A trois pas de la mort.


Fanfiction Naruto écrite par Hanabi-chan63 (Recueil de Hanabi-chan63)
Publiée le 16/10/2010 sur The Way Of Naruto



Oh... que dire sur ce OS-là ? Je ne me souviens même plus de comment il m'est venu, ça fait tellement longtemps...
Toujours est-il que je l'affectione, et le crois plutôt bon. C'est tout du moins ce qu'on m'en a dit.

Alors, bonne lecture ! =D



Chapitre 1: A trois pas de la mort.



Ino. Je ne t’avais jamais vue pleurer, avant. D’ailleurs, je regrette. Tes larmes me font prendre conscience que pour moi, c’est fini. Bien sûr, l’attitude des deux autres aussi. Mais, tout de suite, j’aimerais me concentrer sur toi. Quand je t’ai connue, tu n’étais qu’une genin fraîchement sortie de l’académie, une gamine qui croyait tout connaître du monde et qui avait pourtant la vie à apprendre. Tu as fait de rapides progrès, en solo. Mais le niveau de l’équipe, ce n’était pas encore ça, loin de là. Sur ce point, vous aviez même du retard sur les autres genins. C’était de ta faute, d’ailleurs.
Toi, tu voulais briller par toi-même.
Tu n’avais pas compris tout de suite qu’il ne fallait pas forcément dominer sans cesse les autres pour être une étoile. Malgré ça, c’est une notion que tu as fini par assimiler, et ta puissance n’en a été que décuplée. Depuis l’académie, tes notes dans l’art du ninjustu, du taijutsu et du genjutsu dépassent largement la moyenne. Le genjutsu, peut-être un peu moins, c’est vrai. Mais pour le reste, tu as démontré depuis ton plus jeune âge un talent hors du commun. Tu étais un modèle, pour ton amie Sakura. A présent, tu es sa rivale.
Je dis cela car je ne pense pas que tu sois la sienne. Contrairement à la jeune apprentie de l’Hokage, tu gardes une certaine affection pour ton ancienne amie. Fais attention à elle, Ino, fais attention à elle. Ne la laisse jamais te surpasser, car elle pourrait devenir un danger.
Je me souviens… Tu ne payais pas de mine, au début. J’avais énormément de mal à croire que celle dont les notes en pratique étaient si hautes n’était que cette petite blonde écervelée, tout juste capable de penser aux garçons. Tu prenais tellement de temps pour te préparer, au début, c’en était désespérant. Si tu savais le nombre de fois que j’ai eu envie de te secouer !
Puis, tu t’es habituée à moi. Tu as commencé à me faire confiance, et nous n’avons plus eu ce problème. Ce changement a été si radical que j’ai mis du temps à comprendre que, bien plus que de l’arrogance, c’était de fierté dont il s’agissait. La fierté d’être toujours parfaite quelles que soient les circonstances.
On ne peut jamais être parfaite, Ino.
Jamais.
En revanche, être fière, c’est aussi assumer des responsabilités auxquelles tu n’étais pas prête selon moi. Tu m’as bien eu. Plus que prête, tu as pris la tête de l’équipe avec un tel dynamisme que même moi, j’ai eu envie de te suivre, parfois, oubliant quel était mon rôle. Le cerveau de la bande, ce n’était pas toi.
C’était Shikamaru. Mais, s’il était et est toujours un leader né, toi tu fais bien mieux. Car si Shikamaru se fait obéir mieux que personne d’une équipe qui lui a été confiée, toi, tu rameutes les gens autour de toi, ils viennent te voir. Tu es leur soleil et leur aimant.
Tu étais aussi le mien, mais je sens que la nuit tombe, pour moi. Je ne serai plus là pour te voir grandir encore et vaincre, et je le regrette.


Chôji. Mon bon Chôji, toi aussi tu as bien changé. Tu étais un frêle gamin, que tout le monde insultait. Et toi, tu te laissais faire. Tes camarades te rejetaient à cause de ta corpulence et tu laissais couler. Chôji, tu as toujours été trop gentil.
Tu aurais dû leur remonter les bretelles et leur botter les fesses, à ces imbéciles ! Quand tu es arrivé dans l’équipe, tu avais déjà Shikamaru. Elle est étrange, votre amitié, d’ailleurs. Je n’aurais pas su par vos dossiers académiques que vous étiez toujours fourrés ensemble depuis plusieurs années, je ne m’en serais pas douté. Pourtant, tu l’as prouvé, plus tard, lors de la poursuite de Sasuke. Tout le monde insultait Shikamaru et lui hurlait dessus, mais toi, tu as tout de suite compris. Alors tu as simplement fait le plein d’énergie. Ils se sont attaqués à toi, aussi. Mais tu ne leur as pas répondu, tu as laissé le temps à Shikamaru d’organiser son plan. Ensuite, tu les as couverts lorsqu’ils sont partis, malgré ce qu’ils venaient de te dire.
Et tu as risqué ta vie, juste pour gagner.
Pour vaincre Jirobo.
Pour Shikamaru, pour les autres et enfin pour toi.
Te rends-tu compte que même lorsque tu mets ta propre vie en jeu, c’est toi que tu places à la fin de la liste de tes priorités ? Tu es trop gentil, Chôji, tu l’as toujours été. Mais c’est ce qui fait ton charme, aussi. Tu es l’ami par excellence, celui qui comprend et qui soutient. Celui qui aide à n’importe quel prix la personne qui l’a gratifié d’une amitié véritable et celui qui aime sans condamner.
C’est ta plus grande qualité.
N’empêche, ton plus grand défaut rejoint cette qualité. Il serait temps, à ton âge, que tu prennes un peu confiance en toi ! Écoute, franchement, chez les civils, ce ne serait pas gênant si tu étais si timide, mais dans l’univers ninja, à quinze ans, c’est presque criminel ! Carrément suicidaire ! Une seule hésitation peut prendre ta vie ou celle de tes coéquipiers ! Tu es chunnin, il est temps que tu apprennes à commander, Chôji.
Et tâche de perdre un peu de poids ; même s’il est nécessaire à tes techniques que tu sois enrobé, ça ne te fera pas de mal.


Shikamaru. J’arrive enfin à toi, mon cher Shikamaru. Mon champion de shogi préféré. Tu savais qu’avant toi, personne ne m’avait jamais battu ? Et maintenant c’est moi qui ne pourrai plus tenter de te battre. Tu y crois, toi ? J’avais pratiquement l’âge d’être ton père, et c’est toi qui m’as appris à jouer ! Certes, c’est moi qui t’ai fait découvrir le shogi, mais avec ta façon de jouer, j’en ai appris bien plus avec toi en trois ans que durant le restant de ma vie. Tu as une tête remarquablement bien faite, je l’ai toujours pensé.
L’étoffe d’un Hokage.
Tu sais mettre tes troupes en confiance et gagner leur respect. Tu ferais un excellent chef de village, mon garçon. Ceci dit, avec ta légendaire motivation, j’ai comme un doute sur ton envie de le devenir. Moi, j’expose l’idée, mais après, tu es libre de tes choix, hein.
C’est idiot de mourir de cette façon.
Pour ma mort, j’avais pensé… Je ne sais pas, moi, tomber en protégeant mon village, mon équipe, toi, Chôji, Ino, Kurenai ou même notre enfant à venir ! Mais non, il a fallu que je tombe sur cet imbécile aux pouvoirs effrayants.
Tss… J’aurais dû savoir que des types qui fréquentaient Itachi Uchiwa n’étaient pas des adversaires ordinaires. A présent, j’agonise sur le sol, il pleut, je pue la sueur et le sang coagulé. Tu parles d’une mort glorieuse !… Et Kurenai, dans tout ça ? Et mon enfant qui naîtra sans père… Bon sang, ça n’aurait pas dû se passer comme ça ! Shikamaru Nara, tu es d’avance nommé parrain de cet enfant.
Je sais que Kurenai te le demandera, de toute façon. Je te le confie, comme ton père t’a confié à moi, même si c’était involontaire de sa part.
Tu es mon élève, je suis fier de toi, plus que tu ne pourrais te l’imaginer.
Et quand le maître part, il est temps pour l’élève de prendre le relais.
Ah oui, Shikamaru. N’oublie pas : dans la vie, c’est comme au shogi, il faut protéger son roi.
Trouve ton roi, tu connaîtras ta vie.
Ma vie à moi, c’était Kurenai.
Et vous quatre, bande de sales gosses.


Alors, mes petits poussins ?? Ça vous a plu ?