Figurez-vous qu'il ne reste plus que quinze petits jours et je serai en vacance pendant un mois! Les joies de la fac... Je vais pouvoir écrire tout mon soûl! J'ai trop de fictions sur le feu... Actuellement, j'en ai trois d'entamées, en comptant celle ci. Il va falloir songer à en terminer une ou deux parce que ça commence à faire, d'autant que j'ai plein d'autres idées qui fourmillent! Bref! On en est pas encore là, je vous souhaite de passer un bon moment en lisant ce chapitre ;)
J'avançais, pensive, tandis que Naruto observait le souterrain en faisant des commentaires à voix haute. Suigetsu était occupé à désactiver les sorts destinés à stopper une bonne fois pour toute d'éventuels visiteurs malvenus mais ça ne l'empêchait pas de regarder Naruto avec un sourire narquois.
- Vous deviez former une équipe bizarre avec Sasuke..., ricana-t-il.
- Je te retourne le compliment, rétorquai-je.
- Hn, répondit-il, pas très inspiré.
- C'est quand même la vôtre la plus tordue, continuai-je. Vous êtes quatre, dont une folle furieuse, un schizophrène, un homme poisson et un adolescent rebelle... Joli tableau !
- Arrête de me traiter de poisson..., râla ledit poisson.
Je ris doucement devant son air de défi. Ces discussions m'avaient manquées, j'étais réellement attachée à cet homme des mers ! Il prit mon rire pour de la moquerie et m'attrapa par le cou. Je le frappai de toute la force de mon poing et une grande flaque d'eau s'écrasa contre le mur en nous éclaboussant. J'éclatai de rire en voyant l'air déconfit de Naruto, qui s'approcha de l'eau et murmura :
- Je me demande ce qu'il se passerait si j'en buvais...
- N'essaye même pas !, rugit Suigetsu en reprenant forme humaine. Chacune de ces molécules d'eau appartient à mon corps, alors pas touche !
- Je disais ça comme ça..., dit Naruto en haussant les épaules.
Je n'arrivai pas à réprimer mon fou rire et je me rendis compte que je n'avais pas autant ri depuis des lustres ! L'éclat de ma voix résonna de plus en plus fort et des larmes perlèrent dans les coins de mes yeux.
- Non mais c'est quoi ce bordel, Suigetsu ?, rugit une voix féminine au bout du couloir.
Je distinguai la silhouette de Karin dans l'entrebâillement de la porte. En constatant la présence de deux autres personnes avec son coéquipier, elle resta coite, puis décida finalement de s'approcher.
- Toi!, vociféra-t-elle en me désignant du bout du doigt, ses yeux reflétant sa fureur. Je te croyais morte !
- C'est agréable de constater à quel point les gens s'inquiètent pour moi, grommelai-je, je suis très touchée...
Rendu curieux par le bruit, Juugo apparut à son tour et son corps massif étendit son ombre sur notre groupe. Je le saluai de la main et il fit de même.
- Content de voir que tu es en vie, dit-il.
- Merci, ris-je.
-Bon, c'est bien sympa vos retrouvailles, grogna Naruto, mais on était venus pour Sasuke à la base !
- Qu'est-ce qu'il veut, le renard ?, cracha Karin en lui lançant un regard de tueuse.
- Que tu dégages et que tu nous laisses entrer, ça te va comme réponse, binoclarde?, s'énerva mon ami en s'approchant de la porte.
- Ne réponds jamais aux provocations de Karin, psalmodia Suigetsu.
- Tu parles pour toi, débile?, marmonna la jeune femme.
- Allez, c'est pas parce que tu t'ai fait piquer Sasuke qu'il faut que tu passes ta rage sur tout le monde, dit calmement son coéquipier.
- Je ne me suis pas fais piquer Sasuke !, s'insurgea Karin.
- Bah, ça ne saurait tarder..., ricana Suigetsu.
Karin se rua sur lui et il s'enfuit dans le couloir, rieur. Ce spectacle me fit sourire et je pénétrai dans le petit salon, suivie de Naruto. Juugo s'écarta pour nous laisser passer mais se plaça devant la porte qui menait à la cuisine et par là, à la salle à manger et aux chambres. Je lui lançai un regard interloqué et il nous fit signe de nous asseoir. J'abdiquai tout en ne le lâchant pas des yeux. Il appela Karin et Suigetsu d'une voix ferme et ces derniers passèrent la porte, essoufflés par leur course poursuite. Il referma derrière eux puis gagna à son tour un siège. Ses deux compagnons firent de même, s'asseyant aussi loin que possible l'un de l'autre, leurs yeux lançant des éclairs.
- Bon, je crois que tu nous dois des explications, annonça Juugo en ignorant totalement les ondes négatives qui saturaient l'atmosphère.
- Qu'entends-tu par là ?, me rebiffai-je.
- Visiblement, la version de Sasuke n'est pas la bonne..., expliqua-t-il. Et pourtant, il en est lui même persuadé. Comment expliques-tu le fait que tu sois en vie et que cela lui ait échappé ?
- Quelle importance?, m'étonnai-je.
- Cela en a pour moi, se justifia-t-il.
- Eh bien, racontai-je, c'est tout simple. Je n'avais pas moi-même envisagé de survivre, après le coup que j'avais reçu. Mais j'ai été sauvée par Tsunade-sama, notre Hokage, alors que je la croyais encore dans le coma, celui dans lequel l'a plongé sa trop grande dévotion lors de l'attaque de Pain sur le village. Cela te convient-il ?
- Oui, admit-il. Si cette femme n'avait pas agi à temps, la blessure aurait-elle été fatale ?
- C'est certain, assurai-je.
- Mmmh, songea-t-il. J'ai une question alors : pourquoi êtes-vous venus ?
Je restai muette de stupeur. Alors ce n'était pas assez évident ?
- Pour récupérer Sasuke une bonne fois pour toute !, s'enflamma Naruto. C'est pas assez clair ? D'ailleurs où est-il ? Eh, Sasuke, amène-toi !
- C'est inutile, l'informa Juugo, sa chambre est insonorisée. Il ne sait pas que vous êtes là.
Il se tourna vers moi avant de poursuivre :
- Tu comprends qu'après ces évènements, j'ai des doutes concernant vos motivations... Il t'a quand même laissée entre la vie et la mort... J'ai du mal à croire que tu ne lui en veuilles pas.
- Ce que j'ai retenu de cet affrontement, ce n'est pas le coup qu'il m'a porté, dis-je d'une voix claire. En venant ici, je voulais m'assurer que mes déductions avaient un sens et d'après vos dires, cela se confirme.
- Qu'est-ce que tu veux dire?, interrogea Juugo.
- Tout simplement que Sasuke n'est pas totalement perdu, énonçai-je, il y a encore un cœur à sauver sous l'apparence froide et cruelle qu'il se donne. Il m'en a donné la preuve.
- C'est beau ce que tu dis, c'est de toi ?, railla Suigetsu.
- Ferme-la, idiot, le rabroua Karin.
Elle me fixait sans méchanceté, ne dissimulant pas son intérêt. Je manquai défaillir lorsqu'elle m'honora de son sourire, que je n'avais encore jamais vu. Puis elle soupira en baissant la tête.
- Suigetsu ?, appela-t-elle. J'aimerais que tu écoutes attentivement ce que je vais te dire, car tu ne l'entendras plus jamais sortir de ma bouche.
- Quoi ?, demanda l'interpellé en arborant un visage curieux.
- J'admets que tu as raison, lui annonça alors sa coéquipière.
- J'ai bien entendu ?, s'exclama le jeune homme aqueux en étirant ses lèvres, dévoilant son habituel sourire de requin. Pourrais-tu être plus précise, je te prie ?
- Ne m'oblige pas à le répéter !, explosa Karin en le frappant avec son poing droit, lequel se retrouva trempé. Tu avais raison, tout à l'heure, je crois que je me suis bel et bien fait devancer ! C'est bon, tu as imprimé cette fois ?
- C'est limpide, ma chère, assura Suigetsu sans se départir de son sourire.
- Et toi !, s'écria-t-elle en me désignant, ce qui me fit sursauter, je te signale que tu as quelque chose à faire ! Si je m'efface, ce n'est pas pour que tu restes plantée là !
- Je..., balbutiai-je. Oui !
Je me tournai vers Naruto, qui fit un geste las de la main en souriant joyeusement, vers Suigetsu, dont le sourire était devenu de plus en plus rayonnant, vers Karin, qui me torpillait à travers ses yeux vifs, pour enfin pivoter vers Juugo, qui me désigna la porte d'un mouvement du bras, m'invitant à la franchir. Je les remerciai tous du regard avant de prendre la direction de la cuisine. Je refermai la porte derrière moi et inspirai profondément, avant de m'élancer d'un pas déterminé dans la salle à manger, puis dans le couloir des chambres.
Je restai un instant immobile devant la porte de la chambre de Sasuke. Je n'avais pas allumé la lumière, ce qui ne m'empêchait pas de discerner distinctement la poignée métallique qui me permettrait d'entrer. Je levai lentement la main et la déposai sur la surface froide, avant de serrer mes doigts autour. Mon cœur battait la chamade du siècle, je n'avais aucune idée de la façon dont j'allais aborder la personne qui se trouvait derrière cette porte mais je savais que je devrais l'affronter à un moment ou à un autre ! Et le plus tôt serait le mieux. Ainsi, je me redressai, baissai la poignée et poussai le battant, laissant la faible lumière provenant de la cuisine pénétrer à l'intérieur de la pièce.
Niark, encore une fin de chapitre qui vous laisse sur votre faim! Cela ne vous manquait pas? :D Oh, allez... Bon, ceci dit je visualisais totalement la scène en l'écrivant, je voyais même le ralenti à partir du moment où Sakura pose sa main sur la poignée ^^
J'espère que ce chapitre vous aura plu, je sais que vous vous attendiez déjà aux retrouvailles avec Sasu-kun mais bon... vous l'apprécierez d'autant plus dans... LE chapitre! :D