Commando d'Élite


Fanfiction Naruto écrite par ~Sunamaru~ (Recueil de ~Sunamaru~)
Publiée le 30/07/2011 sur The Way Of Naruto



Voici un chapitre montrant quelques uns des personnages principaux. L'histoire se mettra en place au fur et à mesure que vous lirez cette fiction.

Bonne lecture à tous.



Chapitre 2: Amis avant tout



1



« L'amour, l'amitié, c'est surtout rire avec l'autre,
c'est partager le rire que de s'aimer. »

Arletty

Camp militaire de Souge
France, Gironde
Août 2008


Très haut dans le ciel, au cœur de la brume, un faucon transperçait les nuages pour piquer droit sur l'Aquitaine en direction de la Gironde. Une très large étendue sablonneuse s'étirait jusqu'à la lisière des forêts avoisinantes. Les yeux du rapace fixaient la zone qui se rapetissait de plus en plus. Filant comme une flèche, il fendait l'air jusqu'à ce qu'il survolât les grandes plaines avant de se poser sur le haut d'un mirador.

Juché au-dessus de ce qui semblait être un camp militaire, l'oiseau baissa la tête vers le vide pour contempler la vie des Hommes. Sur la route principale qui traversait le lieu, les transports de troupes circulaient et déposaient des soldats en masse. Sur le flanc Ouest, des obstacles avec quelques bacs à sable, des fosses, des points d'eau et un grand mur d'où pendait une corde. Un champ de tir sécurisé quelques mètres plus loin et de nombreuses bâtisses qui garnissaient le reste du camp. À sa droite, le volatile se focalisa sur un espace encadré de grillages et observa les quelques humains qui s'agitaient. À la fin d'une après-midi, un groupe de jeunes adultes se disputait un ballon de basket pour marquer dans le camp opposé. Le joueur qui détenait la balle avait un habile jeu de jambes quand il forçait les défenses adverses. Personne ne lui résistait jusqu'au moment où un homme aux cheveux attachés sur le haut de sa tête lui subtilisa le ballon et marqua les deux derniers points à la grande joie de ses coéquipiers. Les gagnants se tapèrent dans la main.

Un garçon blond, habillé d'un short de sport et d'un maillot à manches courtes roulées sur ses épaules s'écria ironiquement à un de ses adversaire :

« Super ! L'équipe de Shikamaru gagne un match de plus !

L'adversaire se crispa. À la satisfaction de Naruto, la provocation eut l'effet recherché. Le blond ricanait. Il se rapprocha de lui d'un pas rapide tandis que Shikamaru, qui dribblait le ballon d'un geste fatigué, soupira :

-Quel boulet, Naruto … Pourquoi faut-il toujours que tu cherches des histoires à Suigetsu ? Il n'attendit même pas de réponse. Bwah … Après tout m'en fiche, dit-il en tournant les talons. »

Comme à leur habitude, après quelques insultes et bousculades, ils se battraient puis tout redeviendrait comme avant ... outre les quelques bleus qu'ils auraient eus. Naruto, Verseau, et Suigetsu, Poisson, les garçons ne faisaient pas bon ménage ensemble. Malgré une certaine amitié, il y avait une certaine antipathie en permanence entre eux. Même pendant les périodes, soi-disant de cessez-le-feu, l'un d'eux finissait toujours par venir agacer l'autre. Ils étaient comme chien et chat. Quelques minutes plus tard, sans grande surprise, Shikamaru et Temari les voyaient rigoler ensemble.

« Tu crois que ça va durer combien de temps, cette fois ? Moi je dis même pas jusqu'à la fin de la journée, dit la blonde en les regardant se donner l'accolade.
-Aie confiance … Leur record c'est deux heures, poussa Shikamaru d'un ton las en regardant sa montre. »

Le soleil commençait à décliner derrière les montagnes. Le ciel était peint d'un beau rose-orangé. Le lendemain serait encore une belle journée. Sur le champ de tir, des fantassins s'exerçaient en groupe sur des cibles mouvantes au FAMAS sous le commandement de l'Adjudant qui les traitait de bons à rien et leur reprochait que même sa grand-mère, myope comme une taupe, tirait mieux qu'eux. Il fallait avoir des nerfs d'acier pour le supporter. Malgré ses reproches, il arrivait toujours à trouver une comparaison plus ou moins amusante selon la susceptibilité de certains hommes. Attention cependant à ceux qui rigolaient de ses plaisanteries : l'Adjudant était vicieux …

La fraîcheur commençait à se faire ressentir. Tous les soldats de la caserne étaient regroupés au garde-à-vous autour du drapeau français central et attendaient l'ordre de repos pour bouger. Un peu plus tard ils se rendaient au self pour prendre leur repas du soir après avoir changé rapidement de tenue. L'ambiance allait bon train : les soldats avaient leurs propres amis autour de la même table. Un jeune au fond du self ne tarissait pas d'éloges sur l'expérience de sa petite copine au pieu, un de ses amis exagérait la chose puis tout le monde autour de la table se prêta au jeu ; chacun essayant d'impressionner l'autre avec des conneries plus grosses que lui pour faire jalouser les potes. D'autres, plus matures, discutaient des petites astuces qu'ils avaient trouvées pour rendre un entraînement physique moins pénible sans s'attirer les pires emmerdes du chien de quartier.

Le groupe de Shikamaru entra dans le self et alla se servir auprès des cuisiniers. Temari regarda son plat et rouspéta :

« Encore de la merde en boîte ... »

Ils cherchèrent une table de libre dans toute l'agitation. En vain. Personne n'avait encore terminé. Ils restèrent donc debout à attendre. La blonde regarda Suigetsu et Naruto discrètement, lança un bref coup d’œil à sa montre et murmura à l'attention de l'ananas :

« Ça fait une heure sans la moindre prise de tête. Je leur donne pas moins de deux minutes maintenant si on reste debout plus longtemps … » Il ne prit même pas la peine de lui répondre : il faisait mine de regarder si une table se libérait. Et puis ... ce pari débile ne l'amusait plus.

Quelques secondes plus tard Naruto commençait à trépigner. Suigetsu s'apprêtait à croquer dans son pain quand tout à coup l'on faillit faire tomber son plateau d'un coup de coude :

« C'est de ta faute si y a pas de place, lui cria Naruto. Si on n'avait pas fait ce « petit détour » on serait déjà en train de bouffer !
-Oh, c'est bon ! Si t'es pas content fallait pas nous suivre, hein. T'as qu'à manger avec les doigts, tiens.
-T'as de la chance qu'on peut pas poser nos plateaux n'importe où ! »

Le jeune homme aux cheveux argentés écrasa son pied sur celui de l'emmerdeur. Naruto poussa un cri de douleur et serra les dents en le foudroyant de son regard le plus meurtrier. Soudain, des soldats se levèrent de leur table puis le groupe s'y dirigea et s'y assit. Sur le petit bout de chemin, face aux menaces du blond, Suigetsu souriait. Il prit soin de s'asseoir auprès de Temari. Si Naruto devait lui foutre des coups de pieds sous la table, au moins, Temari était là s'il se loupait. Si par malheur le pied du blond atteignait la jambe de son amie, les garçons ne donneraient pas cher de la peau du Namikaze, ce qui réjouissait par avance Suigetsu qui était toujours de mèche avec la blonde. Pendant tout le repas Temari garda un œil malin sous la table, à l'affût de la moindre occasion pour se ramasser « par erreur » un coup de pied venant de son voisin d'en face. Mais il n'en fit rien et les amis purent manger sans le moindre accrochage.

Pendant ce temps dans ses quartiers, le général Sarutobi, un vieil homme sexagénaire et cancéreux, épelait minutieusement le dossier d'une éventuelle nouvelle recrue suivie par un officier en marchant lentement. Au fond de la pièce, une petite lampe éclairait le grand espace de son bureau. Le vieil homme chassa les papiers encombrant sur son espace principal de travail, s'installa sur la chaise de cuir couleur caramel et se plongea dans une lecture plus approfondie. Pivotant doucement sur lui même, le général prêta une attention très particulière à cet homme photographié. C'était un jeune homme distingué, il avait de longs cheveux bruns et ses yeux avaient la couleur de la neige. Peut-être était-il aveugle ? Étrange pour un soldat … Il y avait sûrement autre chose. Ce qui l'intéressait le plus ce n'était pas son physique ; mais ses exploits au sein de l'armée et dans sa vie privée :

« Neji Hyûga, issu d'une famille de classe moyenne et étudiant ordinaire, il a de bons résultats et un bon comportement à l'école. Il commencera le Kung-fu à l'âge de 8 ans et s'entraînera au tir sous la tutelle de son père, Hizashi Hyûga (photo ci-jointe), à partir de ses 13 ans. Il l’emmènera régulièrement à la chasse et à toutes les fêtes au tir au pigeon afin de lui faire découvrir le véritable goût de la compétition. Discernant chez son fils un talent inné pour le tir à longue portée et le combat au corps à corps, il jugera qu'il sera préférable d'en faire profiter son pays.
Neji a fait ses débuts dans l'armée à l'âge de 18 ans. Engagé comme tireur d'élite, il sera très souvent affecté dans plusieurs équipes pendant une durée limitée.

2000 – Ceinture noire, il remporte pour la première fois un championnat de Kung-fu. Neji subtilise la première place du talentueux Rock Lee après un rude combat. À ce jour il pratique toujours le même art martial.

2001 – En voyage d'affaires sur le continent Américain, son père sera un rescapé de l'attentat terroriste du 11 septembre au World Trade Center. En rentrant d'une mission de reconnaissance, Neji apprendra que Hizashi Hyûga a été emmené d'urgence à l'hôpital suite à de multiples blessures et par la même occasion que Al-Qaïda a frappé en plein cœur la fierté des Américains en détruisant les Tours Jumelles.

2003 – Premier tir spectaculaire : une balle en téflon atteint à 1 100 mètres la poitrine du chef des mercenaires en fuite pendant une mission de sauvetage en territoire ennemi. L'équipe a pu sauver les otages avec brio sans que des renforts pussent être appelés.

2005 – Il est hospitalisé suite à une fracture de l'humérus pendant un entraînement quotidien. »

Le dossier médical de l'intéressé était quelques pages plus loin. Cela faisait plus de 15 ans que le général Sarutobi cherchait à former l'équipe parfaite. Alors, afin de comparer certains dossiers, il en ouvrit quatre autres à côté de celui de Neji. Quatre autres qu'il tenait en estime depuis un moment et qu'il avait relus de nombreuses fois. Pour essayer de se détendre et d'avoir les idées claires, il sortit un gros cigare cubain de son tiroir et craqua une allumette. La flamme qui dansait devant son visage faisait ressortir ses traits profondément marqués par l'âge. Il aspira quelques bouffées puis souffla nonchalamment un nuage de fumée sur les papiers. Ces cigares cubains sont vraiment bons … Il faudra que je pense à arrêter de fumer un de ces jours si je ne veux pas finir les bronches pleines de goudron.
Le vieil homme savait qu'il était déjà trop tard pour lui mais il essayait de se rassurer en se disant qu'il pouvait encore retarder l'inévitable, que s'il arrêtait de fumer ses poumons pouvaient vite reprendre toute leur utilité après quelques mois. Mais peut-être qu'il n'avait pas ces quelques mois devant lui … Il courba très lentement ses vieux os au-dessus de son bureau et croisa ses mains sous son menton en coinçant le cigare entre ses dents.


Dojo national de Bordeaux
21h30

Il n'y avait qu'une seule personne pour rester aussi tard dans ce lieu.
Le simple fait de pousser la porte et l'on était enrobé d'une agréable sensation d'harmonie et de pureté.

Le Dojo était spacieux, il n'y avait pas de tatamis ; simplement un parquet formant un revêtement de sol intérieur clair et propre et de grosses poutres visibles pour soutenir la toiture. L'odeur subtilement boisée du lieu renforçait le ressenti de basculer de la vie contemporaine aux temps où il existait encore de nombreuses écoles chinoises concurrentes.

À l'époque, les élèves étaient assis et rangés dans un ordre coutumier qui mélangeait l'ancienneté et le grade dans la pratique de la discipline ou dans le dojo. Les débutants à l'Ouest, les anciens à l'Est. Simple problème, des espions étaient régulièrement envoyés en tant qu'invités dans les écoles adverses afin de pouvoir voir et moucharder les techniques particulières de l'école. C'était donc à l'Ouest qu'étaient placés les visiteurs. Les éventuels espions étaient alors près des débutants et loin des anciens. Il était alors difficile pour eux de voir les techniques secrètes de l'école sans attirer de soupçons.

Le côté honorifique, dit Kamiza, au fond du dojo, était décoré d'une calligraphie à l'encre de Chine, de sabres élégamment disposés contre le mur de bois et contenait un grand portrait du fondateur ainsi que d'autres objets symboliques de la discipline enseignée. Deux bougies, posées à côté du portrait sur deux étagères, illuminaient la grande photographie.

Le silence.
Le sol qui grince. Puis la pièce qui résonne indiciblement.
Un frottement sur le parquet.
Et enfin une agitation plus ample.

Neji répétait un de ses Kata dans le plus grand respect du lieu. Il enchaînait les pivots et les postures de combat, prenant l'énergie nécessaire au milieu de son ventre pour garder le meilleur équilibre possible. La fluidité de ses mouvements et la souplesse de son corps révélait un long et rigoureux entraînement. D'un vif coup de hanche il balança un coup de poing sur un ennemi invisible puis il se servit du poids de tout son corps pour exécuter un coup de pied aérien très complexe pour retomber presque sans le moindre bruit. Il revint dans sa position de départ ; coudes repliés sous les côtes, pieds et jambes serrés légèrement fléchis, puis il salut.

Quelques minutes plus tard, aux vieux vestiaires du dojo, le grand maître du Kung-fu Uchiwa Itachi apparut dans l'encadrement de la porte les mains croisées derrière le dos. Maître Uchiwa était un homme d'honneur et soucieux de la meilleure réussite de ses élèves. C'était un homme de quarante ans, les mèches de ses cheveux noirs qui encadraient parfaitement son visage lui donnaient un air soigné et distingué. Les personnes qui le regardaient pouvaient aisément deviner qu'il manquait de sommeil à cause des cernes qui descendaient jusque sous son nez. D'un naturel placide, ce comportement inspirait aux jeunes un grand respect pour lui.

« Neji, ne force pas trop sur ton entraînement, dit-il posément en venant s'asseoir dignement sur un banc du vestiaire. Il n'est pas bon de repousser autant tes limites. Tu le sais.
-Maître, je sens que je peux davantage progresser si je me surpasse. Toujours plus.
-Oublies-tu ce que je t'ai enseigné ? Ceux qui s'avancent trop précipitamment reculeront encore plus vite.

Le Hyûga ne sut pas tout de suite où se mettre. Finalement, il secoua la tête et s'excusa. Maître Uchiwa sourit doucement.

« Bien. Retourne avec tes camarades, maintenant. Repose-toi et reprends des forces. Tu en auras besoin pour demain. Une dure mission t'attend, non ? »

Neji termina d'enfiler son dernier vêtement et se mit droit devant Itachi. L'homme se releva lentement et fit face à son élève. Le Hyûga joignit ses pieds, serra son poing droit et plaqua la paume de sa main gauche contre ses phalanges. L'autre homme lui rendit son salut de la même manière, tourna les talons ...

... puis disparut dans le premier virage du couloir.



Bien, j'espère que vous aimerez cette fiction. Je ne sais pas combien de temps elle durera mais je sais que le prochain chapitre portera sur des tireurs d'élites. D'ailleur je l'ai presque fini ...