A la recherche du temps perdu.


Fanfiction Naruto écrite par Sarhtorian (Recueil de Sarhtorian)
Publiée le 17/02/2011 sur The Way Of Naruto



Un nouveau chapitre...


Chapitre 2: De la liberté à la liberté



Les terres dévastées, les villages pillés et les populations exterminées, telles furent les premières vues du jeune homme. Habitué à cet environnement où la chaleur est lourde et la pression mortelle, il n'a pas jeté un regard aux bâtisses en flamme et aux cadavres en décomposition. Seule l'odeur, nauséabonde, lui causait quelques désagréments. Entre là où il vivait et là où il se trouve actuellement, il y a un gouffre. Si son existence était morne et terne, il se surprend à apprécier l'idée d'avoir grandi éloigné de tout et comprend pourquoi sa famille a fui cet univers malsain. Un sentiment des plus irritants s'est installé en lui, l'envie de tuer. Il repense à cet enfant, blessé aux jambes, qu'il aurait pu sauver, et qu'il a égorgé froidement pour calmer son besoin de sang humain. Il se pose de nombreuses questions et il s'est rendu compte que la vie humaine ne tient pas à grand chose.

Surtout la sienne car il a entendu des bruits précipités. Des hommes se dirigent vers lui. Soudainement le bruit s'arrête. Ouvrant les yeux qu'il avait fermé pour mieux se concentrer, il remarque que ces hommes, dont il avait senti la venue sont déjà là. A leurs vêtements, il voit que ce ne sont pas des habitants de la région. Alors qu'un homme se dirige vers lui, irrité par le manque de réactions du jeune homme, il dégaine son sabre. Il est excité à l'idée de pouvoir enfin apaiser son besoin de meurtre. Sa bouche se tord en un rictus effrayant, et d'un large geste il décapite joyeusement l'importun qui s'était avancé. C'est le début d'un massacre ; joignant les mains, il crache une gerbe de flamme qui embrase un de ses adversaires et qui le consume vif. Son sabre se tache de sang, à l'instar de l'herbe desséchée. Les trafiquants sont de bons combattants, mais habitués à des captures faciles. Mais le destin, ou peut-être le hasard, est capricieux. Le jeune homme sent juste la douleur du coup de gourdin, et s'évanouît.

Il se réveille dans un endroit sec, sur du bois. En écoutant attentivement, il perçoit les remous, il réalise alors qu'il est dans une cale de bateau. Ses mains et ses pieds sont entravés par des chaines. Il entend du bruit. On vient. Il fait semblant de dormir, quand un homme entre et pose un plateau devant lui. L'homme parle, il semble que ce soit au sujet d'une vente d'esclave. Voyant qu''on ne l'écoute pas, l'homme repart.
On l'interpelle, un autre prisonnier. Il ne répondra pas. Il l'a décidé. Pourquoi une telle décision? Il l'ignore, mais il s'y tient.
Un cri se fait entendre. Puis un choc sourd secoue le bateau. Ce dernier a accosté. L'homme de tout à l'heure ouvre la porte de la cale, et annonce aux prisonniers que le voyage est terminé.
Il s'approche du jeune homme, et lui demande son nom. C'est la deuxième personne en moins d'une heure, et cela irrite encore plus le jeune homme mais il sait qu'il faut maintenant montrer patte blanche :

-Kyuu Sheishu (Kyuusheishu= messie, sauveur)

Ce n'est pas son vrai nom, bien-sûr. Il ignore si, d'ailleurs, c'est un prénom mais il décide de l'adopter du moins pour le moment, le jugeant très approprié pour sa quête. On le fait se lever, de force. Il ne fait pas un geste pour se protéger du pique qu’on lui enfonce dans le dos pour le faire avancer. On le mène dans une pièce où se trouvent deux hommes. L’un d’eux s’approche et commence à vérifier l’état général de Kyuu. Dentition, musculature, couleurs des yeux, longueurs des membres, rien n’y échappe. Celui qui l’a examiné se retourne et chuchote à l’autre homme quelques mots qui échappent à l’oreille attentive du jeune homme. Suite à un signe, on l’emmène dans une salle sombre. On le dévêt, et on le pousse dans une cuve où une eau écumante l’attend.

Il crie, il a mal. Il ne s’attendait pas à ce traitement. Mais il sait maintenant que dans ce monde dont il a été préservé et qu’il veut changer l’humain ne se sépare pas tant que ça de l’animal. On le tire de la cuve. On le rhabille et on le transporte jusqu’à une porte. On le repose, on ouvre la porte et on pousse le jeune homme dehors. Il est ébloui par la lumière et ses oreilles perçoivent des paroles tumultueuses et bruyantes. Il entend deux mots : « somme » et « esclave ». Il comprend dès lors qu’il est l’objet d’une vente. Il reste silencieux. Un esclave est vendu, puis un deuxième et ainsi de suite jusqu'à ce qu’il ne reste plus que lui. On le fait s’avancer, et on lance l’enchère. Très rapidement, son prix augmente. Ayant vécu loin des vicissitudes de la vie extérieure, il est en meilleure santé que la plupart des autres esclaves. C’est donc tout naturellement qu’il est le clou de la vente. Il est, au bout d’un temps interminable, adjugé à un homme gras et rougeaud.

S’il comprend que cet homme est plus riche que les autres, Kyuu ne sait pas qu’il est l’intendant du régisseur de la région. Il l’apprend quand il entend les titres de celui à qui on vient de le vendre. On l’emporte auprès de l’homme qui lui sourit méchamment, montrant une bouche à demi-édentée. L’homme lui saisit le visage entre sa main et semble le regarder de plus près. Puis il le lâche et demande à ce que l’on fasse ce qui doit être fait. Kyuu ne peut pas comprendre. Il ne comprend d’ailleurs pas, jusqu’à ce que l’on lui donne une armure légère et une épée. Là, c’est très clair, on l’a acheté pour en faire un gladiateur. Kyuu sourit, une arme et une armure, c’est presque trop demandé. Il a déjà fomenté un plan pour s’enfuir. Il se doute bien que si on l’a acheté pour en faire un gladiateur d’un des neufs régisseurs, car, bien que relativement ignorant des choses extérieures, il sait que Juubi a neuf avatars, ayant les mêmes noms et les mêmes apparences des derniers hommes et femmes ayant eu en eux un fragment de Juubi, et que ces neuf avatars sont les régisseurs du monde actuel, si on l’a acheté pour en faire un gladiateur d’un des neufs régisseurs, il y aura fatalement une épreuve d’essai pour être sûr qu’il ne décevra pas.

D’ailleurs, une fois qu’il est complètement prêt, on l’amène dans un enclos où il y a d’autres gladiateurs. Le jeune homme commence à s’énerver. Il commence à en avoir assez d’être traité comme un objet ou un animal. Les combats commencent. Une boucherie où les deux adversaires cherchent juste à faire le plus de mal possible à l’autre. Absolument pathétique aux yeux de Kyuu. Les combats se succèdent et c’est enfin son tour. Il est face à son adversaire, un homme d’un mètre quatre vingt, qui le toise en palpant la lame de sa hache. L’affrontement commence. L’homme assène un énorme coup de hache, mais Kyuu, dont les pupilles ont viré au rouge, évite aisément. Puis il attrape le cou de son adversaire, prend son épée et l’enfonce dans sa gorge. Puis il retourne vers l’enclos où un silence respectueux l’attend. Il ferme les yeux, sans se douter qu’un des gladiateurs l’observe. Celui-ci à la peau bleu, est un colosse de par la taille et la musculature. Il a dans son dos une grande lame dont tous les bords sont prévus pour écorcher l’ennemi. Alors que cet homme bleu décide d’aller lui parler, Kyuu est appelé pour son deuxième combat. Il s’avance dans l’arène et voit que son adversaire a un fléau. La chaine de l’arme s’entoure autour de la lame de Kyuu et la lui arrache. Le jeune homme rigole et joint les mains. La plupart des personnes pensent qu’il prie, sauf l’homme en bleu qui a définitivement compris que Kyu était de la même sorte que lui. De la bouche de Kyuu jaillit une boule de feu qui carbonise son adversaire. De nouveau, un silence respectueux s’installe. Une dizaine de minutes plus tard, on appelle une troisième fois Kyuu dans l’arène. On lui dit que ce combat sera le dernier et que s’il vainc, il ne regrettera pas d’être devenu gladiateur, comme s’il avait voulu le devenir. Son adversaire est l’homme bleu. Ce dernier dégaine sa lame. Mais plutôt que d’attaquer, il concentre de l’énergie dans son sabre, qui devient rapidement bleuté. Kyuu sourit, les deux hommes sont sur la même longueur d’onde. Ses pupilles sont de nouveau rouges, mais cette fois-ci, une sorte de symbole noir apparait dans les deux. Kyuu pose son regard sur un endroit, et des flammes noires suivent. Il promène son regard et de nombreuses flammes naissent. L’homme gras comprend, et se lève pour s’enfuir, mais le regard de Kyuu se pose sur lui et l’intendant est consumé par des flammes noires. Les sous-fifres ne peuvent intervenir, bloqués par les flammes qu’à produit Kyuu.

L’homme bleu sourit d’un rictus malveillant et relâche l’énergie contenue dans son sabre. Une brèche s’ouvre dans le mur. L’homme en bleu attrape Kyuu et s’enfuit avec lui. Une fois qu’ils sont hors de portée, l’homme bleu apprend à Kyuu son nom : Ao Zame. Il le remercie de son aide et lui propose de l’accompagner. Kyuu lui révèle tout de ses projets. Cela n’a rien de prudent et Kyuu le sait, mais il sait aussi qu’une petite voix au fond de lui dit qu’il peut lui faire confiance. Ao acquiesce et maintien sa proposition. Le jeune homme accepte, heureux malgré lui que la confiance subsiste dans son monde. Ao le guide et quelques jours plus tard, ils atteignent le lac Zyazier
Kyuu sent soudain une bouffée de contentement monter en lui. Le lac Zyrazier, il l’a enfin atteint. S’il n’avait pas tué l’homme qui l’avait acheté, il aurait sans doute pu s’infiltrer plus facilement. Mais ce qui est fait étant fait, il empoigne son épée, et s’avance, suivi d’Ao, prêt à tuer celui qui se met sur sa route, priant de ne pas tomber sur le régisseur.
Ce régisseur étant l’un des avatars de Juubi.



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