Et voilà le chapitre 6 tant attendu (je sais, je me fais des films), qui contient pas mal de révélations !
Alors sans attendre, je vous souhaite une bonne lecture à toutes et à tous !
Une salve d’applaudissements salua la victoire de Karasu, qui fut rejoint dans l’arène par Miyamoto et le Général Yashimoto.
- Bien joué, mon garçon, dit-ce dernier. Tu as bien mérité la récompense. Miyamoto ?
- Je m’en charge, Général-sama, dit Miyamoto en souriant. Suis-moi, Karasu, nous allons dans mon bureau.
Les deux shinobis entrèrent dans le château et commencèrent à monter les escaliers, tandis que le Général, resté à l’extérieur, regardait les nuages. L’un d’eux ressemblait à s’y méprendre à un serpent.
« J’ai un mauvais pressentiment » songea-t-il.
Lorsque Karasu et Miyamoto entrèrent dans le bureau, ce dernier se dirigea aussitôt vers une armoire et l’ouvrit. Karasu put voir qu’elle contenait un grand coffre fort. Miyamoto se tourna alors vers Karasu.
- Retourne-toi deux secondes, s’il te plaît. Le temps que je compose le code.
Karasu obtempéra, et aussitôt, ressentit une grande douleur au niveau de la nuque.
Puis tout devint noir.
Lorsque Karasu reprit conscience, la première chose qu’il remarqua est qu’il était attaché par une lourde chaîne. Impossible à défaire par des techniques ninjas…
Son regard remonta alors et il contempla alors des murs gravés, contre lesquels étaient adossés des piles de parchemins et de nombreux parchemins.
Pourquoi Miyamoto l’avait-il amené à la grotte ? Et pourquoi l’avoir frappé et attaché ?
Tournant la tête à la recherche de son ravisseur, il remarqua que cette partie de la grotte lui était inconnue. En effet, un grand autel qu’il n’avait jamais vu auparavant se dressait face à lui. Soudain, Miyamoto fit son apparition. Dénué de tout sourire, il semblait très sérieux. D’une forte poigne, il fit se lever Karasu, prit les mains enchaînées de ce dernier et les appuya sur l’autel. Ils restèrent ainsi plusieurs secondes, avant que Miyamoto ne se redresse. Il semblait déçu.
- Apparemment, tu n’es pas l’Elu… Tout aurait été plus simple. Mais bon, c’est heureux pour toi, car sinon, je t’aurais tué.
Miyamoto s’arrêta quelques instants, ménageant ses effets et se réjouissant du regard incrédule de Karasu.
- Néanmoins, je crois que je vais le faire quand même, ajouta-t-il dans un rictus démoniaque.
Miyamoto dégaina son sabre, et l’abaissa au-dessus du cou de Karasu, qui ne put s’empêcher de fermer les yeux. Lorsqu’il les rouvrit, étonné d’être en vie, il constata que le Général se trouvait devant lui, et avait de toute évidence paré l’attaque in extremis. Le vieux shinobi donna un coup de pied à Miyamoto qui fut projeté à deux mètres de là, tandis que dans le même temps il tranchait de son sabre les chaînes de Karasu.
- Tu vas bien ? lui demanda le Général inquiet.
- Oui grâce à vous. Merci beaucoup.
Puis le Général se retourna vers Miyamoto qui observait la scène, un sourire goguenard sur les lèvres.
- Pourquoi, Miyamoto ? Pourquoi cette haine ? ce garçon ne t’a rien fait.
-… répondit son interlocuteur (vous parlez d’une réponse ^^).
- Tu es plein de rancœur, Miyamoto, car tu n’es pas l’Elu. Mais le tuer ou tuer ce garçon ne t’apportera rien, dit le Général calmement.
N’y tenant plus, Miyamoto s’écroula de rire, sous les yeux de deux shinobis interloqués.
- Ha ha ha ha… Vieillard sénile, vous ne comprenez rien. Croyez-vous réellement que je voulais être l’Elu ? Moi ?
- Mais alors pourquoi…
- Pour assurer mon triomphe !! hurla Miyamoto, les yeux fous. M’assurer qu’aucun être de ce monde ne viendra s’opposer au plan Œil de Lune !!
- Tu pactises avec l’ennemi ! Tu veux donc détruire le monde dans lequel tu vis ? fit le Général ulcéré.
- La destruction du monde… Voilà les paroles d’un ignorant et d’un aveugle ! Tu as peur de voir la vérité en face, Fugaku…
- Comment connais-tu mon nom… le coupa le Général.
Miyamoto ne tint aucun compte de l’interruption et continua :
… et tu t’enlises dans une fausse vision manichéenne du monde ! Avec ce plan, il n’aura plus de guerre !!
Karasu, n’y tenant plus, répondit à Miyamoto :
- Oui, il n’y a aura plus de guerre, plus de haine, plus de conflits. Mais il n’y aura également plus de joie et plus d’amour. Il n’y a aura plus rien de vrai, et plus aucun libre-arbitre.
Ce sera bel et bien de l’humanité, transformée en un troupeau d’automates !
- Et alors… Ils l’auront bien mérité.
- Toute cette haine… Depuis quand la caches-tu en toi? souffla le général.
- Tais-toi ! Depuis l’aube des temps, l’homme court vers son propre désastre ! Il passe le plus clair de son temps à détruire la planète qui l’a vu naître, et à tuer ses propres congénères. L’homme est pourri ! Ce n’est qu’une erreur, que je vais réparer.
- Tu dis ça comme si tu n’en étais pas un, remarqua le Général qui s’était révélé être Fugaku.
- Non, je ne suis pas comme eux. Je suis né pour, à défaut de leur ouvrir les yeux, les leur fermer, afin de les empêcher de nuire. Que les hommes changent un jour est une chimère, et leur faire miroiter un idéal est inutile et ne changera rien. Moi, Uchiha Madara, je partirai à la conquête de l’Univers et j’imposerai une paix universelle. Je serai le Maître et déciderai du destin de tous !
- Uchiha… Madara… C’est impossible… dit Fugaku, totalement bouleversé.
Karasu était sous le choc mais n’en montrait rien. Uchiha Madara. Désormais, l’ennemi était réel, sous se yeux. Le jeune homme prit la parole.
- Madara, ta vision de la paix est erronée. L’absence de guerre forcée ne sera jamais une véritable paix, et même la paix ne vaut pas le coup que l’on sacrifie tout le reste.
De l’amour à la haine, toutes les sensations, les sentiments sont le propre de l’humanité. En les enlevant, tu la dépossède de sa nature. Il nous faut composer avec ces valeurs, et tenter de se rapprocher de la paix, progressivement. La paix est un idéal qui ne sera jamais atteint, mais nous pouvons nous en approcher le plus possible. Un jour, cette persévérance portera ses fruits.
-Pff… Jeune imbécile. Ce sont les paroles d’un sot gorgé d’un trop-plein d’optimisme !
Et mon jeune ami, qu’est-ce qu’un optimiste ? Ce sont des gens mal informés. Ta vision est utopique, et ne donnera jamais rien. Moi, je baisserai le rideau sur l’humanité, tout comme l’a fait Itachi pour le clan Uchiha.
Le Général Fugaku réagit soudain :
- Madara, tant que je serai vivant, tes sombres projets ne verront jamais le jour. Karasu, va chercher de l’aide au château !
- Ha ha ha ha. J’ai bien peur que ce soit inutile, dit Madara. Depuis trois ans, je m’efforce de rallier les Fils du Vent à notre cause, et j’ai presque entièrement réussi ! L’ère Yashimoto, ou plutôt l’ère Fugaku n’est plus. Place à l’ère Madara !!
- C’est impossible, répondit Karasu. Shisui n’aurait jamais trahi !
- Non, en effet, je n’ai pas eu de prise sur lui. Mais ils est le seul, mis à part Abdul, le chien du Général, à m’avoir résisté.
- Et Budi ?
- Tu parles de cette idiote qui s’est éprise d’Arashi ? Je t’assure que ce dernier n’a eu aucun mal à la convaincre. Ha ha ha !
- Ordure ! Arrête de te marrer ! hurla Karasu, s’apprêtant à foncer sur Madara.
Fugaku l’arrêta d’une main ferme.
- Karasu…
- J’ai compris. J’y vais. Je vais sauver Abdul et Shisui.
Madara ricana, et Karasu lui lança un regard noir. Madara lui lança alors :
- Je te conseille de faire vite. A 2 contre 125, le combat n’est guère équitable… Avec un peu de chance tu arriveras à temps pour ramasser leurs cendres !
Karasu disparut sans répondre.
Lorsqu’il réapparut à proximité du château, la première chose que vit Karasu fut le corps inerte de son sensei, au milieu des cadavres de dix Fils du Vent. Karasu s’approcha du corps, chercha le pouls, pour finalement se résigner au bout de quelques minutes. Il n’y avait plus rien à faire. Les larmes gagnaient Karasu, mais il les refoula.
« Plus tard. D’abord, sauver Shisui. »
Karasu tendit l’oreille, à l’affût, et ne mit que peu de temps à repérer la provenance des cris qu’il entendait depuis tout à l’heure. Karasu bondit vers l’Arène, espérant qu’il arriverait à temps. Perdre son ami et son sensei dans la même journée serait un véritable coup du sort.
Lorsqu’il parvint à l’entrée de l’Arène, il repéra tout de suite les Shisui au milieu d’une centaine de shinobis. En effet, Shisui avait invoqué une dizaine de clones qui, acculés contre la paroi défendaient l’original comme ils le pouvaient. Karasu compta cinq ninjas morts à ses pieds. « Il ne vas pas tenir longtemps. »
Pris d’une rage soudaine, Karasu perdit tout contrôle. Ces traîtres allaient payé pour ce qu’ils lui avaient fait. Il composa une longue série de signes, et hurla :
- Katon : Higure no jutsu!! (le coucher de l’astre enflammé)
Un chapitre de plus de bouclé ! J'espère que vous avez aimé, la suite sera