A la fin de la journée, je partis rapidement du lycée. Je me rendis chez Hinata pour prendre de ses nouvelles et lui passer les devoirs. Arrivée devant la résidence des Hyûga, une servante m'ouvrit et m'accompagna jusqu'à la chambre d'Hinata. Cette dernière était dans son lit, les joues rouges. Elle avait de la fièvre.
- Bon... Jour.
- Salut Hinata, qu'est-ce qu'il se passe ? Lui demandais-je, inquiète.
- Je... J'ai du prendre froid hier.
- Mince... Bon bah, je vais te laisser te reposer. Je te dépose les devoirs et les cours sur ton bureau, d'accord ?
- Mer...ci.
Je la laissais. Elle avait l'air complètement épuisée. En sortant, je croisais Ino, qui allait elle aussi rendre visite à Hinata. Elle me salua et rentra vite dans la résidence: il commençait à pleuvoir.
Merde. Je me dépêchais de rentrer chez moi. En rentrant, je trouvais une maison vide, comme d'habitude. Quelle plaie. J'étais seule. Comme d'habitude. La solitude était vraiment un sentiment horrible. Mais l'amour était encore pire. Surtout quand on pensait que c'était un amour à sens unique. Deidara était très beau, comparé à moi, et mes joues rouges. Il pouvait avoir toutes les filles qu'il voulait. Le tonnerre gronda. J'adorais la pluie. Son bruit.
" Si j'étais la pluie, pourrais-je relier deux coeurs entre eux, à l'image de la pluie, qui parvient à relier Ciel et Terre éternellement distants ? " (1)
Cette maison était tellement grande, mais aussi tellement vide. Personne ne s'intéressait à moi. Mis à part Ino et Hinata. Les seules qui comptaient dans mon coeur. Je sortis sous la pluie. Mes épaules nues avaient contact avec les gouttes d'eau. J'allais tomber malade, mais peu m'importait.
Je marchais dans le village, in-habituellement désert. Pendant des heures et des heures, je marchais. Puis, je m'allongeais sur un banc, épuisée par ma longue marche. La pluie ne se calmait pas. J'étais fatiguée, mes paupières se faisaient lourdes. Je m'endormis sous la pluie.
Je sentis alors une main chaude se poser sur ma joue. Ce contact était agréable. J'ouvris les yeux. Il pleuvait encore.
" Sakura... Sakura..."
Deidara se tenait là, devant moi. J'étais trempée. Je me mis à rougir.
- Deidara...Kun ?
- Sakura, mais qu'est-ce que tu fais là ? Il pleut tu sais ? dit-il en riant.
Je lui souris mais je ne lui répondis pas, j'étais encore dans les vapes.
- Tu vas attraper froid, reprit-il.
- Je... Je m'en fiche. Ne t'occupes pas de moi.
[i]Il était trempé, par ma faute.[i]
- Tu habites loin ? Me demanda-t-il.
- Je ne sais pas.
[i]Il me souleva et me porta sur son dos.[i]
- Lâche moi... S'il te plaît... Je suis lourde.
- Pf. Tu ne me crois pas capable de porter une femme?
- Si, mais je...
- Tu es très légère.
Où m'emmenait-il? Je m'en fichais. J'étais près de lui. Mon coeur battait rapidement et mes joues étaient en feu.
- Où va-t-on?
- Chez moi. J'habite juste à côté.
Le reste du trajet se fit en silence. J'étais sûre qu'il sentait mon coeur affolé tambouriner contre son dos. Il sentait vraiment très bon. Je ne voulais pas qu'il se dérange pour moi, mais j'étais tellement bien que je ne dis rien. Nous arrivâmes devant une maison assez grande. Il toqua à la porte. Ce fût Itachi qui ouvrit la porte. Que faisait-il ici?
- Yo, dit Deidara à son ami.
- Tiens donc. Regardez qui voilà, dit Itachi d'un air amusé.
- Elle était sous la pluie, répondit Deidara, gêné. J'allais pas la laisser crever de froid, quand même.
- Et le repas alors ? cria un autre gars.
- La ferme, Sasori, dit Itachi. Bon, rentrez. Dei', t'es trempé.
- Dé...solée, dis-je, mal à l'aise.
- Y'a pas de problème, me répondit Itachi. Konan ? Tu peux venir, s'il te plaît ?
Konan? Mais qu'est-ce qu'ils fichaient tous ici?
Deidara me déposa délicatement sur le sol. Ma tête tournait. Je serais bien restée sur son dos quelques minutes de plus. Etre aussi proche de lui, sentir son odeur. Konan m'amena dans sa chambre.
- Je... Tiens, des vêtements secs.
- Oh heu... Merci.
Je me changeais puis discutais avec Konan.
- Tu habites ici ? Lui demandais-je.
- Oui. On a fait une collocation avec Itachi, Sasuke, Deidara et Sasori.
- C'est pas trop dur d'être la seule fille ?
- Oh... Non. Ils sont vraiment gentils, tu sais.
- Oui, j'imagine. Heu, merci pour les vêtements au fait.
- De rien.
Nous discutâmes un peu de tout, elle me parla un peu de sa vie et de son arrivée à Konoha. Quelqu'un toqua à la porte. C'était Sasori.
- Hey, dit-il.
- Bon je vais vous laisser, lui dis-je. Je vais pas m'incruster plus longtemps.
- Tu ne nous déranges pas, tu sais.
- Moué.
- Tu veux que je te raccompagnes chez toi ? Il est tard, alors ce n'est pas très sûr pour une fille de trainer seule, dehors.
- Quoi ? Il est quelle heure ?
- Onze heure du soir.
- Meeeeeerde, j'suis désolée.
- C'est pas grave.
Je descendis les escaliers. Deidara et Itachi étaient dans la cuisine en train de manger de la glace. J'allais leur dire au revoir. J'aurais aimé rester un peu plus longtemps. J'étais bien, ici.
- A plus, dit Itachi.
- Salut Itachi. Merci... Deidara.
Je le fixais, les joues roses, avec un air de défi. Une manière de dire " Regarde moi. Tu me plais." Il me regarda à son tour. Sentant que les deux autres nous regardaient, il me répondit par un petit sourire gêné.
Je partis de la maison, accompagnée de Sasori. Je discutais un peu avec lui. Il était super sympa.
- Pourquoi t'étais dehors sous la pluie ?
- Ben...
Je ne savais pas trop quoi répondre.
- Je voulais sortir. J'en avais marre d'être seule chez moi... Et j'avais envie de me vider l'esprit.
- Tu vis avec tes parents ?
- Oui. Mais je ne les vois pratiquement jamais.
Il me raccompagna devant ma porte et me fit la bise. C'était un pote, maintenant. Comme Konan, Itachi, Sasuke. Et Deidara. Même si je voulais ce dernier soit plus qu'un simple " pote ".
- Tu sais... Tu peux passer chez nous quand tu te sens trop seule. C'est mieux que de rester sous la pluie, dit-il en me tirant la langue.
- Hm merci. Et merci de m'avoir raccompagnée.
Il partit. J'allais me glisser dans mon lit. Je ne savais même pas où étaient mes parents, et je m'en fichais.
" Tu sais... Tu peux passer chez nous quand tu te sens trop seule. "
Je pensais à cette phrase de Sasori. C'était vraiment gentil de sa part.
Je m'endormis en pensant à lui; à ses regards. Il hantait mes pensées.
Le lendemain, je n'allais pas en cours. J'étais tombée malade, évidemment. Quelle idiote. Je restais donc au chaud sous ma couette. Je voulais aller au bahut pour le voir, mais j'étais trop mal en point. J'avais juste de la fièvre et mal à la tête. J'appelais ma mère pour la prévenir et, bizarrement, elle rentra à la maison pour s'occuper de moi. Mais je ne la vis pas trop, vu que je restais dans ma chambre.
Quelqu'un sonna à la porte. Ma mère ouvrit. Cette personne toqua à ma porte. C'était sûrement Ino qui devait m'apporter les devoirs. J'ouvris un oeil et vit des cheveux blonds. Pas ceux de Ino.
- Bonjour, dit-il de sa belle voix.
Il m'avait manqué. Comme à mon habitude, je rougis comme une tomate.
- Hmm, murmurais-je.
Etait-ce un rêve ?
- Je viens t'apporter les devoirs. Ino et Hinata n'étaient pas là aujourd'hui, donc j'ai pris les cours pour toi.
C'était sûrement un rêve.
- Heuuu ben merci, c'est gentil.
- Hm.
Il s'assit sur mon lit, s'approcha de moi et posa une main sur mon front.
- Tu es brûlante. Pense à prendre un parapluie, la prochaine fois que tu décideras de te balader en T-Shirt quand il pleut, dit-il en riant.
Je lui souris. Il posa sa main sur mon cou, comme pour prendre mon pouls.
- Ton coeur bat vite, dit-il un sourire au creux des lèvres.
J'étais gênée qu'il s'en rende compte. Mais cela ne me dérangeait pas plus que ça. Il était là, plus rien ne comptait. Son parfum était enivrant. Je fermais les yeux, et m'endormis, épuisée par mon état. Quand je me réveillais, il était parti. J'étais déçue de m'être endormie aussi facilement. Ma mère vint me voir et me dit que Ino avait appelé pour savoir comment j'allais. Hinata n'avait pas appelé, mais j'étais sûre qu'elle était encore trop malade. A la fin de la journée, je me sentais mieux. Je pouvais retourner en cours le lendemain. Kiba et Shikamaru passèrent chez moi me rendre une petite visite.
- Ino n'a pas pu passer te voir, elle aussi est malade, me dit Kiba.
- A croire que ça a influé sur elle que ses deux meilleures amis soient malades, ajouta Shikamaru.
Meilleures... amies?
- Merci d'être passés les gars, dis-je. C'est vraiment gentil.
- On s'ennuyait de ne pas voir les trois paires de joues roses aujourd'hui, dit Kiba.
Aïe. Je me mis donc à rougir.
- Tiens. Voilà le retour de SuperTomate, dit Shikamaru, amusé.
- Mais heuuuuuuuuuuuuuuu !
- Allez on va y aller nous. Il se fait tard, et on doit encore passer voir Hinata.
Et ils partirent. J'étais... Heureuse. Kiri me manquait, certes. Mais je m'étais fais de nouveaux amis, et ils étaient fantastiques. Et puis il y avait Deidara. Peut être lui plaisais-je ? J'espérais. Je m'endormis donc, le coeur léger et plein d'espoir.
~
Trois mois étaient déjà passés depuis mon arrivée à Konoha. J'étais toujours aussi proche de Ino et Hinata. Temari avait été renvoyée du lycée pour avoir tabassé d'autres meufs et Tenten et Karin s'étaient calmées. J'appris à mieux connaître Sasori, Itachi, Sasuke et Konan. Mais j'avais toujours autant de mal à discuter avec Deidara. J'étais beaucoup trop timide. J'avais passé trois mois à le regarder avec envie. Ça avait l'air de lui plaire; Je le voyais à son sourire en coin quand je le regardais. J'aimais ça moi aussi, mais je voulais plus. J'espérais que lui aussi.
Ce jour là, je me rendis au bahut comme tous les jours et fumait ma clope presque habituelle devant le lycée avec Ino. Nous rentrâmes un peu en retard, le cours de maths n'était toujours pas notre tasse de thé. Nous avions progressé en techniques de retard (2) grâce à nos nouveaux amis Itachi & Cie; Le prof nous croyait à chaque fois. C'était bien le seul d'ailleurs, le reste de la classe n'était pas dupe et ils se marraient à chaque fois (3).
- Bonjour, excusez-nous d'être en retard, mais on a du sauver un chat qui s'était fait écraser par une voiture.
- Ah, et il va bien ? Demanda le prof, inquiet.
- Heuuuu ouais ouais.
Rires de la classe. Quel bouffon ce Iruka-Sensei.
- Bon et bien, dépêchez-vous d'aller vous assoir.
Je pris ma place habituelle, au fond de la classe. Avec Hinata, on lançait des boulettes aux intellos, c'était marrant. Itachi nous lança un mot :
" Vous êtes invitées à mes 18 ans. Samedi 20h chez moi. "
Ça allait être cool.
Le reste de la journée se passa normalement. A la sortie des cours, Ino et moi attendions Hinata devant le lycée.
Une fille blonde, parfaite, jolie s'avança devant le groupe d'Itachi qui étaient près de leurs motos. Deidara avait l'air content de la voir. Il lui sourit et la prit dans ses bras tendrement et je lis sur ses lèvres qu'il lui disait " Tu m'as manqué ". Mon coeur s'arrêta. C'est à ce moment que Ino comprit. Pour Deidara. Elle avait du voir ma mine déconfite quand les deux amants parfaits s'étreignaient.
- Tu m'excuseras auprès de Hinata, dis-je à Ino. Je ne me sens pas très bien.
- Sa...
Je ne la laissais pas finir sa phrase et partis. J'étais blessée. Pourquoi ? Pourquoi? Avais-je été qu'un jeu à ses yeux ? Il aimait jouer avec moi. Il aimait me voir rougir quand il me regardait, ça le faisait marrer, hein ? Je me sentais mal. Inutile. Je ne comptais donc pas à ses yeux ? Je rentrais dans ma maison vide, et me frappais le poing contre un mur jusqu'à en saigner. Je pleurais, comme une madeleine. Quelqu'un toqua à la porte, mais je ne voulais pas ouvrir. Mais je n'allais pas la laisser sur le pas de la porte, elle, mon petit rayon de soleil.
- Sakura, ouvre-moi, dit Ino en soupirant.
- Je ne... Je ne veux pas que tu me voies ainsi.
- Ouvre-moi ou je défonce la porte.
Je lui ouvris et elle me prit dans ses bras.
- Alors j'avais raison, ce jour là. Tu en pinces pour lui. Tu es amoureuse.
- Peut... être bien. Mais ne le dis à personne... Tu peux le dire à Hinata, bien sûr. Mais personne d'autre. J'ai déjà assez soufferts comme ça.
- Ne t'inquiètes pas. Mais je n'aurais jamais pensé que c'était sur Deidara que tu avais craqué. Je comprends mieux pourquoi tu es toute rouge en cours, ou quand Itachi et les autres viennent.
- Moui...
Ino passa le reste de la soirée avec moi, et nous mangeâmes des pizzas. Nous ne reparlâmes plus de ce qu'il s'était passé. Elle comprenait sûrement ma douleur. Elle savait ce que ça faisait de tomber amoureuse sans savoir ce qu'éprouve l'autre. A la fin de la soirée, je la raccompagnais sur le pas de la porte.
- N'hésites pas à m'appeler. Même à deux heures du matin, je serais toujours prête à t'écouter.
- Tu es vraiment géniale.
- Héhé, merci.
- Demain, je sèche.
- Roh, c'est pas sérieux Sakura. Bon... Bah... Je vais sécher aussi. On ira se balader.
- Cool.
Je n'avais pas envie de retourner en cours le lendemain. J'avais peur de ne pas savoir comment réagir. Je m'endormis rapidement ce soir là, mais je fus réveillée vers 11 heures par des bruits qui tapaient contre ma fenêtre. Des cailloux. Flippant. J'allais ouvrir ma fenêtre et en bas se trouvait Sasori. J'étais très proche de lui, il était un peu devenu mon " meilleur ami ". Mais j'étais un peu énervée que ce baka me réveille quand je faisais des rêves tripants sur les dinosaures.
- Mais kestufou Sasori, PUTAIN, chuchotais-je.
Je n'aimais pas qu'on me réveille la nuit. Je devenais rapidement agressive.
- Désolé. Je n'arrivais pas à dormir et j'étais inquiet... Pour toi.
- De quoi ? Bon, ben maintenant que t'es là monte.
J'allais lui ouvrir tout doucement la porte d'entrée pour ne pas réveiller mes parents.
(1) Une phrase que j'aime beaucoup, provenant du Tome 3 du manga "Bleach".
(2) Non, ce n'est pas une technique Ninja :p
(3) Gnark gnark, un peu à la Obito ou Kakashi :D
Et voilà, le chapitre 4 est terminé!
Merci de l'avoir lu!
Alors alors? Qu'est ce que vous en pensez?
Mais que vient donc faire Sasori à cette heure-ci chez Sakura? Mystère et boule de gomme! Hahaha.
Dans le prochain chapitre, il y aura une bonne nouvelle pour Sakura. Il y aura aussi la soirée des 18 ans de Itachi!
Ne le manquez pas!
Nek0.