Curieuse mission


Fanfiction Naruto écrite par tontontobi (Recueil de tontontobi)
Publiée le 07/06/2010 sur The Way Of Naruto



La Team Gai est chargée d'une mission au pays des nuages. Seulement, quand tout ne se passe pas comme prévu, il faut savoir improviser.
Et c'est dans l'improvisation qu'ils découvriront certaines choses...

[Neji/Tenten] [Gai/Lee ; relation maître/élève]



Chapitre 3: Caché dans l'ombre



Chapitre III : Caché dans l'ombre

« Derrière la fenêtre ! »

Neji planta son regard d'acier vers la fenêtre. Il examina attentivement toutes les feuilles du chêne. Soudain, un bruissement secoua le feuillage. Neji se redressa brusquement. Un écureuil sauta de sa branche.

« C'est pour un écureuil que tu fais tout ce branle-bas de combat ? Siffla-t-il en se tournant vers elle, plutôt énervé d'avoir été stressé pour un simple mammifère.
-J'avais cru... Non, rien, laisse tomber. »

Elle fronça les sourcils, pourtant certaine d'avoir vu une silhouette se détacher contre le verre transparent de la fenêtre quand elle était sortie de la salle de bain. Mais si Neji n'avait rien vu, elle avait dû rêver, tout simplement. Qui détenait le Byakugan dans cette pièce ?
Ten Ten cessa de fixer la vitre pour tenter d'apercevoir quelque chose qui n'existait pas et se tourna vers son coéquipier, boudeuse. Elle oublia de respirer une seconde.
Elle resta figée devant le Hyûga, à fixer stupidement son torse musclé dont la blancheur de sa peau reflétait les rayons de lune. Rien n’à dire, mine de rien, des années d'entraînement intensif, ça payait... Ce défilé d'abdominaux lui causa une remontée de rouge aux joues.
Lui, se contenta de la regarder aussi. Tenten revêtait un grand T-shirt blanc légèrement transparent qui lui arrivait juste au-dessus des cuisses, laissant à découvert une grande partie de ses cuisses fines mais musclées, naturellement bronzées.
Ten Ten, toujours dans les vapes, tripota le rebord de son haut, essayant de reconstituer ses idées et aligner une phrase ayant du sens. En vain, la seule chose qui pourrait sortir de sa bouche en ce moment ressemblerait à : zybourghtlmem.
Puis, elle se réveilla. Sa propre tenue lui remit les idées en place. De la fumée sortit de ses oreilles. Vite, elle devait cacher tout ça...
De toute façon, il avait déjà tout vu. Et ce n'était pas comme s'il détournait vraiment le regard. Elle rêvait ou il ne défournait pas le regard du tout ?!

« Dsolédtrentrésanrindir ! lança-t-elle à toute vitesse. »

Neji lui adressa son regard spécial imbécile. Cette fois, elle passait vraiment pour une dingue...

« Désolée d'être entrée sans rien dire, répéta Tenten, plus lentement, en prenant le temps de respirer.
-Ca ne fait rien.
-Vraiment, vraiment, vraiment, vraiment très désolée...
-Ce n'est pas grave, je n'étais pas nu, dit-il. »

Ten Ten se tortilla, affreusement mal à l'aise. Elle tenta de regarder partout ailleurs dans la pièce sauf sur lui. Chose plutôt difficile car ses hormones lui ordonnaient fermement de lui sauter dessus...
Ten Ten fit taire ses satanées hormones et trouva réconfort auprès de ses pieds. Pour finalement se rendre compte qu'elle était toujours debout en plein milieu de la pièce, en T-shirt.

« Je n'avais rien d'autre ! Toutes mes affaires sont restées là-bas !
-Ten Ten, calme toi. Nous sommes supposés être mariés, lui rappela platement son coéquipier. Je dois t'avoir vu plus dévêtue que ça. »

Ten Ten s'étrangla. Il plaisantait ou quoi ? Comment arrivait-il à rester aussi stoïque ?! Mais dans ce cas... Autant jouer le jeu.
Elle refoula la couleur vive de ses joues et s'avança d'un pas assuré vers le lit. Elle prit place à sa droite sur le lit et fit glisser ses jambes sur le drap. Neji observa son petit numéro d'un air neutre.

« Bien entendu, chéri, roucoula la kunoichi en roulant le mot. Je pourrais dormir à poil que tu ne t'en soucierais guère.
-Ne joue pas à ça.
-A quoi, mon cœur ? Minauda-t-elle.
-Ne me tente pas, l'avertit-il en se raidissant.
-Il est donc possible de tenter Neji Hyûga ?
-Je suis un homme.
-Et ?
-Ne sois pas stupide, Ten Ten. »

Comme elle ne semblait toujours pas saisir elle arborait toujours cet air stupidement séduisant, il décida de lui faire comprendre d'une manière plus directe.
Le Hyûga se déplaça, et en un éclair, il fut par dessus elle, capturant ses deux poignets, lui interdisant tout mouvement. Il colla son front sur le sien et regarda d'un œil presque amusé les deux taches rouge apparaître à nouveau sur les joues de la Maîtresse des armes. Neji déplaça lentement sa tête vers le bas, jusqu'à ce que sa bouche frôle son oreille. Ten Ten frissonna.

« -Euh... N-Neji, bafouilla-t-elle.
-C'est compris ? Ne me tente pas, murmura-t-il au creux de son oreille. »

Puis il la relâcha aussi rapidement qu'il l'avait attrapée. Elle haleta, légèrement étonnée par son comportement. Ou plutôt, perturbée. Elle allait se tourner vers lui pour lui demander des explications mais Neji était déjà allongé, les yeux clos. Quand Neji Hyûga dormait, gare à celui qui le réveillait.
Ten Ten se contenta de le fixer, se demandant bien ce qu'il entendait par « le tenter » Pure comme elle l'était, elle ne se posa pas plus de questions et fila se coucher à côté du jeune homme. Juste quand elle s'abritait avec le drap, il tourna son dos vers elle, elle ne pouvait plus voir son visage. Charmant. Elle pariait qu'il avait fait exprès.
Un sourire aux lèvres, elle se contenta de chuchoter :

« Bonne nuit... Neji. »

~O~

Une ombre se déplaça derrière le boisé. Sa silhouette carrée laissait indiquer que c'était un homme dans la force de l'âge. L'homme remercia sa bonne fortune pour avoir placé un écureuil sur sa route et quitta l'hôtel où il avait passé quelques instants accroupi sous le feuillage à espionner le « couple » récemment arrivé. La forme noire se hâta de se rendre au pied d'une grande bâtisse sombre y faire son rapport à son supérieur.
L'homme arriva enfin à la porte noire, cachée par la nuit. Sans un bruit de grincement, il pénétra dans l'immeuble entièrement plongé dans l'obscurité et s'avança dans le couloir principal. Ses pas résonnèrent contre la céramique tandis qu'il marchait à travers les dédales de couloirs et passait devant une infinité de portes closes. Il monta trois étages et continua à enchaîner les portes. Il finit par en ouvrir une.
La pièce était sombre, seulement éclairée par une vieille ampoule qui pendait au plafond. La lumière faiblarde qu'elle produisait ne suffisait pas à illuminer la totalité de la pièce et dans l'ombre, une forme assise se découpait.
L'homme masqué s'avança vers le centre de lumière, face à la personne assise et parla.

« J'ai suivi les deux nouveaux arrivants, comme demandé, dit-il. Il dit être marchand et la femme qui ne semble pas très vieille est supposément sa femme, selon ses dires. Ils sont venus tous les deux à Kumo no kuni pour apparemment apprendre le métier.
-Et qu'en penses-tu ?
-Je pense avec certitude qu'ils mentent. Leur couple est une bien piètre couverture. A mon avis, ils doivent venir d'un village ennemi dans le but d'espionner nos forces intérieures.
-Alors, surveille-les, ordonna son supérieur. Et au moindre agissement suspect... Tue-les. »

~O~

Neji se réveilla en sursaut, le corps couvert de sueur. C'était le milieu de la nuit. La lune filtrait à peine à travers les rideaux de soie de la suite nuptiale où il dormait. Non, actuellement, il ne dormait plus. Et précision, il ne pouvait plus dormir.
Le jeune homme essuya son front humide et reprit une goulée d'air. Jamais il n'avait eut un sommeil aussi troublé. La cause ? Elle roupillait à cinq millimètres de lui.
Ten Ten dormait allègrement, yeux clos, bouche entrouverte, l'air en paix. On aurait cru voir un ange.
Neji ne la voyait pas, il ne voulait pas la voir. Il se forçait à garder les yeux fermés, qui savait, peut-être allait-il miraculeusement tomber dans les bras de Morphée. Mais même les paupières closes, il la « sentait ». Elle poussait de doux soupirs, remuait légèrement, juste assez pour le frôler, et murmurait des paroles inaudibles. Et le pire de tout, elle était accotée sur son épaule et l'encerclait d'un bras protecteur.
Le Hyûga déglutit. Non pas qu'il détestait cette situation, il avouait contre toute attente que cela ne lui déplaisait en aucun cas. Mais il se sentait horriblement mal à l'aise. Et le malaise était une chose qu'un Hyûga ne devait jamais ressentir. Il en allait de leur honneur. Mais rien que ses cheveux effleurant sa peau lui donnaient de vertigineux frissons. A ce rythme, il ne résisterait pas cinq jours. Peut-être même pas deux nuits.
Non. Il se ressaisit. Il était Neji Hyûga. Le Prodige des Hyûga. Il était invincible, dans tous domaines confondus. Il n'avait jamais failli à une mission. Ce n'était pas à cause d'une stupide question d'hormones que ça allait lui arriver. Il allait réussir, et mettre en cage ces fichus frissons.
Son regard blanc dériva vers la kunoichi. Celle-ci remua, en quête de chaleur, et enfouit son visage dans le cou du Hyûga. Son souffle chaud caressa sa joue.

«... Neji... murmura-t-elle. »

Aïe. Les nuits allaient être longues.

~O~

Gai s'écroula par terre, les muscles ravagés par l'effort. Cette attaque l'avait complètement pris par surprise. Six ninjas de niveau moyen et un de niveau supérieur avaient fondu sur eux. Kumo avait sorti l'artillerie lourde pour tenter de les décimer, eux, envoyés de Konoha.
Gai tenta de se relever. Il s'agrippa au tronc d'un vieil arbre et enfonça ses ongles dans son écorce tendre. Il mit un genou à terre et se hissa péniblement sur ses deux jambes tremblantes. Il cracha le sang qui coulait de ses lèvres et essuya une plaie bénigne sur son épaule. Le sensei examina son corps et ne vit aucune plaie infectée ou mortelle. Il soupira.
Le Jounin de Kumo lui avait donné du fil à retordre, mais au prix de grands efforts, il l'avait vaincu.
Gai promena son regard sur le champ de bataille ravagé. A travers les corps mutilés des ninjas du pays des nuages tout de noir vêtus, il chercha son élève, priant de toutes ses forces pour ne pas avoir à le découvrir écroulé au milieu des cadavres. Après avoir scruté avec une nervosité croissante chacun des corps, il repéra enfin l'habit vert fétiche de Lee. Ce dernier était étendu sur le dos, le visage rougeoyant, les yeux clos. Gai paniqua et bondit dans sa direction. Il écarta un corps qui le gênait et s'agenouilla tout près de Lee. Il releva son torse et chercha désespérément son poule. Gai attendit, le cœur battant contre ses tempes, les nerfs en pelote. Deux secondes interminables... Toujours rien.
Gai mordit sa lèvre. Puis... Boum. Le cœur de Lee battit.
Gai poussa un monumental soupir de soulagement, un poids de moins sur les épaules. Mais cela fut de courte durée. Lee n'était pas sauvé pour autant. Les battements de son cœur restaient instables et beaucoup trop faibles. De plus, un filet de sang s'écoulait d'une inquiétante blessure sur son crâne. Il avait besoin de soins, et vite. Gai n'avait qu'une seule possibilité : retourner à Konoha et quérir l'aide de Yondaime-sama. La vie de Lee se jouait et chaque secondes comptaient.
Gai empoigna le Chuunin en l'endossa sur épaule. Malgré la douleur, la tristesse et l'inquiétude, le Jounin devait garder son calme. Il respira un grand coup et après avoir chassé l'unique larme qu'il s'autorisa à verser, il partit.

~O~