Pendant ce temps, sur le terrain d’entraînement n°3, Kaïto s’entraînait avec ses meilleurs amis, la team Kakashi-gaïden composée de Kakashi Hatake, Obito Uchiwa et Rin, ainsi que leur sensei : Minato Namikaze, qui n’était autre que son oncle. Ils venaient de finir leur entraînement quand Aya et Hikaru arrivèrent sur le terrain. A la vue de leurs bandeaux, Minato fut d’abord stupéfait, puis content pour elles. Quant à Obito et Kaïto, ils se précipitèrent sur leurs sœurs (Obito étant le frère de Hikaru). Kakashi et Rin, eux, furent plus calmes et les félicitèrent. Après avoir expliqué comment elles avaient obtenu leurs diplômes et après avoir parlé quelques minutes, ils décidèrent, pour cette grande nouvelle, d’aller manger des nouilles dans un petit restaurant en centre ville quand un ANBU apparût dans un nuage de fumée :
-« Kaïto-san ? Maître Hokage vous demande dans son bureau tout de suite. »
-« D’accord, j’arrive ! Désolé les amis, il faut que j’y aille, on se donne rendez-vous là-bas ? » Demanda-t-il aux autres.
-« Oui. Bon, disons dix-neuf heures. » Lui répondit Obito, et chacun partit de son côté.
Dix minutes plus tard, Kaïto arriva devant le bureau du Hokage. Il prit une profonde inspiration. Il le connaissait très bien et c’est pour cela qu’il voulait faire attention. Il ne voulait pas, par inadvertance, lui parler comme si c’était un simple ami. Il frappa à la porte.
-« Entrez ! » Répondit alors une voix de femme.
En entrant, il vit que la personne qui lui avait dit d’entrer était Tsunade, une femme blonde à forte poitrine, et qui n’était autre que la tante de Kaïto et Aya. Elle devait avoir la quarantaine, mais parvenait, par on ne savait quel moyen, à garder l’apparence d’une jeune femme de vingt ou trente ans.
-« Bonjour maître Hokage, Orochimaru-san, Jiraya-san et Tsunade. » S’introduisit Kaïto.
-« Bonjour » répondirent les trois sannins.
-« Bonjour. Je t’ai fait demander pour te faire part d’une nouvelle importante. » Lui expliqua le vieil Hokage.
-« De quoi s’agit-il, monsieur ? » demanda Kaïto.
-« J’ai l’intention de t’affecter à une équipe. Avant que tu ne m’interrompes, je sais que ça fait deux ans que tu es membre des forces spéciales de Konoha et que tu t’y plais. Cependant, je n’ai personne d’autre sous la main pour cette équipe. Elle est…Comment dire, spéciale, mais tu en sauras plus si tu acceptes, bien entendu. Au fait, il paraît que ta sœur a réussi l’examen avec Hikaru ? »
-« Oui, maître Hokage. D’ailleurs, nous avons pris la décision de fêter ça dans le restaurant au centre de la ville. Si vous voulez venir, vous serez bien sûr les bienvenus. Et pour répondre à votre question, je veux bien me charger de cette équipe, si c’est vraiment ce que vous voulez. » Rétorqua Kaïto.
-« Très bien, merci. »
-« J’accepte de venir tout à l’heure, je ne raterais ça pour rien au monde. » Déclara Tsunade.
-« On a rendez-vous devant le restaurant à 19h00. A tout à l’heure et au revoir ! » Expliqua le jeune homme avant de sortir du bureau.
Comme il se doutait qu’il n’y aurait personne chez lui, Aya étant chez les Uchiwa jusqu’à l’heure du rendez-vous, il décida de passer les trois heures restantes chez son meilleur ami, Kakashi.
Pendant ce temps, dans la demeure principale des Uchiwa :
-« Bonjour, Fugaku-sama. » Dit Aya, enjouée, au maître de l’un des plus grands clans de Konoha.
-« Bonjour Aya. J’ai entendu dire que toi et Hikaru avez réussi votre examen, aujourd’hui ? » Lui demanda-t-il, souriant.
Il y avait peu de personne qui touchait ce ninja au cœur, mais il aimait énormément cette jeune fille, qui était aussi la meilleure amie de sa nièce.
-« Oui. Je pense avoir fait bonne impression face aux examinateurs. » Déclara-t-elle en montrant fièrement son bandeau frontal.
Hikaru, qui parlait longuement depuis quelques minutes avec une femme dehors, entra.
-« Bonjour mon oncle. »
-« Bonjour, et toutes mes félicitations pour ton examen. Je suis fier de toi. Qu’avez-vous l’intention de faire ? »
-« On s’était dit qu’on pouvait s’entraîner, si cela ne vous déranges pas, Fugaku-sama » Expliqua Hikaru.
-« Vous pouvez aller dans le dojo, et d’ailleurs je vais m’occuper personnellement de votre entraînement. »
-« Vous êtes sérieux, monsieur ? On peut vraiment ? » Demanda, stupéfaite, Aya.
-« Puisque je vous le propose. Cela ne me dérange pas le moins du monde. »
-« C’est d’accord ! » S’exclamèrent en cœur les deux jeunes filles.
Elles suivirent donc Fugaku jusqu’au dojo.
<Fugaku : D’après les dires de l’Hokage, elles ont une puissance inouïe, je ne dois pas les sous-estimer. Je crois que je vais devoir utiliser mes sharingans.>
Durant près de deux heures, Aya et Hikaru s’entraînèrent durement sous la tutelle du chef de clan. Celui-ci était ébahi par leur puissance. Elles étaient plus fortes qu’il ne l’imaginait. Ses sharingans activés lui permettaient de prévoir les attaques des deux jeunes filles, qui utilisaient une palette de techniques très large.
De leur côté, elles mettaient au point une stratégie par télépathie.
<Hikaru : il faut le prendre par surprise. Si on combine nos attaques, on pourra le vaincre.>
<Aya : tu as raison. Le mieux, c’est que tu utilises en première ta technique Suiton. Ensuite, je ferais ma technique Doton.>
<Hikaru : D’accord. C’est parti !>
Leur adversaire du jour les regardait fixement, se demandant ce qu’elle préparait.
<Fugaku : Qu’est ce qui se passe ? Elles ne bougent pas, elles préparent sûrement quelque chose.>
Elles choisirent ce moment pour fondre, tels deux rapaces, vers Fugaku.
-« Quoi ? » S’écria-t-il, perplexe.
-« Suiton : la déferlante aqueuse. » Dit Hikaru, en effectuant des signes avec sa main.
Une immense vague, sortie de nulle part, se forma pour prendre la direction du fameux chef de clan. Celui-ci, surpris par le jutsu, ne put l’esquiver et se le prit de plein fouet. Mais, à peine la vague finale eut le temps de se former, qu’Aya commença à exécuter le signe de son propre jutsu.
-« Doton : tir de boue ! » S’exclama-t-elle.
Un puissant jet de boue alla se mêler à la vague déferlante, ce qui la rendit plus lourde et plus compacte. La pression de cette combinaison fit vaciller Fugaku et le projeta à terre.
<Fugaku : Elles sont tellement fortes, elles feraient de très bons ninjas.> furent ses dernières pensées avant de s’évanouir.
Les filles commencèrent à effectuer les premiers soins, ne revenant toujours pas de la puissance de leur combinaison, et finirent par l’amener à l’hôpital.
-« Que s’est-il passé ? » Leur demanda l’infirmière qui les accueillit.
Les deux jeunes filles lui expliquèrent ce qui s’était produit, dans les détails, et précisèrent qu’elles lui avaient déjà fait un jutsu de guérison, mais qu’elles préféraient l’emmener voir les personnes les plus compétentes. Elles restèrent auprès de Fugaku pendant une demi-heure, attendant qu’il se réveille.
-« On y est peut-être allé un peu fort, non ? » Dit Aya à sa meilleure amie.
-« Oui, c’est sûr. Il faudra se calmer. » Lui répondit ironiquement cette dernière.
A ce moment là, Fugaku se réveilla.
-« Où suis-je ? »
Il tourna la tête et vit les deux jeunes filles à son chevet.
-« Vous êtes à l’hôpital, monsieur. Désolée pour tout à l’heure. » Répondit Aya.
-« Ce n’est rien. » Les rassura-t-il.
<Fugaku : Elles sont vraiment fortes. Elles ont réussi à me battre alors que j’utilisais mes sharingans.>
-« Au fait, ça vous dirait de venir au restaurant ce soir ? On y va avec Obito, Kakashi, Rin, Minato et Kaïto. » Lui proposa gentiment sa nièce.
-« Pourquoi pas ? »
-« Le rendez-vous est au centre du village dans une heure. » L’invita Aya. « En attendant, reposez-vous bien, mon oncle. »
Et elles sortirent de la chambre en le laissant réfléchir à cette proposition. Une infirmière fit son apparition à ce moment là, pour voir comment se porter le chef de clan.
-« Tout va bien monsieur ? » Lui demanda-t-elle.
-« Oui. »
-« Vous avez de la chance, Fugaku-sama. Si ces deux jeunes filles n’avaient pas été là pour les premiers soins, vous auriez été plus mal en point que cela. Elles sont très douées malgré leur jeune âge. Elles feraient de très bons ninjas médecins. Enfin, je vous laisse vous reposer. Vous ne devriez pas faire trop d’effort pendant trois à quatre jours. » Dit-elle en partant.
<Fugaku : je pense que je vais accepter leur proposition.>
Fugaku, se sentant mieux, se leva et décida de rentrer chez lui.
Pendant ce temps, Aya et Hikaru se séparèrent. Elles avaient décidé que Hikaru irait acheter un cadeau pour Kaï alors qu’Aya irait chez lui pour lui proposer de venir avec eux. Elles se sentaient irrésistiblement attirées par lui. Elles l’avaient toujours vu seul et l’air triste. Elles voulaient lui faire savoir qu’il n’était plus seul, qu’elles étaient là. Hikaru se dirigea droit vers unes des armureries du village. Elle cherchait quelque chose qui plairait à Kaï, ne connaissant pas ses goûts. Elle passa prés d’une demi-heure dans le magasin, à observer attentivement toutes les armes exposées. Finalement, ne trouvant pas ce qu’elle voulait, et sachant que le temps lui était imparti, elle prit l’initiative de se renseigner auprès du marchand.
-« Excusez-moi, monsieur. Je cherche une arme à offrir à l’un de mes amis. Il est calme, réservé et aussi trop renfermé sur lui-même. J’aimerais qu’elle lui permettent de s’affirmer et d’avoir plus confiance en lui, s’il vous plaît »
-« Je pense que je peux trouver. Que pensez-vous de cela ? »
Tout en posant cette question, il s’était dirigé vers quelque chose qu’Hikaru n’avait jusque là pas vu. C’était un magnifique poignard couleur foudre, des runes étaient incrustées dans la lame et sur la garde. Son pommeau, quant à lui, était doré.
-« C’est une arme à reconnaissance de chakra. C'est-à-dire que la personne insère son chakra dans la lame et elle devient ainsi plus dangereuse et tranchante. » Lui expliqua-t-il.
-« Merci infiniment. Je pense que ça lui ira très bien. »
-« Je vous l’emballe ? »
-« Avec plaisir. Merci »
Le marchand mit le poignard dans un coffre en bois verni, composé des mêmes gravures que ce dernier, et enveloppa le tout. Hikaru paya une misère, selon elle, et alla au lieu de rendez-vous.
Aya, quant à elle, se trouvait devant le manoir secondaire des Hyûga, où elle présumait trouver Kaï. Mais, arrivée devant le porche, elle ne savait vraiment pas quoi faire. Elle vit alors celui-ci dans la cours, s’entrainant avec son père.
<Aya : Il est doué, je me demande bien pourquoi il n’a pas confiance en lui.>
Ils continuèrent comme cela pendant presque une demi-heure. Elle décida d’agir, sans quoi elle serait en retard. Elle prit son courage à deux mains et s’avança vers les deux personnes.
-« Bonjour Hizashi-sama, désolée de vous déranger. » Les interrompis-t-elle.
Hizashi Hyûga se tourna pur voir qui les avaient stoppé. Ses traits s’adoucirent quand il reconnu la jeune fille.
-« Bonjour Aya. Tu ne nous déranges pas de tout, tu sais. Qu’es-tu venue faire ici ? » Lui demanda-t-il gentiment.
-« Je suis venue demander à Kaï si cela lui disait de venir avec nous au restaurant pour fêter notre admission en tant qu’aspirants ninjas. Bien sûr, vous êtes aussi le bienvenu, Hizashi-sama. » Lui répondit-elle en s’inclinant.
Kaï, lui, se demandait pourquoi elle faisait ça alors qu’il n’intéressait personne d’habitude.
-« Alors Kaï, qu’en dis-tu ? » L’interrogea son père.
-« Heu, je veux bien. » Déclara-t-il.
-« Tout le monde est attendu au restaurant du centre ville à 19h00 » Leur expliqua Aya.
-« Entendu ».
-« A tout à l’heure, alors » Dit-elle en partant.
Tout le monde rentra chez soi pour se préparer.
Pendant ce temps là, la team Kakashi-gaïden était arrivée devant le restaurant, ainsi que Kaïto. Ils attendirent quelques minutes et Fugaku arriva de même que Tsunade, Jiraya et Orochimaru. Hizashi, Kaï et Aya firent leur apparition et ils entrèrent tous dans le restaurant. Ils s’installèrent à une table et se mirent à discuter.
-« Tiens Kaï, un cadeau pour toi, de notre part à toutes les deux. » Dit Hikaru en montrant d’un geste de la main Aya qui avait aidé à payer, et en lui tendant le paquet qu’elle tenait depuis le début.
Toutes les conversations s’arrêtèrent et les personnes présentes observèrent la scène avec attention. Kaï, gêné de la situation, devint rouge pivoine. Il prit le cadeau.
-« Me…Merci beaucoup » Parvint-il à dire.
Il ouvrit le paquet et en sortit le coffre rayonnant. Il souleva le couvercle et découvrit à l’intérieur un magnifique poignard. Il voulut le prendre mais, à l’instant même où il l’avait dans ses mains, il se mit à briller de mille feux et aveugla tout le monde. Cela ne dura que quelques secondes, mais les gens rassemblés étaient stupéfiés.
-« Non, ce n’est pas possible ! » S’écria Tsunade.
-« Tu sais ce que sais ? » Lui demanda Minato.
-« Je n’en suis pas sûre. »
Elle se rapprocha et examina attentivement le coffre qui renfermait la lame, en particulier les runes inscrites dans le bois.
-« C’est la lame du dieu de la foudre : ryû no dogo. Il apparait dans la prophétie du tout premier ninja. Il faudra l’étudier. Hikaru, qui t’a vendu cette arme ? »
-« Je l’ai acheté au marchand de la boutique qui se trouve juste à côté. » Répondit Hikaru.
-« Nous le chercherons demain. En attendant, que cet événement ne gâche pas notre soirée. » Déclara Jiraya.
Aucun autre incident ne vint troubler cette soirée et tout le monde s’amusa. Ils furent contraint de s’en aller plus tôt que prévu car Jiraya et Tsunade avait trop bu de saké et faisaient des leurs. Tout le monde rentra chez soi et termina sa journée.