Entre chat et souris...


Fanfiction Naruto écrite par Ris@ (Recueil de Ris@)
Publiée le 11/07/2011 sur The Way Of Naruto



Voilà en fin l'épillogue ! :D
Tout d'abord je tiens à m'excuser de la longue atttente (en tout cas j'ai l'impression que j'ai mis trente ans à sortir trois phrases...)
J'espère cependant que ce dernier et ultime chapitre vous plaira !
Si j'ai un conseil à donner, c'est de bien regarder les indice de temps que j'ai mis en gras.
Bref, sur ce, bonne lecture !

Musique: Wonderwall de Oasis OU Bamboo Leaf Boat de Hanatan, doriko



Chapitre 23: Les années passent, les visages changent, mais tout reste intact.



Dix ans plus tard:

Elle regarde passivement par la fenêtre du taxi dans lequel elle vient de monter. Dehors, le soleil décline doucement, allongeant les ombres menaçantes des nombreux bâtiments.

- Quelle adresse Mam'zelle ?

L'homme qui avait parlé avait une voix rauque, fatiguée et pourtant avec assez d'entrain pour que Temari ait le courage de tourner le regard vers lui. Elle croise deux orbes noisette. Elle sourit poliment, comme elle avait appris à le faire avec le temps:

- À la gare s'il vous plaît.

Sa voix est tellement moins dure qu'à l'époque.
Elle détourne de nouveau le regard, se plongeant dans la vue maussade d'une ville qu'elle connaissait depuis longtemps.
Suna était son nom. Elle y avait emménagé un an après son procès qui n'avait rien donné. Pas de prison, pas de punition. Juste un rejet violent de la population. Juste la faillite de l'organisation. Juste la disparition de Shikamaru.
Elle n'avait rien connu de très dur durant ces dix dernières années. Le procès qui avait eu lieu ne donna rien: faute de preuves décisives, on l'avait relâchée. Elle avait souvent regretté que son avocat ait fait correctement son travail. Après qu'on l'ait relâchée dans une ville qu'elle haïssait, elle avait cherché à contacter l'organisation. Malheureusement, il lui manquait quelque chose d'important pour le faire: du courage. Oui, à chaque fois qu'elle s'approchait son quartier général, elle se mettait à trembler tant elle avait peur d'apprendre la mort de sa meilleure amie qu'elle avait livrée aux enfers.
Alors elle était partie. Elle avait fui, tout comme Shikamaru l'avait fait lui aussi. Elle apprit plus tard que tous les tueurs à la botte de l'organisation avaient été arrêtés. C'était sans doute l'œuvre de l'inspecteur. Il avait dû vendre les infos qu'il avait collectées pour que sa justice triomphe jusqu'à la fin. Il était resté un pitoyable lâche.
Un sourire triste plana sur son visage tourmenté, puis, tout en se laissant bercer par les ronronnements irréguliers du vieux taxi, elle se souvint d'une époque où toute sa vie n'était que brouillard…

Dix ans auparavant:

Le ciel pleurait toujours. Peut-être un peu moins maintenant.
Shikamaru prit doucement les mains emprisonnées de la jeune femme, puis d'un geste doux, il l'entraîna vers les escaliers, prenant soin de passer très loin du cadavre de son père. Il n'avait pas envie de retourner le couteau dans la plaie.
Temari se laissait faire, sentant la main de l'inspecteur trembler. C'était la première fois que Shikamaru tuait, et pour une raison inconnue, Temari savait que c'était aussi la dernière. Elle s'était mise à avoir confiance en lui avant même qu'elle ne s'en rendre compte.
Tous les deux descendirent l'immeuble dans le plus grand silence.
Temari avait cessé de pleurer, reprenant doucement son aplomb, tandis que Shikamaru essayait de ne pas penser à la clef qui se trouvait dans sa poche et qui pouvait ouvrir les menottes de la jeune femme.
Je n'ai pas le droit de décider de son sort… fit-il en fronçant les sourcils.

- Temari, que feras-tu s'ils te condamnent à la mort ? demanda l'inspecteur en continuant d'entraîner la tueuse dans les rues.

Elle leva les yeux au ciel, regardant les nuages gris. Elle marcha dans une flaque. Elle sursauta. Elle répondit doucement:

- Je m'y résoudrai, comme je me suis résolue à perdre tous ceux auxquels je tenais. Et toi ? Que vas-tu faire ?

La voix de la jeune femme faisait penser à un murmure fatigué. Shikamaru lui lança un regard discret.

- Je vais partir loin d'ici et ne jamais revenir. Je vais fuir ce métier, ce destin et ces souvenirs qui pourrissent ici. Je rejoindrai la ville où ma mère est décédée.

Un éclair fendit le ciel. Le jour commençait à se lever. Quelques voitures roulaient dans les rues, les lampadaires commençaient à s'éteindre, laissant place à un bout de soleil, quelque part entre les nuages gris.
Temari et Shikamaru marchaient côte à côte. C'était la dernière fois qu'ils se voyaient, qu'ils se côtoyaient. Au bout de la rue qu'ils longeaient, il y avait un commissariat. Bientôt, leur rencontre s'effacerait, comme si elle n'avait jamais eu lieu. Temari allait vivre dans une cage pour le restant de ses jours. Elle deviendrait un animal. Une chose que l'on aurait apprivoisée pendant tout ce temps. La souris qui s'était fait prendre par le chat.
Elle fronça les sourcils.
Alors c'est comme ça quand on perd ? On finit par tout regretter, même sa propre existence ?
Shikamaru continuait de trembler. Il était terrifié à l'idée d'apercevoir un de ses collègues. Que penseraient-ils tous de lui s'ils découvraient qu'il avait choisi ce métier pour éliminer son père ? Pour s'opposer à tout ce qu'il ferait ? Ce métier qu'il pensait être sa vocation jusqu'à maintenant ne semblait n'être qu'une couverture pour traquer Shikaku. Que faire maintenant ? Il ne pouvait décidément pas continuer à exercer tout en sachant qu'il avait tué, qu'il avait trahi ses convictions, ses principes. Que faire ?
L'inspecteur était terrifié. Il se dégoûtait lui-même, pourtant, il ne regrettait rien. À part peut-être d'avoir dû impliquer Temari pour retrouver plus facilement Shikaku…
La jeune tueuse regardait avec intérêt le visage troublé de Shikamaru. Vraisemblablement, tirer une balle dans le corps de son précieux mentor l'avait aussi perturbé qu'elle. À la différence de Temari, Shikamaru, lui, était encore innocent. Il n'oserait peut-être même plus se regarder dans un miroir. La jeune femme soupira. Il avait accompli sa vengeance, et il trouvait encore le moyen de se torturer. Elle lui donna un léger coup d'épaule:

- Arrête de faire cette tête. Tu voulais le tuer. Tu l'as fait. Qu'est-ce qui pourrait encore te faire peur ?
- Ils me retrouveront. Ils m'enfermeront.

Le regard ébène du jeune inspecteur était perdu et Temari regretta d'avoir eut à faire avec un imbécile pareil. Elle haussa les épaules. Une cage était une cage. Qu'est-ce qui pouvait bien terrifier Shikamaru à ce point ? Elle avait vécu bien pire.

- On sera peut-être voisins de cellule.

En disant ça, elle aurait eut envie de hurler et de pleurer. Ça lui faisait mal d'essayer de remonter le moral à quelqu'un qui avait fini de la détruire. À cause de lui, elle n'avait plus rien. Même plus assez de fierté pour résister. Pourtant, elle avait l'impression que si elle ne disait rien, Shikamaru ne réussirait jamais à se reconstruire, et pour elle, c'était pathétique.
Un sourire amer s'étendit brièvement sur le visage de Shikamaru. Elle continua en regardant le ciel s'éclaircir petit à petit:

- La police scientifique retrouvera sans doute la balle que tu as laissée dans le corps de Shikaku. Du coup, ils identifieront probablement l'arme qui l'a achevé. Ça sera la tienne bien évidemment. À partir de là tu seras perdu, sauf si tu quittes le pays avant.
- Quitter le pays ? Pour aller où ? demanda-t-il en soupirant d'accablement.

Elle haussa les épaules en ouvrant les mains, comme pour mendier:

- Donne-la-moi.
- Hein ?
- L'arme, imbécile ! De toute façon au point où j'en suis, je peux bien dire que c'est moi qui l'ai abattu. J'aurais qu'à inventer une raison stupide qui nécessitait ton implication. Je dirais que j'ai volé ton arme parce que j'entretenais une haine sans borne envers toi. Je voulais t'impliquer dans un meurtre.

Elle regardait l'inspecteur avec un sourire narquois, comme si en faisant ça, elle sauvait son honneur de tueuse. Pourtant elle savait que ça ne changerait rien. Absolument rien.

Dix ans après:

Le taxi se stoppa, arrêtant aussi les souvenirs poussiéreux de Temari. Le chauffeur se retourna vers sa cliente et tendit la main. La blonde fouilla dans son sac à main et donna un bon paquet de billets à l'homme avant de sortir. Elle s'engagea dans la gare avec sa valise, puis tout en regardant furtivement son billet de train, elle repéra assez vite le quai sur lequel elle devait se rendre. Elle composta son bout de papier avant de s'engager dans un couloir et de rejoindre le quai.
À cette heure-là, il n'y avait personne. En fait, c'était surtout parce que sa destination était plus facile d'accès en avion. Seulement, Temari avait une peur bleue de l'avion. Elle n'aimait guère les nuages, le ciel et tout ce qui s'apparentait à la hauteur.
Elle posa sa valise à terre, regardant le long tunnel par lequel arriverait le train qui la conduirait loin de cette ville, loin de ce pays…
De l'autre côté des rails, elle apercevait d'autres voyageurs. Des enfants qui couraient le long des voies en imitant les trains à vapeurs, des adultes qui souriaient et d'autres qui grimaçaient. Des vieux messieurs et des jeunes de vingt ans à peine. Des hommes d'affaires, des jeunes couples. Des voyageurs novices et d'autres plus aguerris. Le peuple des Hommes était tellement diversifié quand on savait où regarder.
Temari elle, avait toujours le même regard sur le monde. Elle le trouvait même encore plus laid, même après dix ans passé loin du sang. Elle n'avait jamais pu changer de vision. Ses yeux avaient été trop habitués à l'horreur. À la terreur.
Son dernier meurtre avait été celui de ses parents d'ailleurs. Juste après son procès. Complètement désespérée à cette époque, elle avait cherché leur appartement. Elle s'était introduite chez eux durant la nuit, puis, elle les avait froidement abattus, dans le silence d'une nuit froide. En faisant ça, elle se vengeait enfin. Elle mettait fin à l'existence crasseuse de ses créateurs. En faisant ça, elle espérait avoir laissé des preuves de sa culpabilité. Mais rien. Elle avait été trop habituée à tuer sans laisser de traces. Ainsi, il n'eut pas de suite à ce meurtre. Temari sombra alors dans une profonde lassitude. Lassée de sa vie, de son existence minable, elle tenta de mettre fin à sa vie. Ici encore, aux portes de la mort, elle échoua. Même le diable la refusait. On l'avait sauvée de la mort pour qu'elle puisse se repentir de ses pêchées jusqu'à la fin. Elle en était persuadée.
Temari entendit son train arriver. Il amorça doucement son arrivée, puis les portes de l'engin s'ouvrirent. Il eut un flot de gens qui descendirent en même temps, dans un empressement grossier. La jeune femme de trente ans maintenant attendit patiemment avant de monter dans le wagon dix-sept. Elle chercha sa place avant de poser sa valise sur le compartiment qui lui était désigné. Lorsqu'elle s'assit, elle soupira de soulagement: elle pourrait recommencer une vie.
Une vie qui ne serait sans doute pas heureuse, mais qui ne serait pas baignée dans le sang non plus. Une vie où elle essaierait de se reconstruire sans vraiment y croire. Une vie simple. Une vie banale.
Elle tourna la tête pour regarder par la fenêtre.
C'est alors qu'elle le vit. Elle le reconnut, sans vraiment savoir si c'était lui. De loin, elle apercevait sa coupe étrange. Sa couette haute qui lui faisait ressembler à un ananas. Il portait un sac à dos de randonneur, et il semblait épuisé. Temari savait qu'il avait quitté le pays il y avait dix ans. De loin, l'homme ressemblait à Shikamaru. Mais était-ce seulement lui ou une simple illusion ? Un mirage pour mettre fin à sa vie dans ce pays ? Pour dire adieu à un homme qui l'avait perdu ?
Temari posa sa main sur la vitre, là où l'homme se tenait. Ainsi, c'était presque comme si l'espace d'un instant, leurs passés s'étaient de nouveau retrouvés, qu'à ce contact, tout revenait en elle.
L'homme ressemblant à Shikamaru ne se retourna pas vers le train, s'engageant vers les escaliers de sortie. Ce n'était probablement pas lui de toute façon. La jeune femme sourit tristement, retirant sa main. Elle suivit des yeux la silhouette de l'homme, puis, elle soupira.
Dix ans et voilà que je repense à cet imbécile.
Temari fut soudain tirée de ses pensées par le contrôleur:

- Billet s'il vous plaît.

Sa nouvelle vie commençait, bien qu'au fond, elle savait qu'aucun de ses souvenirs ne s'effaceraient.
Lorsqu'elle sortit son billet de son sac, elle prit bien soin de ne pas montrer le révolver qu'elle avait avec elle.

Vingt minutes avant :

Le train commence déjà à ralentir. Bientôt, il serait de retour dans son pays, sa ville. C'est tellement grisant de penser à ça. Tellement beau et pourtant si effrayant. Shikamaru n'osait pas regarder la lumière qui s'était infiltrée dans son wagon depuis que le train était sorti du tunnel. L'engin ralentit encore. L'ex-flic se crispe en entendant son arrêt définitif. L'ultime étape avant de reprendre sa vie là où il l'avait laissée il y a dix ans déjà. Pendant ce laps de temps, il avait eu le temps de changer d'identité, de se cacher, de laisser le meurtre de son père derrière lui.
Il prit son lourd sac à dos avec lui avant de descendre du train. Il respira une grande bouffée d'air avant de s'engager vers les escaliers.
Juste avant de les emprunter, il se tourna vers le train, posant un regard sur chaque wagon. C'était comme s'il disait adieu à dix ans de clandestinité.
Son regard fut attiré par les cheveux blonds d'une femme qui montait dans le dernier wagon. Il se tourna vers elle, le souffle court.
Ce ne peut pas être elle… pensa t-il en fronçant les sourcils.
Shikamaru était persuadé que Temari avait été inculpée de meurtre. Pour toutes ses fautes, il savait pertinemment qu'elle devait être condamnée à perpétuité. L'imaginer libre était fou. Impensable. L'imaginer un jour sourire le faisait souffrir. Il savait qu'il avait précipité sa chute.
Je m'en tire trop bien par rapport à elle. maugréa-t-il en jetant un dernier regard à celle qu'il voyait comme étant la femme qu'il avait toujours aimée.
Il soupira en se détournant, ignorant que c'était à son tour d'être observé.
Il quitta la gare sans difficulté, montant dans un taxi.

- Au commissariat de Suna s'il vous plaît.

Shikamaru avait parlé sans essayer de croiser le regard du chauffeur. Depuis dix ans, il restait enfermé dans sa bulle. Dans ses souvenirs incomplets…

Dix ans auparavant:

Temari et Shikamaru étaient devant le commissariat principal de Konoha. Ils se tenaient la main, sans même qu'ils s'en rendent compte. Shikamaru avait décidé de tout assumer. À quoi bon rajouter un fardeau sur le dos de cette femme qui en avait déjà tellement bavé ? Non, en tant qu'homme, en tant qu'inspecteur, il se devait d'assumer.

- Je quitterai le pays. Je ne veux pas que tu ais plus de problèmes par ma faute.

Elle eut un rire sarcastique:

- "Plus de problèmes" ? Mais de quoi tu parles ? Des problèmes j'en ai eu à cause de toi. Ce n'est pas un de plus qui m'aurait embarrassé.

Elle disait ça avec légèreté, comme si elle avait déjà tout accepté. Shikamaru aurait pu croire que Temari n'avait plus rien en elle. Plus de cœur, plus de moral ni même une conscience. Pourtant, lorsqu'il sentait la main de la jeune femme se resserrer autour de la sienne, il se disait qu'elle était comme tout le monde. C'était une femme avant d'être une tueuse. Et comme toutes les femmes, comme tous les Hommes: elle avait peur quand quelque chose lui était inconnu.
Shikamaru enfouit sa main libre dans sa poche et prit la clef qui pouvait libérer la jeune femme. Il la serra fort, se demandant ce qu'il apporterait au monde s'il livrait la femme qu'il aimait à la police.
Il n'eut pas le temps de réfléchir à l'option de la laisser fuir que Temari se dégagea de l'emprise de l'inspecteur. Elle lui lança un regard triste, puis murmura:

- Je pensais que je pouvais te tuer quand je voulais. Je pensais être forte. Regarde où la confiance peut amener.

Elle regarda les imposantes portes du commissariat:

- Je vais y aller. Appelle quelqu'un pour m'accueillir. Toi, je crois que tu as une disparition à faire.

En disant ça, elle avait souri, comme si elle était apaisée. Comme si elle pouvait enfin se reposer après avoir tant donné.
Pour Temari, elle avait aidé le monde et sa justice ne changerait jamais. Pour elle, on lui donnait juste l'opportunité d'enfin pouvoir craquer. De pouvoir tout lâcher.
Elle s'engagea vers le bâtiment, le cœur lourd et léger à la fois. Lorsqu'elle fut sur le point d'entrer et que les portes coulissantes s'ouvrirent, elle se retourna, offrant un sourire à Shikamaru pour lui dire:

- Fais attention, je te dénoncerai bientôt. Cours petit chat avant que ces saletés de chiens de gardes ne te rattrapent.

Shikamaru sourit à son tour en la saluant. Il se mit alors à courir pendant que celle qu'il avait aimée se rendait.
Que la vie était douloureuse…

Dix ans après:

Ce jour-là, Shikamaru avait couru comme un fou. Il avait attrapé le premier taxi venu, s'était rendu à l'aéroport, puis il avait pris le premier vol. Il avait quitté son pays avec une telle douleur au fond de lui, qu'il avait cru ne jamais pouvoir l'oublier.
Pourtant, il était lui aussi un Homme. Et comme tous les Hommes, il avait fini par apprivoiser sa peine. Il avait fini par sécher les larmes de son cœur.
Que l'espèce des Hommes était laide. Laide, parce que quoi qu'il se passe dans la vie, on arrivait toujours à oublier. À minimiser la souffrance.
Shikamaru s'était trouvé horrible. Horrible, parce qu'il s'en sortait plus ou moins bien, tandis que Temari elle, était sans doute derrière les barreaux. Horrible, parce qu'il avait livré la seule qu'il avait aimée. Horrible, parce qu'il continuerait d'être libre.
Le taxi s'arrêta devant le commissariat principal de Suna. Le Nara paya le chauffeur avant de sortir de la voiture.
L'homme contempla un long moment le grand bâtiment avant de s'engager à l'intérieur. L'air était frais, et pourtant si lourd que Shikamaru ne put s'empêcher de penser à Temari.
Quelle impression cela t'a fait de tout perdre ?
Shikamaru s'avança jusqu'à l'accueil où une femme était assise. Elle leva des yeux blasés sur lui, tandis qu'il posait son sac à terre.

- Oui ? fit-elle dans un soupire.

Shikamaru posa ses poignets sur la table, serrant les poings, tout comme il fronçait les sourcils:

- J'ai…tué Shikaku Nara. Il y a dix ans de ça. Je l'ai tué. C'est moi.

Sa bouche avouait tout, tandis que son esprit se remémorait cette fameuse nuit pluvieuse. Depuis dix ans qu'il se tourmentait, depuis dix ans qu'il y pensait, il avait eu ce courage minable d'aller se dénoncer.
La femme de l'accueil lui lança un regard suspicieux, puis doucement elle décrocha le téléphone avant d'appeler quelqu'un. Shikamaru sourit en sentant des mains fermes se poser sur ses épaules.
Attends-moi Temari, nous serons peut-être voisins de cellule…


C'est fini !
Maintenant je clos définitivement cette fiction ! (même si je l'avoue, ça me chagrine un peu).
J'ai beaucoup aimé écrire cette fiction, comme je l'espère, vous avez eu plaisir à la lire ^^
Je tiens à remercier tous ceux qui m'ont aidé à écrire mes chapitres au fur et à mesure que l'histoire avançai vers le grand final. Je remercie aussi tous ceux qui m'ont lu, et parfois commenté. Ainsi que tous ses anonymes qui sont juste passés sur cette fiction, qui ont peut-être survolés quelques lignes avant de s'en aller. (c'est toujours ça de pris !)

J'espère vous revoir dans une prochaine fiction (j'ai déjà quelques idées en tête...)
Encore merci !