L'histoire d'Uchiwa Madara


Fanfiction Naruto écrite par Master-Lin (Recueil de Master-Lin)
Publiée le 18/01/2010 sur The Way Of Naruto



Bon, ceci est ma première fic ... en espérant que vous apprécierez ... Elle parle de Madara Uchiwa dans sa jeunesse ... Enjoy !!!!!!


Chapitre 3: L'intrus



La rue du marché était complètement bouchée, noire de monde et il était très difficile de circuler entre les nombreuses personnes venues faire leur courses. Le marché était très fréquenté et très apprécier par les habitants, il s’agissait su moment de la semaine où ils se retrouvaient tous, pour faire des réserves à moindre prix, certes, mais aussi et surtout pour prendre l’air et décompressé de la tension accumulée au cours de la semaine. En effet, le marché avait lieu le samedi, après une rude semaine de travail. Chacun se promenait entre les stands, regardant frivolement les articles à la recherche d’un nouvel objet inutile mais joli ou rare qu’il pourrait être agréable de posséder. Les conversations allaient bon train, entre marchand, entre clients ou entre connaissances s’étant retrouvé par hasard. Le brouhaha qui s’élevait de la foule était trop important et Ayame avait décidé de rester au dehors de la foule, dans la rue adjacente à celle du marché. Nagamaru était donc parti seul, dans la foule, à la recherche d’un sac de pomme de terre pour le diner. Elle était restée auprès de Madara qui était bien trop jeune pour s’aventurer dans un endroit aussi fréquenté et aussi dense.



Madara avait maintenant deux ans, depuis un petit peu plus d’un mois. Jusqu’alors, il avait fait preuve d’un calme et d’un mutisme étonnant pour un garçon de cet âge. Il passait son temps à observer le monde qui l’entourait, souriant abondamment. Son sourire était parfaitement adorable, à chaque fois qu’il offrait un de ses beaux sourires à sa mère, Ayame ne pouvait s’empresser de l’étreindre en l’embrassant. Madara avait déjà prononcé ses premiers mots depuis plus d’un an. Etonnement, son premier mot n’avait pas été « maman », ni même « papa », provoquant une joie mêlée de déception à ses parents. Non, en réalité son premier mot avait été « Uchiwa ». Beaucoup au sein du clan avaient vu là un signe, un présage de l’avenir de cet enfant. Il deviendrait une icône du clan, un grand ninja. Ses parents, à l’inverse, n’avaient interprété ce mot que d’une façon logique. Madara vivait au sein du clan Uchiwa, dans leur manoir, entouré par les membres du clan. Il était donc logique qu’il entende plus régulièrement le mot « Uchiwa » que le mot « maman » ou « papa ». Quoi qu’il en soit, depuis ce jour, où il avait parlé pour la première fois, Madara avait développé son langage étonnement rapidement. Sa capacité d’observation et d’analyse faisait qu’en réalité, Madara apprenait tout assez vite. A chaque fois que ses parents voulaient lui apprendre quelque chose, il se contentait d’observer, sans rien faire, ne faisant qu’observer ce qui se passait sous ses yeux. Puis, quand il estimait qu’il était prêt, Madara exécutait ce que l’on lui demandait. Evidemment, il n’y parvenait pas du premier coup, mais il apprenait beaucoup plus vite que les autres enfants.



Toujours est-il que pour l’instant, il était entre les bras de sa mère et l’écoutait discuter avec une vieille femme qu’Ayame semblait connaître, voire même respecter. Certaine fois, Madara répétait un mot de la conversation, des mots dont il ne connaissait parfois même pas la signification. Et à chaque fois, inlassablement, La vieille dame se penchant vers lui, tout sourire, en disant qu’il était mignon, précoce, adorable, tout le portrait de son père, ou bien d’autres banalités de vieilles femmes encore. Ayame lui répondait d’autres banalités et la conversation continuait, sans le moindre intérêt au niveau du sujet.

Soudain, leur conversation fut interrompue par Nagamaru, qui revenait les bras chargés d’un énorme sac de pomme de terre. En le voyant, Madara cria en riant, puis lui lança un de ses légendaires sourires.



-Papa l’est là. Papa !



Celui-ci fut pris sous le charme du sourire innocent et s’approcha. Il se pencha et fit un bisou sur le front de l’enfant. Ayame et la vieille dame s’interrompirent et celle-ci s’empressa de saluer avant de partir. Il y avait des habitudes, l’une d’elle était que les conversations de bonne femme n’étaient réservées qu’aux bonnes femmes. A partir de l’instant ou un homme arrivait, la conversation était considérée comme immédiatement terminée. C’est la raison pour laquelle Nagamaru ne fut pas le moins du monde vexé par cette échappade rapide lors de son arrivée. Ayame lui fit signe d’approcher et l’embrassa amoureusement. Ils étaient tellement fiers de leur fils que la flamme de leur amour n’avait jamais vacillé un seul instant. Madara se cacha les yeux avec les mains pour ne pas les voir s’embrasser. Ayame rit en voyant ce spectacle effroyablement mignon. Elle lui prit ses mains, les décolla de son visage et s’approcha vivement.



-Bouh !



Madara sursauta, rit joyeusement et lui tira la langue. Il respirait la joie de vivre. Il se leva en titubant et s’éloigna de quelques mètres, sous le regard très attentif de ses deux parents. Hé oui, Madara savait marcher maintenant. Cela faisait environ une semaine qu’il avait réussi. Il n’avait eu besoin que de trois essais. La première fois, il n’avait pas trouvé l’équilibre et était retombé instantanément après s’être dressé sur ses deux jambes. On peut dire qu’il voulait simplement savoir ce que cela faisait d’être debout. Il avait ensuite réessayé et avait fait quelques pas, avant de tomber en avant. Il ne parvenait pas à se maintenir droit durant le déplacement. Mais au troisième essai, Madara réussit à marcher tout seul, traversant la totalité de la pièce avant de chuter. A vrai dire, arrivé au niveau du mur, il n’avait pas su quoi faire et s’était laissé retomber, fatigué par un tel effort.

Il fit un signe de main à ses parents qui lui rendirent joyeusement. Après avoir exécuté un beau demi-tour dont il était particulièrement fier, il retourna en vitesse auprès d’eux, légèrement intimidé par la foule qui s’agitait autour de lui.



-Allez, viens Madara, on rentre à la maison. On va manger !

-D’acco O-Kasan.



Il se plaça entre Nagamaru et Ayame et donna une main à chacun. Ils marchèrent ainsi joyeusement, formant une famille parfaite et heureuse. Tout en marchant, Madara ne pouvait s’empêcher de poser certaines questions sur tout ce qu’il voyait, sa curiosité du monde n’ayant jamais flanchée. Ses parents se faisaient une joie de lui répondre, lui apprenant ce qu’était de l’argent, les magasins, les symboles bizarres qu’il voyait un petit peu partout, il s’agissait en réalité des lettres, ou de bien d’autres choses encore. Le jeune Uchiwa écoutait attentivement, afin de bien comprendre, puis une fois la réponse enregistrée, posait une nouvelle question. Ils arrivèrent finalement à leur demeure, le manoir Uchiwa. C’était ici que tous les membres du clan Uchiwa habitaient. Il s’agissait en réalité d’un véritable domaine, possédant une vingtaine de maisons, chacune habitée par une famille Uchiwa. Ils pénétrèrent dans leur habitation et le décor leur apparut d’un coup. La maison était constituée d’une pièce centrale, d’une cuisine, d’une salle de bain et de deux chambres. La pièce principale était magnifiquement décorée, par de nombreuses sculptures que faisait Ayame durant ses temps libres. Les murs étaient peint d’un rouge sombre, et les idéogrammes « Tengu » et « Uchiwa » étaient représentés sur le mur par de la peinture noire. De ce tableau, qui pourrait sembler sinistres au premier abord, se dégageait une aura de puissance et de fierté envers son clan et ses origines. Madara partit jouer dans sa chambre, laissant ses parents vaquer à leurs occupations ennuyantes d’adultes. Il ne réapparut que lorsque le dîner fut prêt.



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-Madara, viens mon chéri, il est l’heure de manger.



Madara se leva, abandonnant sur place ses jouets, et se dirigea vers la porte de sa chambre. Au moment où il allait l’ouvrir pour sortir, il hésita. Il avait sentit une légère vibration dans le ton se la voix de son père, ce qui montrait que quelque chose n’était pas normal. Habituellement, Nagamaru était un homme fort et fier, parfaitement sur de lui. Sa voix ne tremblait pas. Quel était alors le problème ? Bien sûr Madara était trop petit pour penser à tout cela, ce raisonnement se fit inconsciemment pour le petit bonhomme, mais le fait était que quelque chose d’anormal planait dans l’air lorsqu’il arriva dans le salon. Ayame était avachie dans le canapé et Nagamaru se tenait debout, à ses cotés, les pieds joints et les mains dans le dos. Il semblait presque au garde à vous. Tout deux avaient un air étrange, comme s’ils étaient gênés. Peut-être avaient-ils fait une bêtise ? Ou s’apprêtaient-ils à en faire une ?

Madara fit semblant de ne rien avoir remarqué et alla s’asseoir à table, à sa place habituelle. Il ne savait pas ce qui se passait, mais ne voulait pas non plus le savoir. Quoi que se soit, cela n’avait pas l’air d’être une bonne surprise. Il s’agissait d’un système psychologique de défense chez les enfants assez commun. En faisant semblant qu’il ne se passait rien, il pensait que cela allait le faire disparaître. Pourtant, tous ses espoirs utopiques disparurent lorsqu’il entendit la voix de Nagamaru derrière lui qui le rappelait.



-Madara. Nous avons quelque chose à t’annoncer.



Madara se retourna, la curiosité se lisant sur son visage. Jamais son père ne lui avait parlé avec un ton aussi sérieux et aussi grave. Celui-ci s’assit au cotés de sa femme, laissant un petit espace entre eux deux, puis tapota le canapé pour l’inviter à venir s’asseoir. Madara s’exécuta, marchant doucement sur ses petites jambes fébriles. Ses deux parents lui souriaient, ce n’était peut être pas une mauvaise nouvelle après tout. Il ne savait plus exactement quoi penser et était complètement perturbé par la situation. Il se tourna vers sa mère, qui avait l’habitude de toujours lui inspirer confiance, mais cette fois-ci, l’air faussement hypocrite que l’on pouvait lire sur son visage ne lui inspira pas confiance. La pression sur ses épaules commençait à lui peser. Il ne savait pas pourquoi, mais il avait envie de pleurer. Mais Madara ne pleurait jamais, il détestait ça. Il se contenta de garder le silence et d’attendre qu’ils parlent enfin. Finalement, c’est Ayame qui parla la première.



-Madara, bientôt, dans cette maison, il y aura un autre petit garçon comme toi. Tu vas avoir un petit frère qui va vivre avec nous.



Quelque chose se brisa dans le cœur de Madara. Il n’était pas sûr de comprendre ce qu’était un « frère », mais il avait parfaitement compris qu’il ne serait plus le seul garçon dans cette maison, qu’il ne serait plus le centre d’attention de ses parents, que leur amour envers lui allait être diminué par deux... Il se leva lentement, comme hypnotisé par cette terrible nouvelle. Comment pouvaient-ils lui faire ça ? Qu’avait il fait pour mériter une punition aussi atroce que ce « frère » dont il ne savait rien ? Il ne prononça pas le moindre mot et commença à se diriger vers sa chambre. Nagamaru tente de le retenir, pour pouvoir lui expliquer les choses de façon plus posée, mais Ayame retint son bras. Elle comprenait parfaitement que Madara ait besoin de rester seul. Après tout, c’est tout ce sur quoi sa vie reposait qui allaient être bouleversés.

Madara ouvrit la porte en tremblant. A cause de son âge, il ne saisissait pas entièrement l’impact de ce qui lui arrivait, mais c’était déjà beaucoup trop. Il referma soigneusement la porte et se posa accroupi dans un coin de la pièce. Il plaça ses bras sur ses genoux et enfonça sa tête au milieu, de façon à former une parfaite boule. Dans cette position, il avait l’impression d’être coupé du monde extérieur et que rien ne pouvait l’atteindre tant qu’il ne se relevait pas. En tout cas, habituellement cela marchait, mais cette fois-ci, bizarrement, il n’éprouva aucun soulagement. Cette fois-ci, c’était grave, et il ne pouvait rien faire pour l’empêcher.

Une fois encore, Madara sentit la douce chaleur des larmes lui monter derrière les paupières. Ses yeux le piquaient atrocement, mais Madara avait déjà développé une certaine fierté et se refusa à les laisser couler. Il ferma les yeux afin de se soulager un minimum, et ne les rouvrit que le lendemain matin, lorsque Nagamaru vint le réveiller.



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Trois coups résonnèrent contre la porte. A coup sûr il s’agissait de son père, qui frappait toujours de la même manière contre une porte. Madara se réveilla en sursaut et se mit à genoux, ses jambes étant trop fatiguées pour le soutenir de si bon matin. Il finit par se lever et se dirigea vers la porte. Nagamaru se tenait derrière, attendant de pouvoir voir son fils. Il ne l’avait pas vu depuis qu’ils lui avaient annoncé la venue prochaine de son petit frère. En le voyant, Nagamaru se pencha et le prit dans ses bras, voyant que celui-ci était encore très fatigué. Madara n’était pas vraiment du matin et était plutôt grognon à la sortie du lit. Madara se serra contre lui et fit le tour avec ses bras pour l’étreindre. Il avait peur de perdre l’amour de ses parents, à vrai dire. Nagamaru l’amena jusqu’à la cuisine et le déposa sur sa petite chaise. Ayame était déjà assise et buvait un thé très odorant que Madara avait pris l’habitude d’apprécier. Cela lui rappelait chez lui et il se sentait en sécurité. Personne ne parlait, chacun étant concentré sur son petit déjeuner. Soudain, Madara prit la parole.



-O-Kasan...Poukoi tu veux un ote gaçon ? Moi, ne veux pas....



Ayame s’immobilisa, sa tartine restant en suspension dans l’air, au dessus de son bol. Elle tourna lentement sa tête vers Nagamaru qui semblait aussi troublé qu’elle. Cet enfant était en cours, il n’était plus question de le vouloir ou pas. Finalement, Ayame se décida à lui répondre, essayant d’y mettre le plus de douceur possible.



-Ecoute Madara. A ta naissance, ton papa et moi, on a été très heureux. Tu es un petit garçon magnifique et très gentil. Tu comprends ? Donc si on a un deuxième garçon, tu auras quelqu’un avec qui jouer, un deuxième gentil petit garçon avec qui tu pourras faire tous les jeux que tu veux, faire du sport ou t’entrainer. Tu n’es pas content ?



Madara resta immobile un instant. Il n’avait jamais vu les choses sous cet angle. Mais malgré tout, il restait clairement sceptique. Sa relation avec ses parents allait forcément changée avec ce nouvel enfant. S’il y avait un deuxième petit garçon dans la maison, la quantité d’amour de ses parents allait forcément être divisée entre les deux garçons. Il les regarda tous les deux, tour à tour, puis se décida à leur faire part de ses angoisses. Il leur explique d’une traite, à peine en prenant le temps de respirer. Est-ce que l’arrivée de ce nouveau garçon allait faire qu’ils l’aimeraient moins ? En était ce finit de toutes leur sorties, de tout leurs instants de bonheur, ensemble ? Allaient-ils lui accorder moins de leur temps ? Madara avait la voix tremblotante en posant toutes ses questions. Malgré son air innocent et bienheureux, Madara avait bien saisi les conséquences de l’arrivée d’un petit frère dans une famille. Ayame posa sa tartine sur la table et se tourna vers son fils, son seul fils pour le moment. Elle avait des larmes dans les yeux. Bien qu’elle se soit préparée psychologiquement avant de l’annoncer à Madara, le rejet manifeste dont il faisait preuve à l’égard du futur Uchiwa lui faisait beaucoup de peine. Elle se doutait que cela allait se passer ainsi, mais tout de même, elle avait continué à espérer jusqu’au dernier instant. Elle le prit dans ses bras, et lui caressa les cheveux, tout en lui jurant que rien ne monde ne pourrait les faire l’aimer moins, même pas un tout petit peu. Mais sa voix sonnait creux, Madara sentit une crainte interne. Apparemment, même elle ne pouvait répondre honnêtement à ces questions.

Il se tourna vers son père qui avait gardé le silence depuis le début. Apparemment, lui non plus ne pouvait lui apporter la réponse qu’il voulait absolument entendre, le fait qu’il se trompait sur toute la ligne, que rien au monde ne pourrait atténuer leur amour et l’attention qu’ils lui portaient.

En voyant cela, le monde sembla s’arrêter. Madara se rendit compte avec beaucoup de douleur qu’il n’était pas le centre du monde, qu’il ne pouvait pas toujours avoir tout ce qu’il voulait. Il parait que tout le monde passe par cela un jour, cela s’appelle la perte de la toute puissance. L’enfant se rend compte qu’il ne peut obtenir tout ce dont il a envie. Chacun est un toujours confrontés à cela, mais pour Madara, il semblerait que cela se soit fait beaucoup trop tôt. Le choc avait été très rude et Madara ne savait plus où il en était. Il garda un silence complet, n’accordant plus le moindre regard, plus la moindre attention au monde qui l’entourait, et se contenta d’imaginer comment serait la vie avec un nouvel enfant dans la maison, avec qui il devrait partager sa chambre, ses jouets, ses parents, sa vie. Il s’éloigna lentement, se déplaçant à 4 pattes, trop perturbé pour essayer de marcher sur ses petites jambes. Il pénétra dans sa chambre et referma la porte silencieusement, sous le regard désolé d’Ayame et de Nagamaru.

Madara se glissa dans son lit et s’endormit de façon presque instantanée. Au moment où sa tête s’enfonça lentement dans la douceur de l’oreiller, son esprit était déjà en train de gambader dans le monde des rêves. La nuit passa lentement, laissant sur son passage l’insouciance de l’inconscience.



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Six mois plus tard.....



L’hôpital était le siège d’une grande excitation, partout des gens couraient, criaient, pleuraient, ou riaient. En ce temps là, les combats étaient omniprésents et les blessés arrivaient régulièrement, plus ou moins grave. Les couloirs étaient bondés de gens pressés, de brancards, de médecins, de familles de victimes... Dans la salle d’opération, en revanche, on sentait plus que de l’excitation, une tension insoutenable, la pression sur les épaules des deux uniques chirurgiens étaient énormes et il était difficile pour eux de réussir à s’occuper de tout le monde. La précipitation ne mènerait qu’à un nombre plus important d’erreurs médicales ce qui ne serait pas non plus enviable. Seule une pièce du bâtiment était à l’abri du chahut général. Il s’agissait de la salle d’attente. L’ambiance était on ne peut moins à la fête, chacun craignant pour la vie de son ami, de son conjoint, de son camarade. Personne ne parlait, pensant plutôt à prier Dieu de réviser son jugement, essayant de convaincre que tout cela allait bien finir, ou se préparant psychologiquement à l’annonce de la mort, tant redoutée. C’est au milieu de ce désespoir pesant qu’attendait Nagamaru, avec endormi sur ses genoux, le petit Madara qui s’était assoupi de fatigue. Cela faisait bientôt quatre heures qu’ils attendaient des nouvelles d’Ayame. Le bébé était arrivé plus tôt que prévu et ils avaient dus arrivés à l’hôpital en urgence. Mais les blessés de guerre passaient en priorité, leur état étant plus inquiétant et le tour d’Ayame n’avait cessé de reculer.

Elle n’avait pénétré dans le bloc opératoire que depuis 10 minutes et l’anxiété de Nagamaru s’accroissait à chaque minute qu’il passait sans nouvelles de sa femme. Il regarda Madara et sa douleur se calma légèrement. Après tout, la situation avait été critique également pour l’accouchement de Madara et pourtant, tout cela s’était bien terminé, non ? Sa femme s’en était bien sortie et son fils était devenu un magnifique petit garçon. Pourquoi cela se passerait mal cette fois-ci ? Nagamaru tenta de se rassurer de cette manière pendant de longues minutes, mais la peur revenait inlassablement. Il ne pouvait rester réellement serein dans une telle situation. Si cela avait marché une fois, cela ne marcherais pas forcément la deuxième fois. Et Madara n’était pas arrivé avant le terme de la grossesse, lui. Et s’il y avait des complications ? Tous les organes de son corps se resserrèrent en lui. Il ne pouvait même pas imaginer ce que serait la vie sans Ayame. Il l’aimait depuis maintenant bientôt 8 ans et elle avait prit une part entière de sa vie. Elle ne pouvait pas mourir, pas sans lui en tout cas.

Au bout d’une heure, le docteur Imura pénétra dans la salle d’attente et se dirigea vers la Kunoichi chargée de s’occuper des registres. Il s’approcha et lui chuchota quelque chose à l’oreille. Celle-ci hocha la tête et tendit son doigt en direction d’un homme d’une trentaine d’année qui tenait un enfant endormi sur ses genoux. Il était lui-même plongé dans un profond sommeil. Le docteur fit un signe de remerciement en direction de la jeune femme et se dirigea en direction du fameux Mr. Uchiwa.

Il se déplaça lentement afin de ne pas réveiller tout le monde. Il faut préciser que la quasi-totalité des gens en train de patienter dans la salle d’attente était endormie ou somnolait. Arrivé au niveau du jeune homme, il posa sa main sur son épaule avec délicatesse, afin qu’il ne sursaute pas en se réveillant. Il ne voulait pas que le petit garçon tombe. Ce serait trop bête. Il le réveilla donc avec toute la douceur dont il put faire preuve et Nagamaru ouvrit lentement les yeux. En voyant le médecin, il se relava rapidement et prit Madara dans ses bras. Celui-ci émit un léger son mais ne se réveilla visiblement pas. Nagamaru comprit au visage souriant du médecin que l’opération s’était bien passée et se leva afin de le suivre. Il le reconnut immédiatement, il s’agissait du même docteur qui avait fait l’accouchement de Madara. Il avait les larmes aux yeux, la pression accumulée durant plus d’une heure venant de disparaître d’un seul coup. Il se sentait soulagé comme jamais, à partir de maintenant, ils allaient vivre tout les quatre, heureux sans aucuns problèmes.

Il passa sa main dans les cheveux de son fils afin de le réveiller. Madara ouvrit un œil glauque, le voile du sommeil recouvrant encore son regard. En voyant son père, le sourire aux lèvres et les larmes aux yeux, il se releva, se demandant ce qu’il se passait. Une porte s’ouvrit devant eux et ils aperçurent Ayame, allongée sur le lit avec une petite masse rose dans les bras. Il s’agissait du nouveau petit Uchiwa. Pour un enfant arrivé avant terme, il semblait assez bien portant, assez gros et vif. En les voyant arriver, Ayame se redressa, provoquant un petit grognement de la part du nouveau-né. Elle leur sourit et tendis ses bras pour les inviter à s’approcher. Le docteur s’excusa et les laissa en famille, respectant leur intimité. Madara s’approcha du bébé et le regarda attentivement. Il ne s’agissait que d’un tout petit être humain, rose, ne sachant ni parler, ni marcher, ni quoi que ce soit. Il se retourna vers ses parents.



-C’est ça mon petit frère ??!! Mais il est tout petit...



Ayame et Nagamaru se regardèrent un instant avant d’exploser de rire. Madara ne connaissait pas bien la vie et pensait que son petit frère allait rester comme ceci. Ayame se prit dans ses bras et lui expliqua tendrement que les bébés sont tout petits mais qu’ils grandissent après. Ayame, Nagamaru, Madara et tout le monde qu’ils connaissaient avaient un jour été tout petit comme ceci. En imaginant son père tout petit comme ceci, Madara pouffa de rire. Il demanda dans combien de temps il serait grand comme lui et Nagamaru lui répondit tout simplement, quand il aurait le même âge. Madara réfléchit un instant, actuellement, Madara avait trois ans et demi. Donc son petit frère serait aussi grand que lui dans trois ans et demi. Mais lui-même aura alors grandit. Après avoir longuement réfléchit, il leva la tête.



-Mais je serais toujours plus grand que lui alors.



Nagamaru et Ayame hochèrent ensemble la tête, de façon affirmative. Une joie profonde envahit Madara. Peu importe le temps, la personnalité de son petit frère, il serait toujours le plus grand des deux. Donc logiquement, il devrait rester le plus important de la famille. Un sourire se dessina sur son visage et il courut dans les bras de ses parents, ceux-ci étant un peu surpris de cet excès de joie. Madara ne semblait pourtant pas vouloir avoir un petit frère. Malgré cela, Madara semblait transporté de joie. En vérité, celui-ci était simplement content à l’idée d’être toujours supérieur au nouvel enfant. Nagamaru et Madara s’assirent aux cotés d’Ayame et du bébé. Tous les quatre, allongés sur le lit, ils se sentaient bien. Madara posa sa tête sur le ventre de sa mère et ferma ses yeux. Soudain, Madara rouvrit un œil. Il se releva légèrement et demanda comment s’appelait son petit frère. Ayame tourna la tête vers son mari et souleva un sourcil interrogateur.



-C’est à toi de choisir il me semble. J’ai choisi Madara, à ton tour.

-Hmmm, je sais pas moi, attend, attend, je cherche.



Il se mit à chercher longuement, faisant le tour de tous les jolis prénoms qu’il connaissait. Il chercha très longuement ... Puis finit par trouver :



-Que penses-tu de Teyaki ? Ça sonne bien, non ?

-Teyaki...Teyaki Uchiwa... Ouais c’est pas mal. C’est d’accord Madara ?



Madara hocha la tête, il s’agissait d’un joli prénom. Il affirma qu’il était d’accord et que dorénavant, il acceptait d’avoir un petit frère, ce petit être rose désormais nommé Teyaki. Puis, ils s’installèrent tous les quatre dans une position agréable, le petit Teyaki posé dans les bras de ses parents. Madara s’allongea entre Ayame et Nagamaru. Dans cet état de bonheur pur, ils s’endormirent tour à tour, un sourire béat restant figé sur leurs lèvres. Un oiseau se posa sur le rebord de la fenêtre et émis un petit sifflement qui s’envola dans les airs, emportant avec lui les songes de la petite famille Uchiwa à travers le monde entier.


Et le 3ème chapitre ^^ Laisser des comm's !