J’ai eu l’idée de cette fiction grâce à la série américaine Sons of Anarchy que je recommande vivement pour ceux qui aiment le rock, les belles motos et les fusillades entre gangs. Aucun personnage de Kurt Sutter, le créateur de Sons of Anarchy, ne sera reprit. Il s’agit donc d’un cross-over, entre le monde de Charming (la ville dans Sons of Anarchy) et le monde de Naruto. Les personnages seront légèrement OOC et plus pour certains.
UA - OOC. Déconseillé aux -16 (Langage vulgaire, scène osée)
Le club s’activa. Sasuke était en train de préparer sa moto pour le voyage. Vérification de la pression des pneus, huile, essence. Il ne put s’empêcher de penser à la dernière virée à Rai. C’était il y avait maintenant trois mois, il devait faire un échange avec les Kumo’s Child dans un vieil hangar désaffecté, près de l’ancien aéroport régional. Les Kaze avaient déboulé en plein milieu du deal. C’était ce jour-là que le petit nouveau des Sons avait été abattu froidement. Sarutobi Konohamaru qu’il s’appelait. C’était la dernière recrue, un gars un peu speed, accroc aux amphét’, qui ne tenait pas en place. Un mini-Naruto mais en pire. Trois balles de Desert Eagle dans la tête avaient eu raison de lui. Mort instantanée. Il n’avait même pas souffert. Suite à ça, les Kumo’s avaient tenu pour responsable les Sons, prétextant les avoir vendus aux Kaze, leur ennemi de toujours. Kakashi était furieux, lui qui entretenait des rapports plus ou moins amicaux avec le chef du gang de Suna, Gaara. Un coup de poignard dans le dos.
Non seulement les Sons avaient perdu l’argent et les armes, mais en plus, la police de Rai avait perquisitionné le club pour effectuer une fouille intégrale. Elle n’avait cependant rien trouvé mais à cause de tout ce bordel, le club perdit un mois entier dans le calendrier. La détective, une certaine Hyuuga Hinata, était chargée de l’affaire. C’était une très belle femme, avec des formes avantageuses, des yeux blanc comme la neige, une chevelure noire avec des reflets bleu foncé. Elle avait eu un mois pour essayer de trouver une preuve de l’implication des Sons sur le massacre de l’aéroport. S’ensuivit l’arrestation de Naruto. On avait retrouvé un de ses cheveux sur la scène du crime. On ne savait toujours pas comment il s’en était sorti, Naruto n’avait rien dit sur ce sujet, et c’est pour cela que Kakashi l’utilisait quand ils avaient des choses à régler à Rai. Le blond acceptait, sans broncher. Toujours aussi confiant.
En parlant de ce dernier, il avait rejoint sa demie-sœur dans l’arrière-boutique du club. Elle avait une seringue dans la main gauche, pas encore vidée de son contenu. Elle s’apprêtait à s’injecter de l’héroïne, mais Naruto était arrivé juste à temps. Ce dernier se précipita vers Ino en lui arrachant la seringue de force. Elle criait, elle était en manque. Son attaque d’il y avait trois semaines ne lui avait pas servi de leçon. Naruto la repoussa contre le vieux fauteuil poussiéreux avant de vider le liquide dans les toilettes. Il la retrouva, recroquevillée sur elle-même, en pleurs.
- Si maman te voyait, elle serait fière. Fit Naruto.
- J’t’emmerde ! Sanglota-t-elle.
Le blond jeta la seringue vide dans une poubelle. Ino tremblait du fait du manque. Naruto voulut la prendre dans ses bras pour la ramener chez lui, mais cette dernière ne se laissa pas faire. Elle se débattit du mieux qu’elle put. Finalement, Naruto renonça. Après quelques minutes de morale et de belles paroles, le blond sortit, laissant Ino seule, assise par terre, la tête baissée, toujours en pleurs. Arrivé dans le bar, Naruto demanda à Kiba d’essayer de la calmer. Il lui donna les clefs de son appartement pour la ramener. Kiba accepta et ils se saluèrent. C’était l’heure d’y aller. Sasuke et Shino attendaient déjà sur leur Harley.
- Un problème ? Demanda Sasuke en mettant ses gants en cuir.
- Trois fois rien. Fit le blond en s’asseyant sur sa monture.
- C’est encore Ino ? Quand est-ce que tu l’envoies en cure de désintox’ ? Tu ne pourras pas rester toujours derrière elle.
- Sasuke, merci du conseil mais j’aimerais qu’on change de sujet.
Ce dernier se tut. D’habitude, Naruto était le joyeux de l’équipe, fêtard, un peu con sur les bords, mais il apportait toujours ce bel état d’esprit, appréciés de tous dans les moments les plus durs. Mais quand on commençait à parler de sa famille, il se transformait en glaçon, impossible de l’aider, impossible de discuter, il envoyait chier toutes les tentatives.
Naruto démarra son Harley FX Super Glide de 1971. Les deux autres firent de même. Ils sortirent du complexe par l’entrée Nord avant de prendre la nationale 23 en direction de Rai. Kakashi regarda ses trois bikers s’enfoncer vers l’horizon. Soudain, un bruit de porte le fit se retourner :
- J’ai eu Gaï au téléphone. Fit Neji.
- Dis-lui que c’est pas le moment.
- Il dit que ça pourrait t’intéresser. Répondit l’Exilé en jetant son portable sur le bureau.
Kakashi prit le portable. Un MMS avec, en pièce jointe, une photo floue avec marqué dessus : 12, Rosewood Forest.
- Il est sûr de son info ?
- Pratiquement. Il tient ses infos d’un membre des Kaze. J’pense qu’on tient notre revanche.
- C’est en dehors de Konoha. Ça me va. Rameute du monde. Dit Kakashi en rendant le portable.
- Très bien.
Les deux Sons sortirent du bureau. Neji se dirigea vers les garages, Chôji et Lee étaient en train de réparer une vieille Cadillac noire d’une cliente, tandis que Shikamaru nettoyait sa bécane.
- On a du travail. Où est Kiba ?
- Raccompagné Ino chez elle. Il ne va pas tarder à revenir. Répondit Chôji.
- Appelle-le. Fit Neji.
- Quel genre de boulot ? Demanda Lee en essuyant ses mains pleines de cambouis.
- On a trouvé un vieil entrepôt près d’un p’tit bled paumé entre Konoha et Suna. Il appartient aux Kaze. Il est rempli d’arme. Kakashi veut qu’on y jette un coup d’œil.
- Qu’on y jette un coup de main tu veux dire.
- J’tombe sur sa messagerie. Son portable est éteint. Fit Chôji.
- Tant pis, on y va sans lui. Dépêchez-vous.
Lee ferma la porte du garage. La Cadillac attendra encore quelques temps. Il faudra trouver une autre excuse bidon pour expliquer le retard de la réparation… Ils entrèrent dans le salon, Kakashi les attendait déjà. Il se servit encore un dernier verre de tequila et l’avala cul-sec avant de prendre le chemin des motos. Quelques heures plus tard, le bâtiment était en vue. Pas d’éclairage, un vieux chemin de terre, du grillage défoncé. Pas de présence humaine à première vue. Ils escaladèrent la barrière métallique. Le groupe se sépara en deux, un vers l’entrée nord, l’autre vers ce qu’ils estimaient être la sortie de derrière. Ils défoncèrent les portes avant d’entrer.
- Vide !
- Vide aussi.
- Alors, elles sont où ces putains d’armes ? Demanda Lee.
- Oh, les gars ! Fit Chôji qui était resté derrière.
Un coup de feu retentit. Le cadena avait cédé. Chôji ouvrit le couvercle de cette énorme caisse en bois. Dedans ? De la paille avec… des M16 ainsi que quelques lunettes télescopiques.
- Aujourd’hui, c’est jour de paie.
- Okay, Shika, va ramener la camionnette. On charge tout à bord et on dégage. Chôji, Lee ! Vérifiez le contenu de chaque caisse, histoire qu’on n’embarque pas n’importe quoi. Neji et moi, on va sécuriser les environs.
Les Sons acquiescèrent. Au travail, il n’y avait pas moins d’une dizaine de caisse de ce type. Kakashi et Neji sortirent par l’entrée de derrière. Apparemment, les Kaze avaient négligé la protection de cet endroit. Grossière erreur. Personne ne joue avec les Sons of Konoha, surtout pas une petite pédale comme Gaara. Shikamaru gara la camionnette et ils commencèrent à charger les caisses ; M16 et AK 47 en majorité mais aussi quelques fusils à pompe.
- Qu’est-ce qu’on fait de l’entrepôt ? Demanda Neji.
- Question idiote. Fit Lee, briquet déjà en main.
- Videz ces bidons d’essence. On le crame, en espérant que la fumée ira jusqu'à Suna, histoire de bien faire chier les Kaze. Répondit Kakashi.
Après quelques minutes d’arrosage intensif on pouvait enfin y aller. On aurait pu si les Kaze ne s’étaient pas pointés au même moment. Shikamaru proposa aux autres de sortir et de se diriger vers les motos pendant qu’il s’occupait de la camionnette. Le 4x4 des Kaze se gara devant l’entrée principale. Trois hommes sortirent. Les Sons attendaient patiemment qu’ils entrent dans le complexe, puis Lee jeta son briquet dans une trainée d’amorce et en moins de temps qu’il n’en faut, le bâtiment fut rongé par les flammes. Des cris de souffrance intense se firent entendre. Aujourd’hui, les Kaze avaient perdu gros. Les Sons regardaient de loin l’entrepôt vétuste brûlé, sourire à chaque visage. Soudain, une sirène retentit au loin.
- Les flics ? Déjà là ? S’étonna Chôji.
- On décampe. Shika, on te suit.
- C’est parti. Fit le brun en embrayant la première.
Pendant ce temps, le petit groupe de Sasuke arrivait près de Rai. Les gratte-ciels immenses de cette mégapole se dessinaient à l’horizon. Le trafic se densifiait à chaque kilomètre. Naruto demanda à Shino et Sasuke de le suivre. Il connaissait bien la région. Ils quittèrent l’autoroute principale pour atterrir sur une petite nationale, déjà moins fréquentée. Après quelques minutes, ils pénétrèrent enfin dans Rai, par la banlieue sud, le berceau des Kumo’s Child. Leur arrivée ne fut pas sans conséquence.
Dans une maison délabrée, un homme se roulait un joint tout en regardant par la fenêtre. Il saisit son téléphone portable et tapa un unique chiffre : 8. La tonalité d’appel retentissait.
- Ils viennent de passer.
- T’es sûr ? Demanda une voix.
- Leurs blousons ne mentent pas. J’ai reconnu le blond d’ailleurs.
- Alors les loups sont dans la bergerie. Envoie un de tes hommes les suivre, je veux savoir ce qu’ils foutent chez nous ces enculés.
- Bien, Bee.
Quelques rues plus loin, les trois Sons se garèrent près d’un HLM. Un garage ouvert les attendait. Après avoir rentré les Harley et fermé le garage, les Sons montèrent par les escaliers de service avant de bifurquer vers l’appartement n°42. Naruto toqua à la porte. Une voix, apparemment usée par la vieillesse et la cigarette, se fit entendre, leur demandant de se barrer.
- Ouvre, Ji’, c’est moi. Naruto.
Le dénommé Ji’ ouvra la porte après avoir enlevé tous les verrous. Paranoïa compulsive. Ce denier serra dans ses bras le blond et serra la main des autres avant de les laisser entrer. Il prit soin de reverrouiller la porte en jetant un regard dans le couloir. Simple mesure de sécurité.
- Bordel, Naruto, qu’est-ce tu fous ici ? Demanda Ji’.
- Moi aussi ça me fait plaisir de te revoir. Ironisa le blond. On a une merde à Rai. Il faut qu’on intercepte notre convoi avant qu’il pénètre dans la ville sinon, les Kumoss’ vont se faire les couilles en or.
- C’est le bordel, un putain de gros bordel. Vous n’auriez pas dû venir ! Fit Ji’ en tirant les piteux rideaux.
- Pourquoi ça ? Demanda Shino.
-Vous regarder jamais la télé ou quoi ? Il y a eu un attentat à la gare centrale pas plus tard qu’il y a une heure. Toute la ville est verrouillée ! Y’a des flics à chaque coin de rue.
- On roule depuis trois heures maintenant…
- … Et on est rentrés sans problème, pourtant. S’étonna l’Uchiwa en s’allumant une cigarette.
- Par la banlieue Sud ? Demanda Ji’.
- Exact.
- Alors les Kumoss’ vous ont repéré ! … Putain, et vous v’nez chez moi ! Fit Ji’ en essayant, lui aussi, d’allumer une cigarette, malgré le fait que ses mains tremblent énormément.
- Calme-toi ! On a juste besoin de se poser quelques heures ici avant de partir. Notre convoi n’arrive que dans cinq heures.
- Vous ne passerez pas sans avoir eu un contrôle ! C’est de la folie pure. Et avec les hommes de Bee derrière vous, c’est mort.
- Tu peux peut-être nous arranger le coup ? Demanda Naruto en tendant une liasse de billets.
- Arrête ! Pas de ça avec la famille…
- Voilà ! Là, je te reconnais, Jiraya. Fit le blond en souriant.
Le dénommé Jiraya alla chercher quelques verres ainsi qu’une bouteille de scotch. Naruto alluma la télévision et chercha un journal télévisé pour s’informer un peu plus. Cinquante-trois morts, une centaine de blessés, l’attentat le plus meurtrier depuis une bonne dizaine d’année. Encore un coup de l’OTO, Naruto en étais sûr.
-Alors, comment va ce brave Kakashi ? Demanda Jiraya en servant Sasuke.
- Il va bien. Le coup des Kaze lui est encore resté à travers de la gorge.
- Il s’est fait doublé par une tapette. J’imagine son état. Ricana le vieillard.
- C’est surtout le fait que le club soit passé au peigne fin. Sept ans que KYUUBI n’avait pas fait la une des journaux. Fit Shino.
- Et toi Naruto, ton petit voyage en prison, c’était divertissant ?... Naruto ?
Jiraya se retourna vers le blond. Le blond fixait la télévision mais plus précisément, cette femme qu’on interviewait. Son nom s’afficha dans la banderole. Jiraya se leva et posa son coude sur l’épaule du blond, tout en terminant son verre.
-Tiens, quand on parle du loup.
Naruto grimaça à la vue de cette femme. Jiraya sentit le malaise et tenta d’expliquer la situation à son jeune protégé.
- Elle est revenue quelques jours avant l’attentat, à la demande du Maire.
- Bordel, tu m’avais dis qu’elle s’était barrée à Tokyo. Pourquoi tu ne m’as pas rappelé ? Enragea l’Uzumaki.
- Ah ! Une vieille connaissance. Fit Sasuke en apercevant à son tour les images.
- Ça m’est… sorti de la tête ! Allons, écoute. C’est mieux qu’elle soit là, au moins si tu te fais encore arrêter, tu auras un moyen de pression. Expliqua Jiraya accompagné d’un sourire qui voulait tout dire.
- Lâche-moi. Répondit Naruto en s’exilant vers les toilettes.
- On peut être au courant ? Demanda Shino.
- Il ne vous à rien dit ? Ça se comprend. Tout homme à sa fierté.
- Il ne parle quasi-jamais de ses problèmes. Remarqua l’Uchiwa.
- Ahahaha ! C’est de famille. Minato était pareil.
- Eh ! Les gars. Fit Shino qui regardait par la fenêtre.
Jiraya et Sasuke se levèrent pour se diriger vers Shino. En bas de l’immeuble, deux hommes sortirent d’une voiture mal garée. Ils étaient armés et avaient bien l’intention de monter dans le HLM. Jiraya accourut vers un miroir accroché sur le mur avant de l’enlever de son attache. Dans un renfoncement creusé dans le béton se tenait quelques Beretta avec des chargeurs.
- Pas de ça. Ça va attirer des témoins potentiels. Éteignez les lumières et munissez-vous de couteaux, ciseaux et autres armes blanches. Conseilla l’homme aux lunettes.
La pièce fut plongée dans le noir total. Naruto, qui était revenu entre temps, avait saisi un couteau de boucher. Quelques minutes passèrent avant que la porte ne fût défoncée. Les Kumoss’, d’abord, cherchèrent un interrupteur pour y voir plus clair. Ils se séparèrent à travers le grand salon. Grossière erreur. Un par un, ils tombèrent dans les embuscades tenues par les Sons. Sasuke planta la paire de ciseau dans la carotide de son ennemi, étouffant les cris de sa victime à l’aide d’un oreiller, alors que Naruto préféra assommer le membre des Kumoss’ en s’aidant d’une chaise de bureau. Puis, il trancha la jugulaire pour finir le travail en toute… propreté.
- Putain ! Ma moquette les gars… Fulminait Ji’.
- J’t’en repayerai une.
- Fouillez les corps voir si on n’a pas des trucs utiles. Fit Sasuke en vidant les poches de sa victime.
- Des chewing-gum ! Fit Naruto tout content de sa trouvaille.
A part quelques objets sans grande importance, Shino trouva dans la poche arrière d’un des Kumoss’ un téléphone portable. Par chance, il était déverrouillé. Il alla dans les messages enregistrés.
- Nozuri Hanaro. Ça vous dit quelque chose ?
- Aucune idée. Pourquoi ? Demanda le blond.
- C’est lui qui a approuvé notre « assassinat ».
- Décidément, on n’est vraiment plus les bienvenus depuis l’échange foiré. Fit Sasuke en se grattant l’arrière de la tête.
- Ces enculés croient vraiment nous avoir avec deux pitoyables négros ? Ils nous sous-estiment et je n’aime vraiment pas ça.
- Calme ton égo, Naru’. Jiraya, t’es plus en sécurité ici. 'Faut se barrer. Conseilla Shino.
- J’ai une planque dans le Nord de la ville. Suivez-moi !
Pendant ce temps, à Konoha, le shérif Morino Ibiki recevait un fax de la police d’Ao, un petit village au nord-ouest de Konoha. Un entrepôt aurait totalement brûlé, laissant trois cadavres carbonisés. Ibiki rangea le papier dans la poche intérieure de sa veste avant de se diriger vers le bureau d’Itachi. Ce dernier repassait en boucle des extraits vidéo du procès numéro trois-mille quatre cent vingt cinq. Sur la jaquette, on pouvait lire : Février 2011 – Audience deux (Uzumaki Naruto).
- Toujours derrière ça ? Demanda Ibiki. Tu devrais arrêter de t’obstiner à ce point, tu vas chopper le cancer à force.
- Je suis sûr que nous avons loupé quelque chose ! C’est eux ! C’est KYUUBI les responsables de cette tuerie !
- L’affaire a été classée. Laisse tomber !
- Non, je ne laisse pas tomber ! Bordel, ces types se croient intouchable ! Il faut les écrouer et là Konoha sera tranquille !
- Tu veux surtout voir ton frère plonger, le reste n’est que futilité. Renchérit Ibiki. A propos, un entrepôt calciné avec trois corps non identifiés près d’Ao, ça te suffit pour faire lever ton cul de ce fauteuil ?
L’Uchiwa se retourna, le regard soucieux. Ibiki sortit le document de sa veste et le donna. Après quelques secondes, l’Uchiwa se leva et enfila son habit de policier.
- Passe-moi les clefs, c’est moi qui conduis. Fit le chef de la police de Konoha.
Après quelques heures de route sous la pleine lune, l’entrepôt était en vue. La police d’Ao était déjà sur place et avait sécurisé le périmètre. Ibiki présenta son visa avant qu’un officier ne lui ouvrit la grande barrière aménagée. Le chef de police d’Ao salua les deux hommes et raconta les grandes lignes.
- Voici les malheureux qui se trouvaient là au moment du drame. Fit l’officier.
- Vous les avez identifiés ? Demanda Ibiki.
- Non, on attend la cellule d’identification de Rai mais elle risque de prendre sont temps, vu ce qu’il s’est passé aujourd’hui.
- Ça sent …Le gazole à plein nez, ici. Remarqua Itachi.
- Oui, ce bâtiment contenait des bidons d’essence. Ils ont dû négliger leur mégot de cigarette.
- Je ne pense pas, ils auraient pu s’enfuir dans ce cas, l’hypothèse d’un incendie involontaire est fausse. Regardez, nous sommes en plein milieu de l’entrepôt, est-ce exact ?
- Euh… à peu près oui ! Pourquoi ?
- Ils ont été piégé par les flammes. C’est un incendie criminel, j’en mettrais ma main au feu si je puis dire. Fit l’Uchiwa.
- Et nos hommes ne sont pas si anonymes que ça ! Renchérit Ibiki en scrutant le bras d’un des cadavres. Ce sont des membres des Kaze, son tatouage en est la preuve.
- Bien vu. Heureusement que la lumière noire existe.
- Les Kaze ? Ici ? Nous sommes à une cinquantaine de kilomètres de Suna, pourquoi stocker de l’essence si loin ? Demanda l’officier.
- Je parie que ce sont des armes, ou de la drogue qu’ils stockaient. L’essence n’est qu’une couverture. Et puis, j’ai déjà ma petite idée sur les auteurs de cette merde.
Itachi le savait. Aujourd’hui, la roue tournait. Il ne manquait plus que des preuves. Il fallait s’armer de patience.