L'oisiveté est mère de tous les vices


Fanfiction Naruto écrite par Kunoichi3000 (Recueil de Kunoichi3000)
Publiée le 08/08/2010 sur The Way Of Naruto



Coucou,me revoilà avec un deuxième chapitre à la clé!!!!!!
Je tiens à remercier du fond du coeur ceux qui m'ont mis des coms! :)
Maintenant,deux mots seulement: Bonne lecture!!!!!!!



Chapitre 2: Confrontations d'amitié et d'argent



Ding ! Dong !
Dix heures sonnaient au carillon de l’église Saint-Martin des Champs, non loin de la rue de Lancry, où habitait Shikamaru. Celui-ci se renfrogna lorsqu’il entendit l’horloge paroissiale. Se levant à contrecœur de son canapé, il descendit à toute allure les escaliers de son immeuble, tout en rouspétant un « pourquoi ils ne mettent jamais d’ascenseur dans ces baraques, galère ! ». Arrivant enfin près des boîtes où était entreposé le courrier de chaque foyer, il ouvrit précipitamment son casier à lettres, en retira le contenu puis fila comme un voleur, terrifié à l’idée qu’on l’espionne.
Lorsqu’il atteignit enfin son appartement, il referma sa porte à double tour, puis respira longuement avant de déchirer les enveloppes qu’il tenait dans ses mains.

Des factures !

Voilà ce que contenaient les rectangles de papier blanc ! Des factures ! Rien de plus.
Shikamaru avait déjà reçu plusieurs fois ces enveloppes maudites et il n’avait pourtant pas eu l’air tétanisé de peur devant jusqu’à présent.
« Galère ! » Gémit-il tout bas.
Le montant s’élevait à cent soixante euros. Une somme qui aurait pu paraître anodine à une personne disposant de revenus immensément élevés, mais qui grevait dangereusement les économies de notre malheureux flemmard, qui soit dit en passant feraient office de bouts de chandelle.
« Merde ! Combien me reste-t-il ? » Pensait l’ananas, la mine grincheuse.
Il compta cent soixante trois euros, tout juste de quoi payer ces satanés impôts, après, il s’en remettrait à la grâce de Dieu !
Mais, au moment où il rangeait le peu d’argent qu’il lui restait, son téléphone portable tomba.
Une idée germa alors dans le cerveau de Shikamaru. Malgré sa paresse et son air maussade affiché en permanence, le garçon possédait une intelligence hors du commun qui lui permettait de faire face à nombre de situations.
Il prit le portable et composa un numéro qu’il connaissait parfaitement.


La mystérieuse personne appelée ne tarda pas à décrocher :
« - Allô ! Que… JE RÊVE ! C’EST BIEN TOI SHIKAMARU !
- Arrête un peu, Ino, tu sais très bien que je suis en vie, quand même !
- Oui, enfin si l’on peut parler de vie…
- Je sais, pas la peine de me faire la morale. Alors, comment ça va ?
- Bien et toi ? Tu ne t’es pas fourré dans les ennuis, j’espère ?
Le jeune homme trembla d’inquiétude quand il entendit la terrible question, puis se décida à répondre :
- Non, mais j’aimerais que tu viennes chez moi, s’il te plaît !
- Cette réponse me traduit en effet que tu as des gros soucis !
Shikamaru ne put contredire l’affirmation, mais se contenta de bougonner :
- Viens, je te raconterai en temps voulu.
- Quoi, viens ? Je suis ta bonniche, peut-être ?
- Non, mais…
- TU VAS LE REGRETTER UN JOUR, TU LE SAIS TRÈS BIEN, SHIKAMARU NARA !
- Galère, Ino, s’il te plaît ! Supplia Shikamaru, désespéré, c’est horrible !
La voix au bout du fil s’attendrit :
- Comment ? Je viens tout de suite !
- Att… »
Mais il était trop tard, la jeune femme avait raccroché. Shikamaru resta un instant groggy, puis rangea brutalement le combiné, qui datait des années quarante.
Ensuite, il s’installa mollement sur son canapé, puis prit sa tête entre ses mains et soupira.

« Ino, si tu savais ce qui m’arrive, tu ne serais pas si dure envers moi ! Remarque, lorsque tu l’apprendras, tu me tueras et tu auras raison puisque je ne suis pas capable de travailler… Galère ! »

Dix minutes plus tard, l’antique sonnette retentit. L’ananas brun se leva aussi soudainement que si une belette était rentrée dans ses vêtements, avant d’ouvrir brutalement la porte d’entrée, qui dévoila une demoiselle d’environ vingt ans, grande, mince, les cheveux blonds qui tombaient en mèches sur ses yeux bleus.
Sa physionomie paraissait bonne, quoiqu'en cet instant on pouvait voir un regard énervé adressé si gentiment à notre flemmard, qui s’empressa de dire « bonjour » d’un air las. La jeune personne répondit d’un ton pincé :
« - Ah ! Enfin notre paresseux a appris les bonnes manières ! Je m’attendais plutôt à « Galère » !


Ino Yamanaka était, comme nous l’avons cité plus tôt, la seule fille qu’avait réussi à supporter Shikamaru. Née à Paris, elle y avait vécu toute sa vie, ce qui expliquait pourquoi elle connaissait si bien les lignes de métro, les monuments et surtout les magasins. Elle travaillait dans un magasin de chaussures, dans le troisième arrondissement, où elle vivait également. Shikamaru l’avait connue il y avait longtemps de cela, quand elle était venue passer ses vacances à Konoha. A cette époque, ils étaient encore enfants et cherchaient sans cesse des occasions de s’amuser. La fillette intrépide qu’était alors Ino avait tout de suite sympathisé avec les deux petits lascars inséparables (les habitants de la commune normande avaient l’habitude de surnommer ainsi Shikamaru et Chôji, sous prétexte qu’ils laissaient sans arrêt des paquets de chips sur les bancs). Ils avaient bien changé depuis, mais leur amitié avait résisté, tel un chêne invisible en plein Paris. Toutefois, les frictions entre nos trois amis n’étaient point rares, du moins entre Shikamaru et Ino.


- Tu pourrais faire poète, si tu étais plus intelligente, répondit nonchalamment Shikamaru à la gracieuse observation de son amie.
- PARDON ? Oui, bien sûr, je reconnais que je ne suis pas aussi douée que môssieur Nara, mais, au moins, je suis contente de ne pas avoir hérité sa fainéantise de mes parents ! Éructa la jeune femme, le teint rouge.
- Oui, bon, Ino, arrête avec ça, il y a plus grave.
- Quoi, par exemple ?
- Je suis sans travail depuis deux jours.
Le visage d’Ino prit une expression choquée, puis s’affaissa doucement. Enfin, un long souffle s’échappa de sa bouche finement dessinée.
- Ino, que t’arrive-t-il ? S’inquiéta Shikamaru.
- Tu sais, Shika, je m’y attendais, vu comment tu es. Tu es dans une magnifique galère, de plus t’as intérêt à trouver un travail dans les jours qui suivent.
- Galère, Ino !
- En plus tu t’en fiches. Tu es vraiment sans cœur et sans honte ! Que diraient tes parents, s’ils apprenaient cela ? Seigneur ! Aie !...

Shikamaru l’avait empoignée si rudement par la gorge qu’on se demandait si elle allait continuer à respirer normalement. Le visage endormi du jeune homme avait pris une expression furieuse qui le faisait ressembler à un lion enragé. Il ne tarda pas à hurler :
- Sale garce ! Tu oses me dire que je suis sans cœur, alors que tu viens de briser celui de Chôji ! Tu es immonde !
- Ah, je vois, il t’a encore fait des contes, genre Ino est une méchante fille et compagnie !
- Pas du tout, il était vraiment malheureux, il t’ai… Tu vois de quoi je parle.
- Gnnn… Lâche-moi d’abord s’il te plaît !
A contrecœur, Shikamaru lâcha la jeune femme, puis grommela :
- OK, mais dis-moi pourquoi tu lui as dit cela. Le pauvre, il faisait pitié à voir.
Ino resta muette mais le jeune homme à la coupe ananas vit que ses yeux commençaient à se remplir de larmes pendant que son visage affichait un sentiment bien connu des êtres humains : le remord !

Elle poussa un sourd gémissement, ce qui ne passa pas inaperçu pour le génie de l’indolence (ce qui n’était pas peu dire). Ce dernier la fixa d'un regard plus inquisiteur que celui d’un prêtre de l’Inquisition puis déclara :
- Ma jeune amie, il est de mon devoir de meilleur ami de vous soumettre à un féroce interrogatoire car je vois sur votre superbe visage de princesse que vous éprouvez des remords. Je sens également que vous regrettez d’avoir cruellement blessé votre fidèle et soumis serviteur Chôji Akimichi ! Ah, et j’oubliais de dire humble, car il ne s’est jamais vanté en votre présence, que je sache ?
Ino sourit d’un air mi-amusé, mi-tendre. Ce bel au bois dormant pouvait être un véritable orateur, quand il voulait.
- Monseigneur Nara, que c’est aimable à vous de m’aider à me remettre en question. En effet, je dois vous dire que je suis honteuse d’avoir blessé ce pauvre Chôji mais je ne m’en suis rendue compte que maintenant. Hélas, Shika, je ne peux pas tomber amoureuse de lui, vu son physique, répliqua-t-elle, ayant sans doute décidé de jouer le jeu de son ami intime, aussi farfelu soit-il.
- Monseigneur, mmmh, pas mal comme titre ! J’aimerais bien être évêque, si ce n’est pas trop galère comme travail !
- Oui, bien sûr ! Tu vivrais cloîtré à Notre-Dame et tu ferais la sieste sans arrêt !
- Mouhahaha ! Mais,en parlant de la cathédrale, Chôji t’avait offert le livre « Notre-Dame-de Paris » ce jour-là ? Pourquoi l’as-tu refusé ? Questionna Shikamaru, avide d’en savoir plus sur ce sujet.
- Je… j’ai compris qu… qu’il voulait parler de son amour envers moi ! Balbutia la jeune femme, troublée. Il m’aimait, je le savais. J’ai eu l’impression que le roman, rien qu’en lisant le titre, me révélait mes relations vis-à-vis de lui. Hélas, je ne peux pas accepter cela.
- Pourquoi ? Demanda l’ananas, déconcerté. Tu as un Phoebus dans ta vie, c’est cela. Ou tu penses simplement que Chôji n’est pas digne de toi à cause de ses rondeurs ?
- Non, mais… Tu m’emmerdes trop, espèce de flemmard. Va te trouver un boulot, plutôt que de m’embêter avec tes questions à la noix ! Se mit à hurler Ino, empourprée, des larmes de colère et de chagrin coulant sur sa figure. Ses cheveux étaient détachés et retombaient sur ses épaules.
- J’essaye seulement de t’aider, vieille furie superfic… »
BAAAAF !
Le malheureux garçon venait de se prendre une gifle monumentale.
- Tu ne vaux pas mieux que tous les autres tarés que je croise dans mon quartier. J’aurais dû écouter ma cousine quand elle me disait qu’on ne peut pas faire confiance aux hommes. Tu es un SALAUD ! Salaud, voilà ce que t’es !
Elle partit d’un pas furieux et claqua la porte d’entrée avec violence.
Shikamaru était atterré. Non seulement il n’avait pas trouvé d’emploi, mais il avait jeté Ino et Chôji dans la galère. De plus, celle-ci était loin d’être anodine.

« Quelle galère que la vie », marmonna-t-il, l’air ennuyé.

Il s’assit sur une chaise et écouta comme à son habitude le carillon de Notre-Dame, avant de faire un petit somme. Ah, si la belle blonde aux yeux azur et le garçon enrobé tombaient amoureux l’un de l’autre, tels une princesse et un écuyer, ce serait… Il ne sut plus quoi penser à ce moment-là, excepté un mot qui représentait si bien ses pensées que nous n‘avons aucune raison de ne point le mettre. Galère !


Alors, comment trouvez vous Ino?