Stay with me


Fanfiction Naruto écrite par noblie (Recueil de noblie)
Publiée le 26/07/2011 sur The Way Of Naruto



C'est surtout pour ceux qui dépriment et voient la vie comme quelque chose d'inutile.
Un problème n'est un problème qu'à cause de l'importance quon lui donne.
Le bonheur n'attend qu'à être trouvé cependant c'est utopique de le chercher.



Chapitre 3: Un nouveau départ



-C'EST PAS POSSIBLE!

Temari lâcha la lettre et la regarda voleter jusqu'à ce qu'elle touche le sol.
Elle se frotta longuement les tempes avant de lever les yeux vers Shikamaru. Des larmes perlèrent au bout de ses cils.
Shikamaru détourna les yeux, comme gêné et ennuyé. Melody, elle se contenta de ramasser la lettre et de la rendre à Shikamaru, qui soupira.
Elle renifla.
Tiens, elle a les yeux verts, remarqua Shikamaru qui les croyait plus sombres.

-C'est quoi cette lettre, éclata-t-elle en vraie furie.

Un grondement soudain leur parvint, Shikamaru se passa une main sur le visage.

-Et si on allait plutôt à l'abri?

Temari croisa les bras, comme pour se protéger.

-Je vous préviens que si c'est un sale coup, que vous êtes de sales paparazzi, ou que c'est un coup de l'armée...
-On vous a déjà dit que vous parliez beaucoup trop, marmonna Shikamaru en tournant les talons.

Temari resta perplexe.

Qui était-il? Ce qu'elle avait lu pouvait-il être vrai?

-Nous n'avons nulle part où aller ici, déclara Melody.

Temari resta silencieuse, mais elle finit par soupirer.

-J'ai compris. Ma voiture est assez spatieuse pour nous tous.


-Lorsque vous disiez que votre voiture était spatieuse, je ne m'attendais pas...
-À une A4? Bof. Ce n'est pas grand chose. Je préfère investir dans l'immobilier, sursura-t-elle avant de froncer les sourcils.

Qu'est-ce qui lui prenait de se confier à des inconnus? Qui plus est... après ce qu'elle avait lu...Elle tiqua, à nouveau hors d'elle. La pluie martelait son pare-brise.
Les gens d'ici avaient donc raison, Kiba était bien le bâtard qu'on dépeignait.
Les premiers temps de leur relation, il lui avait affirmé qu'il avait investi sur un marché qui avait malheureusement fait faillite... Et qu'il manquait donc de sous. Folle amoureuse, elle n'avait pas osé remettre sa parole en doute alors qu'elle connaissait les rumeurs qui couraient sur lui : un drogué de première classe.
Grâce à cette lettre, elle sut enfin que les premiers mois n'avaient été que des tissus de mensonges, qu'il s'était tout d'abord servi d'elle pour se procurer chaque jour une nouvelle dose. Étant à sec, et étant donné qu'il était si mal que même la boxe relevait du défi pour lui, il s'appuyait sur elle pour parvenir à ses fins.
Et elle comme l'abrutie aux yeux beurrés, elle l'avait aidé.
Et il s'était avec une belle dette aux fesses. Dette qu'il avait remboursée. En partie.
N'ayant pas respecté les délais, et le fait qu'il arrêta totalement au final, le fit monter sur la liste de ceux qu'il fallait éliminer.
Et il ne lui en avait même pas parlé. Alors que la lettre datait de l'année précédente.

-Le salop, ne put-elle s'empêcher de lâcher.

Melody lui lança un regard neutre quand son regard se porta sur un gigantesque immeuble où Temari gara légèrement plus loin.

-Terminus, tout le monde descend, grommela-t-elle en troquant ses talons haut pour des ballerines plus confortables.

Alors que Melody s'attendait à la voir pénétrer dans l'immeuble, elle se dirigea dans le sens inverse.
Melody retiint un hoquet de surprise, l'endroit où Temari pénétrait était un autre immense sublime immeuble, protégé d'une grille à code, en acier sûrement tant il semblait briller de mille feux. Elle tenta de compter mentalement les étages.

-Il y en a quinze, répondit son hôte alors que les portes vitrées s'ouvraient sur son passage.

Dans l'ascenseur, c'est à peine s'ils sentirent les secousses du départ ou celles à l'arrivée.
Les portes s'ouvrirent sur un couloir éclairé et décoré tel un hôtel fastueux avec des mini-palmiers, des tables en verre garnies de miroir.
Temari ouvrit la porte de son appartement et jeta son sac sur la table d'entrée.

-Asseyez-vous et mettez-vous à l'aise. Je vous sers quoi ?
-Un verre d'eau plate, répondit Melody en lissant les jambes de son jean, une fois assise. Et une bière, ajouta-t-elle en regardant Shikamaru qui détallait les photos qui ornaient l'armoire vitrée du salon.
-Oh tout ce que vous avez fera l'affaire, affirma-t-il sans se retourner.

Temari haussa les épaules et mit en marche la télévision à écran plat, avant de tourner les talons vers la cuisine où elle s'arma d'un plateau en argent.
À son retour, Shikamaru était assis aux côtés de Melody, le regard tourné vers la fenêtre.
Elle leur jeta un coup d'oeil interrogateur, s'interrogeant sur le fait que tous deux étaient plus que des partenaires d'armes.

-Dites, commença-t-elle en débouchant une bouteille de Tequila diluée à la limonade, vous êtes de l'armée. Vous prenez le risque de vous promener comme ça sans couverture ?

Melody prit son verre d'eau.

-Nous ne redoutons pas Lust. C'est une ville paisible qui habrite d'honnêtes gens...
-D'honnêtes gens? Et les innocents que vous avez massacré, parce qu'ils se sont rebellés, ils n'étaient pas honnêtes, se braqua-t-elle.

Encore une fois, alors que Melody s'apprêtait à répondre, Shikamaru la coupa dans son élan.

-Nous ne sommes pas là pour faire de la polémique sur l'armée, rappela-t-il froidement. Les médias s'en chargent déjà.

Temari ne put s'empêcher d'admirer son sang-froid.

-Vous savez à présent que vous n'êtes plus en sécurité ici...
-J'ai vu que vous êtes d'"honnêtes gens" venus à mon secours, ironisa Temari furieuse. Mais en quoi cela fait-il de moi une cible pour ces mafieux?

Shikamaru affronta son regard perçant.

-Vous avez certainement beaucoup de jugeote, vu votre travail. Mais faisons bref. Réfléchissez cinq secondes. Je vous dois de l'argent et je m'enfuis mais je finis par y laisser ma peau, ma dette toujours à vif. Vers qui vous tounez-vous?
-Melody, répondit-elle sans la moindre hésitation, et aussitôt elle blêmit. Oh mon dieu! Alors c'est moi la prochaine sur leur liste?!
-Calmez-vous. Nous sommes là pour ça, sourit Melody.
-Ah et comment me protégerez-vous, la contra-t-elle d'un ton satyrique.
-Est-ce que vous pourriez vous calmer, lui intima-t-il d'un coup hors de lui. Vous êtes impossible! Et si vous sortiez de votre bulle pour vous rendre compte que rien n'est encore joué! Vous souffrez mais on souffre tous! C'est la vie! Des amis, des frères, des soeurs, on en perd tous...
-Mon colonnel...
-Mais ce qui compte, c'est la capacité à regarder devant soi, pour que la mort de cet être cher n'ait pas servi à rien!

Temari rougit. Non pas vexée, mais honteuse. Depuis leur arrivée, elle avait été très désagréable, sans se soucier de leurs sentiments...
Shikamaru reprit son souffle.

-Ne vous excusez pas. Maintenant, nous allons faire comme prévu. Prenez des affaires.
-Pardon, s'exclama-t-elle étonnée.
-Nous allons au nord, au QG.
-Mais...
-Pas de question, l'arrêta-t-il brusquement. J'ai horreur des questions.

Elle voulut insister mais alors, dès qu'elle vit leur réaction, elle se retint et fila dans sa chambre.
Elle se mit à faire son sac, avant de s'installer sur son ordianteur pour réserver un billet.
Pour le lendemain matin.


Sans savoir pourquoi, Temari ouvrit les yeux dans la nuit. Étourdie encore par le sommeil, elle s'emitoufla dans sa couette en s'apprêtant à un flux de larmes.
À sa surprise, ce ne fut pas à Kiba qu'elle pensait, mais à Shikamaru.
Elle se sentit rougir. Elle n'avait pu s'empêcher de l'observer sur toutes les coûtures malgré leur rencontre quelque peu étrange, il lui plaisait.
Son corps élancé, mais bien proportionné avait un petit côté sensuel. Ses yeux sombres qui la détaillaient avec froideur, ses lèvres légèrement pulpeuses, son cou qu'elle rêvait de couvrir de baisers, ses épaules larges, son long torse qui sembllait musclé sous tout son attirail, ses longues jambes musclées et puissantes...Oh et il avait des boucles aux oreilles, ce qui lui donnait un air encore plus sensuel...
Elle ferma les yeux, consciente qu'en rien elle 'était normale.

-Après j'ai le droit, grogna --t-elle dans le silence de sa chambre. Ce salop s'est servi de moi! Reste à savoir quand il est est réellement tombé amoureux de moi...

Les souvenirs devenaient à présent si douloureux, et si lourds à porter.
Elle se roula en boule.
Lui, peut-être saurait-il prendre soin d'elle...
La vision de Melody versant elle-même avec soin l'alcool dans le verre de Shikamaru. Ses yeux clairs, son teint de rose, ses lèvres rondes, sa poitrine aux proportions de rêve, son corps si bien tracé...
C'est sûr qu'il se tramait quelque chose entre eux...
Elle soupira et s'assit sur son lit. Le réveil affichait 7h30
Elle se leva sans hésiter et se dirigea vers la cuisine en petite tenue. Elle mit en marche la cafetière et se planta en face, les bras croisés. Mais elle aussi, elle était belle.
Elle attendit que sa tasse se remplisse, avant d'avaler une gorgée sans même y mettre de sucre.

-Hmm, fit-elle. C'est comme ça que je l'aime, fort et nature.

Ces paroles lui sonnèrent tordues et elle sourit d'un air grivois avant de se diriger vers la salle de bain.


Shikamaru ne put s'empêcher de reluquer Temari à l'aéroport. Elle arborait un jean moulant ses fomes juteuses, et un chemiser ultra décolleté, qui dévoilait l’échancrure de son soutien-gorge. Elle lui lança comme un regard satisfait quand elle croisa son regard osé. Il détourna immédiatement les yeux.

-Où est Melody?
-Encore à l'hôtel je pense. Elle avait oublié quelque chose d'important, répondit-il en desserrant le col de sa chemise. Pour une fois , il était habillé en civil.

Temari fit mine de s'énerver. Pourtant tout en elle criait au bonheur.
Pourquoi était-elle aussi joyeuse?
Peut-être qu'après tout, elle avait besoin de ça?
Maintenant qu'elle réalisait que l'être sur lequel elle s'était tant appuyée ne la méritait pas, elle prenait enfin conscience du'il fallait prendre un nouveau départ. Pour se trouver.
Où cela la conduirait-elle?
Elle n'en avait pas la moindre idée.