Le soir, autour d’un feu et de brochettes (de chèvre ?), les ninjas, pourtant tous différents avec différents centres d’intérêts, n’avaient qu’un seul but : savoir le secret que leur cachait Anko. Gaï, qui n'avait pas abandonné l'idée que Kakashi lui mentait et qu'Anko l'aimait, se lança :
-Anko ?
-Quoi ?
-Tu es vraiment sûre sûre sûre de chez sûre que tu aimes Kakashi ?
-Oui. Pourquoi ? Ca te fait quelque chose ?
-Mais comment peux-tu être amoureuse d'un type qui a la moitié du visage cachée par un masque ? Personne n'a jamais vu ce qu'il y a en dessous ! Si ça se trouve, il est tout poilu dessous avec des grosses lèvres de limace et des dents de lapin !
Cette remarque fit rire tous les ninjas, sauf Kakashi et Gaï (évidemment).
-Mon cher Gaï, on peut être amoureux de quelqu’un même s’il est repoussant et difforme. En général, les personnes qui ne sont pas très belles on une beauté intérieure et des qualités.
-Mais comment on peut avoir une beauté intérieure si on est moche ? Demanda Naruto.
-Naruto, une beauté intérieure ça signifie être gentil, respectueux, poli, charitable, aimable, sociable, etc. envers les autres, expliqua Kakashi.
-Oui, mais ça s’applique pas à Shino : il est moche, hyper radin, froid et distant.
-Naruto, je te prierai de surveiller ton langage. Ensuite je te signale que je suis respectueux envers les animaux : je ne leur ai fait presque jamais causé de mal ou de torts.
-Oui, mais rien qu’avec les animaux !
-Naruto, notre survie dépend de la présence des animaux et des plantes. La preuve : si les animaux et les plantes disparaissaient, nous mourrons de faim.
-Mais il reste les ramens !
-Justement, Naruto, les ramens sont fabriqués avec du blé (je dis ça comme ça, moi. En fait j’en sais rien). Or, le blé est une céréale et les céréales sont des plantes.
-QUOI ????? ALORS, C’EST UNE CATASTROPHE !!!!
-T’as tout compris.
-N’empêche que tu es totalement irrespectueux envers les personnes.
-Et c’est à moi que tu dis ça ?
-Shino, calme-toi, ordonna Kurenai.
-Avec tout le respect que je vous dois, Kurenai-senseï, je ne puis vous obéir et vous prie d’accepter mes plus plates excuses à ce sujet. D’ailleurs, vous l’avez vu et ouï vous-même : c’est lui qui m’a provoqué et je ne vois pas pourquoi je devrais m’excuser alors que ce ninja a commencé à saboter ma réputation en tant que personne, en plus de celle de ninja.
-Shino, tu pourrais répéter ? Demanda Naruto, ne pouvant se fier à ses oreilles.
-Je ne vois nullement concerné par la présente situation. Il faudrait que tu apprennes à parler avec un très haut vocabulaire digne d’un honorable ninja et non pas avec l’abominable jargon réservé aux misérables personnes que je me vois contraint de parler pour bien me faire comprendre. Aussi te serai-je gré de ne pas m’obliger à me répéter car j’abhorre dire plusieurs fois la même chose et de demander à une personne témoin de notre conversation te répéter mes dires en registre familier. Si j’étais toi, j’apprendrai à parler le plus soutenu possible, cela pourra t’être d’une grande aide dans le futur et t’évitera bien des ennuis.
-Je laisse tomber. Parler avec toi, c’est vraiment hyper dur...
-En parlant de beauté, Kakashi est vraiment trooop mignon sans son masque, continua Anko.
-Hein ? S'exclama Naruto. Pourquoi vous lui montrez à elle, Kakashi-senseï et pas à nous ?
-J'ai mes raisons.
-Dites-nous pourquoi ! Ca se fait trop pas !
-D'accord avec toi, Naruto ! Approuva Sakura.
-Bon, écoutez vous tous, je suis assez grand pour me prendre en charge et j'ai le droit de montrer à qui je veux ce qu'il y a sous de mon masque.
- Alors pourquoi vous ne nous le montrez pas?
-Parce que je n'en ai pas envie, voilà tout ! Et en plus, vous ne m’en donnez pas du tout l’envie !
-Rooooh, c'est pas juste !
En proie au désespoir, Gaï se roulait sur le sol en pleurant et donnant des coups de poing au sol, criant que ce n'était pas juste, qu'il allait se suicider, qu'Anko le regretterait et qu'elle ne voudrait plus de Kakashi. Les ninjas eurent du mal à se retenir d'exploser de rire devant le comique de la scène qui se déroulaient sous leurs yeux, même Neji et Shino. Lee tentait de consoler son maître en lui disant que ce n'était pas grave et qu'il trouverait une plus belle femme qui l'aimerait et avec qui il se marierait.
Finalement, Neji assomma sans regret son maître à l’aide d’un gros rondin de chêne posé à côté de lui. Comme Lee n'aimait pas cette méthode et protestait vivement, Neji dut également l'assommer avec un autre rondin, vu que l’autre était cassé (bah oui ! Gaï a la tête dure !).
- Pourquoi tu les as assommés, Neji ?
-Des fois, ils sont tellement énervants que c’est la meilleure chose à faire si on veut être tranquilles...
-...à condition de ne pas le faire trop souvent sinon, ils vont développer une sorte de résistance, compléta Tenten. Leurs crânes vont devenir aussi durs que de la pierre.
-Et ça a commencé. Regarde ces rondins, Tenten ! T’as vu comme ils sont pétés ? Fit Neji. Ils sont bons pour alimenter le feu, maintenant !
Il les jeta dans le bûcher dont les flammes s’élevèrent plus haut.
-Il y a des jours où je me demande ce que j’ai fait de mal pour avoir un senseï et un élève super excités et un glaçon à la place d’un coéquipier, soupira Tenten.
-Tenten, un peu de respect, s’il te plaît. Je te signale qu’en tant que Chûnin, tu dois témoigner du respect à un Jônin qui plus est ton coéquipier de toujours. Et je peux t’assurer que j’ai un cœur et que j’éprouve des sentiments, comme tout le monde.
-Alors là, tu m’épates, Hyûga!
-J’ai un prénom : Neji. N-E-J-I. Tu ne vas pas nous faire ta miss Temari, quand même ?
-Je n’ai pas d’ordres à recevoir d’une personne se trouvant incapable d’interpréter les sentiments des autres, en particulier des filles. Donc, je maintiens ce que j’ai dit : tu es un glaçon.
-Arrêtez de vous battre. Quand des gens se battent, la nourriture a moins bon goût, intervint Chôji.
-Chôji, n’aggrave pas la situation.
-N’empêche, tu portes atteinte à mon image, continua le glaçon. N’est-ce pas, Hinata ?
-Pourquoi devrais-je t’aider et te couvrir toi qui es Jônin et la fierté de notre clan alors que je ne suis qu’une simple Chûnin, qui est l’erreur du clan ? Riposta Hinata, ce qui étonna tout le monde car c’était la première fois qu’elle se rebellait.
-Mais tu crois aux horreurs que ton clan raconte sur toi ? Allons, Hinata-chan ce n’est pas vrai ! Tu sais très bien que tu as de la valeur ! Ce sont eux les erreurs !
-Mer...merci, Na...naruto-kun m-mais Pè-père et Hanabi ne...ne sont p-pas des erreurs, bégaya Hinata en rougissant.
-Je sais que tu as un talent caché au fond de toi, il faut juste savoir lequel et qu’il ressorte au moment opportun. Peut-être sais-tu quel est le don qui t’a été octroyé à ta naissance ?
-Euh...n-non [à part me transformer en tomate à chaque fois que je te vois].
-T’inquiète, tu finiras par le trouver ! C’est qu’une question de temps !
Les ninjas finirent leur repas et partirent se coucher, après avoir éteint le feu.
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Le lendemain matin, en partant se laver le visage, Kiba remarqua une chose insolite : Akamaru était en train de ‘‘nager’’ dans l’étendue d’eau. Comment son chien, qui n’aimait pas l’eau, pouvait prendre plaisir à s’y immerger ? L’Inuzuka remarqua ensuite des gyrins (référez-vous au dictionnaire, page 501 si vous avez le petit Larousse illustré 1994, bah sinon y a toujours Wikipedia) qui tentaient de fuir le chien.
-Akamaru, pas toucher ! Sinon Shino va te transformer en descente de lit ! Tu sais à quel point il respecte les insectes!
Rien à faire. Le canidé refusait d’écouter son maître, préférant s’attaquer aux pauvres gyrins qui fuyaient de toute la vitesse de leurs mouvements circulaires sur l’eau (info sûre, je suis pas une ‘‘intello’’ pour rien).
-Tu l’auras voulu ! Cria Kiba en sautant dans l’eau.
S’ensuivit une nage-poursuite (ben quoi ? On ne peut pas parler d’une course-poursuite, vu qu’ils sont dans l’eau !) entre le brun, le chien et les gyrins. Finalement le brun réussit à ceinturer son animal et à le ramener sur la terre ferme. Ils tombèrent nez à nez avec Ino qui observait la scène assise sur un rocher. La blonde rigola en observant l’état des vêtements de Kiba et de Kiba lui-même. Il faut dire que comme Akamaru se débattait comme un beau diable dans les bras de son maître, ce dernier avait subi le mécontentement de son chien, recevant des coups dans le thorax, le ventre et le menton ainsi que moult griffures et morsures. Quand le ninja s’en rendit compte, il soupira et attacha solidement son chien à un arbre grâce à une laisse qu’il gardait sur lui.
-T’es dans un bel état ! Ne put s’empêcher de remarquer la Yamanaka.
-Ino, s’il te plaît, ça se voit que tu n’as pas nagé derrière un chien en furie qui refuse de t’obéir tout ça à cause de quelques gyrins. Aïe ! J’ai mal partout à cause de toi, Akamaru !
-Je peux te soigner, si tu veux, proposa Ino.
-Ce ne serait pas de refus, merci, accepta l’Inuzuka.
Ino commença à administrer des soins à Kiba qui ne cessait de fusiller le mammifère du regard. Le pauvre animal prenait un air battu qui attendrit Ino.
-Lâche-le, le pauvre. Je crois qu’il a compris la leçon.
-Hors de question, Ino. Il va nous faire un sale coup plus tard.
-T’es dur, Kiba !
-Pas de ma faute, il n’avait qu’à se tenir tranquille et à m’obéir !
-Les garçons cherchent toujours à glisser leurs fautes sur d’autres personnes qu’eux, afin de ne pas recevoir la juste correction qui leur est attribuée.
-Tu parles comme Temari !
-Je parle comme je veux.
-On dirait la mère de Shikamaru, toujours prête à sermonner ceux qui n’obéissent pas.
-Dans un élan de bonne attitude, j’avais décidé de te soigner. Mais puisque tu prends ce ton et cette attitude avec moi...
Elle détacha Akamaru, sous l’air effaré de Kiba.
-Allez, viens mon gros chien, on va aller se promener sans ce maître indigne, dit la blonde, le chien à ses côtés.
-T’as pas le droit de te barrer avec mon chien !
-Au nom de quelle loi ?
-Les lois du clan Inuzuka ! La règle n°10 dit : ‘‘Aucun chien du clan Inuzuka ne peut être touché ou se faire obéir d’une personne étrangère au clan...
-...sauf si une personne dudit clan l’y autorise’’, compléta Hana qui venait de faire irruption. Moi, j’autorise Ino à promener Akamaru. De toutes les manières, M’man dit toujours que tu es irresponsable et négligent.
-Mais c’est pas possible ! Vous vous liguez toutes contre moi ou quoi ? Et la solidarité fraternelle dans tout ça ?
-Je disais donc...Ino, tu peux promener Akamaru mais à une condition.
-Laquelle, Hana ?
-Hé bien...commença l’Inuzuka en rougissant de plus en plus. Je voudrais... savoir si...Je peux te le dire dans l’oreille ? Non, pas ici, plus loin ! Je n’ai pas envie qu’IL l’entende !
-J’espère que t’as bien choisi ton fiancé, nee-san ! Ricana Kiba. J’ai hâte de voir la tête de M’man quand elle apprendra qu’elle a un gendre!
-Mais qu’est-ce qu’elle a Anko ? Demanda Lee, remis de ses précédentes blessures à la tête.
-Je sais : elle veut suivre un régime car elle a grossi ! Ca sert à rien de cacher, parce que ça se voit trop ! Pouffa Naruto.
-REPETE UN PEU ? Exigea Anko qui lui envoya une grosse pierre qu’il esquiva de justesse.
-Voyons, mon amour, ne t’énerve pas comme ça !
-Mais, chéri, ces propos sont offensants pour une femme !
-OK, OK. Naruto, arrête de jouer avec ta vie ou tu finiras sur la voie du suicidaire comme notre cher ami Kotetsu.
-Ca y est, ça me retombe encore dessus ! Un corbeau pète et *PAF* c’est de ma faute ! Je ne m’appelle pas ‘‘bouc émissaire’’ mais Kotetsu Hagane ! Est-ce dur à retenir ou à prononcer ?
-Non, reconnurent les ninjas.
-Pourquoi tant de haine ? (si vous savez qui a prononcé cette phrase, envoyez-moi un MP !)
-Kotetsu, je vois l’avenir de la tragédie qui s’ouvre à toi ! Tu vas faire un tabac sur les scènes avec tes airs de dramaturges ! ta tragédie résume notre humble existence ! pleurnicha Gaï.
-Merci, Gaï, fit Kotetsu avec un mince sourire. Enfin une personne apte à comprendre mes souffrances...
-En parlant de jouer avec sa vie, Naruto prend la grosse tête juste parce qu’il a convaincu Nagato de rendre la vie aux morts de la bataille de Konoha et parce qu’il est capable de sentir les forces de la nature.
-N’importe quoi ! Ca se voit que t’es jaloux !
-Pas autant que toi, en tout cas !
-Moi, au moins, j’ai un but concret, monsieur le clébard : ramener Sasuke de gré ou de force à Konoha.
-Moi aussi j’ai un but concret, figure-toi : te jeter un sort de Mutisme à vie ! Vous pouvez faire ça, hein, Kurenaï-senseï ?
-Moui, je pense, mais il faudrait renouveler fréquemment ce sort. De plus, je n’ai pas spécialement envie de jeter un sort de Genjutsu d’aussi haut niveau sur une personne qui nous a sauvés de l’Akatsuki. Désolée, Kiba.
-C’est pas grave, j’apprendrai le Genjutsu et un jour, à force de travailler je clouerai le bec de Naruto !
-J’ai une bouche, pas un bec !
-Mais une gueule, oui ! Alors, tu vas nous faire le plaisir de la fermer, d’accord ?
-QU’EST-CE QUE J’AI DIT HIER A PROPOS DE LA NOURRITURE ??? Vociféra Chôji.
-Mais t’es fou de crier comme ça !
-La capacité auditive des Inuzuka est supérieure à celle des autres ninjas. Autrement dit, nous entendons chaque bruit plus fort que vous ! Indiqua Hana. Alors, please, un peu de respect pour nous !
-Quelles sont les valeurs minimales et maximales que vous pouvez entendre ? Demanda Saï, bloc-notes et stylo en main.
-Aucune idée, dit Hana. En plus, ces valeurs varient d’un individu à un autre.
-Je vois, fit le peintre avec un (beau ?) sourire. De retour à Konoha, je trouverai forcément des livres à ce sujet à la bibliothèque.
-Qui te dit qu’on sera de retour à Konoha ?
-Je le sens, c’est tout, expliqua l’ex-membre de la racine. Dans un an, dans dix ans, dans cinquante ans, nous serons de retour à Konoha.
Le prochain chapitre ne sera pas la fin! Vous devrez encore supporter au moins une demi-douzaine de chapitre après celui-là!