Deux mondes pas si différents ....


Fanfiction Naruto écrite par rosemortelle (Recueil de rosemortelle)
Publiée le 19/11/2009 sur The Way Of Naruto






Chapitre 2: Repérées



L'aube s'éveille sur le village l'éclairant d'une couleur sang présageant un futur drame. Tout au long du laps de temps durant lequel le soleil se lève, le vent se calme, s'inclinant à ce rouge plus qu'éclatant ... Le calme avant la tempête ... Les ivrognes de cette nuit se sont enfuis comme des vampires à la venue de la lumière. L'odeur de l'alcool se dissipe peu à peu et, les dégâts provoqués, durant un soi-disant combat de rue, sont rapportés à l'hokage.
Pendant ce temps, les commerçants ouvrent leurs magasins ayant en poche une rumeur intéressante qui fera jaser les commères, toujours prête à tout entendre pour mieux le colporter par la suite. La vie bien pathétique et monotone de certains villageois qui n'ont que ce hobby durant leur journée; comme si c'était le seul moyen pour vivre ... Les uns se noient dans la solitude en se saoulant la face, et les autres avec des ragots qui, la plupart du temps, sont mensongers. L'agitation se fait sentir et c'est la joie pour les marchands. Durant le temps où chacun se contente d'un bonjour, d'autres en demandent plus et c'est ainsi qu'elle parcourut tout le village.


L'ombre cachée derrière le lampadaire de la nuitée se présente au bureau de l'hokage. Tout en marchant, il lisait avec passion " Le Paradis du batifolage " . Arrivé devant la porte, il rangea le bouquin à contre cœur. Il toqua et entra sans attendre de réponse. Tsunade était à peine visible cachée par des dossiers dont la fainéantise ajournait leur lecture.

" Kakashi ? " dit-elle interrogative. Aurais-tu déjà fini ta mission ? Tu as encore dû être motivé par l'envie d'être tranquille pour finir ce fichu livre, souffla-t-elle.

- Je ne vois pas de quoi tu veux parler, fit-il innocemment, Enfin bref, en revenant de l'entretien que j'avais eu avec la créature et vous, j'ai surpris une bagarre ...

- Oui oui ! Je suis au courant mais croirais-tu vraiment des ivrognes ? Tu me déçois de t'être servi des racontars !

- Je l'ai vu ! assura-t-il sous l'œil suspicieux de son supérieur, Une femme complètement ivre aux yeux de braise et ce n'est pas une métaphore . Elle a fait apparaître des crocs et des griffes comme si elle était devenue un animal, tout en gardant son apparence humaine. elle a chassé ses poursuivants.
En voyant ce phénomène peu commun, j'ai pris l'initiative de la suivre. Elle était pitoyable, enivrée jusqu'au bout. Bref, je me suis tapis derrière un lampadaire quand elle s'arrêta devant un immeuble. Durant un moment, il n'y a eu aucun signe de vie. J'allais laisser tomber mais une lumière est apparue suivie d'une engueulade. elles révélaient leur véritable nature ...

- Merde ! le coupa-t-elle, alors cette rumeur était donc vraie ! Mais si elles en ont vent, nous sommes foutus ! Ces jeunes femmes vont s'enfuir ! "

L'hokage réfléchit à un plan à suivre pour les garder au sein du village.

" Je suis désolé Kakashi mais tu vas devoir leur apporter une invitation de ma part avant qu'il ne soit trop tard ! Merci, tu peux disposer "

Ce qui signifiait en langage tsunadien : " Tu fais ce que je te demande point barre ! Barre-toi j'ai du boulot " . Le senseï dût s'y contraindre sans un mot et sortit.



En ce moment même, Lara se levait, la tête dans le coaltar sans se douter de la propagation, à grande vitesse, de la rumeur. Sans se soucier de son amie qui était encore dans les bras de Morphée, elle alluma la chaine HI-FI. Une chanson occitane allait accompagner le petit-déjeuner. Ayant la flemme de changer de CD, elle s'assit à contre-cœur encore fatiguée .

Tu que siás arderosa e nusa
Tu qu'as sus leis ancas tei ponhs
Tu qu'as una vòtz de cleron
Uei sòna sòna a plens parmons
Ò bòna musa.

" LARA ! MERDE, JE DORS ! cri son amie derrière la porte de la chambre.

- Delphine ! Allez c'est bon ! C'est de chez toi ! "

Siás la musa dei paurei gus
Ta cara es negra de fumada
Teis uelhs senton la fusilhada
Siás una flor de barricada
Siás la Venús.

La porte s'ouvrit sur une face cernée à moitié réveillée qui regardait son amie d'un regard tueur.

" Heureusement que je n'ai que toi dans ma vie sinon crois-moi je t'aurai torturer et tuer !" vociféra-t-elle

- Ralala ! Mais faut dormir ma petite ! dit l'ancienne ivrogne entre deux rires

Dei mòrts de fam siás la mestressa,
D'aquelei qu'an ges de camiá
Lei gus que van sensa soliers
Lei sensa pan, lei sensa liech
An tei careças.

Blasée par le comportement de son amie, la dite Delphine décida de s'asperger d'une eau froide sur le corps entier. Au bout de 15 minutes, les cheveux mouillés et lâchés, le corps enroulé dans une serviette noire, Delphine s''assit auprès de Lara autour d'une tasse de café.

Mai leis autrei ti fan rotar,
Lei gròs cacans 'mbé sei familhas
Leis enemics de la paurilha
Car ton nom tu, ò santa filha
Es Libertat.

Le mutisme des deux jeunes femmes fut bercé par la musique révolutionnaire.

Ò Libertat coma siás bela
Teis uelhs brilhan coma d'ulhauç
E croses, liures de tot mau,
Tei braç fòrts coma de destraus
Sus tei mamèlas.

Néanmoins, se rompit assez rapidement.

" Lara, as-tu remarqué quelqu'un qui te suivait avant que tu rentres dans l'appart' ?

- Je ne pense pas ! Dans la ruelle, il n'y avait que moi et ces salauds d'ivrognes. Pourquoi?

- Quand tu es allée te coucher, je suis allée sur le balcon et j'ai cru percevoir un homme nous observer ...

Elles se scrutèrent laissant la mélodie emporter la peur .

Mai puei, perfés diés de mòts raucs,
Tu pus doça que leis estelas
E nos treboles ò ma bela
Quand baisam clinant lei parpèlas
Tei pès descauç.

"Bah ! Ça doit être ton imagination ! rassura Lara

- J'espère que tu as raison car, pour une fois que nous n'avons pas à fuir au bout de deux jours ...

- Tu sais, on devrait peut-être faire confiance en ce village. J'ai entendu dire que les ninjas combattaient le mal ...

- Lara ! coupa-t-elle, entre les dires et la vérité, il y a un grand fossé !

Tu que siás poderosa e ruda
Tu que luses dins lei raions
Tu qu'as una vòtz de cleron
Uei sòna sòna a plens parmons
L'ora es venguda.

La fin de la chanson fit naître un sentiment de peur en elles. Un lourd silence régnait dans la pièce comme si les souvenirs de leurs fuites et de la mort de leurs proches refaisaient surface. Quelqu'un qui toquait à leur porte les firent sortir de leurs pensées les plus sombres.

" Allez ma petite patate ! Habille-toi ! Tu vas pas sortir comme ça, hein ? On va s'amuser et profiter de ce beau temps ! " acclama Lala

N'ayant de toute manière pas le choix face à la joie de son amie, elle se résigna à obéir. Quelqu'un toqua à la porte. Lara ouvrit et se trouva face à face avec un homme dont le bas du visage était caché. Elle explosa de rire et cria :

" Fifi ! Putain viens voir c'est trop comique "

Son amie accourut mais s'arrêta net à quelque mètres d'elle.

" L'homme de cette nuit ! lâcha-t-elle, Lara ! Merde barre-toi ! Rendez-vous où tu sais ! "

Kakashi n'eut pas le temps de réagir qu'elles étaient déjà parties. Les ninjas postés au alentour bondirent jusqu'à lui.

" Senseï ! Mais comment ont-elles pu partir aussi vite ?" posa une tête blonde.

- J'en sais rien et il va nous être impossible de les retrouver tant que Kiba ne sera pas rentrer de mission "

Après cet échec de la mission, ils durent rejoindre leur supérieur pour faire leur rapport. Parvenus au bureau de Tsunade, ils la trouvèrent avec la femme-créature. Cette fois-ci, ces ailes avaient eu l'autorisation de sortie. Les deux femmes avaient le visage grave. L'ailée annonça :

" Les rumeurs n'ont pas fait que le tour du village mais ont débarqué dans bien d'autres bourgs des alentours .... Des personnes malfaisantes sont à leur trousse. Connaissant la manière de fuir de notre espèce, elles ont du s'enfuir vers la forêt pour .... "

Elle fut coupée par la venue de Kiba essoufflé par sa course.

" Dé ... So ... Lé ... J'ai .... Fait .... De .... Mon ... Mieux " essaya-t-il d'exprimer.

- Celen ! Continue ton histoire !, pria l'Hokage.

- Elles ont besoin de la forêt pour se ressourcer. Je ne peux en dire plus car nous même nous ne savons pas pour quelles raisons nous sommes devenus...comme ça, expliqua-t-elle dans une voix pleine d'amertume.

L'hokage donna ses consignes : retrouver les jeunes femmes grâce au flair de Kiba avant leurs autres poursuivants.



Dans la forêt, Delphine attendait impatiemment son amie en fumant une cigarette. Le moindre bruit la faisait sursauter et la mettait en position de combat. La chasse à l'homme ou plutôt à la créature recommençait encore une fois ... Quand allait-il cesser et les laissait tranquille une bonne fois pour toute ! La lassitude se faisait sentir. Au bout de quelques minutes, le parterre était recouverte d'une dizaine de mégots. Elle décida de commencer le rituel sans elle. Il fallait gagner du temps.
Elle se mordit la paume de la main avec ses crocs et avec le sang qui y coulait, elle traça une étoile encerclée et se mit à l'intérieur. Elle se souleva dans les airs et des rayons bleutés atterrissaient sur n'importe quelle partie de son corps. A la fin du rite, elle vit apparaître Lara complètement déboussolée et pleine de feuilles.

" Je me suis sentie poursuivie et j'ai voulu brouiller les pistes " justifia-t-elle

Lara entreprit les mêmes gestes précédemment entrepris par son amie. Même si elles perdaient du temps et que l'odeur de la mort s'approchaient encore plus d'elles, elles devaient faire ce rituel. C'était le seul moyen pour obtenir leurs dons.
Le vent se levait et amena une odeur particulière vers la retardataire qu'elle sentit. L'odeur d'un chien était à leur poursuite mais avant qu'elle et sa compère puissent comprendre quelque chose, des kunais atterrissaient à côté d'elle.
Le mistral devenait de plus en plus fort où les odeurs se mélangeait laissant les deux créatures désemparées. L'intensité de la tempête augmentait au fur et à mesure rappelant les jours de combats et le sang coulant sur leur corps et sur leur visage. Cette sève rouge les dégoutait à présent. Point de combat aujourd'hui. La fuite est la meilleure chose à faire pour survivre.
Les ninjas de Konoha étaient en face devant elles. Ce massacre ne les concernait pas. Ils ne méritaient pas de décéder. Ils n'écoutaient que des ordres.
Regardant le ciel, la retraite allait se faire par là. Les ailes sortirent de leur dos les faisant crier de douleur. D'un coup, leurs pieds ne touchaient le sol et s'éloignaient. Elles étaient libres, en sécurité ... Du moins, c'est ce qu'elles croyaient ...

Sans qu'elle ne s'y prépare, Delphine se fit percuter par un individu et chuta au sol, laissant un jet de sang sortir de sa bouche. A terre, elle entendit le cri de douleur venant de son amie qui lui brisait le cœur. Difficilement, elle se releva et se remit à voler sortant la bête en elle. La créature se rua sur son ennemi, laissant à sa complice le temps d'utiliser ses dons. Pourtant, elle ne réagissait pas comme si elle était cloitrée dans un autre monde. Immobile comme une statut. Ce n'était pas un adversaire comme les autres ! Les coups s'enchainaient sans qu'une faille ne puisse se trouver contre lui. Il jouissait de plaisir à chaque coup que la désespérée recevait come si c'était un plaisir sexuel. Une attaque la fit perdre le contrôle de ses ailes et heurta violemment un arbre. Étourdie et essayant de se relever tant bien que mal, son combattant en profita pour lui asséner un coup fatal ... Un cri de douleur .... Un katana planté, là, dans sa poitrine ... Un sourire au lèvre, il la jeta du haut de la branche .... La chute laissait défiler les arbres devant elle et s'éloigner de son amie sous l'emprise d'un homme inconnu. Le bruit de ses os atteignit ses oreilles, laissant un second écoulement de sang provenant de sa bouche.

Une voix masculine, dans un murmure, affirma : C'était Itachi Uchiwa ...

Trou noir.