Les Uzumakis


Fanfiction Naruto écrite par Noa-Uzumaki (Recueil de Noa-Uzumaki)
Publiée le 13/04/2007 sur The Way Of Naruto



C’est ma première fics alors, soyez indulgents, l’histoire se déroule après le combat Naruto/ Sasuke (bien sur, ce dernier rejoint quand même Orochimaru), je me base sur le manga TV, au moment ou Naruto est à l’hôpital et que lui Jiraya propose de l’entraîner.
2 ans se sont écoulés depuis…

Hello hello, petite réponse aux coms :

Non !!!! A part Shikamaru qui va se faire passer la bague au doigt, rien n’est définitif !!!! Je le dis et le répète, c’est rarissime que la première expérience sentimentale soit la dernière, donc même si certains sont ensemble où en passe de l’être, rien n’est figé !
Vous ne croyez quand même pas que j’ai pas prévu ??? Non mais, j’ai dans ma tête la visualisation grossière des dix prochains chaps, donc va y avoir encore beaucoup de mouvement… Et je garde top secret les VRAI couples, ceux qui vont vraiment finir ensemble quoi !

Merci beaucoup à Xanatos, nana95, Aranis, Zeddos, itadakimasu, Tsuyoi, ganhima, torino, hiro uchiwa, Skuld, hinata64, narutolegrand, hinata-ang, Tsuda, Itachi444, Elerosse, Caramelpowa, Elred, arwen00710, bboy ginji et tout les autres pour leurs coms…



Chapitre 26: Chapitre 26






Naruto courait jusqu’à perdre haleine dans les rue de Suna, les yeux à demis fermés, la vision floue, il courait encore et toujours, se fichant de là où il pourrait bien aller.
Bouger, ne pas réfléchir, les muscles douloureux, mais il s’en fichait, c’était mieux même.
Son esprit était fracturé, la blessure chauffait à blanc.
Il errât ainsi un moment, le temps n’avait plus d’importance, depuis quand ? Il n’aurait su le dire, mais c’est la dernière chose qui lui importait.
La plaie béante de son cœur toujours douloureuse, mais la course l’avait un peu calmé, physiquement du moins.
Il se dirigea vers la résidence, passant par les toits. S’engouffra dans sa chambre par la fenêtre et s’assit sur le lit, la tête entre les mains.
Une image s’imposa à lui, une jeune fille espiègle ayant comme lui trois moustaches lui barrant les jours, mais même le réconfort de parler à sa sœur, à la moitié de lui-même lui était refusé.
Son regard se perdit sur la table de nuit dont l’un des tiroirs était entrouvert. Il y distingua un minuscule rouleau pas plus long que la largeur de sa main, un petit sourire pâle, semblable à une caricature de ceux habituels naquit furtivement sur ses lèvres.
Il contempla le morceau de parchemin enroulé sur lui-même, hypnotisé, son regard vide, l’amenant dans les tréfonds de sa mémoire.

Puis, un changement se produisit, son expression se fit plus déterminée, il se releva, les yeux toujours fixés sur le cylindre de papier, le prit en main puis le mit précieusement dans la poche intérieure de sa veste.

Il sauta une nouvelle fois par la fenêtre et s’engouffra dans la nuit.
Le blond se dirigea lentement vers le lieu qui l’appelait silencieusement, seul endroit où il s’était trouvé en paix.
Dans une sorte de brume fiévreuse, l’esprit toujours tourmenté, fragmenté, il laissa ses pas le guider, ses aptitudes de ninja lui permettant de passer sans encombre les obstacles qui auraient arrêté un civil.

Il arriva enfin là où il voulait, la lune était haute dans le ciel, éclairant les lieux de sa lumière énigmatique, donnant un aspect mystérieux au paysage.
La mer caressait paresseusement la plage de sable crème, l’air marin vint lui chatouiller légèrement les narines et la fine bride tiède berça ses cheveux.

Il enleva ses chaussures, les jeta au hasard et s’avança sur la grande étendue, le sable qui avait emmagasiné la chaleur des rayons du soleil toute la journée renvoyait maintenant sa tiédeur sous les pieds du combattant.
Il avança à la limite de l’étendue d’eau, ferma les yeux et inspira un grand coup.


Cependant, de petits bruits lui firent perdre le fil de sa contemplation silencieuse.
Il se dirigea vers la source sonore, son corps avait déjà comprit qui était là, il pouvait en reconnaître le chakra, mais il avait besoin d’une confirmation, de plus, sa présence serait vraiment surprenante.

Au détour d’une dune, dans une petite crique attenante à la falaise se trouvait une blonde en état d’ébriété fort avancé.

Celle-ci quand elle vit le nouveau venu dit :

« Ah ! …. Mon cavalier ! Hips ! Viens boire avec moi ! A la santé de hips ! … Shikamaru et celle de…. Sakura et Sasuke-kun ! Hips ! »



Flash Back :

Cela faisait un petit quart d’heure qu’Ino était maintenant dans le jardin, elle essuya ses joues humides, se passa la main dans les cheveux pour reprendre contenance et respira un bon coup.
Maintenant qu’elle avait laisser couler les larmes, elle se sentait un peu ridicule, elle aurait du se réjouir du bonheur de son ami, sa réaction avait été égoïste.
Elle savait bien que les choses changeraient en grandissant, il était inévitable que chacun suive son chemin, Shikamaru était juste le premier.
Elle prit encore quelques minutes pour que son visage reprenne une couleur normale, se leva lentement et reprit le chemin inverse.

Arrivée au pied de l’escalier, elle se figea instantanément, les gouttelette salées qu’elle avait réussit à refouler du coin de ses yeux réapparurent d’un seul coup.
Sa gorge se sera, un vide douloureux prit place dans son ventre.
Un espoir de plus venait de s’éteindre : Sakura et Sasuke s’embrassaient…

Elle mit violement sa main devant sa bouche pour étouffer un cri qui prenait naissance dans sa gorge, deux sillons humides firent leur apparition sur le visage contracté par la surprise et le chagrin.
Elle courut silencieusement, repassa part le jardin, prit la première porte qui lui fit face.
Elle se trouvait dans la maintenance, des étagères chargées de victuailles, des rangées de bouteilles aussi.
Elle tendit la main vers la première qu’elle vit : Un magnum de Saké.
Elle repartit dans la nuit, les mains un peu plus lourdes, mais beaucoup moins que le poids qui comprimait son cœur.

Flash Back fin

La tristesse revint sur le visage du blond, ainsi donc, elle aussi savait.
Pendant la réception, il s’inquiéta de ne pas voir revenir la Yamanaka, il partit donc à sa recherche mais ne put franchir la porte qui séparait la salle du balcon. Il venait de voir. Il ne voulait pas voir, il ne le devait pas voir.
Le bleu océan de ses yeux avait commencé à prendre une teinte vermillon, il s’enfuit lui aussi dans les ténèbres…

Ino tendit la bouteille à Naruto, il hésita quelques instants, il n’avait encore jamais bu d’alcool. Bien sur, le pervers de service lui avait plusieurs fois proposé durant ses trois années d’entraînement. Jusque là, il n’avait jamais flanché.
Mais n’y avait il pas de meilleure occasion pour déroger un peu à la règle ?
La seule chose qu’il voulait en cet instant était l’oublie.
Il porta le goulot à ses lèvres, avala une lampée, le liquide rentra en contact avec sa gorge, brûlant. Il recracha la moitié du contenu, la bouche en feu, la main agrippée à la base du coup. Il hoqueta de surprise.

« Putain ! Ca arrache ce truc ! »

La blonde elle était pliée en deux.

« Ouais !!! Les premières, ça t’arrache la tête mais après ça passe tout seul…Hips ! » Elle joignit l’explication au geste et avala deux bonnes gorgés avant d’essuyer le surplus de liquide qui avait coulé sur son menton.

« Yhea !! »

« Mais t’en a bu combien ? »

« Hips…. Aucune idée !!!! »

Et elle s’écroula une fois de plus de rire.

Naruto rejoint rapidement Ino, tout deux complètement ensuqués par les vapeurs de l’alcool, prononçant des phrases incompréhensibles. Le niveau de la bouteille descendait alors que le rythme du délire verbal s’accentuait.

« Vive.. Hips…Temari et Shika ! Hips ! »

« Vont nous faire plein de bébés ! Gloups ! »

« Gloups, glou, glou…. Vive Sakura ! »

« Hips, Vive Sasuke ! »

« Glops… Vont nous faire aussi plein de bébés ! »

La gaieté des paroles masquait leur tristesse, ils riaient jaune sous les étoiles. Se moquaient de leur peurs, les défiant en les nommant.
Jamais plus rien ne serait pareil, ni pour l’un, ni pour l’autre. Ne pouvant pas en pleurer ils prirent le parti d’en rire dans une sorte d’accord silencieux.

L’ambiance ce calma un peu, la mélancolie reprit peu à peu le dessus, ils essayèrent de se la cacher l’un l’autre mais même dans leur ivresse, chacun voyait l’éclat douloureux que prenaient leurs yeux entre deux exclamations.

Ino se redressa, titubant.

« Hmm…Tu vas où ? »

« Besoin urgent. »

La blonde se dirigea en zigzagant entre les dunes et disparut.
Naruto défit le nœud de sa cravate, il enleva sa veste non sans mal, le saké n’est pas l’ami des mouvements coordonnés.
Il allait jeter le morceau de tissu lorsque quelque chose attira son regard : le petit rouleau qu’il avait prit avant de partir.

L’objet le ramena quelque mois en arrière, au matin de Noël, il avait trouvé le morceau de parchemin aux pieds du sapin : Un cadeau de sa sœur. Le petit cylindre de papier et de tissu comportait quelque chose qu’il avait vu dans les souvenirs de sa jumelle, un objet dont se servait sa grand-mère maternelle lors des longues soirées : Une Guitare. Il avait été fasciné par l’instrument et en avait parlé à la jeune fille.
Jusque là, il avait simplement apprit les accords, copié quelques airs, Noa lui avait dit que l’inspiration viendrai plus tard, qu’il le sentirai lui-même, sans avoir besoin de se forcer.
Depuis, le petit tube ne le quittait plus, même en mission.
Lorsqu’il l’avait vu dans le tiroir de sa table de nuit, il avait eu l’irrésistible envie d’aller hurler à la lune les sentiments qui faisaient rage en lui.
La présence d’Ino l’avait détourné de son désir premier.
Mais maintenant qu’il refaisait son apparition, l’objet l’appelait, l’hypnotisait, il éprouvait le besoin irrépressible de poser ses doigts sur les fines cordes.

Il se leva, défit le rouleau, se mordit le pouce et appliqua le sang de son doigt sur toute la longueur du papier, dans un POF, l’instrument apparut.

Tout d’abord maladroit, il effleura les cordes, faisant sortir quelques accords, puis ses doigts prirent de l’assurance, le menant sur un chemin qu’il ne connaissait pas. Il les laissa s’égarer, trouver une sonorité qui se rapprochait de plus en plus de la couleur de son âme, la mélodie s’installa peu à peu, plus assurée.
Les mots commencèrent à sortir, dans un souffle retenu, s’enflant au fil des phrases :

« L'envie que je ressens si fort de te serrer dans mes bras, je ferai sans

L'espoir de sentir près de moi ta présence et ta chaleur, je ferai sans

Je fais taire au fond de moi les mots d'amour comme on étouffe une rumeur

J'oublie l'avenir à contre coeur, le présent je ne fais que l'oublier

Je ferai sans, je ferai semblant

Je ferai sans, je ferai semblant »

La voix se fit plus assurée, les mots coulaient à flots, balayant le torrent dévasté de son âme.


« Le courage que tu me révèles quand les forces m'abandonnent je ferai sans

Tes appels et ta voix que j'entends, que j'attends constamment, je ferai sans

Même si je m'applique à ne pas ignorer tes raisons tes arguments,

Ton souvenir a la force d'un coup de poing que je prends en plein dedans.

Je ferai sans, je ferai semblant

Je ferai sans, je ferai semblant »

Il pleurait Sakura, il pleurait celle qui lui avait ravit son cœur, laissant les notes tomber comme des larmes, la musique devint la porte de son âme d’où s’écoulait la plainte de son amour perdu.


« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé

Un seul être vous manque et tout est dispersé

Je cherche alors la nuit pour m'échapper du jour

Qui a mis en lumière ton regard qui me suit

Qui me suit, qui me suit »

Le ton qui s’était fait plus doux reprit soudain de l’énergie, reflétant la détermination farouche d’un être qui ne veut pas sombrer.


« Je remonte à contre-courant la force du torrent qui m'attire à toi

Je m'agrippe à tout ce que je peux à défaut de m'agripper à tes doigts

Je m'agrippe à tout ce que je peux, je m'agrippe à tout ce que je peux

Je m'agrippe à tout ce que je peux...

Je ferai sans, je ferai semblant

Je ferai sans, je ferai semblant »

Les dernières notes raisonnaient encore, il avait le souffle court, sa gorge était sèche, un goût métallique au fond de la gorge. Sa respiration était saccadée, il venait de déverser sa hargne, les méandres et les récifs contre lesquels sont cœur s’était abîmé.

Ino avait dégrisé pendant ce temps, elle était presque revenue quand elle entendit le bruissement si caractéristique d’un instrument à corde, elle se rapprocha de la source sonore et s’immobilisa quand elle aperçut Naruto.
Elle ne savait pas pourquoi elle agissait comme ça mais une voix au fond d’elle lui murmurait de ne plus avancer. Elle resta donc plantée là, à une dizaine du mètre du blond.
Quand celui-ci prononça les premier vers, elle se raidit. La mélodie et les paroles l’envoûtèrent, elle ressentait la beauté amère de la ballade, plongeait entièrement dedans.
Naruto avait ouvert son âme, le sourire solaire était tombé pour révéler la douleur sourde qui faisait battre son cœur.
Jamais elle n’aurait pu imaginer toute la souffrance de celui qui s’évertuait à garder sa bonne humeur, qui ne se laissait jamais abattre.
L’émotion la submergea, lui toujours raillé, toujours déprécié et rejeté connaissait la réelle profondeur des sentiments, aimait à la même mesure qu’il avait souffert.
Lui connaissait la définition du mot amour plus que tout autre, abnégation, soutient sans faille. Seul le bonheur de l’autre comptait.
Elle comprit alors qu’elle n’avait jamais vraiment aimé Sasuke, jamais elle ne s’était rapprochée de ce qu’exprimait son ami
Les larmes ruisselaient sans qu’elle ne s’en aperçoive, elle voulait soulager sa douleur, le protéger, tout son être lui commandait de courir, courir jusqu’à lui pour lui montrer qu’il n’était pas seul.
Elle avait honte, comme les autres, elle s’était moquée de lui, ne sachant pas à quel point il pouvait être affecté sous son masque de bonhomie.
Celui qui lui faisait face était un être pur, un ange qui s’était brûlé les ailes à trop s’approcher du soleil.

La mélodie cessa, les yeux bleus s’ouvrirent, la douleur toujours là mais un peu apaisée.
Il tourna la tête, Ino lui sauta dans les bras, parcourut de sanglots, il passa ses bras autour de sa taille et lui aussi, pour la première fois depuis des années, l’eau salée s’écoula librement du bleu blessé.
Ils tombèrent tout les deux dans le sable fin. Resserrant leur prise sur leur bouée de sauvetage.
Le corps parcourut de spasmes, l’émotion refoulée explosa dans la chair du blond.
Les petites mains le cajolèrent, l’étreignirent, lui offraient le réconfort par de petites caresses apaisantes.
Ils restèrent tout deux ainsi, assis dans les bras l’un de l’autre, la jeune fille entre les jambes du blond, les mains passées dans son dos, et lui, la tête posée sur l’épaule de son amie.
Elle se redressa, et prit le visage bronzé entre ses mains, elle posa ses lèvres sur le ruisseau salé, puis sur les paupières du regard bleu azur.
Elle réagissait à l’instinct, jamais sobre elle n’aurait osé agir ainsi, mais le saké avait fait s’effondrer les dernières barrières de sa fierté. Elle s’en fichait royalement, l’important n’était pas la, elle comprenait et elle était heureuse qu’il en soit ainsi.
Elle s’écarta un peu, plongeant ses prunelles dans les yeux rougis par l’émotion. Elle y vit la douleur mais surtout la gratitude.
Le visage halé avait perdu son masque, pas de fanfaronnerie, pas de sourire d’apparat, juste la beauté douloureuse de celui qui se révèle tel qu’il est.
La fièvre embua son esprit, son corps subit l’assaut d’une chaleur inconnue qui l’attirait de plus en plus prés, toujours plus prés.
Elle posa ses lèvres sur les siennes.






Voili, voila ! Bon, je sais, certains vont crier au scandale, mais attendez quelques chaps avant de me trucider svp. Je vous jure, c’est pas ce que vous croyez et puis je vous réserve pas al de surprises. Avouez quand même que si je dévoilais tout d’un coup, ça perdrait de son charme.
Sinon, je suis vraiment pas adepte des songfics en général mais cette chanson me trottait dans la tête depuis un certain moment et c’est elle qui m’a donner l’idée de ce chaps alors je fais pour une fois exception..