Stay with me


Fanfiction Naruto écrite par noblie (Recueil de noblie)
Publiée le 25/10/2011 sur The Way Of Naruto



C'est surtout pour ceux qui dépriment et voient la vie comme quelque chose d'inutile.
Un problème n'est un problème qu'à cause de l'importance quon lui donne.
Le bonheur n'attend qu'à être trouvé cependant c'est utopique de le chercher.



Chapitre 7: Précipice



07h00

Temari ouvrit les yeux, épuisée.
Où était-elle ?
Elle était prise de nausées et de vertiges.
Se prenant la tête entre les mains, elle étouffa un gémissement de douleur.
Une chaîne emprisonnait son poignet droit au lit de taille XXL sur lequel elle se trouvait.
Sa robe gisait à ses pieds, ses talons à l'entrée, elle prit enfin conscience de sa nudité...
Mais que s'était-il passé ?!
Se mordant les lèvres, en stress, elle essayait de se rappeler ce qu'elle pouvait bien ficher là...jusqu'à ce que son bras droit lui apparaisse gonflé et décoré de...
"Non ! Pitié ! Pas..."
Les souvenirs lui revinrent alors, lui assénant une claque monumentale.
Elle se leva aussitôt.

-Oh mon dieu, jura-t-elle en se démenant avec la menotte.

Se cognant dans tous les coins pour tenter d'en venir à bout, elle geignait mentalement, consciente que s'il fallait s'enfuir ce n'était qu'au petit matin qu'elle le pouvait.

Soufflant très fort, elle continuait à se débattre. La peur au ventre était le meilleur des stimulants.
Elle manqua alors de tomber quand la porte de la chambre s'ouvrit brutalement.
Elle se jeta sur le lit, se couvrant du drap, elle tenta de reprendre son souffle.
Un homme blond lui apparut, muni d'un plateau en argent.
Son veston gris l’interpella ; il en dépassait la crosse d'une arme.

-Qui êtes-vous, essaya-t-elle de demander d'un ton paisible, mais qui sortit plutôt agressif.
-Bonjour.

Il posa le plateau sur le chevet en bois vernis à sa droite.

-Bien dormi ?

Il écarta d'un geste habitué et souple les rideaux.
La lumière du jour lui agressa les yeux, elle détourna la tête.

-Où suis-je ?

Il lui adressa un sourire, sourire peu naturel.

-Mais...?

Il venait d'ouvrir sa menotte à l'aide d'une petite clé.
Elle massa alors énergiquement son poignet endolori.

-Eh oui, il ne fallait pas forcer, fit-il en retournant la tasse en argent.

Il versa alors sous ses yeux ébahis, il y glissa d'un mouvement gracieux deux énormes cuillères de chocolat puis versa le lait bouillant.

Il ôta alors le couvercle du plat d'argent.

-Bon appétit.

Ses yeux firent plusieurs fois le va et vient entre lui et le plateau.

-Qui me dit que ce n'est pas du poison ?

Il sourit encore, de cet air si...étrange.

-Certes.

Il refit le même manège dans l'autre tasse et but d'un trait le chocolat chaud.

-Encore des doutes, s'enquit-il amusé.
-Non…non...euh…merci...

Il secoua la tête et sortit en fermant doucement la porte derrière lui.
Elle guetta le son du verrou...mais il n'y eut rien.

Elle était bien ouverte.
Se faufilant silencieusement dans le couloir, rasant les murs de sa robe, elle cherchait à descendre et fuir.
Mais que s'était-il passé ?
Hier encore elle était la proie d'un proxénète, fou à lier, aujourd'hui, un majordome lui apportait un petit-déjeuner -délicieux d'ailleurs- sur un plateau d'argent.

"C'est quoi ce foutu bordel !"
Elle arriva alors sur le palier d'un escalier aussi somptueux que ceux d'un conte de fées.
Elle grimaça.
"Minable comparaison...Déplacée dans mon cas"

Elle s’asséna alors une claque pour rester concentrée et retint sa respiration.

"A trois ! Un...Deux...Tro..."

Une vague odeur familière d'herbes la secoua...

-Non !...

Son corps commença à s'ankyloser, et avant qu'elle ne comprenne comment, elle se retrouva aux pieds d'un brun aux yeux braise...

-Tu t'es réveillée et tu pensais nous fausser compagnie, dit-il en faisant la moue.

Il avait une blonde à moitié nue dans chaque bras, un cigare entre les lèvres. Tout chez lui respirait...le luxe

"Kiba, comment as-tu pu me vendre...et à ça ?"

Elle l'avait reconnu Maximo Palezio, pétrolier italien, actionnaire de la célèbre marque de diamant De beers...

-...Je te parle, s'emporta-t-il subitement en lui jetant une seringue à la face.

Temari évita habilement l'objet...

-Tu résistes mais tu sens comme c'est dur...Tu en veux ?

Il éclata d'un rire carnassier, tel un chasseur qui tenait déjà sa proie mais qui se préférait un malin plaisir à la voir se débattre dans le piège avant de l'achever.

-Salaud ! Allez vous faire foutre !
-En voilà une qui n'a pas froid aux yeux...J'adore.

Il repoussa les deux niaises avant de relever le menton de Temari.

-Je n'ai plus envie de te tuer. Je ne veux plus te voir non plus. Rentre chez toi.

Temari écarquilla les yeux...

-Allez fous le camp ! Dégage !
"Shikamaru..."
Il s'écarta brusquement d'elle, lui tournant le dos...Elle eut cependant le temps d'apercevoir un sourire...



-Colonel, vous devriez penser à prendre du repos.

Shikamaru ne releva pas la tête des fichiers de personnages peu réglos de la ville qu'il analysait depuis la veille.

-Colonnel...Je vous en prie Roy...

Shikamaru lança un regard premièrement indifférent sur la tentative de camouflage de la nuisette de la jeune femme sous le peignoir bleu.
Elle était rouge, rouge sang, telles ses lèvres pulpeuses qui remuaient, remuaient, remuaient sans fin...
Il se leva, à la grande surprise de Melody, qui ne put retenir un sourire satisfait...jusqu'à ce qu'elle se retrouve plaquée contre la porte massive.

-Il est 4h32, que faites-vous encore ici ? Et dans cette tenue, s'enquit-il d'un ton indéfinissable.
-Je pourrai vous retourner la question, Colonel, répondit-elle de sang froid.

Il baissa les yeux sur son uniforme qu'il portait déjà depuis deux jours entiers.

-Vous...vous piquez Colonel, murmura Temari.

Shikamaru lui lança un regard interrogateur.

-Vous ne vous rasez plus, souffla-t-elle.

Il passa une main sur sa joue, avant de tiquer agacé.

-Effectivement, vous avez raison. J'ai tort.

Melody sourcilla avant de retenir un cri...Le poing de Shikamaru s'était écrasé à quelques millimètres de son oreille droite.

-J'ai tort, répéta-t-il en portant la main en son menton, en pleine réflexion.

Il la relâcha alors avant de se passer la main dans les cheveux.

-Shikamaru...
-Je n'ai jamais autorisé de telles familiarités entre...

Melody déboutonnait sa veste, d'un geste si naturel qu'il la laissa faire. Puis sa chemise...
Il arrêta sa main d'un geste brusque.

-Non.
-Je nous vois tels deux adultes. Nous sommes capables de garder quelque chose entre nous.
-Ce n'est pas ça...

Il se mit à reboutonner sa chemise mais elle posa sa main sur la sienne.

-Roy...

Il jura.

-Vous méritez mieux que ce genre de choses. Je vous apprécie, énormément soyez-en sûre. Mais je ne vous aime pas. C'est donc impossible à mes yeux.
-Mais vous aimez ce que vous voyez.

D'un geste sans appel, elle laissa tomber à terre son peignoir, révélant sa nuisette.
Shikamaru ne put retenir ses joues de virer à l'écarlate: elle était entièrement nue sous la nuisette transparente.

-Personne n'en saura rien, l'encouragea-t-elle.
-Tu vas souffrir. Tu m'es beaucoup trop précieuse.
-Suffit. Il faut oublier.

Elle appuya ses lèvres sur les siennes avant d'appuyer sur l'interrupteur.


Melody se réveilla en sursaut, les yeux roulant d'un coin de sa chambre à un autre.
Quel rêve sensuel !
Elle reprit lentement sa respiration avant de se lever ouvrir sa fenêtre.
Comme il faisait beau. Le vent chatouillait ses joues d'une douce brise. Elle soupira de bien-être, avant de soupirer désespérée.
L'appel de sa mère la veille lui rappelant qu'il lui était crucial de cesser ces "bizarreries" de guerre et penser à se poser sérieusement avec un bon parti, la rendait nerveuse.
D'une part parce qu'elle se savait en tort, et de l'autre car elle ne voulait pas.

-Je l'ai déjà lui. Comme Colonel, mais ça m'est largement suffisant, avait-elle répondu d'un ton posé.

Quand prendrait-il enfin conscience de sentiment qui les unissait tous deux ? Il l'avait aimée, certes pas comme cette nouvelle blanc-bec, mais il l'avait aimé.
Et c'est cela qui comptait, non ?
Un raclement de gorge la projeta à la réalité.
-Sais-tu... où est... mon pantalon ?



Temari s'assura d'avoir verrouillé chaque serrure de son appartement.
Qu'allait-elle trouver comme explication pour excuser son absence ? Elle savait pertinemment que Gaara avait remarqué sa disparition et l'avait sans aucun doute signalée.
Elle se laissa tomber sur son sofa crème, le visage toujours en larmes.
On l'avait déposée en bas de son immeuble.
Alors qu'elle s'empressait de rentrer chez elle, elle avait reçu quelque chose de léger mais assez massif à l'épaule. Elle avait regardé à terre. Une enveloppe.
Elle l'avait ramassé et avait couru, pleurant pratiquement en essayant de déverrouiller sa porte tant ses mains tremblaient elle avait fait tomber les clés.
Une fois à l'intérieur, elle avait tout bloqué : porte-fenêtre, portes, vitres...
Elle avait ensuite couru sous la douche, qu'elle avait prise bien brûlante.
Elle s'était ensuite préparé une soupe bien chaude qu'elle avait avalée rapidement.
Elle avait allumé la télé...Mais ce n'était pas ce qui la tracassait.
Elle s'était levée pour chercher l'enveloppe.
Elle était revenue s'asseoir sur le divan.
Temari avait contemplé l'enveloppe pendant une trentaine de minutes...avant de l'ouvrir.
Elle avait poussé un cri strident avant de se laisser tomber sur le magnifique tapis turc, héritage d'une grande tante.
La tête contre le sol, des larmes ne cessaient de rouler sur ses joues.
-Kiba...Salaud...Mais qu'est-ce que t'as foutu bordel?...Jusque dans la tombe...Qu'est-ce que tu m'as fait?...
L'enveloppe gisait dorénavant à ses pieds.
Ainsi qu'une bague. De fiançailles... sertie d'un diamant dans un écrin bleu.
Ainsi qu’une longue seringue. Pleine...
La sonnerie du téléphone fixe se mit à résonner dans l'appartement, stridente, aigue et obstinée.