Les Riffs de l'Espoir


Fanfiction Naruto écrite par sakurachan_37 (Recueil de sakurachan_37)
Publiée le 18/11/2009 sur The Way Of Naruto



*Au moment de la chanson intitulée "Konayuki", allez voir sur Youtube Konayuki, de Remioromen (sinon, très franchement, vous allez rater quelque chose) .C'est important et elle est vraiment magnifique (et puis, ça vous prend deux minutes).

Je mets un lien pour les plus fainéants : http://www.youtube.com/watch?v .



Chapitre 1: Le dernier show



"VEUILLEZ DEPOSER TOUS VOS APPAREILS ELECTRONIQUES, TELEPHONES COMPRIS, DANS LES LES SACHETS PLASTIFIES QUI VOUS SONT DISTRIBUES A L'ENTREE, AINSI QUE TOUS VOS OBJETS DE VALEUR, MERCI."

Le concert va commencer. Dans la salle surchauffée, la foule trépigne déjà. Shikamaru essuie d'un revers de main les gouttes de sueur qui dégoulinent le long de son front douloureux.

Quelle galère, aussi, que d'être le guitariste d'un groupe de rock aussi populaire ! Gaara, le chanteur, et Naruto, le batteur, se complaisent dans cette insupportable attitude de stars de la musique. Rien n'est assez beau ni assez cher pour eux ; pas une nuit durant leurs tournées qui ne soit dans un hôtel de luxe, pas une interview de manquée. Sans compter les dizaines de paparazzis qui les suivent où qu'ils aillent, les séances de pose pour des magazines divers, les signatures d'autographes... Bien sûr, les deux autres ont un look savamment étudié qui demande des heures de travail aux maquilleuses et aux esthéticiennes : les mèches blondes artistement gominées de Naruto et les yeux charbonneux de Gaara ne sont pas pour rien dans la popularité du groupe.
Shikamaru est écoeuré. Il aime les choses simples et ne vit que pour la musique. Lors des interviews, il se tait ; il se tient en retrait pendant les séances photos qu'il fuie comme la peste. Il n'aime pas les suites luxueuses des hôtels 5 étoiles ; trop de paillettes, trop d'espace, trop de vide. L'été, il dort sur le balcon. Assis, face au vide, il égrène les notes du bout de ses doigts. Il n'y a qu'ainsi qu'il trouve le sommeil.

Naruto, les baguettes à la main, s'installe à la batterie. Quand Shikamaru l'aperçoit, il sursaute devant sa tenue. Le batteur a toujours été adepte des couleurs criardes, mais là, Naruto a fait fort. On ne voit que lui : une combinaison orange vif lui moule le corps du cou jusqu'aux chevilles, un T-shirt fluorescent, le dernier modèle au Japon, et un baggy multicolore cachent un peu cette horreur plastifiée. Il porte de gros bracelets en silicone, un collier en résine, et on devine à peine les tatouages sur ses mains tant elles sont recouvertes de bagues. Ses cheveux blonds platine surmontent cette ensemble éclatant. Shikamaru est atterré et la peur au fond de ses entrailles ressurgit.

Bien sûr, si le groupe est si populaire, c'est grâce au charisme et au talent de ses membres. Naruto est un batteur hors paire. Il un sens du rythme exceptionnel et une puissance qui font la différence entre le rock gentillet et le vrai rock, leur rock. La voix de Gaara est extraordinaire. Shikamaru ne l'aime pas beaucoup, mais il doit lui reconnaître cette qualité. Rauque et sensuelle, tellement forte et parfois si douce, elle ensorcèle les filles, fascine les garçons et rassemble les foules. Et pourtant, celui qui électrise la foule, celui qui fait se lever les fans, celui qui fait briller les yeux, ce n'est pas Gaara ou Naruto. C'est lui, Shikamaru Nara, avec sa guitare comme seule arme. Son génie est à la hauteur de la réputation du groupe qui est mondialement connu. On appelle désormais Shikamaru "le Guitariste Maudit". Musicien torturé, il mérite bien son surnom; solitaire, il n'aspire qu'à jouer et composer.

Gaara vient d'arriver sur scène. Il fait encore noir, mais déjà la foule hurle, hystérique. A chaque fois, c'est la même chose. Comme Naruto, son meilleur ami, il a un look bien particulier. Tout de noir vêtu, de lourdes chaînes d'argent tintent à chacun de ses pas. Ses cheveux rouges, son tatouage au front et ses yeux cernés de noir lui donnent un air mystérieux et vaguement menaçant. Shikamaru remarque qu'il s'est drapé d'une large bande d'étoffe beige. Il est sans doute le seul à pouvoir porter des tenues aussi extravagantes sans avoir l'air totalement ridicule.

Parfois Shikamaru se demande ce qu'il fait dans ce groupe, lui qui déteste tant être mis en avant, lui qui hait tout ce monde superficiel. L'histoire de son adhésion au groupe est des plus banales pourtant. Gaara et Naruto, amis d'enfance rêvaient de fonder un groupe de rock. Leur route croisa celle de Shikamaru, musicien talentueux mais sans réel projet pour l'avenir. Il n'avait pas de but dans la vie, ils n'avaient pas de guitariste ; quelques jours après leur rencontre, le groupe était fondé. Les deux inséparables avaient déjà prévu le nom de leur futur groupe : The Desert's Sheets. Les feuilles du désert. Le jeune Nara n'a jamais bien compris ce choix ; Gaara et Naruto lui ont dit que ça avait un rapport avec leurs origines. Bon. Maintenant, le monde n'a plus que ce mot à la bouche. Les Desert's Sheets sont LE phénomène du moment, l'étoile montante du rock. On les compare même à d'autres illustres groupes qui ont façonné le rock.

Les lumières des projecteurs jaillissent soudain et éclairent la scène. L'hystérie du public atteint son comble. Shikamaru joue alors les premières notes de Eye of the Devil, leur premier succès. Naruto empoigne ses baguettes, et se déchaîne sur sa caisse claire et ses toms. Gaara peut alors commencer à chanter, si on peut appeler chant le hurlement de bête fauve qu'il lance à ce moment. Il crie plus qu'il ne chante le premier couplet. Quand arrive le refrain, il tend son micro vers la foule qui scande les paroles. Deuxième couplet. Hurlements du refrain. Shikamaru se lance alors dans un solo endiablé, puis Gaara achève la chanson dans un souffle : "... and when you are / in front of the devil / you can say help / you can say please / it's too late..."

Leur courrier se compte en centaines, en milliers de lettres désormais. Shikamaru en reçoit autant que les autres. Il ne les lit pas, mais pas pour les mêmes raisons que ses compagnons. Naruto et Gaara sont un peu dédaigneux vis à vis de leurs fans ; ils leurs offrent des concerts, du rêve et de l'excitation, c'est déjà bien assez. Ce n'est pas pour rien qu'ils ont des secrétaires. Shikamaru essaie d'ouvrir chacune des lettres, même s'il n'a pas souvent le temps. Celles qui commencent par des "Je t'aime" ou des "Tu es ma vie", il les jette aussitôt. Il préfère consacrer son temps de lecture aux fans, aux vrais ; ceux qui sont présents à tous les concerts, ceux qui aiment leur musique, les fans sensés, pas hystériques pour deux sous, mais emportés par la magie de la mélodie. Il considère que ce n'est que justice.

Gaara en est à la troisième chanson : "In The Skin Of The Cursed". Elle provient de leur dernier album; durant leurs concerts, ils mélangent allègrement anciens tubes, nouveaux morceaux et reprises, pour le plus grand bonheur de leur auditoire. Pour cette chanson, noire et brutale, Gaara prend sa voix la plus grave, la plus mélancolique. Naruto marque un rythme sourd et oppressant. Shikamaru se détend, c'est un des morceaux les plus simples. Il joue et rejoue les mêmes accords, en les modulant imperceptiblement pour le refrain. L'ambiance a changé, dans la salle. Certains spectateurs tremblent, et sentent vibrer en eux les cordes d'un instinct ancestral. C'est cela, le talent des Desert's Sheets : leur musique prend aux tripes. A la fin, dans un couplet déchirant, Gaara anéantit les dernières résistances des plus sensibles. Ici et là, on pleure ; mêmes les plus impassibles se sentent ébranlés.

Parmi eux, parmi ces fans de la première heure, il y en a deux qui sont un peu particuliers, et qui ont une place dans son cœur. C'est à eux, et à eux seuls qu'il ose parfois se livrer dans ses lettres, dans cette espèce de confession un peu décousue qu'il leur livre. Le premier, c'est Chôji, son ami d'enfance. C'était le fils de ses voisins, un petit garçon grassouillet et timide, étouffé entre son père, petit fonctionnaire mesquin, et sa mère, grasse et blonde, dont les aventures extra conjugales avec le boucher du quartier étaient connues de tous, sauf bien sûr du malheureux cocu. Tous deux se rejoignaient souvent, en passant par le trou du grillage, à côté de la poubelle, qui séparait leurs jardins. Ils passaient des heures ensembles ; les seules où Chôji osait s'exalter, et parler à cœur ouvert, les seules, où Shikamaru ne semblait plus accablé par l'ennui.

Entre deux chansons, Shikamaru jette un œil dans le public. Il distingue quelques silhouettes vêtues de combinaisons rouges qui fendent la foule. Le service de sécurité. Quelqu'un a dû s'évanouir. Bingo : les silhouettes repartent avec une civière, dans l'indifférence générale. Indifférence ? Elle est feinte : tout le monde a les yeux rivés sur la scène, car bientôt arrive le "clou du spectacle", la "cerise sur le gâteau". C'est une chanson inédite. Dans les magazines, les journalistes en font leurs choux gras, se perdant en conjonctures sur ce morceau que les Desert's Sheets ont pris deux ans à réaliser. Gaara et Naruto accordent, au gré de leurs interviews et de leurs apparition en public, quelques indices qui attisent la curiosité des spectateurs : ce sera quelque chose de grandiose.

Temari est une autre des rares personnes qui ont l'estime de Shikamaru. Il faut dire que la jeune fille a un tempérament bien trempé. Les pires engueulades de sa vie, ce n'est pas sa mère qui les lui a fait subir, mais bien Temari. Les moments les plus tendres, c'était aussi avec elle. Le garçon se rappellera toujours des longues heures qu'ils passaient ensemble, serrés l'un contre l'autre, éperdus de tendresse. Et puis, tout était allé trop vite. Ils avaient trop voulu s'aimer. Ils passèrent une nuit ensemble. Une unique nuit. Le lendemain, ils se séparaient. Ils s'étaient brûlé les ailes.

Ca y est. C'est le grand moment. Gaara avale une gorgée d'eau, et fait un discret signe de tête en direction des coulisses. Aussitôt, les projecteurs se braquent sur chacun des membres du trio. Le silence se fait. Même le public se tait. Tous savent qu'ils vont vivre un grand, un très grand moment. Le silence se prolonge, s'étire, laissant couler les secondes, faisant culminer la tension dans la salle jusqu'au point où chacun se retient pour ne pas hurler de frustration. Alors, un roulement de tonnerre assourdissant retentit dans la salle. C'est Naruto, les baguettes à la main, qui vient de lancer la première salve. Encore un silence. Second bruit d'enfer. Silence.

Alors, Shikamaru fait hurler sa guitare. Il se brûle les doigts, jamais il n'a joué aussi fort, jamais il n'a joué aussi vite.
Naruto maintient une cadence d'enfer. Les projecteurs dessinent des ombres inquiétantes sur les murs de la salle.

Pourtant, malgré son affection pour Chôji, sa passion avec Temari, personne ne pourra remplacer la place que tient quelqu'un d'autre dans son coeur. Ino. Il l'a rencontrée il y a deux ans. Petite, blonde, fragile, des yeux bleus extraordinaires. Ce qu'il a ressenti en la voyant, c'était plus que du désir, c'était plus que de l'attirance. Ce qu'il a ressenti en lui parlant pour la première fois, c'était plus que de la tendresse, c'était plus que de l'affection. Alors, ce qu'il a ressenti quand elle a pleuré la première fois sur son épaule, c'était plus que de l'amour. Ino, la frêle Ino. Petite fille au sourire éblouissant de courage et de gentillesse, si tu n'avais pas été là, que serait il devenu, ce garçon perdu et dégoûté de la vie ?

Naruto et Shikamaru maintiennent un rythme effréné depuis une minute déjà. Soudain, sans transition, ils s'arrêtent, puis repartent tout doucement, l'un marquant lentement le rythme, l'autre jouant une mélodie entêtante. Gaara inspire une grande bouffée de l'air vicié de la salle. Et là, il hurle. Il hurle sa chanson, il vomit ses paroles, il crache son refrain sur le public. Il s'arrache les cordes vocales, dans un hurlement à la limite du supportable. Les lumières bleuâtres des projecteurs dansent, dégoulinent sur le public, en même temps que les mots de Gaara.
Soudain, un bruit d'enfer fait sursauter la foule. Naruto. Alors, brusquement, des centaines de litres d'eau s'abattent sur la salle qui hurle de stupeur. Infernal Storm.

Et pourtant, elle s'est bien vengée, la vie. Et ils ont bien ri, les dieux, là haut. Il aurait été trop facile de laisser les choses se dérouler ainsi. Un ami, une amante, une confidente... Et pourquoi pas le bonheur ?
Quand il avait vu Ino tomber pour la première fois, il n'avait rien vu. Il ne comprenait pas pourquoi elle se faisait si mal, ni même pourquoi sa mère l'emmenait si souvent à l'hôpital. Un jour, il remarqua. En tombant, Ino n'esquissait pas le moindre geste de protection avec ses mains. Jamais.
Quand il l'avait vue faire des séances de rééducation alors qu'elle marchait parfaitement, il s'en était étonné. Ce n'était qu'en la voyant arriver un jour en fauteuil roulant qu'il avait compris.
Quand ses visites s'étaient espacées, quand elle avait commencé à passer des semaines entières à l'hôpital, il avait compris que l'horreur avait un nom.

Un dernier salut, et les membres quittent la scène, épuisés. Tous, sauf un. Shikamaru s'avance devant la scène, La salle frémit. Il s'approche du micro. Il est très calme. Toutes la tension, l'angoisse, la tristesse ont disparu. La foule trempée et étonnée voit le garçon saisir le micro, se racler la gorge, puis, hésitant, prononcer quelques mots.

"Bonjour. J'ai encore quelque chose à vous jouer. S'il vous plaît."

Les fans sont surpris. C'est bien la première fois qu'un musicien de son envergure réclame à son public l'attention qu'il ne demande qu'à lui accorder. Tous se taisent. Shikamaru, soulagé de cet aquiescement muet, saisit sa guitare et joue quelques notes hésitantes. Puis, enfin, il se lance. Konayuki.

Konayuki mau kisetsu wa itsumo surechigai
Hitogomi ni magiretemo onaji sora miteru noni
Kaze ni fukarete nitayou ni kogoeru noni

[i]En cette saison où flotte les flocons de neige, nous nous croisons toujours sans nous voir
Mais, même perdus dans la foule, nous regardons le même ciel
Et nous gelons, comme si nous étions emportés par le vent[/i]

Boku wa kimi no subete nado shittewa inai darou
Soredemo ichiokunin kara kimi wo mitsuketayo
Konkyo wa naikedo honki de omotterunda

[i]Je ne connais sûrement pas tout de toi
Et pourtant, je t'ai reconnue entre cent millions de personnes
Je n'ai aucune raison de faire ça; j'agis juste avec mon coeur[/i]

Sasai na iiai mo nakute onaji jikan wo ikitenado ikenai
Sunao ni narenai nara yorokobi mo kanashimi mo munashiidake

[i]C'est impossible de vivre ensemble sans jamais se quereller
Quand on n'est pas franc, à rien ne sert d'être joyeux ou triste[/i]

Konayuki nee kokoro made shiroku somerareta nara
Futari no kodoku wo wakeau koto ga dekitano kai ?

[i]Flocons de neige... Si ils peuvent nous recouvrir de leur blancheur jusque dans notre coeur
Alors pouvons-nous partager notre solitude ?[/i]

Boku wa kimi no kokoro ni mimi wo oshiatete
Sono koe no suru hou e sutto fukaku made
Orite yukitai soko de mou ichido aou

[i]Je pose mon oreille contre ton coeur
J'aimerais y descendre en me laissant guider par le son de ta voix
Et attendant que j'aille aussi loin, rejoignons-nous à nouveau[/i]

Wakari aitai nante uwabe wo nadeteita nowa boku no hou
Kimi no kajikanda te mo nigiri shimeru koto dakede tsunagatteitanoni

[i]Nous voudrions tant nous comprendre, bien que de mon côté je ne m'en tienne qu'aux apparences
Mais rien qu'en serrant dans mes mains les tiennes, engourdies par le froid, je me suis lié à toi[/i]

Konayuki nee eien wo mae ni amarini moroku
Zaratsuku asufaruto no ue shimi ni natte yukuyo

[i]Flocons de neige... Trop fragile face à l'éternité
Ils parsèment de taches le rugueux asphalte[/i]

Konayuki nee toki ni tayori naku kokoro wa yureru
Soredemo boku wa kimi no koto mamori tsuzuketai

[I]Flocons de neige... Ils peuvent tomber n'importe quand. Nos coeurs chavirent
Et pourtant, je veux continuer à te protéger[/i]

Konayuki nee kokoro made shiroku somerareta nara
Futari no kodoku wo tsutsunde sora ni kaesu kara

[i]Flcons de neige... Si ils peuvent nous recouvrir de leur blancheur jusque dans notre coeur
Alors ils envelopperont notre solitude et la renverront jusqu'au ciel[/i]


C'est fini. Les dernières meurent dans un silence assourdissant.

Alors, Shikamaru ne ressent plus rien qu'une grande paix. Son regard se brouillent. Les paroles de ceux qu'ils a tant aimés, leur souvenir, dansent dans son esprit. Alors il sourit, laissant filer sur la foule son regard qui déjà ne voit plus, et sort son revolver.




J'ai pris beaucoup de temps à écrire, mais je dois avouer que j'y ai pris beaucoup de plaisir... Les noms de chansons ainsi que le nom de groupe sont totalement fictifs, mais pas dénués de sens :
- The Desert's Sheets : les Feuilles du Désert (dans le manga, Naruto vient de Konoha, le village caché de la Feuille, et Gaara ne s'appelle pas Gaara du Désert pour rien)
- Eye Of The Devil : l'Oeil du Démon. (Chacun sait, toujours dans le manga, que Naruto et Gaara sont porteurs d'un démon)
- In The Skin Of The Cursed : dans la peau du Maudit (Ben... qui dit démon dit maudit, en général^^)
- The Infernal Storm : la Tempête Infernale (pas besoin de vous expliquer, je crois !)

Vous aurez sans doute remarqué à la fin la maladie d'Ino. C'est une maladie orpheline vraiment atroce. Le patient perd progressivement l'équilibre, le sens des distances, le contrôle de ses muscles, et jusqu'à la parole ; il finit généralement sa vie dans un lit d'hôpital, sans pouvoir esquisser le moindre mouvement, sans pouvoir communiquer. C'est une maladie dégénescente, il n'y a pas de traitement : le malade vit donc, lentement mais sûrement, une véritable descente aux enfers.

Si j'en parle dans cette fiction, c'est que j'ai vu la magnifique drama, "Ichi Rittoru No Namida", qui raconte l'histoire vraie, belle mais terrible d'Aya Kitou, une japonaise atteinte de la maladie... Pour ceux qui en auront le courage, regardez le : moi, j'ai beaucoup pleuré.

Dernière petite remarque : la chanson de Shikamaru, que vous voyez à la fin, est de Remioromen, le groupe qui a composé une partie de la bande son du film. Elle s'appelle Konayuki (Flocons de Neige) et je vous conseille vivement de l'écouter, elle est très belle.