Stay with me


Fanfiction Naruto écrite par noblie (Recueil de noblie)
Publiée le 12/08/2011 sur The Way Of Naruto



C'est surtout pour ceux qui dépriment et voient la vie comme quelque chose d'inutile.
Un problème n'est un problème qu'à cause de l'importance qu'on lui donne.
Le bonheur n'attend qu'à être trouvé cependant c'est utopique de le chercher.



Chapitre 6: Un malheur ne vient jamais seul...



Lorsqu'elle rouvrit les yeux, le soleil s'était déjà levé depuis bien longtemps. La télé était toujours en marche et les oiseaux pépiaient dehors.
Elle se releva, vannée par sa nuit blanche et se servit un verre d'eau, qu'elle noya dans ses antalgiques.
Ce maudit bras...
Le ronronnement de la machine à café lui fit du bien, le boire "fort et nature" comme elle l'aimait la rasséréna.
Il était peut-être temps de profiter de ses vacances, vu qu'on l'avait mise sur le banc de touche à cause de sa blessure.
La menace qui pesait sur sa personne ne l'effrayait plus du tout... depuis ce qu'elle avait vu à Porto. Mourir, c'était peut-être encore la meilleure chose qui pouvait lui arriver.
Elle ouvrit sa grande armoire en verre et sortit tous les cadres à photos d'elle et Kiba. Elle les déchira toutes. Sans regret avant de les faire brûler sur sa terrasse en pierre.
-Bon, maintenant que le ménage est fait, on va un peu aller s'aérer.

Le bruit des autos, des rires, des voix, lui fit un bien fou.
Se promener, faire les magasins, manger au restaurant pour se faire draguer...Tout semblait si normal. Est-ce qu'elle faisait réellement partie de l'armée ou ce n'était qu'une vilaine plaisanterie?...
Un homme brun prit place en face d'elle.
-Colonel Roy! fit-elle en se relevant d'un coup, surprise.
L'autre la regardait, avec un demi-sourire.
-Mais que faites-vous aussi loin de la base? S’enquit-elle.
-A votre avis? Lui retourna-t-il. Je ne vous ai jamais dit de vous lever, se moqua-t-il.
Temari rougit et se rassit.
-Et votre blessure?
-Je tiens encore debout, donc ça va.
Elle n'était pas du tout parée à ça. Son haut dos nu lui paru d'un coup pas du tout approprié et son short court...vulgaire. Çà faisait maintenant un mois tout ça. Et elle avait encore des nuits blanches!
-Il faudrait que nous parlions. Sérieusement.
Elle jaugea un instant ses traits. Il avait l'air plus reposé que d'habitude et son teint paraissait plus bronzé que d'habitude. Mais il était sérieux.
Il commanda un tonic et lui adressa un regard impénétrable.
-Est-ce que vous voulez revenir?
-Pardon?
-L'armée, ça ne vous a pas réussi dernièrement. Cependant, le fait que vous ayez été blessée, peut me permettre de vous faire monter d'un grade. Et de vous changer de bataillon.
-Super et j'irais où? Bougonna-t-elle.
-Là où vous en aurez envie.
Elle tiqua, étonnée.
-Et si je me retire?
Il prit le verre qu'on lui tendait et lui lança un regard ennuyé.
-Je me débrouillerais pour que quelqu'un veille sur vous. Mais vous seriez beaucoup moins protégée qu'au QG.
-Je me retire, trancha-t-elle d'un coup.
Il resta perplexe un dixième de seconde avant d'avaler une gorgée de sa boisson.
-Vous désirez vous retirer? Parfait. ON vous fera parvenir vos affaires...
-Mon colonel...
-Non ne m’appelez plus comme ça. Vous ne faites plus partie de l'armée. Vous recevrez vos affaires d'ici une semaine.
Il se leva et avala d'un trait le reste de son verre.
-Je vous souhaite bonne chance, Temari.
Il déposa un billet à sa place et quitta les lieux sans se retourner.
-Ne partez pas, murmura-t-elle.

Une semaine plus tard.
Temari poussa un gémissement de bien-être avant de jeter son crayon à papier et s'étira vivement.
Le plan était enfin achevé!

Elle se leva et tira sur sa salopette dont les bretelles tombaient nonchalamment sur ses fesses. Ses affaires étaient arrivées, empaquetées dans un carton et sa valise.
Elle ne put s'empêcher de ressentir cette même culpabilité que lorsqu'elle avait déclaré son départ à Shikamaru. Elle l'avait trahi.
Était-ce une manière de le remercier? Foutre le camp à la cinquième vitesse? Et oui! Un malheur ne venait jamais seul...
Elle se laissa tomber sur son divan crème et alluma la télé.
Crises financières, viols, meurtres, vols...Wahou...Pour changer.
Son regard tomba sur la carte d’invitation que lu avait envoyée Gaara, son demi frère, styliste encore en herbe mais déjà prometteur! Dix de ses collections défilaient déjà! Comme il disait il était venu au monde pour chambouler le monde de la mode.
Elle termina le pot de glace qu'elle avait entamé un peu avant.
Rien n’allait tellement plus depuis son départ de l’armée...La paranoïa des portes verrouillées, l'ennui...

Il était temps de changer d'air!
Elle se leva d'un bond et se faufila dans sa salle de bain, avant d'en ressortir propre avec une odeur de vanille sur la peau.
Elle enfila une robe de gala rouge sang avec des talons aigus si hauts qu'elle se demandait comment elle réussissait à se pavaner avec mais bon. Le tout agrémenté de sa pochette noire et du collier grenat que lui avait offert Kiba... Elle était sublime.
Elle composa le numéro de son frère.
-Gaara?
-Chou! Comment ça va? Tu as reçu mon invitation? J'espère que tu viens! Parce qu'on ne sera jamais trop pour critiquer ces gens de Givenchy! Nous les gens d'Emporio Armani, nous avons tout compris à la mode!
-Justement, je suis déjà prête, ça te dit un petit détour avant d'aller là-bas? Pour venir me prendre?
-Oh chou! Ce sera avec plaisir! Je me demandais justement quand j'aurais assez de temps pour te voir, tu sais qu'entre tous ces défilés, je me perds tellement et ...
-Gaara on aura tout le loisir de parler tout à l'heure, d'accord?
-Oui puce, j'arrive.
Elle raccrocha et jeta un regard à son profil, se jaugeant sous toutes les coutures.
Depuis combien de temps n'avait-elle pas de vie sociale?
Bien sûr, Kiba l'avait toujours emmené à ce genre d'évènements, mais pour qu'on la regarde comme son plus beau trophée. Ce qui lui ôtait tout plaisir à elle, c'était d'être regardée comme un objet...



-Du champagne?
La musique leur vrillait les tympans, ainsi que les rires, les conversations et les cris. La soirée avait lieu en plein air.
-Avec plaisir!
-Une pure merveille ce champagne. Oh mais regarde-moi ça! J'ai l'impression que mon maquillage fond!
Temari jeta un coup d’œil aux yeux de son frère, arqués de noir.
-Non, ça tient, sourit-elle en buvant sa coupe de champagne. Oh mais regarde ces deux-là! Je ne savais pas qu'ils étaient en couple!
-Tu as vu ça? Moi non plus, fit-il en savourant sa gorgée.
Elle saisit une autre coupe de champagne qu'elle avala d'un trait avant d'en reprendre une autre.
-Tu as l'air informé, sourit-elle.
-Tu parles, dit-il, eh bien moi je la connais leur histoire! Deux petits cochons je te jure!

Il but une gorgée.
-Au début, je n'y croyais pas! Mais figure-toi que grâce à ça j'ai pu en tirer un fantastique pot de vin!
-Pot de vin?
Elle but une autre coupe de Champagne, avant d'en saisir une autre qu'elle avala précipitamment.
-Je les ai découverts ça déjà quatre mois, au mariage princier, vautrés dans des buissons, en train de s'amuser à se chevaucher!
Elle éclata de rire.
-Ils ont acheté mon silence!
-Parce que c'est possible, ça? dit-elle.
-Oh que oui, et ce pot de vin en échange de mon silence, si tu savais!
- Dis-moi tout!
-Attends, il faut trinquer pour ça! Garçon?

Il prit deux coupes de champagne.
-Je m'occupe de sa robe de mariée!
-Tu es sérieux?
-Ben oui!

Ils trinquèrent ensemble, en extase.
-Toutes mes félicitations!
-Merci chérie!
Elle but avec salacité sa coupe, tout sourire.
-Et j'adore ton vernis noir, le complimenta-t-elle sincèrement.
-Oh merci! C'est le nouveau Chanel!
-Toujours aussi tendance, rit-elle.
Il rit en agitant sa main droite, passionné.
Elle but sa coupe d'une traite avant d'en saisir une autre.
Gaara lui jeta un regard soupçonneux.
-Depuis quand tu bois autant?
Elle sourit et haussa les épaules.
-Au fait, je suis tellement désolé de ne pas avoir pu assister à l'enterrement de...
-Son nom est prohibé, le coupa-t-elle en posant un doigt sur ses lèvres. Oh, tu t'es fait un nouveau piercing? Et c'est fini avec Caleb?
-Oui, tu as vu? Il est magnifique! Caleb? Non, on y arrive petit à petit, on compte fêter nos un an à Rio de Janeiro...Mais le sujet c'est toi! Comment tu le vis? Quel genre de frère! Je n'ai jamais de temps pour passer te voir...
-Ne t’inquiète pas pour moi. Je vais bien, fit-elle en se laissant tomber sur sa chaise en velours.
Elle but encore, sous le regard gêné de Gaara, qui commençait à y voir plus clair.
-Dis, fit-elle, une fois sa coupe vide, tu crois qu'ils ont quelque chose de plus fort? Oh mais il y a un bar juste à côté!
-Quelque chose de plus fort? répéta-t-il horrifié. Chérie, ce n'est pas une beuverie mais un...Eh! Regarde-moi ça! Une femme déguisée en bouteille de parfum Givenchy?! Alors là c'en est trop! Ils nous ont volé notre idée ces bâtards! Il y a un traître dans nos rangs! J'appelle tout de suite Edna!
-Je revins, chuchota Temari.
Elle se leva d'un pas souple et se dirigea vers un endroit éclairé où un bar luxueux se tenait.
Gaara qui marmottait dans son téléphone la regarda s'éloigner, avant de se rassurer. Elle serait bientôt de retour. Au pire, il irait la chercher. Et puis ce n’était plus une enfant, si elle disait que ça allait, c'est que ça allait, non?
Depuis quand avait-elle autant changé? NON. Depuis quand buvait-elle autant? Il savait qu'elle tenait à l'alcool, mais à ce point...
Tandis qu'il tergiversait, s'il l'avait un peu plus longtemps regardée, il aurait aperçu l'homme qui depuis un bon moment les observait et qui à présent marchait sur les traces de sa sœur, d'un pas assuré.


Temari qui piétait déjà depuis un bon moment s'arrêta en pleine marche.
Elle avait mal aux tempes. Le sang affluait trop brutalement...Du moins, elle se sentait épiée...Tout était embrouillé en elle...Hum, pas si tendre que ça le champagne ai final...
Elle se plaqua contre un mur, pour reprendre ses esprits et porta une main à son visage.
-Un problème mademoiselle?
Temari regarda à peine l'homme. Il semblait immense et bien bâti. Hum...
Elle repoussa son bras lorsqu’il tenta de l'aider.
-Lâchez-moi!
Mais il insistait, quand elle sentit quelque chose de froid dans sa nuque, tandis qu’il attrapait ferment sa taille.
-Je vous conseille de vous calmer, lui souffla-t-il d'une voix sensuelle.
Elle reprit son souffle, haletante, et morte de peur.
-Vous êtes dealer?
Il éclata de rire.
-Pire que ça chérie, mon patron est un homme à femmes. Ou comment dire, il tient des arènes de femmes dans sa main gauche, et dans sa main droite, les billets qu'elles lui rapportent.
Temari réprima un haut le cœur et poussa un cri strident.

Il la gifla violemment.
-Qu’est-ce que j'ai dit!
Il se mit alors à caresser tendrement son épaule, comme une femme s'était rapprochée.
-Tout va bien?
-Oui, c'est juste ma femme qui a un peu trop abusé de l'alcool...
-C'est faux, hurla Temari, malgré le canon du révolver qui s'enfonçait un peu plus dans sa peau. Je ne l'ai jamais...
-Bébé, ça suffit, tu nous ridiculises, la pressa-t-il.
-Ne vous inquiétez pas, sourit la jeune femme rousse, j'ai l'habitude.

Et elle s'éloigna.
Temari regarda son seul espoir d'en réchapper vivante s'évaporer.
-Tu vas morfler, fit l'autre en la traînant à sa voiture, en lui adressant des claques.
Il la jeta avec brusquerie dans la jeep noire, avant de s'y asseoir à son tour près d'elle.
La voiture démarra d'elle-même, Temari en larmes.
Elle vit Gaara, rire joyeusement, accompagné d'Edna lorsqu'ils passèrent. Elle le voyait, mais lui ne pouvait pas la voir avec les vitres teintées.
-Tu paniques, bébé, murmura l'homme, en se rapprochant d'elle.
Elle le repoussa d'un coup de pied dans l’entre-jambe.
Il la saisit alors brutalement et se mit au-dessus d’elle, la bloquant entièrement.
Elle poussa un cri aigu.
Son visage tordu par la douleur, il retira quelque chose de sa poche.
Elle comprit en voyant l'aiguille.
-NON!
La douleur...ce n'était rien en comparaison de la merveilleuse sensation de bien-être qui l'envahit.
C'était comme après l'acte.
La béatitude dans laquelle elle était la rendait ivre heureuse.


-Toujours rien?
-Non mon colonel.
Shikamaru tapa du poing sur son bureau avant de jurer.
Ça faisait quatre heures qu'ils étaient à la recherche de Madness. Et toujours rien depuis qu'on lui avait signalé quelle avait quitté la soirée.
Quel salaud avait osé la toucher? En tout cas, il était sûr de l'éclater!
Melody, les mains croisées dans le dos, le regardait impénétrable.
Au fond d'elle, elle était anéantie. Chaque jour, il lui échappait un peu plus et se rapprochait d’elle.
De cette autre.
A elle, il n'avait suffi qu'arriver pour qu'il y ait un déclic en lui. Elle le connaissait bien. Elle avait vu directement le premier regard qu'il lui avait lancé, malgré sa nonchalance habituelle, elle avait noté le coup de foudre.
Il l'aimait.
-Ino, j’aimerais que vous m'apportiez la liste des invités et surtout occupez-vous de regarder les vidéos des caméras de surveillance.
-Je m'occupe de tout, répondit-elle en saluant, le cœur délabré.
La dernière fois qu'il l'avait appelé ainsi, remontait à son arrivée au QG.

Quand Temari revint à elle, le mal de crâne, la sueur et la lourde odeur de cigare, lui donna un haut au cœur. Mais elle n'avait rien à vomir à part sa boisson.
Elle tenta de s'asseoir. Avant d'y renoncer quand ses membres refusèrent de lui obéir.
-Bienvenue dans mon humble demeure.

Temari fit un effort phénoménal pour regarder autour d'elle.
Elle remarqua juste le luxe des lieux avant de voir un homme assis.
Il était brun, au teint basané.
-Qui...êtes-vous...Pourquoi suis-je là...qu'est-ce qu'il m'arrive...
-Ça va aller. C'est Ben qui a forcé sur l'ecstasy. Qu'est-ce que tu fais là ?

Il expira la fumée de son cigare.
-Tu m'appartiens. Ton petit ami t'a vendu pour un sachet d'herbe. Et il me devait cet argent. Mais ce merdier est mort.
Il inspira à nouveau et lui sourit.
-Alors tu vas me rembourser tout ça.
-Mais...comment?
-C'est pas ton minable salaire d'architecte qui va aider alors...Ce soir, tu montes sur le podium et tu viens remuer ton arrière train!
-Mais...
-C'est une maison de prostitution. Donc ne flippe pas si tu vois des choses...étranges? Bref. Si tu en veux encore, il agita sous son nez un sachet d'ecstasy, elle sentit son corps bouger de lui même, tu vas devoir mériter ta dose quotidienne.
-Oh...
Elle se roula en boule.
-Hum et tu n'es pas mal non plus.
Il s'agenouilla près d'elle et sortit une seringue de sa poche.
Elle frémit et voulut repousser sa main, mais l'aiguille s'enfonçait déjà dans son bras. Elle poussa un gémissement de plaisir.
-Oui. Tu vois comme c'est bon, sourit-il en ouvrant sa robe...