. Peu importe le moyen qu’il a utilisé, tant que Kakashi a ses armes, moi ça me va ! Rétorqua Shino pour éviter de perdre du temps.
-Tssss… Siffla l’Uchiwa qui maudissait la curiosité d’huitre de Shino.
-Bien, partez ! J’ai un truc à faire ! Expliqua le blond.
-Tu te fous de ma gueule ! Ragea l’Uchiwa.
-Tout le temps.


Naruto était en train la Harley. Shino envoya un regard à Sasuke, ce regard si profond de l’Aburame, lui disant de dire la vérité sur Jiraya. Sasuke déglutina difficilement. Naruto était un gars joyeux, toujours de bonne humeur, très protecteur. Mais il était très impulsif, imprévisible et suivait son propre plan, au grand dam de Shikamaru, lui qui se cassait le cul pour trouver la combine exacte. Déjà qu’il était stressé quand il s’agissait d’Ino, si en plus il apprenait l’enlèvement de son parrain… Qu’importe, il fallait lui dire. Sasuke interpella le blond qui s’apprêtait à embrayer la première.


-On a un problème. Jiraya a été enlevé par les Kumoss’.


Naruto coupa le contact. Deux secondes, le temps qu’il fallait pour passer de la joie à la colère. Le blond baissa le regard, les dents serrées. Il le savait, il l’avait toujours su, mais Ji’ ne voulait rien savoir. Rai, c’était sa ville, c’était sa maison et aucunes raisons n’étaient valables pour le faire bouger de là. Naruto redoutait ce moment et il était arrivé. Sasuke essayait de limiter la casse en le rassurant, bien qu’il ne fût pas très doué dans ce domaine. Shino, lui, resta muet, comme à son habitude. Pas très bavard mais un excellent tireur.


-Pas question ! Vous, vous devez ramenez les AK à Konoha, Ji’ c’est mon problème !
-Naruto ! Ils te veulent ! Tu cours à ta perte en y allant seul.
-Sasu’, s’il te plait, ferme ta gueule. Coupa le blond. Kakashi … compte sur nous, le club … compte sur nous ! …Et Ji’ compte sur moi !


Sur ces mots, le blond démarra sa moto et parti. L’épaisse fumée de poussière soulevée par la Harley s’éleva dans le ciel, laissant Sasuke et Shino sur place. Ce dernier fut le premier à bouger, il s’installa dans le break et démarra la voiture ce qui sortit Sasuke de ses pensées. Il était grand temps d’y aller s’ils voulaient être à l’heure. Sasuke acquiesça amèrement. Il détestait quand Naruto jouait les héros. Mais avait-il le choix ?

Jiraya comptait énormément pour le blond. En effet, c’était, comme lui, un des derniers survivants du clan Namikaze. Enfin, Jiraya n’était pas à proprement dit un Namikaze, plutôt un grand ami de la famille. C’était lui qui avait éduqué Naruto après la mort de Minato il y a quinze ans de cela. Peu après, le clan fut décimé mais aucuns coupables n’avaient été trouvés. Le dossier, dirigé par un certain Hiashi Hyuuga, avait été classé sans suite. Trop peu d’indices ? Naruto refusait de le croire. Les Hyuuga et les Namikaze étaient les familles les plus puissantes à Rai. Les porteurs du Byakugan étaient maîtres de l’A.N.B.U, une grande société de protection civile secrète, un peu comme une énorme agence de détective privée sous le commandement général du Patriarche Hyuuga. Les Namikaze, eux, étaient de l’autre camp ; La Police Fédérale. Même s’ils ne pouvaient pas se voir, les deux familles avaient tenu Rai d’une main de fer. Sale temps pour les Kumo’s Child qui était la cible privilégiée des deux familles.

Conspiration ? Vengeance ? Pouvoir ? Naruto était persuadé que l’assassinat de son père avait été orchestré par Hiashi. Son unique but ? L’écrouer, le déshonorer, le mettre plus bas que Terre. Le blond haïssait les Hyuuga, trop prétentieux à son goût. Hinata et Hanabi, les deux filles d’Hiashi, étaient les seules points de contact du blond dans l’autre famille. Il avait tissé des liens plus ou moins étrange pour mieux arriver à ses fins. Il les utilisait. Surtout Hanabi, que le blond trouvait très conne, crédule et trop pourri-gâté. La Paris Hilton du coin en quelques sortes. Hinata, quand à elle, était la seule qui était à peu près potable dans cette dynastie selon le blond. Peut-être à cause de sa relation tendue avec son père, mais c’était surtout pour son caractère de femme fatale. Intelligente et manipulatrice, voilà ce que le blond appréciait en elle. Ca changeait du comportement de teenageur décervelée d’Hanabi.

Une quinzaine de minute plus tard, le blond arriva près de la vieille voie-ferré désaffectée. Il vit le gros 4x4 d’Hinata qui était déjà garé. Elle était accompagnée de deux bodyguard, deux armoires à glace black, un petit cadeau des Kumoss’ pour ses bons et loyaux services. Naruto s’arrêta près d’elle mais ne coupa pas le moteur. Il le sentait moyen, autant avoir une longueur d’avance.


-J’ai respecté ma part du marché, à toi d’en faire autant !
-Effectivement, je suis très content. Fit le blond en souriant avant de sortir un vieux portable Motorola de sa poche.


Il le jeta violemment par terre avant d’écraser les restes avec ses chaussures de sécurité.


-Voilà, c’est fait.
-Qu’est-ce qui me prouve que tu avais stocké ces photos sur ce téléphone.
-Allons ! C’est un Motorola tout moche, personne n’utilise encore cette marque. Et puis, si tu veux vraiment en avoir le cœur net, tu récupères ce qui reste de la carte mémoire du tél’ et tu regarderas dedans, tu verras que les photos y sont.
-Et c’e*
-Ou alors, tu me fais confiance. Termina le blond en lui coupant la parole.


Hinata ne répondit pas. Lui faire confiance ? Autant laisser un ex-junkie dans une pharmacie. Elle voulait tellement lui casser la gueule, elle en avait les moyens. Ses deux gardes du corps étaient là pour ça au départ. Mais quelque chose en elle lui incita à le croire. L’effet Namikaze, ou tout simplement cette petite gueule d’ange tout droit sorti d’un magazine de mode. Elle soupira. Après tout, pourquoi il la ferait plongée ? Naruto descendit de sa bécane et s’approcha des deux Kumoss’ qui le suivaient du regard depuis le début. Selon le blond, ils n’étaient pas là pour protéger la petite héritière des Hyuuga, mais pour le ramener à leur chef. Hinata se retourna, sentant que quelques choses allaient se produire. Elle ne se fit pas prier.


-Alors, bande de putain de négro ! J’ai une question qui me trotte depuis un certain temps. Comment on sait si vous avez des coups de soleil ? Demanda Naruto en ricanant méchamment.
-Espèce de fils de pu*


Le premier Kumoss’ n’eût pas le temps de finir sa phrase qu’une balle de neuf millimètres alla se loger entre ses deux yeux. Le deuxième sortit son flingue caché derrière son marcel mais trois autres tirs eurent raison de lui. Les deux blacks s’effondrèrent contre le Nissan, laissant d’énormes flaques de sang qui furent absorbées par le sable.


-Tu es toujours aussi rapide et précise, Hina-chan ! Fit Naruto essuyant une goutte de sang qui avait atterri sur son bras.
-Que veux-tu ! On s’ennuie vite à l’A.N.B.U. J’me défoule aux stands de tir, surtout quand je pense à toi !
-Ah ?! Tu dois penser beaucoup à moi…
-Encore deux balles avant que mon chargeur soit vide ! Autant ne pas gaspiller ! Ricana Hinata en collant le canon sur la nuque du blond.


Le Namikaze, surpris du geste de la femme, essaya de rester zen. Mais quand on a un Beretta sur le cou, c’était plus facile à dire qu’à faire.


-Tu comptes me tuer ?
-J’avoue que la tentation est forte. Un problème en moins, c’est toujours bon à prendre. Et puis, je n’ai pas trop aimé ton petit mot.


Hinata commençait à appuyer doucement sur la gâchette. Moment crucial.


-Les Kumoss’ retiennent Jiraya. Ils l’ont kidnappé pendant qu’on traversait Rai. S’exclama le blond tout en regardant droit devant lui.
-Encore un mensonge ? Demanda la brune.
-Ai-je déjà menti à propos de ma famille ? Pesta Naruto en se retournant violement, saisissant au passage le pistolet de l’Hyuuga.


Il appuya sur le bouton de sécurité qui retenait le chargeur. Ce dernier tomba au sol. La voilà désarmée.


-Le problème avec toi, Hinata, c’est que quand les choses t’échappent, tu n’arrives jamais à reprendre le dessus.
-Enfoiré…
-Moi aussi je t’aime ! Répondit le blond en caressant le menton de la belle, avant de se retourner vers les deux cadavres.


L’Hyuuga rangea son arme de service dans son étui avant d’aller récupérer les douilles et son chargeur. Naruto s’empressa de mettre les corps dans le coffre du Qashqai. Il allait les enterrer quelques parts dans un endroit encore moins fréquenté, histoire que l’A.N.B.U ne vienne pas fourrer son nez. Mais Jiraya avant tout. Il s’assit sur sa Harley encore en marche, redressant ses Ray Ban qui lui donnaient un air de Tom Cruise. Il s’apprêtait à partir mais la brune cria.


-Que comptes-tu faire ?
-Casser du charbon et récupérer Ji’.
-Les deux Kumoss’ qui étaient avec moi, ils ne bossaient pas pour The « A » mais pour un chef rival ! The « A » est un enfoiré de première, je m’étais rapproché de ce gang pour pouvoir avoir leur confiance ! Maintenant que deux de leurs hommes sont en train de pourrir dans mon 4x4, comme je fais moi ?! Tu m’expliques !
-C’est toi qui les as tués !
-Parce que je ne voulais pas qu’ils aient le plaisir de te trouer la peau ! Ta petite bite est exclusivement mienne ! Expliqua la brune.
-Tu as raisons ! Ma tête avoisine les quinze milles Ryos chez les Kumoss’, de n’importe quel bord qu’ils soient.
-Belle performance !
-Ecoute ! Je vais voir The « A », le buter à coup de batte de baseball et refaire ma tapisserie avec sa peau de balzanée.
-Et tu crois que je vais te laisser faire ? Après tant d’année que j’ai sacrifié ? … Je viens avec ! Ordonna la brune.
-Hors de question ! Tu me ralentiras, tu n’as pas d’endurance et j’ai pas envie de me prendre la tête.
-C’était pas une question !


Hinata s’assit derrière le blond. Ce dernier murmura quelques jurons. La brune s’agrippa sur les épaules du Namikaze, elle fixaitle blouson des Sons of Konoha, juste en face d’elle. Naruto enleva les mains de l’Hyuuga pour les placer autour de sa taille, question de sécurité. Cette dernière esquissa un sourire. Le blond embraya la première et ils partirent en direction de Ten Tails, le quartier général des Kumo’s Child.





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7h43 – Ishiraku Ramen (Konoha – Downtown)

Dans une chambre mal rangée, située au dessus d’un restaurant de spécialité japonaise, Ino dormait profondément sur le lit deux places. Un fin drap de soie recouvrait ses jambes ainsi que son buste inférieur, laissant à l’air libre ses seins voluptueux. Elle avait l’air si calme, apaisée quand elle dormait, loin de la douleur perpétuelle qu’elle pouvait éprouver la journée. Elle faisait beaucoup de cauchemar, notamment sur sa mère. Elle la détestait. Elle l’avait abandonnée car, à la base, sa mère ne voulait pas d’enfant. Alcoolique, trafiquante de drogue à ses heures perdues, elle bossait en tant que technicienne de surface dans un gigantesque Mall de Rai. Pour Ino, c’était un homme mort, en l’occurrence, une femme morte, disparue depuis bien longtemps. Ino fut placée dans un orphelinat pendant quelques mois avant que son vrai père biologique vienne la chercher, en compagnie d’un petit garçon.

Ino et Naruto se ressemblaient assez. Tous les deux blonds, des yeux bleus. Leur père, un certain Minato Namikaze, était le chef de la Police Fédérale de Rai. C’était le modèle de Naruto, le sauveur pour Ino. Leur plus grand héro…Leur plus grand regret. Mort, assassiné dans le métro, sauvagement tabassé et pour finir, criblé de balle. Malgré qu’elle se disputait souvent avec Naruto sur tout et n’importe quoi, elle savait, au plus profond d’elle, que c’était grâce au blond qu’ils s’en étaient sorti. Il l’avait toujours protégé, à sa façon. Le physique très avantageux de la blonde faisait d’elle une victime idéale. Souvent chahutée à la sortie des boites de nuit, c’était là qu’elle avait décidée de faire carrière dans le porno, pour essayer de voler de ses propres ailes. Naruto n’avait pas apprécié l’idée mais l’argent qu’elle se faisait, corrompait sa raison. On ne crachera pas sur mille cinq cents Ryos par mois…

Huit heures moins le quart, le réveil sonna. La blonde laissa échapper un grognement matinal très féminin. Elle se frotta les yeux, un mal de tête horrible la faisait frémir de douleur. Elle se leva maladroitement, une envi sévère de vomir. Elle ramassa son débardeur froissé au pied du lit avant de redresser ses seins. Elle allait se diriger vers la cuisine mais elle tomba nez à nez avec un homme. Elle poussa un cri d’étonnement avant de reprendre.

-Kiba ?...