La vie de Sabaku No Gaara


Fanfiction Naruto écrite par Sanephar (Recueil de Sanephar)
Publiée le 15/06/2008 sur The Way Of Naruto



Comme d'habitude les remerciements aux nouveaux lecteurs ryusaki, tsuki no suna, yondaime_98, ketlois, kitsune-sama mais aussi tous les autres lecteurs.
Voici le chapitre 20 actuellement le plus long de toute ma fic.
Sur ce,

Bonne lecture !



Chapitre 20: Entre ombre et lumière



Quelques mois étaient passés depuis la guerre à Konoha. Temps durant lequel Gaara avait médité avec ardeur.
Bien des choses avaient changé à Suna. Depuis sa défaite, les habitants du village regardaient Gaara avec plus de mépris. En plus d'être une menace pour son village natal, il n'était même pas capable d'être utile en cas de guerre. C'est ce que tous pensaient.
Le Jinchuuriki de Suna devait supporter cette haine en plus d'en apprendre plus sur les relations sociales et ce qui en découlait. Bien des sentiments lui étaient encore inconnus, et les vivre était une désagréable sensation. Gaara s'évertuait à les analyser car il était certain qu'il comprendrait mieux autrui.
Où en était-il au niveau du changement ? Certes, il ne tuait que lorsque c'était nécessaire. Dans les missions où, pour se protéger lui, ainsi que Temari et Kankurô. Un changement important pour ces derniers, et qui lui valait des félicitations silencieuses. De quel genre ? Des sourires, de la proximité. Au début, il avait du mal à s'y faire. Des petits sourires auxquels il n'était pas habitué mais qui lui faisaient tant plaisir. La proximité, par contre, avait été une épreuve. Car la seule proximité qu'il avait autrefois était durant les combats, ou quand on tentait de l'assassiner. Autant dire qu'au moindre mouvement brusque, son bouclier de sable s'enclenchait. Même si son frère ou sa sœur étaient surpris, et parfois peureux de l'attaque possible qu'ils pouvaient subir, ils ne lui en voulaient jamais. Changer prend du temps. Et Gaara n'échappait pas à la règle, d'autant plus qu'il avait d'énormes progrès à fournir.
Changement notable que Temari lui avait fait une fois remarquer était qu'il avait moins de regards durs, pour ne pas dire meurtriers. En revanche, son débit de parole n'avait connu aucune amélioration. Gaara se l'avouait, faire la conversation était difficile. Il n'arrivait pas à trouver de sujet à discuter, et les seuls qui lui venaient en tête lui paraissaient bien futiles. Il se dit que le temps lui donnerait peut-être un coup de main.
Gaara jeta un œil au miroir et réajusta son nouvel ensemble. Point positif au niveau de sa carrière de ninja : il venait d'être nommé Chûnins avec ses deux coéquipiers. Il regarda son front. La blessure que lui avait faite Naruto avait cicatrisé et ne laissait aucune trace. Dans un sens, c'était bien, car cela montrait qu'il était "intouchable", mais dans un autre sens, il aurait préféré la garder. Preuve d'une promesse qu'il s'était faite : devenir comme Naruto, une personne qui protégerait son entourage et son village.

- Entre, dit Gaara après qu'on eut frappé à sa chambre.
- On mange, dit Kankurô en ouvrant la porte.

Gaara sortit de la pièce pour rejoindre la cuisine-salon, où Temari était déjà attablée.

- Cet ensemble te va bien, dit-elle quand il s'assit.
- Merci...
- Tu fais un compliment à Gaara et pas à moi ! Tempêta Kankurô.
- De quoi tu parles ? Tu n'as pas changé !
- Ne me dis pas que toi non plus, tu n'as pas remarqué, Gaara ?
- Le maquillage, répondit le rouquin.
- Enfin un membre de cette équipe sympa !

Équipe ? Pourquoi pas famille ? Se demanda Gaara.

Puis la mémoire lui revint. C'est vrai qu'il avait dit à son frère et à sa sœur qu’ils ne faisaient pas partie de sa famille. À présent, Kankurô redoutait de relancer le sujet. Il ne pouvait pas l'en blâmer.

- Fallait le voir ! Ça n'a presque pas changé !
- Quoi ?

Gaara notait quand même une différence comparée à sa vie d'avant : les repas étaient plus animés. Cela ne le dérangeait pas, il participait peu aux conversations, habitude, sans doute, mais il le faisait quand l'occasion se présentait : c'est à dire quand on lui demandait quelque chose.

- T'es vraiment une sœur indigne !
- Mon poing, il va être digne, peut-être !?

Gaara se demanda s'il devrait faire comme ses aînés quand il serait devenu plus social. Honnêtement, il n'avait nullement envie de les menacer de cette manière. Il en connaissait des biens meilleures !

- Au fait, vous savez que Konoha est redevenu notre allié ? Demanda Temari.
- Comment le sais-tu ?

Gaara avait levé le nez de son bol. La question de Kankurô intéressait également le cadet. Pour une fois qu'il y avait un sujet intéressant autre que leurs chamailleries pendant le repas.

- Je l'ai entendu de la bouche d’autres ninjas dans la rue. Je me suis renseignée. C'est le Godaime Hokage qui a pactisé avec Suna.
- Je croyais que c'était le Sandaime, l'Hokage.
- Il est mort pendant la bataille. Le cinquième Hokage qui est nommé est la légendaire Sanin, Tsunade-sama.
- Hé ben, dis-donc !
- C'est une bonne nouvelle que Konoha soit redevenu notre allié.

Temari et Kankurô s'étaient figés en entendant la voix de leur jeune frère. C'était tellement rare qu'il parle au moment du repas que c'en fut presque choquant.

- Je suis entièrement d'accord avec toi, affirma Temari.
- Moi aussi, mais je trouve que c'est n'importe quoi ! Ajouta Kankurô.
- T'es contradictoire. Tu pourrais faire un effort et au moins bien parler notre langue, tu as réussi à dire à la fois que c’était bien et en même temps que c’était n’importe quoi...
- Que veux-tu dire par là ? Demanda Gaara.

Kankurô était tellement ravi que son jeune frère lui demande d'approfondir son opinons qu'il en oublia la réplique de sa sœur. Cette réaction lui faisait plaisir. Gaara faisait son possible pour s'intégrer. Il aimerait le féliciter mais les mots ne venaient pas. Un jour peut-être, il arriverait à lui dire. En attendant, la seule chose qu'il pouvait faire, c'était d'être ouvert.

- On a fait la guerre parce qu'il était notre allié, on a perdu et maintenant on redevient alliés à nouveau.
- J'avais dit que cette guerre était stupide.

Oui, elle l'avait dit. Et Baki lui avait répondu que pour l'avenir de leur village, il fallait sacrifier des vies.
Des vies avaient été sacrifiées. Inutilement, puisque leur village avait perdu. Et maintenant Suna manquait cruellement d'effectifs.

- Espérons que Suna ne refera pas la même bêtise, dit Kankurô.

Temari hocha vivement la tête. Gaara le fit plus légèrement et recommença à manger.
Pour toute personne, cette scène aurait été banale. Mais pour cette famille de Suna, c'était le début de relations nouvelles.

Temari sortit du bâtiment administratif pour rejoindre ses frères, qui attendaient à l’entrée. Inutile de venir à plusieurs pour prendre une mission. Seul un suffisait. D’autant plus que ceux qui distribuaient les missions ne les portaient pas dans leurs cœurs. Dans le village, les enfants du Yondaime Kazekage étaient vus comme des incapables à cause de son échec. Pouvait-on vraiment leur en vouloir ? Après tout, ils n’étaient que des Genins, à l’époque. Et même s’ils étaient forts, c’était sans doute trop demander. Mais ce n’était pas seulement ça. Ils étaient les seuls héritiers du Yondaime Kazekage. À même de demander la place de Kazekage s’ils en avaient les compétences. Et parmi les trois enfants du Yondaime, un pouvait demander cela : Gaara. Bien qu’il en eut l’idée, cela lui paraissait trop tôt.

- Vous devinerez jamais l’objectif de notre mission ! S’exclama Temari, qui avait rejoint sa petite famille.
- Il y a tellement de missions différentes ! Comment veux-tu qu’on devine, s’exaspéra Kankurô.
- Nous allons réparer notre erreur envers Konoha.
- De quoi s’agit-il ? S’empressa de demander Gaara.
- De porter secours à une équipe de quatre Genins et un Chûnin. Les noms nous sont d’ailleurs familiers.

Elle donna le parchemin à Gaara et Kankurô. Ces derniers s’empressèrent de lire toutes les informations concernant la mission que Temari avait pris la peine de lire avant. Kankurô fut légèrement déçu. Il aurait bien voulu qu’Aburame Shino fasse partie de la "mission de secours", comme elle s’appelait. Histoire de l’aider et d’ainsi lui montrer qu’il était bien plus fort que lui. Il ne haïssait pas Shino, loin de là. Il n’avait pas encore digéré sa défaite face à ce manipulateur d’insectes. Il espérait une revanche. Malheureusement, ce n’était pas pour tout de suite. Gaara fixait le nom de Naruto. Il allait enfin lui rendre la pareille. Il allait pouvoir aider son ami comme il avait su l’aider. Ils allaient tout les trois rembourser leur dette envers Konoha.

Tenten avait dû le répéter trois fois. Et cela n’avait pas suffi à l’arrêter. Dieu qu’elle était chiante, à faire les cent pas ! Elle ne pouvait pas suivre l’exemple du médecin et rester assise à attendre qu’ils reviennent.

- Pourquoi Sasuke a-t-il suivi ces abrutis ! En plus, personne n’est encore revenu ! Et Lee-San qui est parti alors qu’il n’était pas en état !
- Ino, calme-toi. Tu n’es pas la seule à être inquiète pour eux ! S’exclama Tenten.
- Excuse-moi. Cette mission est tellement...

Ino s’arrêta, ne trouvant pas l’adjectif pour définir la mission de son point de vue. Et pourtant ce n’était pas ça qui manquait !

- Tu crois que ça nous aide, ce que tu dis ?
- Et s’ils ne réussissent pas... Et s'ils...
- Nous devons croire en eux. Après tout, ce sont des ninjas doués. Nous devons avoir confiance en leurs capacités.
- Bien dit, Tsuki ! Félicita Tenten.

Ino regarda la jeune fille brune assise sur un lit inoccupé. Depuis l’annonce indiquant que Lee était parti se joindre à cette mission de secours, elle était restée étonnamment calme. La blonde se demanda comment elle faisait pour rester aussi calme. Soudain, Sakura entra brusquement dans la salle. Ino se précipita vers la fille aux cheveux roses, qui reprenait son souffle.

- Shikamaru est revenu. Il est avec Temari-San de Suna, annonça-t-elle.
- C’est tout ? Demanda Tenten.
- Les autres ne sont pas encore revenus, répondit-elle, les yeux humides.

Elles se regardèrent, navrées, puis Ino et Sakura finirent par sortir de la pièce pour rejoindre leur camarade.

- C’est un début, hésita Tenten.
- Ne t’inquiète pas. Lee et Neji sont forts. Ils s’en sortiront.
- Oui, tu as raison...

Où Tsuki trouvait-elle la force d’espérer dans cette attente des plus stressantes ? Sûrement sa confiance en Lee. Depuis son accident pendant la bataille des examens des Chûnins, Lee avait été très présent pour elle. Il l’aidait à retrouver ses « morceaux d’âme », comme ils les appelaient. Car pour lui, les souvenirs constituaient une partie de l’âme, une partie de Tsuki. Inutile de préciser que cette façon de voir les choses venait de Gai.
Et pourtant, malgré les convictions de la jeune fille, Tenten avait réussi à percevoir cette furtive lueur. La lueur de l’inquiétude et de la peur. Celle de perdre une autre partie d’elle-même, de perdre une amitié auquel elle tenait.

Gaara et Lee franchissaient les grandes portes du village de la feuille.

- Allons à l’hôpital. Il est préférable que tu voies un médecin, ordonna le rouquin de Suna.
- D’accord.

Ils reprirent leur marche dans le silence. Un silence qui leur convenait parfaitement.

Reverrait-il Tsuki ? C’était l’une des questions que se posait Gaara. Le repousserait-elle ? Ou bien l’accueillerait-elle à bras ouverts ? Et si elle n’avait pas survécu pendant la guerre ? Les ninjas-médecins sont utiles en temps de guerre mais très pénibles pour les ennemis quand ils soignent leur alliés. Ils sont souvent les premières cibles...
Il fallait qu’il arrête de se torturer l’esprit. Il aurait bientôt des réponses.

L’immense bâtiment hospitalier se dressait dans toute sa splendeur. Gaara risqua un coup d’œil à Lee. Savait-il qu’il avait essayé de le tuer en ce lieu ? Quelle importance cela avait, de toutes façons. Lee le lui avait bien dit. Il n’avait plus de rancune envers lui. Gaara devait l’admettre. Il avait eu beaucoup de chance que ses actes soient pardonnés aussi vite.

- On va aller dans ma chambre, comme ça tu pourras te reposer aussi.

Gaara ne répondit pas et suivit Lee jusqu’à sa chambre. Dès qu’ils y entrèrent, Tenten sauta au cou de Lee. Surpris par sa présence et sa réaction, il lui tapota maladroitement l’épaule. Quand Tenten ouvrit les yeux, elle croisa le regard inexpressif de Gaara, qui attendait derrière Lee.

- Toi !? S’exclama-t-elle.
- Gaara-Kun m’a sauvé. Il est venu avec son équipe pour nous aider.
- Ah oui. Temari est avec Shikamaru… Euh… merci, Gaara.

Le concerné acquiesça pour faire comprendre qu’il acceptait les remerciements.
Tenten se dégagea en rougissant légèrement, et Lee, accompagné de Gaara, put entrer.

- Tu m’as aussi attendu, Tsuki-San !
- Oui, et d’ailleurs, tu sais la peur que tu nous as faite, hein ! T’as de la chance d’être blessé, sinon je te réduirais en bouillie ! Partir comme ça…

Gaara n’écoutait plus. Depuis l’instant où Lee avait fait remarquer la présence de Tsuki, il n'avait cessé de la fixer. Elle souriait devant l’attitude de ces deux phénomènes et ne semblait même pas l’avoir remarqué. Il s’était préparé à tout. Du mépris, de la rancune, de la joie mais pas de l’indifférence. Ça lui faisait mal, trop mal. Il s’avança vers elle, qui cessa tout sourire. Elle le dévisagea, étonnée.

- Je comprends que tu veuilles m’ignorer après ce qui s’est passé. Mais sache que je suis désolé pour tout, Tsuki-chan.
- Tsuki-chan ? Répéta Tenten à voix basse.

Tsuki baissa la tête et murmura :

- Je… je suis désolée... je… je ne sais pas qui vous êtes.
- Quoi ? S’exclama Gaara.
- Oh, Tsuki ! Gai-senseï doit être inquiet pour Lee. On devrait aller l’avertir pour le rassurer, dit Tenten.
- Mais… Commença Tsuki.
- Allez, je viens avec toi !
- Je m’occupe de tout, argumenta Lee.
- D’accord…

Elle se leva et croisa le regard turquoise du shinobi de Suna. Il put voir de la tristesse dans ses yeux d’un océan profond. Mais qu’avait-elle ? La porte se referma sur Tenten et Tsuki, laissant Lee et Gaara seuls dans la pièce.

- Si j’avais su que tu étais proche de Tsuki-San, je t’aurais averti, commença Lee.
- De quoi ?
- Tu connais Tsuki-San depuis combien de temps ?
- Longtemps.
- Et avant… Tu as été…
- Je n’ai pas toujours été gentil avec elle. Je le regrette. Maintenant, dis-moi ce qu’elle a.
- Tsuki-San a perdu la mémoire.

Quand Kankurô entra dans l’hôpital avec Kiba et des médecins-ninjas, il trouva son frère. Dès l’instant où il croisa son regard, il sut que quelque chose était arrivé. Il laissa Kiba aux bons soins des médecins et partit le rejoindre.

- Hey, Gaara ! Ça va ? Demanda-t-il, une fois à sa hauteur.
- Oui.

Gaara avait retrouvé son regard inexpressif, mais il l’avait vu, ce regard triste. Il n’avait pas rêvé !

- Pourtant, tu n’avais pas l’air bien à…
- J’ai dit que ça allait.

Un peu sec, un peu froid. Le ton affirmait les doutes de Kankurô. Quelque chose s’était passé, mais quoi ? Et comment pourrait-il le savoir ? Lee, peut-être ?

- Je vais au bâtiment administratif pour qu’on nous donne une chambre, dit Gaara.
- Tu sais où est Temari ?
- Dans l’hôpital.
- Je vais la prévenir et on te rejoint.
- D’accord.

Kankurô fit demi-tour. Si Gaara ne voulait rien dire, alors il trouverait tout seul. Après tout, les ninjas savent collecter des informations. Un vrai jeu d’enfant !

Temari trouva Gaara adossé au mur du bâtiment administratif. Heureusement qu’elle avait pensé à vérifier si un de ses deux frères avait eu l’idée d’aller là-bas.

- Kankurô n’est toujours pas revenu ?
- Il m’a dit qu’il viendrait te voir à l’hôpital.
- Et bien, il n’est pas venu. Tu es ici pour le logement.
- Oui.
- Tu l’as ?
- Oui.
- Ben, tant pis pour Kankurô. Je ne sais pas ce qu’il fabrique, mais il n’avait qu’à se dépêcher. Au pire, il viendra se renseigner ici pour savoir où on est.

Gaara emboita le pas de sa sœur. Il comprenait très bien où Temari voulait en venir. Mais il se demandait bien ce que Kankurô pouvait bien mijoter.

Dans la soirée, Temari écrivit son rapport de la mission effectuée. Du moins elle essayait de l’écrire. Elle trouvait Gaara un peu étrange. Normalement, il se serait joint à elle pour écrire le sien, mais il avait passé la journée à regarder par la fenêtre.

- Dis, Gaara, tu ne trouves pas que Kankurô est un peu long ?
- Si.
- Ça m’inquiète.
- Il ne lui est rien arrivé.

Le silence retomba. Temari continuait de s’inquiéter malgré ce que lui avait dit Gaara. C’était décidé. Pour se venger de lui avoir causé du souci, elle mettrait plus d’épices dans le bol de Kankurô.

- Gaara, ça te dit d’écrire ton rapport ? Tu seras débarrassé en rentrant à Suna, comme ça.

Il se leva et quitta la fenêtre pour venir s’installer en face de sa sœur. Elle lui donna un parchemin et de l’encre. Gaara se mit à écrire quelques lignes, puis se mit à réfléchir en tournant la tête pour regarder par la fenêtre. Une vingtaines de minutes s’écoulèrent sans que le rouquin n’ait ajouté une ligne de plus.

- Quelque chose ne va pas ?

Il tourna la tête et affirma que tout allait bien. Puis il continua son rapport. Il releva la tête quand Temari lui parla de nouveau :

- Je sais que tu vas bien, mais… euh… à l’avenir… si quelque chose ne va pas… Moi et Kankurô sommes là pour t’aider… Et si jamais… malheureusement, on ne peut rien faire, on pourra toujours t’écouter et te soutenir…

Gaara avait senti l’hésitation sur chacun des mots qu’elle avait prononcés. Mais ils étaient tous sincères. Temari, ainsi que Kankurô, avait tiré un trait sur le passé. Même si parfois ils avaient encore peur, ils lui faisaient confiance. Mais pour que tous les trois aient une vraie relation, il fallait que Gaara y mette un peu du sien. Qu’il passe sa peur d’être trahi et qu’il fasse confiance à sa famille. Soudain, Kankurô entra avec fureur. Il s’avança vers Gaara et s’exclama :

- Pourquoi tu m’as rien dit !?
- …
- Kankurô, ne crie pas comme ça ! Explique-toi, au moins ! Lui reprocha Temari.
- Tu te souviens de la médecin-ninja qui nous a soignés après la seconde épreuve ?
- Celle qui a à peu près l’âge de Gaara ?
- Oui. Et ben, il la connaît depuis longtemps.
- Comment ça, « depuis longtemps » ?
- Demande-lui !

Temari se tourna vers son plus jeune frère et celui-ci répondit :

- Sept ans.

Temari écarquilla les yeux. Mille questions traversèrent son esprit. Cette nouvelle était bien la dernière à laquelle elle pouvait s’attendre, elle était tellement inattendue. Elle reprit contenance et répliqua :

- Et alors, c’est sa vie ! S’il n’a pas envie de parler de ses amis, c’est son droit. Tu lui parles, toi, de tes amis ?
- Ça, limite, ça me gêne pas. En revanche, il aurait pu me dire que cette fille est devenue amnésique pendant la bataille qu’on a faite contre Konoha. J’ai vu qu’il n’allait pas bien en sortant de l’hôpital. Mais il nous l’a caché.

BAM ! Deuxième choc. Comme si le premier n’était pas déjà suffisant. Temari n’avait même pas eu le temps de le digérer.

- Comment tu sais ça ?
- J’ai parlé à Lee et Tsuki.
- Ça t’a traversé l’esprit que Gaara n’a pas besoin de nous ou qu’il n’avait pas envie de nous en parler ? Jusqu’à là, il n’a pas eu besoin de nous.
- Tu préfères qu’il reste renfermé sur lui-même ?

Gaara suivait l’échange, embarrassé. Sa sœur et son frère se disputaient à cause de lui et il ne savait quoi dire pour calmer le jeu.

- Bien sûr que non. Mais c’est nous qui l’avons abandonné ! C’est nous qui l’avons fait souffrir. Ce n’est pas parce que nous le voulons tous les trois que tout changera en un jour. Ça prendra du temps. Tu ne dois pas en vouloir à Gaara s’il ne veut pas parler de ses problèmes tout de suite.
- C’est ridicule !

Kankurô fit demi-tour et partit dehors. La porte claqua dans la pièce silencieuse. Temari soupira en enlevant ses couettes et annonça qu’elle allait préparer le dîner. Elle se leva, contourna la table et alla dans la cuisine. En chemin, elle trouva le bouchon de la jarre à Gaara. Elle revint sur ses pas et s’approcha de son frère qui avait le dos tourné vers elle. Elle posa sa main sur son épaule et dit :

- Gaara, j’ai… AÏE !

Temari laissa tomber le bouchon et attrapa sa main en sang. Elle regardait, horrifiée, le sable dans les airs, que Gaara faisait rentrer dans sa gourde. Puis il se tourna vers sa sœur et fixa d’un air navré la blessure.

- Je … je suis désolé.
- Pourquoi est-ce que tu m’as attaquée ?
- J’ai été surpris que tu me touches. Mon sable… a dû sentir ta colère, ou autre chose.
- Désolée… je suis en colère contre Kankurô. Et moi qui pensais que j’avais moins de risque en te donnant le bouchon de ta jarre que de le mettre directement, dit-elle en essayant de dédramatiser.
- Le bouchon ?

Elle montra du doigt l’objet à terre. Gaara le ramassa et expliqua :

- Mon sable a fait sauter le bouchon de ma gourde quand Kankurô était en colère.
- Le sable ne l’a pas attaqué ?
- Non, je le contrôlais.
- C’est parce que tu étais concentré que tu ne parlais pas ?
- Non. Je ne savais pas quoi dire.

Gaara fixait toujours le sang que l’entaille faisait écouler. Une profonde culpabilité se mit à le ronger. C’était comme dans son enfance, lorsqu’il blessait quelqu’un sans le vouloir. Est-ce qu’un jour il deviendrait suffisamment fort pour ne plus être un danger envers ses proches ? Il sortit des bandages de sa poche.

- Bonne idée. Je vais me laver la main.

Gaara la suivit, et une fois qu’elle eut rincé sa blessure, il la banda.

- Je suis désolé, Temari… J’espère… que tu ne m’en veux pas…
- Gaara, je ne t’en voudrais pas pour si peu !
- Je continue d’être un danger pour toi et pour Kankurô.
- Ça prendra du temps et du travail avant que tu n'arrives à maîtriser ta puissance, mais je sais que tu y arriveras. J’ai confiance en toi.

Gaara baissa la tête. Temari se sentit étrange, tout à coup. Gaara paraissait si… si enfantin. Elle pouvait clairement lire sur son visage de porcelaine la tristesse et le regret. Une irrésistible envie de le prendre dans ses bras pour le réconforter lui serra le ventre.
Elle s’approcha doucement de lui. Elle sourit quand elle passa ses bras autour de sa taille et le serra contre elle. Elle se doutait que ce dernier devait lutter pour que son sable se calme.
Elle lui murmura des mots gentils, apaisants. Des mots qu’elle aurait dû dire depuis longtemps. Quand elle sentit les muscles de son frère se détendre, elle sut qu’il avait réussi à dompter le monstre en lui et sa peur. Elle se demanda ce qu’il pouvait ressentir.
Des mots qu’elle aurait dû dire depuis très longtemps sortirent enfin de sa gorge. Des mots qui venaient se déposer sur le cœur de Gaara comme la brise agréable d’un vent frais en plein désert :

- J’aurais dû te le dire depuis longtemps. Je suis si heureuse de t’avoir pour frère, Gaara… si heureuse…

Sa réaction l’avait surpris. Quand il l’avait vue s’avancer vers lui, il avait eu peur. C’était instinctif. La seule proximité qu’il avait eue jusqu’à présent, c’était pendant les combats. Ce n’était que la haine et l’envie de tuer qui le poussaient à s’approcher des autres, et l’inverse quand des assassins en voulaient à sa vie. Mais il ne pouvait pas la blesser. Pas cette fille qu’il avait longtemps ignorée alors qu’elle était sa propre sœur, il ne pouvait gâcher cette nouvelle relation qui naissait avec le temps. Il s’était raidi quand elle l’avait enlacé, alors que tout son être lui disait de repousser cette intrusion. Au fond, il savait que ce n’était pas mal et avait alors commencé un combat intérieur avec une partie de sa personnalité, en plus de se battre contre son sable, qui sentait son stress.
Quand elle avait dit ces mots, il en fut bouleversé. Bien évidemment, il n’en montra rien. Mais il devait lui répondre. Que fallait-il dire ? Alors il fit la seule chose qui lui vint à l’esprit, la seule chose qu’il pouvait exprimer ce qu’il ressentait : il sourit en se détachant d’elle. Un vrai sourire, sans doute le premier sourire sincère d’un véritable bonheur. Son regard brillait alors d’une joie des plus sereines.
Elle caressa sa joue, il lui prit la main et la déposa sur sa poitrine, à l’endroit où ce cœur battait un peu plus vite qu’à l’ordinaire. Il recouvrit ses mains avec les siennes comme si c’était la chose la plus précieuse. De sa main libre, elle parcourut ses cheveux rouges. Était-ce sa manière à lui de répondre ?

- Merci, Temari.

Elle lui sourit à son tour, sa voix ayant disparu avec l’émotion. Mais après tout, était-ce nécessaire de répondre ?
C’est à ce moment que Kankurô rentra. D’abord surpris, il laissa tomber ses marionnettes dans un bruit sourd. Puis un petit sourire s’afficha au coin de ses lèvres. Il s’approcha et ébouriffa les cheveux de ses deux fratries avec une tendresse assurée. Ils se sourirent tous les trois. Pas besoin de mots, leur regard disait ce qu’il y avait à dire. Ce soir, Gaara avait fait des efforts. Ce soir, ils avaient renforcé les liens qui les unissaient. Personne ne pourrait les détruire. Bien sûr, il faudrait bien d’autres efforts, mais cette nuit avait dévoilé ce qu’ils avaient peur de montrer : l’amour fraternel. Pour eux, cette nuit était plus qu’importante. Elle était inoubliable.

Kankurô s'assit à côté de Gaara en soupirant.

- Quelle soirée ! Essaya d'engager ce dernier.

Mais Gaara continua de fixer Temari, qui dormait à quelques mètres. Son regard semblait vide, il était perdu dans ses pensées.

- Gaara... pour tout à l'heure... Enfin... Euh... Quand je t'ai gueulé dessus... Ben, j'suis désolé. Je n’avais pas à faire ça.
- Je comprends. Ce n'est pas grave.
- C'est en partie de ma faute si Temari est blessée, hein ?
- Non.
- On n'a qu'à dire qu'on est tous les deux responsables. Sinon ça ne finira pas.
- ...
- Tu sais, par rapport à Tsuki... je comprends pourquoi c'est ton amie. C'est une chouette fille.
- De quoi avez-vous parlé ?
- De pas mal de choses. Tu es parti si vite que Lee n'a pas eu le temps de te dire que Tsuki avait temporairement perdu la mémoire. D'ailleurs elle a retrouvé plusieurs de ses souvenirs.
- Lesquels ?
- Des connaissances de médecine, quelques souvenirs avec sa senseï, avec Lee et son équipe. Et puis elle m'a dit qu'elle avait l'impression de t'avoir déjà vu.
- ...
- Tu es content ?
- Oui.

Même s'il ne le montrait pas et qu'on aurait pu douter de ses paroles, il était heureux. Il était possible que cet évènement ne soit que temporaire et qu'un jour elle se souvienne qu'ils étaient amis. Quoiqu’il avait beaucoup changé. Il n'était plus ce garçon timide et innocent. Il était possible que cela affecte pas mal leur amitié, mais il y croyait tout de même.
Et encore, comment Tsuki allait-elle réagir en se souvenant qu'il avait un démon et qu'il avait essayé de la tuer. Mais ce n'était pas tout :

- Tsuki-chan est... étrange...
- Ah bon ?
- Quand elle était très proche de moi ou de me toucher, mon sable ne l'attaquait jamais. Elle a même pu porter ma jarre. Alors que vous... j'arrive encore à vous blesser.
- Je ne sais pas comment l'expliquer...
- ...
- Peut-être qu'elle n'avait pas peur...
- ...
- Je crois que tu es le seul à pouvoir trouver cette réponse. Bon, je vais me coucher. Bonne nuit, Gaara.


Il hocha la tête devant les avertissements du cinquième Hokage. Cette dernière, satisfaite, prit le chemin de la porte, Sakura sur ses talons. Naruto se pencha alors vers son lit et dit :

- Fais gaffe, Gaara. Elle a peut-être l'air jeune mais c'est une vieille peau de cinquante ans qui fait vachement mal quand elle frappe...
- QU'EST-CE QUE TU AS DIT, NARUTO !? S'écria Tsunade.
- Rien, Tsunade no baachan !
- QUOI ?
- Ah... je plaisantais !

Tsunade sortit, l'air énervée, et Sakura lança un regard colérique au blond avant de sortir à son tour.

- Et dire que Sakura-chan est l'élève de la vieille... Je sens que je vais souffrir, plus tard...

Gaara massa son épaule, qui le faisait souffrir. Dire que plein d'évènements s'étaient enchaînés si vite. Il y a à peine une semaine, il avait à sa charge une élève*, qui s'était faite enlever pour l'attirer dans un piège. Lui et son équipe étaient partis pour la sauver et les ninjas de Konoha de leur génération étaient venus leur prêter main forte. Et voilà qu'il se trouvait à l'hôpital de Konoha avec diverses blessures et à court de chakra. Il en avait bavé, dans cette mission, mais il avait réussi à refouler Shukaku et ça, il en était fier. Mais ce qui le rendait heureux, c'était d'avoir sauvé son élève, Matsuri. Il s'était attaché bien vite à cette étudiante, au point même de risquer sa vie pour la sauver. Bon, « attaché » est un bien grand mot, mais il l'appréciait beaucoup. C'était pour lui une nouvelle relation qu'il découvrait : celle de professeur-élève.

Tsuki sortait de l'épicerie quand elle tomba nez à nez avec le frère de Gaara, qu'elle avait revu à l'hôpital puisqu'elle le connaissait déjà auparavant.

- Tiens ! Salut, Tsuki ! Alors, comment ça va depuis la dernière fois qu'on s'est vu ?
- Bien, et vous, Kankurô-San ?
- Également. Je te présente ma sœur, Temari, que tu connaissais déjà, et Matsuri, l'élève de Gaara, que tu ne connais pas encore.
- Enchanté, dit Matsuri.
- Ravie de te rencontrer, et bonjour, Temari-San.
- Tu fais les courses, Tsuki ? Nous aussi.
- Et comme ça, tu vas pouvoir venir avec nous : on t’invite à manger !

Il prit les paquets des mains de la brunette sans prendre en compte ses protestations et ordonna à Temari et Matsuri :

- Je vous laisse faire les courses, je reste avec Tsuki.
- Tu as cru qu’on allait se taper le sale boulot pendant que tu restes les bras croisés ! Tempêta Temari
- C’est bon, je ferai la vaisselle ce soir.
- J’espère bien, si…
- Tu as ma parole !

Elle partit en lançant un dernier regard de reproche à Kankurô.

- Votre sœur est… effrayante !
- Je dirais plus qu’elle est chiante, mais chacun son point de vue.

Tsuki rit doucement et Kankurô enchaîna avec plus de sérieux :

- Sinon, aurais-tu recouvré quelques souvenirs de mon petit frère ?

Tsuki s’arrêta de rire et un sourire réjoui étira ses lèvres rosées. Il n’en fallut pas plus au brun pour savoir que la réponse était oui. Finalement, la chance souriait à Gaara.

Tsuki tapota la table de nuit, cherchant à éteindre ce maudit réveil qui faisait autant de bruit. Elle se leva, et s’étala de tout son long sur le sol à cause d’un objet qui trainait par terre. Elle se releva en crachant un chapelet d’insultes à ce petit objet sans défense. Il fallait dire que Tsuki était d’humeur maussade tant qu’elle n’avait pas englouti son petit déjeuner. Ce qu’elle fit après avoir usé de la brosse à cheveux pour retirer le pétard de ses cheveux.
Une fois son thé absorbé, elle s’étira, de bonne humeur, et regarda l’heure. Il lui restait une bonne demi-heure pour prendre sa douche, s’habiller et aller à l’hôpital. C’était juste, mais possible. Elle s’engouffra dans la salle de bain et repensa à la soirée d’hier.

FLASH BACK

- Vous allez arrêter de critiquer mon travail ! Vous croyez que je n’ai pas vu clair dans votre jeu. Vous faites exprès de me mettre à l’écart avec vos messes basses.

Les trois filles éclatèrent de rire en chœur. Il grogna en retournant à sa tâche. Une fois que celui-ci eut terminé, il se joignit à la conversation. Tard dans la soirée, Temari s’exclama :

- Bon, bah comme il se fait tard, je vais raccompagner Tsuki chez elle.
- Elle est assez grande pour rentrer toute seule, lui répondit Kankurô.
- Bon, tu me lâches, j’ai dit que j’allais la raccompagner, alors c’est mon problème.
- Tu sais, si tu veux passer du temps toute seule avec Tsuki, tu n’as pas besoin de te cacher.

Elle haussa les épaules et l’ignora. Puis sortit avec la brune, qui salua les deux personnes restantes tant bien que mal, étant donné que sa compagne la poussait à l’extérieur.
Sur ce, les deux jeunes filles sortirent. Elles se baladèrent tardivement dans les rues de Konoha pour finir chez Tsuki boire un thé chaud. Elles discutèrent longtemps et se mirent d’accord pour garder contact.

FIN DU FLASH BACK

Tsuki secoua la tête, en se disant qu’elle allait finir par être en retard, et se dépêcha.

Tsuki arriva furtivement dans la chambre de deux patients encore endormis. Elle regarda les premiers rayons de soleil filtrés à travers les rideaux, puis fixa le visage endormi de Gaara. Elle enleva le médaillon autour de son cou et l’observa. L’un des souvenirs qu’elle avait retrouvé était à Suna. Du moins, c’est ce qu’elle avait pensé en voyant un village en plein désert. Elle et Gaara étaient enfants et ce dernier lui posait des questions sur son village et son collier. Elle tourna la tête pour voir de nouveau le rouquin et sursauta en croisant les yeux du shinobi. Un autre souvenir refit surface et un silence s’installa pendant quelques secondes.

- Qu’est-ce que tu fais là ?
- Bon... bonjour, Gaara-San. Je suis venue vous parler.
- De quoi ?
- Des... euh... souvenirs qui nous concernent.

Il ne s’y attendait pas mais il n’était pas étonné pour autant. Il aurait dû se douter qu’elle viendrait le questionner sur leur passé commun.

- En fait... Je me suis souvenue de quelques souvenirs... et je voulais vous parler.

Elle détourna les yeux, embarrassée. Le Gaara dans ses souvenirs était timide et gentil. Là, elle avait l’impression de discuter avec la jarre de son ami plutôt qu’à lui... Est-ce qu’elle l’avait connu comme ça, autrefois ? Comment avait-elle réagi face à cette nouvelle personnalité ? Elle était heureuse de retrouver des brides de souvenirs, mais à chaque fois, cette joie disparaissait aussi vite qu’elle était venue. D’autres coins d’ombres se montraient, des questions sans réponses pointaient leur nez. Et à chaque fois, elle se sentait perdue dans les ténèbres alors qu’elle avait retrouvé quelques lueurs, qui malheureusement, étaient bien insuffisantes pour la sortir de toute cette obscurité.
Elle était totalement absorbée par ses pensées, si bien qu’elle n’avait pas vu la furtive lueur d’espoir qui avait enflammé les prunelles de Gaara. Alors elle se souvenait de lui. Il savait maintenant qu’un jour, elle se souviendrait de lui comme il était le jour où il l’avait laissée à la fin des examens des Chûnins.

- Tu t’es souvenue de quoi ?
- Du moment où nous avons dormi ensemble, une nuit, dans notre enfance. Je viens tout juste de m’en souvenir ! J’ai même sursauté quand j’ai croisé votre regard. Comme tout à l’heure, remarque !
- Et tu es tombée.
- Et je me suis faite mal, aussi ! Le deuxième souvenir... Continua-t-elle en sortant un magnifique coquillage... Est quand vous m’avez offert ceci. Nous avons écouté la mer ensemble.
- Je me souviens, répondit Gaara, en se redressant pour saisir l’objet que son amie lui tendait.
- Enfin, le dernier souvenir que j’ai eu...

Elle passa son collier autour du cou de Gaara, à sa grande surprise.

- ... C’est quand vous m’avez questionnée sur mon village et mon médaillon.
- Pourquoi tu me le mets autour de mon cou ?
- C’est le symbole d’une promesse que je suis venue vous faire. Je vous promets de me souvenir de tout ce que nous avons vécu, absolument tout.
- Merci...
- De rien, je...
- BONJOUR, TSUKI-NEE-CHAN !

La jeune fille poussa un cri et attrapa la main de Gaara. Quand elle vit Naruto, elle sourit gentiment et répondit à sa salutation.

- Je ne voulais pas te faire peur, Nee-chan. Je suis désolée... Oh, oh, oh, je ne savais pas, Gaara, que tu avais une chérie à Konoha ! S’exclama-t-il en voyant les deux mains enlacés des deux individus.

Gaara ne s’était même pas rendu compte que sa main s’était resserrée. Était-ce instinctif ?

- Chérie ? Répéta-t-il.
- Non ! Nous sommes amis, Gaara-San et moi, s’empressa de répondre Tsuki en retirant sa main, les joues rouges.
- Ah, pardon ! Je me suis trompé. Mais qu’est-ce que tu fais ici, Nee-chan ?
- Je voulais parler à Gaara-San et... Euh, pourquoi m’appelez-vous « Nee-chan » ?
- Parce que nous sommes amis !
- ... Pardon... Je... j’ai perdu la mémoire dans la bataille de Konoha contre Suna. Je ne me souviens plus de vous... Désolée...
- Tu... tu ne te souviens plus... de rien ?
- Si... J’ai retrouvé quelques souvenirs.
- J’ai une idée. Quand je sortirai de l’hôpital, je t’emmènerai là où on s’est rencontré.
- D’accord...

Elle observa le blond. Il y a quelques secondes, c’était limite un enfant, et là, elle avait devant elle un adolescent qui lui faisait son plus beau sourire. C’était incroyable la chaleur qui émanait de ce garçon. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle l’impression qu’elle pouvait lui faire confiance. Elle lui sourit à son tour. Après tout, certaines personnes savent être amies avec n’importe qui du premier regard. Se doutait-il du don qu’il avait ? Il discutait avec Gaara, qui l’écoutait attentivement. Apparemment, il ne se doutait de rien... La porte s’ouvrit à la volée et Kana se tenait dans l’embrasure de cette dernière, les mains sur les hanches.

- Jeune fille, je crois que tu as oublié tes autres patients !
- Oups ! Au revoir ! Dit-elle en les saluant de sa main, sa senseï derrière elle.

Quand elle sortit, elle se rendit compte qu’elle avait oublié de demander le nom à son ami. Tant pis, elle reviendrait les voir en essayant de ne pas se faire prendre par Kana. Elle n’appréciait guère l’inoccupation et disait qu’il y avait toujours des choses à faire que de discuter avec les patients et collègues car ils n’étaient pas là pour ça.
- Alors tu as passé une bonne nuit ? Demanda Naruto après lui avoir demandé quelques minutes plus tôt s’il avait bien dormit alors que ce dernier ne pouvait pas.

Il hocha la tête.

- Naruto... Pourquoi… pourquoi tu as dit que Tsuki-chan était ma chérie ?
-Je croyais que Nee-chan l’était quand elle te tenait la main, répondit le blondinet, toujours avec son sourire chaleureux.
- C’est amoureux, se tenir la main ?
- Je crois, parce que quand j’essaye avec Sakura-chan, elle veut me frapper... Et en général, elle y arrive.

Gaara se mit à réfléchir. Tsuki lui avait souvent tenu la main. Quand il était petit, lors des examens de Chûnins et maintenant. Est-ce que ça voulait dire qu’elle était amoureuse de... lui ?

Quelques mois s’étaient écoulés depuis cette mésaventure avec Matsuri et Gaara. Le calme était au rendez-vous à Suna et tout le monde profitait de la chaleur étouffante pour se reposer, sauf les shinobis en mission.
Dans sa chambre, Temari faisait les cent pas. Au bout d’un moment, elle se laissa tomber sur le lit. La main sur le front, elle se mordit la lèvre inférieure.
Elle se trouvait dans une situation complexe dont elle était la seule coupable, puisqu’elle l’avait encouragé à le faire. Maintenant, elle le disait haut et fort : elle était dans la merde. La question était : comment Gaara réagirait-il ? Bon, il ne la tuerait pas. Mais le prendrait-il mal, qu’elle ait comploté dans son dos ? D’autant plus que depuis son départ de Konoha, il n’avait plus parlé d’elle. Elle s’assit et se frappa la tête contre le mur.

- Bon sang ! Ce n’est pas compliqué d’aller lui donner une lettre de Tsuki, alors pourquoi tu en fais toute une histoire ! Se dit-elle à voix haute.

On frappa à sa porte, et devinez qui entra ? Oui, Temari, qui ne se sentait pas prête pour lui en parler, se dit qu’elle avait de la chance que son plus jeune frère vienne la voir. La chance aimait bien lui faire des coups comme ça.

- Ah, Gaara ! Tu veux quelque chose ?
- Ton rapport de notre dernière mission.

Elle n’allait quand même pas l’esquiver parce qu’elle avait peur de lui donner une lettre ? Et puis, il n’allait sûrement pas lui en vouloir pour si peu. Mais les souvenirs de sa cruauté demeuraient encore et parfois la faisaient hésiter.

- Gaara... J’ai quelque chose à te dire...

Comment dit-on déjà ? Ah oui ! C’est l’heure de vérité…


Pleins de chose à vous dire.
Attendez que j'explique mon retard avant de vouloir me bombarder de reproche.
Commençons par le mois d'avril où mon ordinateur et tomber en panne -_- Je le récupère en mai, je commence à recopier sur Word le chapitre 20, et je termine à, peu près une semaine de mes exams. Je mets tous en arrêt, que se soit recopie des fics ou écriture et je me concentre sur mon concours.
Et là au moment où je veux poster le chapitre 20, mon disque dur lâche avec dedans le fameux chapitre T_T
Heureusement pour moi, j'avais sauvegardé mon chapitre sur ma clé usb, mais ironie du sort, j'ai oublié celle-ci avec mes chapitres en cours chez ma famille qui habite à 600 km de chez moi.
Je remercie l'inventeur d'msn qui m'a sauvé.

Le seul reproche que vous pouvez me faire c'est de ne pas avoir prit quelques secondes avant mon concours pour la publication.

Après cette longue explication, une bonne nouvelle quand même. Je vais publier le chapitre 21 une semaine après avoir mit en attende de validation le chapitre 20. C'est ma manière de vous récompensez de votre année scolaire, ou de travail pour certains et pour fêter les vacances d'été !

A j'allais oublier. Voici la troisième partie de ma fic. J'espère qu'elle vous plait.

A la prochaine