Jiraya rentra dans le bureau de Tsunade, un grand sourire aux lèvres. Il vit Tsunade qui lui tournait le dos, regardant quelque chose par la fenêtre.
«Salut Tsunade, la forme ?
-Kakashi n'est pas avec toi ?,demanda-t-elle en se retournant.
La porte s'entrouvrit et la tête de Kakashi apparut. Voyant que Tsunade n'avait pas l'air trop énervé, il se résolut à rentrer.
-Alors Jiraya, j'attends tes explications.
-Par quoi veux-tu que je commence ?
-Pourquoi as-tu voulu y aller seul et pourquoi ne l'as-tu pas ramené ?, demanda Tsunade en s'asseyant.
-Tout d'abord, j'étais sûr que Naruto ne voudrait pas rentrer à Konoha, il a affronté Lee et Kakashi sans sourciller et il suivait ses compagnons sans hésitation.
-C'est pour ça que j'ai envoyé Tenzô dans la deuxième équipe, pour le maîtriser.
-Et tu crois sincèrement qu'une fois attrapé, il n'aurait pas essayé de s'échapper ?Non, ça ne pouvait pas marcher. Donc, je les ai rejoints, et j'ai passé une sorte de contrat avec eux.
-Un contrat ? Quel genre de contrat ?,demanda Tsunade étonnée.
-Et bien, ces jeunes gens en veulent tous après l'Akatsuki, donc nous avons décidé que je leur donnerai mes infos et en échange, Naruto a promis de revenir à Konoha, après avoir éliminé l'Akatsuki.
-Mais tu les envoie au suicide! Comment veux-tu qu'ils détruisent l'Akatsuki à quatre!
-Je suis d'accord avec Tsunade, renchérit Kakashi, d'accord ils sont plutôt forts mais l'Akatsuki, c'est pas rien non plus.
Jiraya s'avança jusqu'à la fenêtre et contempla Konoha endormi.
-Je ne m'attendais pas à ce que vous soyez d'accords. Même je m'en doutais mais quelque chose me dit qu'ils peuvent le faire. C'est sûr qu'en apparence, ils n'ont pas l'ombre d'une chance contre eux. Après tout comment quatre gamins pourraient-ils vaincre neuf criminels de rang S? Comment ces quatre petits genins pourraient-ils avoir l'ombre d'une chance? Oui, c'est totalement irrationnel, je dirais même que ça peut paraître fou de penser qu'ils vont pouvoir les vaincre mais j'y crois.
Jiraya se retourna en souriant.
-Oui, je crois en eux. Oui, je sens qu'ils peuvent le faire. Et même si je passe pour un fou, je vais les aider.
-Mais qu'est-ce qui te rend si confiant ? Il doit bien y avoir une raison qui te fait croire en eux avec tant de forces.
-Non, il n'y a aucune raison, je viens de te le dire, c'est de l'ordre du ressenti. Je sens en moi comme une évidence qu'ils vont le faire.
-J'aimerais partager ton optimisme, Jiraya.
-Tout ce que je te demandes, c'est de me suivre, répondit Jiraya en la regardant droit dans les yeux.
Tsunade fit pivoter son fauteuil et resta un long moment, pensive, les coudes appuyés sur son bureau. Puis elle poussa un grand soupir.
-Soit, je vais te faire confiance, mais j'espère sincèrement que tu ne te trompes pas.» Moi aussi, pensa-t-il, moi aussi....
Kakashi ne rentra pas tout de suite chez lui, il alla d'abord s'installer sur le toit d'une maison et se mit à contempler la falaise des Hokage. Il s'attarda surtout sur la figure du Quatrième. Et vous, qu'auriez-vous fait sensei ?L'auriez-vous laisser faire ?
Il resta là de longues minutes puis se releva, et fixa une dernière fois le visage de son ancien sensei, le sourire aux lèvres. En tout cas quand il reviendra, il sera bien plus fort que moi, et peut-être même plus fort que vous, qui sait ? Impossible n'est pas Naruto.
«T'es sur qu'il t'as dit d'apprendre ce jutsu ?!
-Oui, il m'a même dit que ça me permettrait de franchir un cap.
-D'accord....mais t'es sur qu'il t'as dit d'apprendre celui-là ?!»
Deux mois plus tard:
pays de la foudre, 15h30 (à imaginer en vert et apparaissant au fur et à mesure sur votre écran.)
«J'ai comme l'impression qu'ils ne nous veulent pas du bien.
-Possible.
-Alors qu'est-ce qu'on fait ?
-On avise.
Rui jubilait, après trois ans il les avait enfin retrouvés.
-Tu pourrais être un peu plus bavard quand même.
-Hidan, tais-toi !
-Oh, ça va. Et qu'est-ce qu'on attend d'abord ?
-......
-Youhou, je t'ai posé une question.
-Tais-toi.
Hidan poussa un soupir puis il leva la main droite pour attraper le manche de sa faux, accrochée dans son dos. D'un mouvement brusque, il la décrocha et la tint, posé devant lui pendant qu'il sortait un étrange collier de sa cape. Kakuzu, qui l'observait du coin de l'oeil, poussa à son tour un soupir. Hidan ferma les yeux et resta un long moment dans cette position en serrant le collier dans sa main gauche.
-Mais qu'est-ce qu'il fait ?
-Il implore la protection de son dieu....Jachain, je crois.
Quand il eut fini, Hidan rangea son collier puis d'un grand geste il posa la faux sur son épaule.
-Kakuzu, sois gentil, laisse-moi me défouler un peu.
-Fais attention, je crois qu'il s'agit du groupe dont nous a parlé Zetsu.
-Et alors, je ne vois pas ce qui pourrait m'arriver.
-Ce n'est pas pour toi que je m'inquiètes, c'est pour le jinchuuriki.»
Hidan haussa les épaules puis s'avança vers les quatre malotrus qui osaient leur barrer la route.
«Laissez-le moi. Je m'en occupes.
-C'est pas dangereux de te laisser en affronter un tout seul.
-Ne t'inquiètes pas, je sais exactement ce que je dois faire pour nous en débarasser.» J'ai eu trois ans pour y réfléchir, après tout.
Rui concentra son chakra et ses wakizashis jaillirent hors de leurs fourreaux. Il les attrapa au vol puis s'avança vers Hidan, celui-ci sourit avant de s'arrêter. Ils se jaugèrent du regard à quelques mètres l'un de l'autre. Soudain Hidan lança sa faux en l'air puis il utilisa la corde qui lui était relié pour la diriger vers Rui. Ce dernier ne broncha pas, se contentant d'un pas en arrière pour éviter le mouvement circulaire de la faux. Hidan sourit puis d'un moulinet, relança la faux dans l'autre sens, en allongeant encore la portée de l'attaque.
Rui attendit le dernier moment et s'élança brusquement vers Hidan qui essaya de ramener sa faux en tirant brusquement sur la corde. Lorsqu'il fut à bonne distance, Rui s'exclama:
-Jutsu du Tranche-cœur.
Il accéléra subitement tout en multipliant les changements de direction, à un tel point qu'Hidan avait l'impression de voir plusieurs Rui foncer sur lui. Il récupéra sa faux et tenta de parer l'attaque de Rui, mais il fut totalement dépassé par la vitesse de l'attaque et il sentit les épées le transpercer plus qu'il ne vit Rui.
À la fin du jutsu, quand il passa derrière Hidan, Rui pivota rapidement et le frappa aux jambes puis il s'éloigna d'un bond, laissant son adversaire s'effondrer sur le sol.
Jihi était abasourdi par la puissance de ce jutsu, non seulement il était presque impossible à parer à cause de sa vitesse mais en plus, Rui n'avait frapper que des points vitaux.
«C'est fou, un seul de ces coups aurait-suffi à le tuer!, s'exclama-t-elle.
-Ça en fait un de moins, c'est tout ce qui comptes, répondit Saidai.
-Regardez, il bouge encore !, s'écria Naruto
-C'est impossible!!!»
Hidan essaya de se relever mais ces jambes refusaient de lui obéir. Soudain Rui sauta en l'air et atterrit sur le dos d'Hidan, genoux en avant, tout en lui enfonçant dans le même temps un de ses wakizashis dans le cœur. Hidan poussa un cri et cracha un peu de sang, pendant que Rui enfonçait encore un peu plus son arme, le clouant au sol.
«Qu'est-ce que...
-Je t'ai coupé les tendons des jambes, tu ne peux plus te déplacer maintenant, l'immortel.
Tout en parlant, Rui attrapa Hidan par les cheveux lui levant la tête.
-Comment es-tu au courant ?
-Je l'ai deviné. Tu ne t'en souviens surement pas mais c'est la deuxième fois que tu encaisses ce jutsu. Et tu avais survécu à la première alors que mon père maitrisait ce jutsu encore mieux que moi, donc tu ne pouvais pas être normal.
-On s'est déjà affronté !?
-Pas directement, mais là n'est pas la question pour l'instant. On en rediscutera tout à l'heure.»
Hidan fronça les sourcils, se demandant ce qu'il voulait dire lorsque Rui le frappa à la tempe, le mettant KO. Soudain Rui sentit un mouvement sur sa gauche, il sauta brusquement en l'air esquivant le coups de pied de Kakuzu. Il est toujours aussi rapide mais maintenant je le suis au moins autant.
Rui riposta en essayant de le frapper au visage, du pied, pendant qu'il était encore dans les airs mais Kakuzu para facilement l'attaque et ils continuèrent à échanger les coups, Rui tournoyant autour de son adversaire qui n'arrivait pas à le toucher. Je n'y comprends rien, aucune de mes attaques n'arrivent à le blesser. Est-ce qu'il utiliserait la même défense que Saidai. J’imagine qu'il est inutile d'essayer de s'acharner.
Rui prit appui sur le bras de Kakuzu pour sauter en arrière et prendre un peu de distances.
Kakuzu en profita pour regarder ce que faisaient les compagnons de son adversaire. Il fut surpris de constater que l'un d'entre eux avait tout simplement disparu. Soudain, il vit trois kunaïs arriver vers lui à grande vitesse, il n'eut aucune réaction et laissa les kunaïs ricocher sur lui. Bien, la fille est vers les rochers à droite. Qu'est-ce que ...!
À ce moment, un kunaï à trois pointes vint se planter à ses pieds et Naruto apparut devant Kakuzu un rasengan à la main. Kakuzu, surpris, para l'attaque d'extrême justesse en se servant des fils de ses bras pour immobiliser Naruto. Il tenta ensuite de l'étrangler mais Naruto disparut et réapparut cents mètre plus loin.
Kakuzu prit une grande inspiration puis arracha sa cape, dévoilant un corps tout recousu, avec quatre masques «accrochés» dans le dos. Soudain, les quatre masques se mirent à bouger et quatre grandes créatures formés de fils noirs surgirent de son dos (une par masques) et se placèrent de part et d'autre de Kakuzu.
Qu'est-ce que c'est que ces machins ?Serait-ce avec ces trucs qu'ils ont pu battre mes parents ?
FLASH-BACK:
3 ans plus tôt.
Rui sortit de la forge, torse nu, heureux de pouvoir échapper à l'atmosphère étouffante de la forge et de pouvoir respirer un petit peu. Il vit soudain sa mère sortir en courant de la maison.
«Rui, appelle ton père, deux étrangers approchent de la maison!»
Rui fronça les sourcils puis re-rentra rapidement dans la forge. Il s'approcha de son père, en train d'attiser le feu.
«Papa, maman dit que deux étrangers approchent de la maison.»
Son père fronça les sourcils, puis hocha la tête en murmurant «J’arrive» tout en remettant du bois dans le brasier puis il se dirigea vers le râtelier, attrapant sa chemise posé sur un tabouret. Il prit son katana ainsi que son wakizashi, les mit à la ceinture puis sortit suivi de près par Rui, qui avait lui aussi récupéré ses vêtements ainsi que son wakizashi. Sa mère était toujours dehors, fixant le chemin avec appréhension.
«Alors, qu'est-ce qui se passe ?, demanda son père.
-Je sens deux gros chakras qui se dirigent par ici. Chéri, j'ai un mauvais pressentiment, j'ai rarement ressenti de chakra aussi...sombres.
-D'accord.
Il se retourna et vit Rui qui se tenait derrière lui, très tendu.
-Rui, fais rentrer tes frères et soeurs et cache-les là où tu sais. Je compte sur toi.»
Rui hocha la tête et rentra rapidement.
Tout d'abord, ils ne discernèrent que deux tâches sombres qui approchaient , puis au fur et à mesure qu'ils approchaient, ils purent discerner des nuages rouges sur des capes noires. Lorsqu'ils furent suffisamment prêts, les deux individus s'arrêtèrent et fixèrent le comité d'accueil. Le plus petit des deux, un homme aux cheveux gris, prit alors la parole.
«Alors Kakuzu, lequel est le jinchuuriki ?Non, attends, laisse-moi deviner, c'est ...la femme ou non, c'est l'homme. À moins que ce ne soit le petit derrière, ah j'hésite.....
Le père se retourna vivement et vit Rui qui revenait se placer derrière lui.
-Mais qu'est-ce que tu fais là, tu devais rester à l'intérieur !
-C'est bon, les autres sont cachés, ils ne risquent rien. Je veux vous aider.
-C'est hors de question!
-Allez, je parie sur le gamin, alors ?
-Tais-toi Hidan, aucun d'entre eux n'est un jinchuuriki !
-Pardon, comment ça « aucun d'entre eux n'est un jinchuuriki ». Il est où alors l'hôte ?
-Il n'y en a pas.
-Quoi!!! Tu m'as menti !Alors là, tu me déçois beaucoup Kakuzu! Je ne pensais pas ça de toi! Et pour ma première mission en tant que membre de l'Akatsuki en plus, franchement tu exagères.
-Tais-toi, c'est parce que tu es nouveau que je ne te tue pas après ce que tu viens de dire alors je te conseille de te calmer.
Hidan fit une moue boudeuse et tourna ostensiblement le dos à Kakuzu. Mais ce dernier l'attrapa par le col.
-Écoute-moi bien, parce que j'ai pas l'intention de le répéter. Je suis le trésorier officiel de l'Akatsuki, donc je dois trouver des fonds et il y a une prime sur cette femme*la pointe du doigt* et on va la récupérer, OK ?
-Ça va, on se calme, j'ai compris.
-Bon alors, on y va!
Kakuzu commença à avancer lorsqu'Hidan l'arrêta.
-Attends, je dois d'abord faire ma prière.
-Quoi ?!
Hidan sortit un collier de son manteau et le serra contre sa bouche.
-Je dois confier ce combat au dieu Jashin pour qu'il me prête son pouvoir.
-Hein ?!
Hidan resta un moment en prière pendant que Kakuzu fulminait puis il rangea lentement son collier.
-Maintenant, c'est bon.
-Je te préviens, si tu recommences ça à chaque combat, je te supprime !
Hidan ignora Kakuzu et s'élança vers les parents de Rui avec un grand sourire. Le père sortit son katana de son fourreau et s'élança à son tour vers Hidan.
-Jutsu du tranche-coeur.
Hidan sursauta surpris, son adversaire venait de disparaître sous ses yeux. Soudain, il sentit le katana le frapper au coeur mais avant qu'il ait pu bouger, il sentit qu'on le frappait au ventre. Il encaissa ainsi une dizaine de coups sans pouvoir réagir. Il sentit que son adversaire s'arrêtait derrière lui, sur de sa victoire. Il pivota alors rapidement et essaya de le frapper avec sa faux. Le père qui ne s'y attendait pas, esquiva l'attaque de justesse.
-Papa !
-Ne t'inquiètes pas Rui, j'ai juste une égratignure.
Rui reporta son regard sur Hidan qui était encore debout, souriant, malgré l'attaque qu'il avait encaissé. C'est pas possible! Comment est-ce qu'il peut être encore vivant ? Papa aurait-il raté son jutsu ?
Soudain Rui sentit un mouvement à côté de lui.
-Rui, attention !, cria sa mère.
Il pivota et vit Kakuzu arrivé en courant vers lui. Il n'eut pas le temps d'esquiver et encaissa son coups de pied de plein fouet. Il fut projeté contre un arbre et perdit connaissance.
Quand il se réveilla, la première chose qu'il vit fut Hidan, étendu sur le sol, une pique plantée dans le corps. Il sourit, heureux de voir que l'un des deux au moins, était mort puis il vit quelque chose bouger sur sa gauche. Il tourna la tête et vit Kakuzu s'approcher d'un arbre et le frapper, le faisant s'écrouler.
-T'as bientôt fini ?!, s'écria-t-il à bout de nerfs.
-Tais-toi, sale impie.
Rui sursauta en entendant la voix d'Hidan puis en le voyant se relever et arracher la pique qui était enfoncé dans son corps. Kakuzu attrapa quelque chose se trouvant à ses pieds et le prit sous son bras.
-Maman !
Rui essaya de se relever mais il tituba avant de tomber à genoux, ses jambes refusant de le porter.
-Ah, oui c'est vrai, le petit gamin, on en fait quoi ?
-On a perdu assez de temps comme ça, allons-y.
Rui rassembla ses dernière forces et s'élança vers eux mais il avait à peine fait quelques pas que Kakuzu lui rentra dedans, le frappant au ventre avec son genoux. Rui roula en arrière, le souffle coupé. Il essaya encore de se relever mais la terre semblait tourner autour de lui. Soudain, il sentit qu'on l'attrapait à la gorge et qu'on le soulevait. Sa vue était toujours troublé et il ne vit que deux yeux vert braqués sur lui. Les doigts serrèrent sa gorge de plus en plus et Rui commença à étouffer. Heureusement, les doigts relâchèrent un peu la pression, lui permettant de respirer. Il entendit alors une voix lui parler.
-Écoute-moi bien, j'ai enlevé ta mère pour la prime qui est sur sa tête, à cause de son appartenance au clan Raiburari. Toi, tu n'as encore aucune valeur mais peut-être que dans quelques années, tu vaudras toi aussi de l'argent et alors je serai là. En attendant, n'essaye pas de nous retrouver car je ne t'épargnerai pas une deuxième fois.
Kakuzu lança brusquement Rui contre un arbre et partit, toujours avec la mère sous son bras.
Rui rassembla les quelques affaires qu'il avait pu trouver dans les décombres de la maison. Il accrocha le katana de son père dans son dos puis mit ses deux wakizashis à sa ceinture puis se redressa, le sac sur l'épaule. Il jeta un dernier coup d'œil aux tombes où reposaient à présent les membres de sa famille avant de partir. Dans quelques annés, hein ? J'attendrai. Quelques années, c'est peu quand on a la vengeance comme ami.
Voilà,
des retours ?
des commentaires particuliers ?