Camping en folie


Fanfiction Naruto écrite par urusai (Recueil de urusai)
Publiée le 08/11/2010 sur The Way Of Naruto



Bonjour, bonjour!

Et voilà, c'est la dernière partie de cette fiction :D J'espère qu'elle vous aura plu, en tout cas j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire. Le point de vue interne à Sasuke était assez facile à adopter du fait du caractère moins complexe que je lui ai donné, c'était assez sympa. Mais il faut repasser aux choses sérieuses maintenant... =P



Chapitre 5: Cinquième partie



Nous regagnons le campement sans dire un mot et Naruto nous attend au coin du feu. En nous voyant arriver, il lève la tête et me sourit timidement en signe d'excuse. Je secoue légèrement la tête pour lui faire comprendre qu'il n'est pas en faute. Non, c'est juste moi qui suis détraqué...
Nos rapports se détendent rapidement, influencés par l'effet de la boisson et très vite, ce qui s'est passé est vite oublié. Naruto sort de son sac une casserole pour faire cuire des râmens et une bouteille de saké spéciale que lui avait un jour offert Jiraya.

- Tu ne veux pas la garder ?, demande Sakura. En souvenir de ton maître ?

- Non, assure-t-il, l'ermite pervers dirait que c'est du gâchis de ne pas boire un aussi bon saké ! Et puis, je peux toujours garder la bouteille vide !

Sur ces mots, il ôte le bouchon et sort trois coupelles. Devant nos regards médusés, il explique, comme si c'était la chose la plus logique du monde :

- Bah, on allait quand même pas boire au goulot !

- C'est bien ce qu'on fait depuis tout à l'heure Naruto..., précise Sakura.

- Oui, mais là, c'est le saké de l'ermite pervers !

- Si tu le dis...

Il verse délicatement le saké dans les trois récipients puis nous en donne un chacun. Le problème avec ce genre de contenant, c'est qu'on à l'impression que l'on ne boit rien... La bouteille se vide de plus en plus tandis que nos voix et nos rires – enfin, surtout les leurs – suivent un crescendo ininterrompu. Ce truc monte vite à la tête ! Alors que Naruto raconte d'une voix forte une de ses anecdotes dont il a le secret avec force mimes et grimaces, Sakura, bon public, rit aux éclats. J'ai moi même du mal à retenir mon sourire face à ce spectacle qui, je dois l'admettre, est plutôt marrant. Les flammes dégagent une chaleur confortable et je me sens comme sur un nuage. Je m'allonge dans l'herbe en croisant mes mains sous ma tête et observe le ciel criblé d'étoiles. Les rires de ma coéquipière sonnent comme une douce musique et je me surprends à vouloir tendre la main vers elle pour l'attirer vers moi. Mais je n'ai pas le temps de lever le petit doigt que son rire la fait tomber à la renverse et que sa tête atterrit mollement sur mon torse. Elle est si occupée à rire qu'elle ne cherche même pas à se relever et je dois bien avouer que cela ne me dérange aucunement ! C'est même plutôt agréable...

Après que Naruto ait terminé son numéro de cirque, il s'allonge lui aussi et le silence s'installe. Sakura porte elle aussi son regard sur le ciel et pousse un cri d'émerveillement.

- Vous avez vu ce ciel ? Il est magnifique...

- Hn..., réponds-je.

- Ouep, fait Naruto.

Nous observons tous les trois les cieux, bercés par le crépitement des flammes et le chant des grillons. Je me sens en paix avec tout ce qui m'entoure. Je pourrais rester là éternellement, mes doigts entrelacés dans les cheveux de... dans les cheveux de Sakura ? En effet, les doigts de ma main droite jouent avec une des mèches roses de Sakura, qui n'y prête aucune attention. Son regard reste fixé sur le ciel et les étoiles semblent se refléter dans ses yeux, qui brillent intensément. En fait, je m'aperçois qu'elle pleure... Si ses yeux brillent autant, c'est parce qu’ils sont humidifiés par ses larmes. Surpris, je me redresse légèrement mais elle fait pression sur mon épaule pour m'arrêter. Elle sourit faiblement et dit :

- Je suis tellement contente qu'on soit là tous les trois, aujourd'hui...

- Hn... C'est pas une raison pour pleurer...

- Tu pleures Sakura-chan ?, s'écrie Naruto en relevant la tête.

- Non, c'est rien, assure-t-elle en passant une main sur ses yeux. Juste un peu d'émotion... ça va passer.

Le calme revient, les minutes passent et Sakura pleure toujours. Je caresse lentement sa tête, dans ce qui semble être un geste de réconfort. Je ne sais pas, je n'ai pas l'habitude... Mais j'ai définitivement abandonné toute forme de raison et mes membres agissent selon leurs souhaits. Soudain, Naruto se relève et prend la direction de la tente en disant :

- J'vais me coucher, j'suis mort...

- Bonne nuit Naruto, dit la voix chevrotante de Sakura.

- 'Nuit, lance-je.

Après moult bruits de fermeture éclair et quelques froissements annonçant que Naruto s'est glissé dans son duvet, le silence retombe. Brusquement, la situation m'apparait dans sa totalité, comme si j'avais ôté un masque de mes yeux... Je suis allongé dans l'herbe, la tête de Sakura sur le torse et les doigts de ma main droite sont entremêlés dans ses cheveux... Bon... Et maintenant, je fais quoi ?

Je n'ai pas le temps de réfléchir plus longtemps car Sakura se redresse et s'assoit à côté de moi, ses yeux emplis de larmes vrillant les miens. Je détourne la tête, mais elle emprisonne mon visage dans sa main et m'oblige à la regarder. Instantanément, je suis en son pouvoir... A croire que c'est elle qui dispose de pupilles héréditaires... Elle fait glisser doucement sa main le long de ma joue tandis qu'une larme glisse doucement sur la sienne, brillante à la lumière de l'astre blanc. Je saisis délicatement son poignet et porte sa main jusqu'à ma bouche, déposant mes lèvres contre sa paume chaude. Elle a un petit rire et se baisse lentement vers moi. Un peu trop lentement à mon goût... Je saisis son visage entre mes mains et me redresse vivement jusqu'à ce que nos bouches se rencontrent. Ben voilà, je savais que cela voulait dire ça au fond... A l'instant même où je l'embrasse pour la première fois, je me sens libéré du poids de tout ce que j'ai ressentis en sa présence ce soir. Voilà simplement ce que me demandait mon esprit...

Notre baiser s'approfondit tandis que ses bras emprisonnent mon cou et que mes mains remontent le long de son dos. Je la fais basculer par terre sans rompre notre étreinte et constate rapidement que mes gestes deviennent incontrôlables. Mes doigts soulèvent son t-shirt tandis qu'elle ôte le mien avec le même empressement. Je fais descendre mes lèvres le long de son cou, goûtant avec délice aux arômes enivrants de sa peau. Mais alors que je décroche l'attache de son soutien-gorge, je la sens se raidir et ses mains agrippent mes bras. Je relève la tête et lis dans ses yeux une lueur d'excuse.

- Naruto..., chuchote-t-elle.

- Tu as raison..., soupire-je en me relevant.

Gênés, mais tous les deux convaincus qu'il ne serait pas très délicat d'aller plus loin alors que notre ami dort à quelques mètres de là, nous remettons les vêtements que notre folie nous a poussé à enlever.

Nous nous contentons donc de demeurer enlacés en échangeant de temps à autre quelques mots puis, la fatigue prenant le dessus nous gagnons la tente d'une démarche mal assurée. Tandis que nous nous couchons, Naruto grommelle dans son sommeil, nous faisant tous deux sursauter. Eh bien quoi ? Ce n'est pas comme si nous avions fait quelque chose de mal ! Tandis que Sakura noue ses bras autour de moi, je me surprends à redouter le lendemain. L'alcool éliminé de nos veines, la présence de Naruto à nos côtés ainsi que la gêne qui risque de nous gagner l'un comme l'autre pourrait nous pousser à faire comme si rien ne s'était passé. Et je sais que je n'en aie aucune envie, maintenant que les choses sont claires pour moi. D'un autre côté, je n'aie aucune expérience de ce genre de situation... Comment suis-je sensé agir au réveil ? Sakura pensait-elle aux même choses que moi ? Mon esprit semble de plus en plus flou et je me rends rapidement compte que le sommeil l'emporte sur mes inquiétudes.

Lorsque je me réveille, j'ai en face de moi le visage endormi de Sakura et je sens ses bras qui n'ont pas quitté mon torse. Tandis que je l'observe, un sourire étire mes lèvres et je sens mon cœur faire une embardée. C'est déjà cela, je n'ai pas agi ainsi hier soir uniquement parce que j'étais saoûl. Je dégage un de mes bras et repousse une des mèches qui tombent sur le visage de ma coéquipière. Coéquipière ? Ou autre chose ? De quoi suis-je sensé la qualifier maintenant ? Tout ceci est bien trop compliqué pour moi, j'aurais peut être mieux fait de rester asocial et de ne pas l'approcher, tout aurait été plus simple ! Je me suis ramolli depuis que je suis rentré à Konoha, y'a pas à dire !

- Salut, Sas'ke!

Je me fige, mes doigts toujours posés sur la joue de Sakura, sa mèche coincée entre mon pouce et mon index. Puis je me tourne vers l'entrée de la tente où la tête de Naruto est apparue. Enfin, peut être était-il déjà là depuis longtemps cet espèce d’indiscret ! Ses yeux posés sur nous me font un drôle d'effet et j'aurais envie, pour la première fois de ma vie, de fuir devant lui et d'aller me terrer très loin d'ici pour toujours. Mais ce n'est pas possible, d'abord parce qu'il me faudrait courir vite et que je me sens nauséeux après les excès de la veille mais surtout parce qu'il bloque toute l'entrée en affichant un sourire goguenard. Et que ce sourire là, je préfère m'en tenir éloigné. Est-ce que cela paraitrait faux si je faisais semblant de me rendormir sans lui répondre ?

Je me redresse donc en tentant de me dégager de l'étreinte de Sakura. Je ne sais pas ce que j'espère que faisant cela. Passer un message du genre : qu'est-ce qui lui a pris de s'accrocher à moi comme ça ? Il ne s'est rien passé, ne te fais pas d’idées ! Elle a simplement du faire un rêve de fille bourrée ! Malheureusement, Sakura maintient fermement sa prise en grognant dans son sommeil, à tel point que je me sens pieds et poings liés dans l'embarras pour le restant de mes jours.

- Elle ne te lâchera pas je crois !, ricane Naruto. Enfin, ça n'avait pas l'air de te déplaire il y a quelques secondes !

- Est-ce que tu peux la fermer ?

- Oh, soit pas gêné ! C'est le genre de chose qui arrive aux gens normaux !

- Peut-être, mais ferme là.

Je le vois disparaitre en rigolant tandis que ma tête me donne l'impression d'être passée au bain marie. Au bout de moult efforts, je parviens à me dépêtrer de ma... compagne ? Dois-je l'appeler comme ça ? Petite amie ? Je secoue la tête, tout ceci est décidément bien trop compliqué ! Puis j'enfile mon t-shirt et mon bermuda et rejoint Naruto à l'extérieur. Ce dernier n'a pas quitté son regard rieur et m'accueille avec un sourire riche de sens. Je me contente de grogner.

- Tu sais, tu n'as pas à te prendre la tête, je trouve ça très bien que tu sois avec Sakura.

- On peut éviter de parler de ça ?, dis-je d'un ton bourru.

- Mais je vois bien que tu es gêné !, insiste-t-il. Donc je te dis qu'il n'y a pas de raison !

- Message reçu, changeons de sujet.

Voilà que je lui reproche de me faciliter la tâche ! Mais je ne peux pas, et c'est physique, parler de ça sur le ton de la conversation avec Naruto. Cela dépasse mes capacités et pourtant, sans me vanter, je n'en manque pas. Pourtant j'avoue que ce qu'il vient de dire m'a rassuré même si je l'aurais volontiers frappé pour avoir osé en parler.

Je garde donc le silence et avale le contenu de l'assiette que m'a servie Naruto. Soudain, je sens mes cheveux se dresser sur ma nuque lorsqu'un bruit me révèle que Sakura est réveillée. Fuir est la meilleure solution. Non, en fait c'est idiot, mais alors que dois-je faire ?

- Bonjour Naruto, bonjour Sasuke-kun, l'entends-je marmonner entre deux bâillements.

Je me retourne vers elle et ce que je vois suffit à m'achever. Elle porte la même chose rose que lorsque nous l'avons tirée du lit hier matin. Autant dire qu'elle n'a presque rien sur le dos.

- Sakura, change-toi bon sang !, dis-je en lançant un regard menaçant à Naruto qui est un peu trop figé à mon goût.

Elle regarde sa tenue et retourne dans la tente en trainant des pieds, puis elle en ressort quelques secondes plus tard en ayant simplement enfilé son short sous sa nuisette. Je grogne en tournant la tête.

Cette histoire m'a complètement fait oublier dans quelle situation nous nous trouvons. Mais lorsque... mon amie – je ne dois pas vraiment l'appeler comme ça, je suppose – s'assoit à côté de moi, mon affolement suffit à me le rappeler. Elle semble aussi gênée que moi, se bornant à regarder la lisière de la forêt. Naruto nous annonce alors qu'il va chercher du bois, en prévision pour ce soir et une fois qu'il a disparu, je pousse un soupir de soulagement. J'entends que Sakura a exactement la même réaction et je me tourne vers elle en souriant légèrement. Légitime, non ?

- Qu'est-ce que l'on fait dans ce genre de cas ?, demande-t-elle.

- Je ne sais pas plus que toi.

- Je ne pense pas que cela dérange Naruto.

- Non, il me l'a dit.

- Ah. Dans ce cas, il n'y a pas de problème.

- Bien sûr que si.

Nos regards se croisent.

- Tu as raison, il y a quand même un problème, admet-elle.

Nous restons silencieux, cependant conscients que Naruto ne mettra pas deux heures pour aller chercher du bois – excuse que je le soupçonne d'ailleurs d'avoir inventé pour nous laisser seuls.

- De toute façon, dit soudain Sakura, je ne pense pas que tu sois le genre de garçon à distribuer de la tendresse à sa copine en public, je me trompe ?

- Que..., bégaye-je, choqué par la manière souple dont elle avait dit ça.

D'un côté, elle a entièrement raison. Je n'aurais déjà jamais cru être capable de ce que j'ai fais jusque là. Mais alors me comporter de la même façon devant quelqu'un, il allait me falloir un long moment avant que ce soit possible ! Peut être que d'ici une dizaine d'années...

- Mh, dis-je, probable.

- Il n'y a donc pas lieu de s'inquiéter, décrète-t-elle alors.

- C'est un peu trop simple.

- Pourquoi faudrait-il que ce soit compliqué ?

- Tout me semble compliqué depuis hier, grommelle-je.

Elle sourit et s'approche de moi. Eh oh, doucement hein ! Je fais un bond en arrière.

- Qu'est-ce qui te prend?, s'étonne-t-elle.

- Je te retourne la question !

- C'est bon, Naruto n'est pas là, je ne vois pas le problème...

- Et alors ?

Elle rougit et je constate que je l'ai manifestement vexée. Oui, bon, je n'ai peut être pas réagit comme elle l'aurait souhaité, mais tout est nettement moins facile qu’hier ! Hier, j'avais un associé, l'alcool. Aujourd'hui, je suis seul. Vous saisissez la différence ? Sakura, elle, ne semble pas percuter en revanche. J'imagine que dans ces cas là il faut dire :

- Excuse-moi.

- Cela fait trois fois que tu t'excuses auprès de moi depuis hier, dit-elle sans me regarder. Je crois que tu ne l'as jamais autant fait depuis que nous nous connaissons.

- Inutile de le rappeler, grogne-je.

- Tu sauras qu'il est inutile de s'excuser, le mieux est de ne pas faire d'erreur.

- Mais tu m'as pris au dépourvu !

- Tu n'arrangeras rien en m'accusant.

- Très bien, j'ai compris !

Je la saisis par les épaules et la fait pivoter vers moi. Je glisse ma main derrière sa tête et pose mes lèvres sur les siennes avec force. Tout de suite, je la sens s'abandonner dans mes bras, tandis que les siens s'enroulent paresseusement autour de ma nuque. Comme la veille, je finis par la renverser sur l'herbe et descend ma main droite le long de ses côtes jusqu'à ses hanches. Ce truc là est un piège auquel les plus endurcis doivent avoir du mal à résister ! Il m'est impossible d'empêcher mes doigts de se glisser sous la chose rose et frivole qui lui sert de nuisette, tant le tissu semble inexistant. Quant à elle, elle n'a aucun scrupule à remonter mon t-shirt jusque sur mes épaules pour que ses mains s'éparpillent librement sur ce qu'il y a en dessous. Et le piège prend tout son sens lorsqu'un raclement de gorge force nos bouches à se décoller.

Mon égo ne supporterait définitivement pas que je vous décrive la scène, mais toujours est-il que nous sommes... embarrassés par l'arrivée soudaine – que j'irais jusqu'à qualifier d'incongrue – de Naruto. Celui ci fait une drôle de tête. Je ne veux même pas savoir ce qu'il se passe dans son cerveau d'imbécile, je crois que je n'y survivrais pas... Après une ou deux secondes d'hébètement, Sakura se redresse et sa tête rencontre mon menton en un bruit sourd presque entièrement couvert par mon cri de douleur. Elle se répand en excuses, les joues cramoisies, tandis que je grommelle en rabattant tant bien que mal mon t-shirt. Et c'est évidemment là que Naruto est prit d'un fou rire.

- Ah, ah, ah, j'aurais adoré pouvoir filmer ça !, s'exclame-t-il.

Je préfère ne rien dire de crainte d'être grossier et me contente de me masser le menton en silence. Sakura bredouille encore des excuses à côté de moi, mais je lui fais savoir d'un signe de main que ce n'est pas grave. Pas grave ? Bien sûr que si c'est grave ! Atrocement grave ! Énormément grave ! Si l'on a inventé le mot « grave » c'est bien pour ce genre de choses ! Moi, Sasuke Uchiwa, je me suis fais surprendre en pleine séance de batifolage avec le membre féminin de mon équipe par le troisième membre de cette même équipe, qui est de surcroit notre meilleur ami commun ! Et pour couronner le tout, comme si ma fierté et celles de mes futures générations n'en avait pas assez pâti, il faut que nous ne soyons même pas capable de nous remettre dans une position convenable sans nous rentrer dedans ! Il ne me reste plus qu'à effacer mon nom des registres de Konoha, déserter le village, créer une organisation secrète et la nommer Akatsuki. Je ne vois que cette solution. Adieu donc.

Je me lève et passe à côté de Naruto, toujours hilare. Celui-ci me retient par le bras et dit :

- T'en vas pas Sasuke, je voudrais que vous me refassiez la même scène ! Avec les regards et tout, sans oublier la fin, c'est le bouquet ! Histoire que je l'imprime bien !

- C'est mon poing que tu vas imprimer si tu ne te calmes pas, réponds-je simplement.

- Oh, allez ! T'es d'accord Sakura-chan ?

- Ecoute, Naruto, ce n'est pas..., bredouille Sakura.

- Je disais ça pour vous embêter, la coupe-t-il. Mais il faut bien avouer que vous étiez hilarants ! Bon, c'est pas tout ça, mais on fait quoi aujourd'hui ?

Bien sûr qu'il l'a fait exprès. En nous surprenant et en tournant la chose à la dérision, il a voulu détendre l'atmosphère d'entrée de jeu. Nous montrer qu'il ne se prenait pas la tête avec tout ça. Qu'il n'y avait pas de raison pour nous d'agir différemment. En fait, je dois bien remarquer qu'il n'a ramené aucune branche de bois. Il a sagement attendu le moment adéquat pour intervenir. Certains peuvent considérer cela comme du voyeurisme, pour ma part j'appelle ça du secourisme. A chacun sa vision des choses... Même si l'idée qu'il ait tout vu et tout entendu me donne une furieuse envie de disparaître, c'est peut être mieux ainsi.

Cette journée s'est déroulée normalement, ainsi que la soirée suivante. Au final, Sakura et moi ne nous somme pas cachés, et d'autant moins lorsque, masochistes comme nous sommes, nous avons vaillamment englouti nos bouteilles de saké.

Les choses étant de plus en plus faciles, je me dis que je ne suis peut être pas un cas aussi désespéré que je le croyais dans ce domaine. En tout cas, je peux dire que ces deux jours auront été constructifs et je suis presque tenté d'aller jusqu'à admettre que tout cela, c'est grâce à Naruto. Mais ne poussons pas le bouchon trop loin. Pour Sasuke Uchiwa, s'excuser trois fois et faire de Sakura Haruno sa petite amie dans le même weekend, c'est déjà beaucoup trop !