La vie de Sabaku No Gaara


Fanfiction Naruto écrite par Sanephar (Recueil de Sanephar)
Publiée le 26/06/2008 sur The Way Of Naruto



Je remercie Mll3, SakuFrog, Polowsky, Fushichou et tous les lecteurs assidus. Merci à tous.
Un grand merci à mon bêta-lecteur.
Voici le chapitre 21.

Bonne lecture !



Chapitre 21: Correspondance




Gaara regardait son élève essoufflé se reposer, assis à même le sol.
« L’entraînement est fini, Matsuri.
- Déjà ? Mais je peux encore continuer !
- Le repos est un instrument indispensable pour les shinobis. Il ne faut pas le négliger.
- Désolée... Vous avez raison, je ne suis vraiment pas douée.
- Non. Rentre et repose-toi. »
Il tourna les talons et s’éloigna quand quelque chose tomba de sa poche. Matsuri le ramassa et appela son professeur qui se retourna.
« Vous avez fait tomber une lettre de Tsuki-San.
- Comment sais-tu que c’est une lettre d’elle ?
- Euh... Eh bien... J’ai reconnu son écriture.
Matsuri ne connaissait que très peu Gaara. Mais elle avait compris qu’il exerçait une sorte de langage silencieux. Des signes assez difficiles à décrypter : comme celui de vous fixer avec un regard pénétrant pour vous faire comprendre de continuer à parler. Au début, ça la gênait beaucoup, puis elle s’y était habituée.
- En fait, je lui avais écrit... Deux fois...
- Pourquoi ?
Gaara avait vu son élève se mettre à rougir quand il avait posé la question. Si cela avait été sans importance, il l’aurait laissé. Mais là, il était bien curieux de connaître la raison.
- Disons que je m’interrogeais sur... Euh... Quelque chose d’anormal.
- C’est à dire ?
- Euh... C'est un peu comme une maladie.
- Tu es malade ?
- Pas exactement.
- Tu ne dois pas avoir honte si c’est une maladie. Qu’est-ce que tu avais ?
La jeune fille devint encore plus rouge. Elle se sentait vraiment embarrassée de parler de ce genre de chose devant le ninja le plus puissant du village.
- C’est compliqué à expliquer.
Voyant que la jeune fille avait atteint le paroxysme de la gêne, il décida de ne pas s’en mêler davantage. Il s’aventurait un peu trop dans la vie privée de son élève et aurait dû se montrer un peu moins curieux.
- D’accord. Les entraînements sont suspendus jusqu’à ce que tu ailles mieux. »
Il repartit, laissant Matsuri seule, qui se disait qu’elle n’aurait pas dû dire que les règles étaient une maladie.

En rentrant, Gaara aida sa sœur à faire la cuisine et mettre la table. Kankurô, venant de rentrer de mission, préférait se reposer, mettant sa sœur de mauvaise humeur. Enfin quand ils s’attablèrent, les questions quotidiennes fusèrent.
« Alors, ta mission, Kankurô ? Demanda Temari.
- Comme d’habitude. Faut que je me mette à faire le rapport.
- Ne le rends pas en retard, cette fois-ci.
- Bien, maman, se moqua-t-il.
Elle le foudroya du regard. Dire qu’elle essayait juste d’aider cet abruti. La prochaine fois, elle le laisserait dans ses problèmes.
- Et toi, Gaara ? Demanda-t-elle de nouveau.
- J’ai entraîné Matsuri.
- Ça s’est bien passé ?
- Oui, mais j’ai dû suspendre ses entrainements, elle est malade.
- Ah bon ?
- Elle a écrit à Tsuki-Chan pour lui demander conseil.
- Oh, ce n’est pas une maladie. Elle m’avait demandé l’adresse et je lui ai donc demandé les raisons.
- Et elle a quoi ? S’enquit Kankurô.
- Non mais de quoi je me mêle. Ce n’est pas à moi de dire ce qu’elle a, mais à elle.
Gaara se dit que toute cette histoire était étrange et que décidément, il ne comprendrait jamais certaines réactions. Surtout celles des filles. Autant Kankurô, il les comprenait toujours,, mais celles de sa sœur et son élève...
- Je vais dans ma chambre. »
Ils lui souhaitèrent une bonne soirée. Alors qu’il allait refermer la porte, il entendit Kankurô gémir et Temari lui dire qu’il ne devait ouvrir sa bouche que pour dire des choses utiles. Gaara en conclut que sa douce sœur s’était vengée de la taquinerie de Kankurô tout à l’heure. Il se dit que si un jour Temari agissait comme ça envers lui, il aurait son précieux sable.
Il s’assit à son bureau et regarda la lettre de Tsuki. Il avait envie de l’ouvrir, mais quelque chose le retenait et il n’arrivait pas à savoir quel était ce sentiment. Ce n’était certainement pas la peur, de l’appréhension, peut-être. Il soupira en se disant qu’il était bien loin de connaître toutes les émotions et qu’il n’arrivait pas toujours à mettre des mots sur ce qu’il ressentait. Cela le frustrait, quelquefois.
Il ouvrit la lettre et commença la lecture :

Gaara-San,

J’ai longtemps hésité à vous écrire. Temari-San m’a beaucoup encouragé. Ne lui en voulez pas, je pense qu’elle le fait dans notre intérêt. Et puis si vous ne le voulez pas, vous n’êtes pas obligé de me répondre. Mais je me suis dis que comme nous étions amis, ça serait dommage de ne plus communiquer. Surtout que j’ai dû sûrement vous décevoir en n’ayant aucun souvenir de vous. Je n’ai toujours pas retrouvé la totalité de ma mémoire, mais j’en retrouve petit à petit.
Ce qui est gênant, c’est que je blesse des gens en ne les reconnaissant pas. J’ai récemment mis mal à l’aise une fille de mon âge que j’ai soignée durant l’examen des Chuunins. Peut-être la connaissez-vous, elle se nomme Hyûga Hinata. Elle n’était pas vraiment blessée mais elle ne savait pas quoi me dire quand je lui ai dit que j’avais perdu la mémoire. Heureusement, elle et son équipe ne m'ont pas semblé déçu et m’ont encouragé à poursuivre mes efforts.
Uzumaki Naruto m’a aussi beaucoup aidé. Il m’a consacré une journée, où il m’a montré l’endroit où on s’est rencontrés, et j’ai retrouvé les souvenirs le concernant, enfin, je pense les avoir tous retrouvés.
Il m’a également parlé de vous. Il m’a dit que vous étiez son ami, et m’a demandé depuis quand je vous connaissais et comment je vous avais rencontré. Je n'ai pas su lui répondre, malheureusement. Je lui ai, à mon tour, posé des questions. J’espère que ça ne vous gênera pas, mais j’ai l’impression que nous avions été très proches et je veux savoir quelle relation nous avons eu, pour mieux la retrouver. Je ne sais pas pour vous mais pour moi, c’est très important...

Mes Amitiés

Tsuki


Gaara prit une feuille et un stylo. Il resta un long moment à fixer tantôt la feuille vierge et la lettre de Tsuki. Finalement, après un long moment d’hésitation, il se lança. Il mit à la poubelle un bon nombre de feuilles avant de finir sa lettre. Il ne lui restait plus qu’à demander à sa sœur l’adresse de Tsuki et à la lui envoyer.

Tsuki avait été étonnée quand l’Hokage l’avait fait demander. Elle entra dans son bureau et la salua selon l’usage.
« Vous m’avez demandée, Hokage-Sama.
Cette dernière paraissait sérieuse et semblait réfléchir.
- Oui. Je risque d’être un peu brusque mais je ne sais pas comment te l’annoncer. Est-ce que tu sais qu’il y a une personne qui possède un démon nommé Kyûbi no Yoko dans notre village ?
- Non, je l’ignorais.
- Il se trouve que tu possèdes aussi un démon.
La jeune fille écarquilla les yeux, elle ouvrit la bouche et la referma, ne sachant pas quoi dire.
- Tu ne dois révéler ce secret à personne. Ces temps-ci, une organisation nommée Akatsuki cherche les personnes comme toi et l’autre enfant présent dans ce village. Et contrairement à ce dernier, personne n’est au courant que tu en possèdes un. Il faut que tu saches que tu ne viens pas de ce village et que ce sont des shinobis qui t’ont trouvée.
La jeune fille blêmit suite à ses révélations.
- Sois rassurée, même si tu n’es pas née à Konoha, tu es tout de même de notre village. J’ai trouvé une personne qui t’expliquera tout ce que tu as à savoir sur ton démon et t’enseignera tout pour que tu maîtrises cette puissance. Tu le retrouveras demain à l’aube au terrain d’entraînement numéro six.
La jeune fille s’inclina et partit sans demander son reste, c’était déjà bien assez pour les mauvaises nouvelles...
- Tsunade-Sama, vous croyez que c’est prudent de la laisser partir ? Demanda Shizune.
- On ne va tout de même pas l’enfermer. Elle est comme Naruto et ne mérite pas ça.
- Je ne pensais pas que Sandaime Hokage-Sama cachait un tel secret.
- Moi non plus.
- Pourquoi vous n’en avez pas parlé à Naruto-Kun ?
- Si Sarutobi-Sensei ne lui a pas dit, c’est qu’il y avait une raison. Et tant que je ne la connaîtrai pas, je ne dirai rien à Naruto. Tâche de faire de même.
- Oui, Tsunade-Sama. »

Tsuki était assise sur son lit, les genoux recroquevillés contre sa poitrine. Elle s’était entraînée avec un Anbu qui s’occupait temporairement d’elle. Il avait lu un dossier la concernant et avait répondu à toutes ses questions. Elle savait l’essentiel concernant les démons. Qu’il y en avait neuf et que leur puissance était repartie selon leur nombre de queues. Ainsi, le sien en avait cinq. Il lui permettait de manipuler les cinq éléments à sa guise. Elle savait également qu’elle savait en maîtriser deux : l’eau et la terre.
Elle avait pensé que quand on lui aurait mieux expliqué ce qu’elle avait en elle, elle se sentirait un peu mieux. Mais ça n’avait pas changé. Elle avait encore du mal à admettre qu’un animal à la force incroyable vivait dans son corps. Et pour couronner le tout, elle ne se souvenait pas ce qu’elle avait vécu avec lui. Avait-il communiqué ? Qui était-il ?
Elle s’allongea sur le dos et fixa le plafond. Elle posa la main sur son ventre et sentit un frisson parcourir son corps. Elle décida alors de se balader un peu dans le village en cette fin de soirée. Mais les questions ne disparaissaient pas et restaient dans son esprit. Finalement, elle se ressaisit en se disant qu’elle n’était pas la seule dans cette situation et que ce n’était pas si terrible que ça. On aurait pu lui annoncer qu’elle avait une maladie incurable et qu’elle allait mourir prochainement. Malgré cette conclusion, l’inquiétude de la jeune fille demeurait encore, moins forte, mais présente quand même. Elle décida alors de rentrer prendre une bonne douche et de dormir pour se changer les idées. Elle n’avait pas dormi hier et comptait bien rattraper le sommeil qui lui faisait défaut. En rentrant, elle vit qu’elle avait une lettre. Elle la prit et la déposa sur la table de son salon. Elle prit une douche, comme elle l’avait convenu. Ce n’est qu’une fois habillée qu’elle se jeta sur la lettre en se demandant si c’était bien la réponse qu’elle attendait depuis plusieurs semaines.
Quand elle ouvrit la lettre, elle regarda la fin de cette dernière et vit le nom de Gaara. Son cœur se réchauffa. Elle s’assit et commença la lecture de cette lettre, dont l’écriture était une des plus agréables à lire.



Tsuki-chan,

Je trouve que c’est une bonne idée qu’on corresponde par courrier. Je n’en veux pas à Temari. Je sais qu’elle n’agirait pas dans le but de me blesser.
Je n’ai pas été déçu que tu aies perdu la mémoire. Je sais que tu finiras par la retrouver. Il faut juste patienter.
Je connais vaguement la fille dont tu parles. Je me souviens qu’elle avait subi de graves blessures.
Uzumaki Naruto est une personne gentille et serviable. Je l’admire et c’est une bonne chose qu’il ait pu t’aider. Que t’a-t-il dit à mon sujet ?
J’attendrai une réponse de ta part.

Gaara



Gaara-San,

Je suis vraiment contente que vous m’ayez répondu ! Je ne pensais pas que vous le feriez.
Oui, Hinata-Sama a eu des problèmes cardiaques suite à un combat qu’elle a fait lors des examens des Chuunins. J’ai été son médecin, apparemment. Mais je ne m’en souviens plus.
C’est vrai que Naruto-Kun est gentil. Un peu naïf, mais on peut dire que ça lui va bien. Je ne sais pas si ça vous la fait, mais la première fois qu’il m’a parlé, j’ai tout de suite eu confiance en lui. Moi aussi, je l’admire beaucoup. J’espère vraiment qu’il deviendra Hokage, car je pense qu’il fera un bon chef de village.
Il m’a parlé de votre personnalité, de votre rencontre, de votre amitié… J’ai appris à mieux vous connaître comme ça !
On m’a dit que vous étiez devenu Chuunins, vous l’étiez aussi avant que je perde ma mémoire ? Où et comment s’est passé votre examen ?
Vous pourriez me donner des nouvelles de Kankurô ? Temari-San refuse de le faire. Je ne sais pas pourquoi elle ne veut pas. Peut-être pourriez-vous m’éclairer à ce sujet.
À bientôt

Mes Amitiés

Tsuki



Quand Gaara lut la lettre de Tsuki, il se demanda si elle était au courant pour son démon. Elle lui aurait sûrement dit si ça avait été le cas. Savait-elle que Naruto était aussi dans le même cas ? Non, il ne lui aurait pas dit. Ça n’avait pas d’intérêt. Même si Tsuki n’avait pas été effrayée quand elle savait qu’il avait un démon, étant donné qu’elle avait grandi, sa réaction pouvait être différente. Et puis Naruto n’était pas du genre à dire à tout le monde qu’il portait un monstre en lui. Pour sa part, c’était préférable que Tsuki ne sache pas non plus sa particularité. Elle s’en souviendrait par elle-même, de toute façon.
Il prit une feuille et un stylo et comme la première fois, il mit pas mal de feuilles et de temps à terminer d’écrire sa lettre. Pourtant, habituellement, ça ne lui prenait pas autant de temps. Il ne comprenait pas cette réaction. Mais à qui s’adresser pour en parler ? Même s’il s’était rapproché de sa sœur et son frère, ça lui paraissait encore trop tôt pour les confidences. Et puis, il finirait par découvrir tout seul pourquoi il réagissait comme ça.
Tard dans la nuit, il finit d’écrire la lettre. Il l’enverrait demain et sa correspondante la recevrait dans les prochaines semaines.

Tsuki-chan,

Pourquoi pensais-tu que je ne répondrais pas à ta lettre ?
Je me souviens mieux de la fille dont tu parles. C’est également une amie de Naruto. Je trouve que sa manière d’agir à son égard est étrange.
J’espère également que Naruto réalisera son rêve car il le mérite.
Je suis en effet devenu Chûnin après que tu as perdu la mémoire. C’est mon village qui m’a donné ce grade.
En ce qui concerne Kankurô, il va bien. Temari et Kankurô se dispute souvent. Ça doit être pour cette raison qu’elle ne veut pas te donner de ses nouvelles. Si je comprends bien, tu corresponds avec Temari et Matsuri.
Ne me vouvoie pas.
J’attends ta réponse.

Gaara


Cela ne faisait que peu de temps que Tsuki correspondait avec Gaara et pourtant, elle avait pu constater quelques petites choses. Premièrement, il n’était pas très bavard. Il écrivait peu et elle n’en connaissait pas les raisons. À la longue, elle finirait par avoir du mal à trouver des choses à dire dans ses propres lettres.
Deuxième chose, il avait une manière d’écrire qui mettait mal à l’aise. Il parlait des fois à l’impératif. Elle avait l’impression qu’il lui donnait des ordres. Il ne devait pas le faire exprès mais ses deux dernières phrases lui laissaient une impression de froid.

Gaara-San,

Quand tu étais à l’hôpital de Konoha, je suis venue te parler et tu m’as paru froid et peu bavard. Alors je pensais que tu ne verrais pas l’intérêt de répondre à ma lettre. Je n’ai jamais vu Hinata-Sama et Naruto-Kun ensemble. Pourquoi dis-tu qu’elle agit étrangement envers lui ?
Maintenant que tu es devenu Chûnin, les missions sont plus compliquées. Quoique, Naruto m’a dit que tu étais fort, alors ça devrait aller. Et puis d’après ce que j’ai pu voir, Temari-San et Kankurô-San sont également doués. Vous devez former une bonne équipe !
J’ai déjà vu Kankurô-San et Temari-San se chamailler mais je ne pensais pas qu’ils le faisaient aussi souvent. Ça doit te mettre mal à l’aise quand ça arrive, non ?
En effet, je corresponds avec Temari, mais j’ai juste fait un échange avec Matsuri. Elle me demandait un conseil au niveau santé. Elle m’a remerciée quand elle allait mieux. Est-ce qu’elle va bien ?
À la prochaine !

Mes Amitiés

Tsuki


Gaara avait fini de répondre à Tsuki quand on frappa à sa chambre. Kankurô entra après avoir reçu sa permission.
« Tu écris un rapport de mission ?
- Non, une lettre.
- À qui ?
- Tsuki.
- Vraiment ? Je peux jeter un coup d’œil ?
Gaara hocha la tête. Kankurô s’approcha et regarda par dessus l’épaule de son jeune frère.
- Elle est courte, ta lettre.
- Et alors ?
- Eh bien à force, Tsuki ne saura plus quoi te dire. Tu ne parles pas beaucoup de toi dans la lettre.
- Il faut que j’écrive plus.
- Ou simplement que tu amènes des sujets de conversations.
- Comme ?
- Je ne sais pas trop. Demande-lui comment ça se passe dans sa vie de kunoichi, ce qu’elle fait de son temps libre... Des trucs comme ça.
- ...
- Tu te souviens quand tu m’as parlé de tes projets de quitter l’équipe et de devenir Kazekage sur la falaise ?
- Oui.
- Ça... m’a fait vraiment plaisir. Je pense que ça le ferait aussi à Tsuki.
- ...
- Elle pourrait devenir ta confidente. Je sais que même si tu m’as parlé de ce que tu envisageais de faire, si tu as des difficultés, des soucis, tu ne m’en parleras pas. Alors peut-être qu’avec Tsuki, ça sera différent. Déjà, c’est plus facile de parler par lettre.
- Je ne sais pas...
- Tu fais ce que tu veux. Mais je pense que Tsuki est la personne idéale.
- Pourquoi ?
- Je ne la connais pas des masses, mais je sais qu’elle sera une bonne confidente. Elle a les qualités requises.
- Les qualités requises ?
- Elle est à l’écoute, elle est compréhensive, diplomate... Enfin, c’est l’impression qu’elle m’a donné quand je lui parlais.
- Tu t’es confié à elle.
- Un peu, disons. Bon, je te laisse.
-...
- Au fait, je t’ai dit qu’on mangeait ?
- Non.
- J’étais persuadé de te l’avoir dit... Enfin bon, on mange ! »
Il quitta la pièce, laissant Gaara dans ses réflexions. Il finit par venir aider à préparer le repas en se disant qu’il y réfléchirait une fois rassasié.


Tsuki-chan,

Je comprends que tu pensais que je ne te répondrais pas. Temari m’a déjà fait remarquer qu’avec mon visage neutre, je n’étais pas... accueillant.
Pour Hinata, on dirait qu’elle a peur de Naruto, elle a l’air gênée. Je ne comprends pas cette réaction, puisque Naruto n’est pas effrayant.
Je ne fais plus équipe avec Temari et Kankurô. J’ai décidé d’intégrer les troupes régulières de Suna.
Je ne suis pas très aimé dans mon village et je sais que si je reste dans la même équipe, rien ne changera. Je dois travailler dur pour qu’on reconnaisse mon existence. En fait, j’aimerais devenir Kazekage, pour être plus proche de mon village, pour le protéger.
Mais ce n’est pas facile. Les autres shinobis me rejettent. Ils continuent à avoir peur de moi et ne voient pas que j’essaye de changer. Mais je suis patient et j’espère qu’un jour, tout s’arrangera.
En ce qui concerne les missions, je n’ai pas vu la difficulté augmenter. Je pense que Temari et Kankurô pensent de même.
À vrai dire, je ne participe pas aux disputes incessantes de Temari et Kankurô. Même quand ils me demandent mon opinion. Je ne veux pas me mêler de leurs problèmes.
Matsuri m’a dit qu’elle t’avait demandé quelque chose concernant des conseils de santé. Le sujet l’embarrassait quand elle m’en parlé. Mais je n’ai pas voulu insister. Cela ne me regardait pas.

Gaara


Tsuki s'assit sur sa chaise en lisant la lettre de Gaara. Elle sourit en arrivant à la fin de la lettre et se dit à voix haute :
« Ça c'est ce qu'on appelle une longue lettre. Mais je me demande qu'est-ce qui l'a motivé ?
Elle mit son doigt sur son menton et réfléchit. Elle prit une feuille et un stylo et se motiva :
- Bah, je n'ai plus qu'à lui demander !
- Tsuki, tu fais quoi ? Demanda Kana en entrant dans la pièce.
- Euh... J'écris une lettre.
- Tu crois que c'est le moment ? Tu es en service.
La jeune fille se gratta l'arrière de la tête tout en rougissant.
- Oups ! Ça m'était un peu sorti de la tête.
- Allez, jeune fille, au travail ! On a un nouveau patient et c'est toi qui dois t'en charger.
- OK, j'y vais ! »

Gaara-San,

Peut-être que tu n’étais pas très accueillant parce que tu ne savais pas pourquoi je venais te voir dans ta chambre d’hôpital. En fait, je m’excuse… Ce n’est pas très correct de juger quelqu’un sur son apparence. Tu as le visage fermé mais tu es quelqu’un de très ouvert. La preuve est notre correspondance.
Il y a plusieurs raisons qui pourraient expliquer l’attitude d’Hinata-Sama. L’admiration, la timidité, l’affection qu’elle a pour lui... Il y en a tant que les lister serait trop long.
Temari et Kankurô doivent être tristes que tu ne sois plus dans leur équipe. Je suppose qu’un autre doit te remplacer. Mais après tout, quand on est Jônin, les missions se font souvent en solitaire. En parlant de Juunin, je vais prochainement passer l’examen. Ça me fait peur mais Kana-Senseï me dit que je suis prête et que tout devrait bien se passer. Je l’espère, en tout cas.
C’est vrai que tu veux devenir Kazekage ? C’est un rêve merveilleux et je suis certaine que tu y arriveras. Tu es fort pour ça et tu es plus à même que quiconque pour défendre ton village et ses habitants. Je me souviens que tu as un démon en toi, Shukaku. C’est sans doute pour ça que les autres te détestent et ont peur de toi. Je me doute que ça doit être dur de se faire rejeter alors qu’on fait tout pour montrer que l’on n’est pas un monstre mais seulement un être humain qui a un monstre en lui. Patience, ils finiront par voir la personne que tu es vraiment. Avec ta volonté et tes efforts, ils le verront forcément.
En fait, je n’ai jamais fait de mission. Je n’aime pas ça, je préfère de loin le travail à l’hôpital. Tuer n’est pas ce que j’aime, ni combattre. Je sais que ça peut paraître stupide, vu la voie que j’ai empruntée, et même si un jour je dois en arriver là, alors je le ferai. Mais j’espère que ça n’arrivera pas. J’aime plus soigner les blessures plutôt que de les provoquer.
Je comprends ta position. Il est vrai que dans une dispute, on peut donner son opinion, mais ne pas prendre parti ou intervenir si ce n’est pas nécessaire.
Je te rassure, Matsuri n’avait rien de grave. Disons juste un petit souci d’ordre féminin.

Mes amitiés,
Tsuki


Un an s'écoula, pendant lequel Gaara et Tsuki s'écrivirent régulièrement. Pendant cette année, Tsuki fit son possible pour retrouver sa mémoire. Elle avait réalisé son rêve d’autant. Elle était devenue Juunin, tout comme les trois de Suna quelques mois plus tard.
De son côté, Gaara prouvait à tout son village sa force et sa nouvelle philosophie. C'est durant cette année qu'il obtint le poste de Kazekage. Il avait réalisé un de ses rêves les plus chers. Son premier objectif était de renforcer l'alliance Suna-Konoha. Il nomma pour cette occasion Temari ambassadrice de Suna, qui venait de temps en temps à Konoha pour des petites affaires administratives et qui évitait tant à lui qu'à l'Hokage de se déplacer et de charger à chaque fois des ninjas différents pour cette mission.
« Oui, Kankurô ?
- Encore dans ton bureau ! C'est que tu ne le quittes plus !
Gaara tourna sa chaise vers lui pour le regarder. Son frère avait beau être discret, il ne l'était pas encore suffisamment assez.
- Tu veux quelque chose.
- Un diner au resto. Je t'invite.
- Pourquoi ?
- J'ai besoin d'une raison pour discuter avec mon frère ?
- Je viens. »
Gaara enleva sa robe de Kazekage pour retrouver ses vêtements normaux. Il suivit son frère à travers les rues du village. Ils finirent par rentrer dans un restaurant que Gaara ne connaissait pas.
« Tu vas voir, on se régale bien ici.
- Tu viens souvent ?
- Ça dépend de mes humeurs.
Ils s'assirent à une table et prirent leur commande.
- Temari est à Konoha.
- Oui, elle devrait revenir dans quelques jours.
- Je n'ai pas compris pourquoi elle voulait qu'on se sépare pour avoir nos appartements à nous.
Gaara haussa les épaules. Il avait été également un peu surpris par sa décision mais il pensait qu'elle voulait plus d'intimité. La cohabitation n'était pas toujours facile. Surtout entre elle et Kankurô, qui se chamaillaient toujours pour les corvées. Et puis, avec son boulot de Kazekage, il restait tard le soir, et ne rentrait que dans la nuit. Même en étant discret, il lui arrivait de temps en temps de la réveiller. Sa sœur avait le sommeil léger. Il comprenait très bien son initiative et ne lui en voulait pas de vivre seule. Par la suite, Kankurô et Gaara avaient pris la même décision. Ils avaient pris tous les trois des appartements plus petits, étant donné qu'ils vivaient seuls, maintenant.
- Je me demande si elle est partie parce qu'elle avait un petit ami ?
- Petit ami ? Demanda Gaara.
- Ne me dis pas que tu ne sais pas ce que c'est ?
Mais devant le regard indifférent de Gaara, son frère comprit vite qu'il ne blaguait pas.
- C'est un ami de petite taille ? Essaya Gaara.
- Non, pas du tout, c'est... Comme un, euh... Un amoureux. Disons qu'il y a plus que de l'amitié.
- Je ne savais pas qu'on appelait ça comme ça. C'est pour ça que tu es parti ? Tu avais un petit ami.
- Comment tu le sais... Euh, unE petitE amiE, plutôt !?
- Ça sentait le genre de parfum que mettait des fois Temari.
- T'es observateur. Sinon, comment ça se passe la relation avec Konoha ?
- Hokage-Dono veut m'envoyer un ambassadeur pour m'aider dans mon projet de fortifier l'alliance.
- C'est une bonne nouvelle.
- C'est un ambassadeur permanent.
- Ah, carrément !
- Je pense que c'est pour m'alléger un peu le travail. Je n'ai pas très bien compris pourquoi elle voulait ça.
- Le boulot de Kage prend pas mal de temps. Elle a fait ça pour que ça n'empiète pas trop dans ta vie privée. En fait, il va être un peu ton assistant.
- Non. Ce n'est pas son travail.
- N'hésite pas de lui demander au cas où tu es débordé.
- ...
- Tsuki sait que tu es Kazekage ?
- Oui, je lui ai envoyé une lettre pour la prévenir.
- Qu'est-ce qu'elle t'a répondu ?
- Elle m'a félicité.
- Elle devient quoi ?
- Toujours médecin à l'hôpital. J'ai demandé à l'Hokage si elle pouvait être l'ambassadrice qu'elle souhaitait m'envoyer.
- Pourquoi ?
- Parce que je pense qu'elle est douée pour ça. Elle est diplomate, polie, et ponctuelle dans son travail. De plus, nous en sommes en déficit au niveau des médecins-ninjas. Elle pourrait nous aider un peu.
- Tu as une réponse ?
- Pas encore. »

Les deux frères continuèrent à parler. Plus l'aîné, mais cela n'empêchait nullement le cadet d'écouter et de répondre. Ils passèrent une excellente soirée, à la fin de laquelle Gaara retourna à son bureau, accompagné d'un soupir de Kankurô. Mais il ne pouvait pas lui en vouloir. Il avait mis tant d'efforts pour avoir ce poste.

Une semaine plus tard. Gaara reçut la réponse qu'il désirait avoir. L'Hokage n'avait pas pu accéder à sa demande. Elle avait besoin de Tsuki pour une mission importante et de durée indéterminée. Elle lui enverrait un autre ambassadeur tout aussi doué dans le domaine des relations entre états. Mais cela n'empêchait pas Gaara d'être déçu. Évidemment, il ne s'était pas voilé la face. Tsuki avait les compétences requises pour ce genre de travail. Mais il est vrai que d'un point de vue personnel, il aurait aimé qu'elle vienne à Suna.
Enfin, heureusement qu'il restait toujours les lettres...


Beaucoup de choses à dire :
- Je n'aime pas ce chapitre,
- Je n'aime pas la troisième partie,
- Il n'y a pas de poème.
J'ai eu un manque total d'imagination sur cette partie là. Mon bêta-lecteurs m'a bien entendu donner des idées mais Dame Inspiration m'a délaissée, préférant s'attaquer à la quatrième partie.

Bref la bonne nouvelle c'est qu'on va attaquer la quatrième partie, celle où Gaara est Kazekage. La deuxième bonne nouvelle c'est que je vais modifier mon chapitre 20 suite à quelques remarques qu'on m'a faites.