Fais ton choix.


Fanfiction Naruto écrite par Liosalfar (Recueil de Liosalfar)
Publiée le 22/09/2007 sur The Way Of Naruto



Et bien, visiblement, j'adore écrire les histoires un peu tristounettes...
Une petite fic sur le choix que les shinobis ont a faire lorsqu'ils sont en mission... J'espère que ça vous plaira !
Enjoy !



Chapitre 3: Combat



“Kamakiri en poste 1, je prends le commandement.”, lança subitement l'Anbu. “Changement de fréquence, plus 400, cryptage niveau 9/10... Top !”
A son signal, toutes les équipes paramétrèrent leurs radios... Et devinrent définitivement inaudibles à d'autres oreilles que les leurs.
“Asahi, Yamaarashi, vous devenez escouade Li, direction Nord.”, ordonna-t-elle. “Sous-captaine Asahi. Nousagi, Kenami, vous devenez escouade Rô, direction Sud. Sous-capitaine Kenami. Autorisation des binômes de se rejoindre. La mission d'abord.”, rappela-t-elle. “Ame n'est plus loin.
-Escouade Li, bien reçu.
-Escouade Rô, bien reçu, Kamakiri-taïchô. Et vous ?
-Je vais essayer de récupérer Kemuchi et son Chuunin, si c'est faisable. En cas de réussite, nous deviendrons l'escouade Ran, dont le signal sera court-long-court.
-Escouade Li, enregistré.
-Escouade Rô, enregistré. Nos voeux de réussite, Taïchô.”
Et ils coupèrent la communication.
D'un geste, l'Anbu stoppa sa course sur une branche, et sa Chuunin l'imita fermement.
Son doigt tendu se posa sur son masque, mais c'était une précaution inutile : Yoko savait parfaitement qu'ici, un bruit signifiait la mort.
Plus silencieuse que son modèle, Kamakiri s'approcha de la zone où avaient disparu ses équipiers...
Et les aperçut, évanouis, au sol.
Yoko, en arrière, les avait aussi remarqués, et s'apprêtait à descendre leur administrer les soins d'urgence lorsque la poigne de fer de son Anbu l'en empêcha. Sans un mot, la main griffue se tendit, désignant trois zones...
“Des escouades en faction.”, songea l'adolescente. “Ils attendent notre venue.”


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Shikamaru esquissa un sourire : son instructeur était un fin stratège...
Mais ce qu'il ne savait pas, c'est que le piège qu'il croyait tendre, n'était qu'une partie du gigantesque coup que lui-même préparait.
“Encore une fois, Asuma-senseï, vous avez réagi exactement comme je l'avais prévu...”


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Kamakiri leva la main, et conversa avec sa Chuunin.
“Un...”, décrypta cette dernière en lisant les mouvements des doigts de son Anbu. “Trois, Nord. Deux, Quatre Ouest. Trois... Un Sud ? Déconcentre... Trois minutes.”
Yoko hocha la tête, montrant qu'elle avait compris : trois escouades, l'une de trois hommes au Nord, l'une de quatre à l'ouest, et un seul, sans doute un sniper, au sud. Donner trois minutes à l'Anbu en distrayant le sniper, pour qu'elle s'occupe des deux autres zones. Clair, simple...
Et redoutablement efficace.
Sans un bruit, elle se dirirgea dans la direction de sa cible... Et arriva dans son dos. Là, s'aurait été si simple... Ne pas faire de bruit, s'approcher discrètement...
Et le faire définitivement taire.
“Ne fais pas de bruits, déplace-toi silencieusement... Tu peux le faire.”, s'encouragea-t-elle mentalement. “Tu peux le faire. Ne fais pas... un seul bruit...”
Elle n'avait pas été initiée aux techniques chirurgicales et d'approche silencieuse, pourtant c'est d'instinct que sa respiration copia le rythme et la profondeur de celle de sa cible.
“Je vais y arriver... Je veux y arriver.”
Un pied qui se décolle à peine du tronc, et descend doucement... Vers son prochain appui... Là, posé... pas un bruit.
“Respirer, respirer, ne pas oublier de respirer !”
Réflexe de débutant : subtilement, malgré le fait qu'elle ai remarqué sa belle performance et noté les détails qui l'aideraient, voilà qu'elle retenait sa respiration...
“Respirer, respirer !”
Vite, reprendre le plus discrètement possible un rythme respiratoire proche de la cible, sans exploser, sans trahir sa présence ! Vite, avant qu'il ne soit trop tard, avant qu'elle ne puisse plus faire marche arrière ! Pas un mot, pas un murmure, vite !
Respire...
Copie...
Imite...
Respire.


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La crise passa, doucement... Et elle reprit son approche. Soudain, alors qu'elle était en position idéale pour assassiner sans bruit, Yoko se rendit compte de sa lamentable erreur.
Elle n'avait aucune arme dans sa main. Même pas un kunaï.
Inutiles tous ces efforts, cette approche finement travaillée... Elle serait trahie par le froissement de son uniforme, par le claquement du bouton pression qu'il fallait qu'elle ôte pour attraper un kunaï, par le glissement de l'arme contre le fourreau...
Tous ces bruits insignifiants au coeur de la bataille, véritables coups de tonnerre dans le silence de la forêt.
“Non...”, pensa-t-elle en voyant qu'elle allait échouer dans son entreprise. “Quelle idiote !”
Soudain, le destin lui offrit sa chance. Le sniper leva lentement le bras, tendant la main vers sa pochette à kunaï : l'Anbu avait été repérée.
“Pas encore, pas encore...”, se freina la Chuunin. “Pas encore... Attendre qu'il soit juste à côté !”
Sa propre main descendit lentement vers le fourreau...
“MAINTENANT !”
Dans un synchronisme parfait, les fermetures claquèrent, les armes surgirent... Et Yoko se jeta sur son adversaire
“HEIN ?!”, s'exclama-t-elle en voyant le sniper se retourner, arme au poing. “Il m'avait repérée !”
Toute à sa concentration sur les mouvements du sniper, elle avait négligé de surveiller sa respiration... Qui, d'instinct, avait retrouvé un rythme plus rapide, approprié à l'était d'excitation dans lequel elle se trouvait.
Elle était trahie par son corps, trahie par elle-même.


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Yoko atterrit brutalement sur le sniper, et enfonça violemment son kunaï dans son torse. Dans le même temps, une douleur atroce envahit son bassin, alors qu'elle sentait le sang couler de sa hanche...
Il l'avait blessée.
“Un sniper a toutes les chances d'être une triple buse en corps à corps !”, s'encouragea-t-elle en tirant une nouvelle fois son couteau et le brandissant. “Frappe, frappe, frappe ! Avant qu'il ne tue !”
Un duel féroce s'engagea entre eux, bataillant...
“Frappe, frappe, frappe !”
Lorsque soudain, il ne bougea plus. Une courte épée était plantée jusqu'à la garde, traversant sa gorge de part en part.


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Une main brutale la releva, et elle croisa le regard noir de l'Anbu.
“Ne... refais... plus... jamais... ça !”, siffla-t-elle.
-Qu...
-Tant que tu n'as pas été initiée aux techniques chirurgicales, tu ne PEUX pas réussir !”, siffla l'Anbu à voix basse. “Il y a trop de paramètres à surveiller, idiote ! Tu as crié, tu es trop expansive ! Tu aurais pu nous faire repérer !”
Son regard se fit plus tranchant, alors qu'elle désignait le cadavre du menton.
“Et inutile de frapper vingt cinq mille fois. Tu dois le tuer en une attaque. Regarde.”
Kamakiri libéra le bras de la Chuunin, et, du bout du pied, retourna le cadavre.
“Tes coups sont multiples et inefficaces, tu frappes les parties protégées par la veste... La prochaine fois, si prochaine fois il devait y avoir, frappe au cou.”
Yoko ferma les yeux, et avala sa salive.
“Oui... Pa... Pardonnez-moi.
-Tu as de la chance d'être encore en vie.”, lâcha-t-elle. “Alors soigne-toi, viens, et rends-toi utile : on a pu récupérer Kenami et son Chuunin, c'est le moment de leur donner les soins que tu étais si impatiente de dispenser tout à l'heure.”
Yoko hocha la tête, et s'agenouilla près des évanouis, concentrant dans ses paumes un châkra médical... Et, dix minutes plus tard, leurs compatriotes s'éveillaient.
Kamakiri les mit rapidement au fait de la situation, et s'arrêta devant le visage pâle du Chuunin partenaire de Kemuchi.
“Il est plus pâle qu'un mort...”, murmura-t-elle à son capitaine. “Il est terrorisé...”
A côté de lui, Yoko était une figure d'héroïsme.
“Je sais...”, soupira l'Anbu. “Je sais aussi qu'il s'en veut, car il n'a pas pu remplir son contrat lorsque nous sommes tombés dans le piège...
-Pourquoi ?
-Il a été le premier touché.”, annonça Kemuchi en se levant.
-Ne pensez-vous pas qu'il vaudrait mieux... Les laisser ici ? Nous pouvons nous en sortir...
-Ils ont une mission, Kamakiri.”, rétorqua la voix sèche du capitaine. “Un contrat avec maître Hokage. S'en délier au moment où l'on risque d'avoir besoin d'eux, c'est une trahison.
-Kemuchi-taïchô, je ne parle pas de...
-Je sais ce qui te fait dire ça, Hikari.”, l'interrompit-il doucement.
Stupéfaite, elle remarqua qu'il n'utilisait pas leurs noms de code. Un signe : il ne dialoguait plus avec la shinobi, l'Anbu, Kamakiri, mais avec la femme, la mère, Hikari.
“Ce n'est pas le moment d'avoir ce genre de réactions.”, lui rappela-t-il avec une ferme douceur. “Nous ne pouvons pas... Nous ne devons pas échouer. Et nous avons besoin d'eux. Tu le sais parfaitement, cette conversation ne devrait même pas avoir eu lieu.”
L'Anbu baissa la tête, et soupira :
“Entendu.”
Sur un geste, le capitaine reprit ses fonctions, et entraîna ses affiliés vers leur objectif.
Ame.


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Shikamaru s'étira longuement, et, devant le visage ébahi de son instructeur, repoussa d'une pichenette le piège : une nouvelle pièce du camp d'Asuma vint rejoindre le bord de l'échiquier.
“Shikamaru...”, murmura ce dernier. “Depuis quand est-ce que tu as flairé le piège ?
-Cinq coups.”, annonça l'adolescent. “C'est à vous, senseï.”
Son esprit fit rapidement le calcul, et il sourit intérieurement : il avait tout prévu, et maintenant... Quoi qu'il fasse, Asuma perdrait. Il n'avait plus aucune sortie.
Le piège parfait.




Et voilà...