Colouring


Fanfiction Naruto écrite par lowena (Recueil de lowena)
Publiée le 07/10/2009 sur The Way Of Naruto



Lowi en mode "à fond dans la fiction"...

L'histoire est originale et j'ai envie de m'éclater, alors gare à vos fesses, ça va secouer ^____^



Chapitre 1: Intru



Je m'appelle Sasuke Uchiwa, j'ai dix-sept ans et je vis à Colouring.

Colouring est une ville parfaite, créée il y a une petite centaine d'année par un homme du nom d'Orochimaru. A cette époque, les guerres et les famines faisaient des ravages sur la planète et tandis que tout le monde ne cessait de se disputer, que des tensions apparaissaient et que la troisième guerre mondiale semblait sur le point d'éclater, cet homme, notre modèle à tous, est apparu à la face du monde. Il a déclaré être à la tête d'une organisation créée pour réfléchir aux problèmes des humains et après quatre générations de penseurs, il venait de découvrir le véritable problème. C'était pourtant si simple ! Mais si proche de nous que personne ne l'aurait trouvé à part moi. Ce furent les paroles qui révolutionnèrent le monde.

Partout sur Terre, existait une maladie, que personne ne comprenait et que chacun pensait inoffensive. Erreur. Elle était sur les humains, les animaux, la nature et tout ce qui existait. Elle était mauvaise et causait des troubles psychologiques à tous. Il paraît qu'il fallait des yeux pour la voir. Les adultes l'appellent, la Couleur.
Qu'est-ce que c'est ? Moi, je ne sais pas vraiment, je ne fais que vous répéter ce qu'on m'a appris étant plus jeune. Je ne l'ai jamais vue, bien heureusement.
Notre chef à tous a demandé de créer une ville particulière pour bannir cette maladie et il décida de l'appeler Colouring, comme un pied de nez à celle qui nous pourrissais la vie depuis des millions, que dis-je, des milliards d'années !

Cette ville est immense. Moi-même qui vit en centre-ville, il me faut presque quatre à cinq heures sans arrêts pour atteindre la périphérie de la ville. En voiture ? Qu'est-ce que vous racontez, ça n'existe plus depuis longtemps les voitures. On utilise tous les trains souterrains maintenant -rares sont ceux aimant marcher au point d'y passer une journée entière au lieu d'une petite heure en train- il paraît qu'elle fait au moins dix fois la taille d'une ville de l'extérieur. La ville est protégée de la maladie par différents systèmes. Déjà, on a la voûte qui est en fait un dôme transparent qui nous laisse voir le ciel. Il est haut et les drones (mais oui, vous savez, ces engins volants) n'ont aucun problème pour circuler.

J'ai une amie qui n'habite pas très loin de chez moi, elle s'appelle Sakura c'est une vraie pipelette mais elle est sympa. Elle a les cheveux comète et des yeux anthracites, deux gris pas habituels. Je lui avais demandé une fois, mais elle m'avais juré qu'elle ne se faisait pas faire de teinture et ne portais pas de lentilles. Nous sommes comme le jour et la nuit, elle lumineuse et moi aussi sombre que le ciel. Mes cheveux et mes yeux sont noirs. 'Noirs comment ? Ça ne se dit pas, noir tout seul !' Eh bien si, pour moi c'est noir et complètement noir. Je n'ai jamais encore vu quelque-chose de plus foncé que mes cheveux. Faites pas cette tête d'ahuri, j'ai l'habitude maintenant.

Voilà quelques jours que nous avons décidé d'organiser une petite expédition à plusieurs. Car oui, Sakura a beau être mon amie la plus proche, j'ai d'autres connaissances assez sympas. Pour cette fois-ci, on a décidé d'y aller à quatre, les quatre les plus proches dans la bande: moi, Sakura, Temari et Kiba.

Temari a un caractère assez prononcé. Elle dit ce qu'elle pense et n'hésites jamais à donner son avis. Elle aime bien marcher et m'a avouée un jour adorer marcher dans la ville des heures durant. Je ne vois absolument pas à quoi ça lui sert, mais si elle aime ça...
Kiba aime bien rigoler, c'est toujours lui qui prépare des trucs à faire entre potes. Il adore discuter lui aussi mais respecte aussi beaucoup le calme et le silence.


- Il est où Kiba ?
- Je sais pas, tout à l'heure il m'a dit qu'il terminait de préparer le sac de pique-nique.
- Faudrait peut-être qu'il se grouille, le train part dans cinq minutes. Appelle-le, Sasuke.

Je compose en silence le numéro de mon ami et pose le téléphone contre mon oreille en fixant l'heure affichée sur le plafond de la gare.

Aujourd'hui, nous avons décidé d'organiser une petite expédition un peu particulière. Pendant le week-end, les gens partent tous dans le sud (ben... oui, le sud de la ville. Vous croyez quand même pas qu'on va sortir d'ici au risque de tomber malade) alors nous on a décidé de partir vers le Nord. C'est vrai que les capteurs de la voûte laissent passer plus de chaleur au Sud, mais on préfère voir moins de monde et avoir plus de calme. En proposant ça, je me doute bien que Kiba pensait surtout à moi qui déteste être bousculé, il est vraiment sympa.
C'est ensuite Temari, en manque de problèmes qui a enchaîné sur l'enceinte. L'enceinte, c'est ce gigantesque mur en béton armé haut de plusieurs centaines de mètres de haut qui entoure entièrement la ville. Il n'est pas très beau, peint dans un ardoise qui le rend assez sombre, mais il nous protège de la maladie et c'est bien son utilité première.

- Ouais ?
- Kiba ? Qu'est-ce que tu fous, le train arrive dans deux minutes, on essais de te joindre depuis tout à l'heure !
- Sakura ? Oh, désolé mais je ne vais pas pouvoir venir en fait.
- Quoi ?
- Ma sœur refuse, elle m'a dit qu'elle avait besoin de moi pour faire la bouffe, ça a beau me faire chier je suis obligé de rester.
- Qu'est-ce qu'on fait si tu peux pas venir ?

Sasuke et Temari se lancèrent un regard inquiet. Le pique-nique allait-il être annulé ?

- C'est pas grave, partez sans moi. On se refera ça une autre fois, t'inquiètes. Bon je dois te laisser, salut !

Sakura coupa rageusement la communication et déclara d'un ton bref:

- On part sans lui, il peut pas venir.

Sasuke hésita un instant à s'opposer à ce qu'ils s'en aillent en laissant Kiba, mais Sakura le tira par la manche et il laissa de côté cette pensée en s'engouffrant dans le train.

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Le trajet dura quatre heures et demi pendant lesquelles Sakura dormit sur mon épaule tandis que je discutais un peu avec Temari de choses et d'autres, comme dans quelles études elle voulait continuer, ce qu'elle allait faire de sa vie... Autant de réponses banales et inintéressantes existant uniquement pour entretenir une conversation et faire passer le temps plus vite. C'est qu'ici il n'y a rien à faire, rien à devenir. Les hauts gradés choisissent pour nous le travail pour lequel on excellera, ils restent à l'écoute et en général arrivent à exploiter notre potentiel à son maximum. Je ne dis pas qu'on s'ennuie, mais...
...

C'est vrai que c'est rassurant, de savoir que notre vie est toute tracée, de savoir pourquoi on est nés. Nous sommes nés pour aider cette ville à grandir, pour l'aider à devenir la plus puissante possible pour contrer la maladie à l'extérieur. C'est ça, notre but. Notre vie. C'est vrai que c'est rassurant de savoir que nous sommes entre les mains de gens intelligents, qui sont à l'écoute totale des habitants et qui ne veulent que notre bien. De savoir que la vie est prospère et que nous n'aurons jamais d'ennuis.
Nous n'aurons jamais faim, ne tomberons jamais malades (les panneaux existent non seulement pour nous protéger de la maladie, mais ils régulent aussi la chaleur du soleil qu'ils stockent pour redistribuer quand il fait trop froid où empêchent une trop grande chaleur, il n'y a quasiment jamais de différence de température et la luminosité ne change que quand le soleil disparaît derrière les murs de l'enceinte pour que commence la nuit)

Le train s'arrête et la voix métallique du robot qui le commande annonce notre arrêt. Je secoue un peu Sakura et nous récupérons en vitesse nos affaires pour sortir du train et nous diriger vers un autre plus petit qui devrais nous amener encore plus près de là où nous voulons aller.

Ce ne fut que deux heures après, alors que les montres indiquaient qu'il était presque midi et demi que nous arrivâmes au bout de notre voyage.
Il y avait une petite place où des vieux jouaient aux boules et des enfants courraient partout pour s'attraper. Nous trouvâmes un petit restaurant local qui accepta que nous nous installions sur sa terrasse et nous venions à peine de commander nos boissons qu'un enfant trébucha et tomba par terre. Temari allait se lever, mais une femme s'approchait déjà en courant de la petite fille, qui reniflait en se tenant le genoux duquel sortait quelques gouttes d'un liquide cendre.

- Allez viens ma chérie on va aller mettre un pansement sur cette vilaine blessure, murmura la femme en attrapant sa fille dans ses bras.

Nous entamions nos sandwiches en discutant de petites choses entre deux bouchées dans une discussion pas très animée mais calme et reposante. On se sentait un peu plus fébriles que d'habitude, cette petite sortie ayant été prévue pour casser la monotonie de notre année de cours mais sans Kiba, c'est vrai que c'était beaucoup moins amusant.
J'étais en train de penser à proposer de reprogrammer la même sortie pour plus tard mais avec lui quand Temari décida de nous amener pratiquer son activité favorite: marcher.
Cédant à son caprice particulier qui avait pour bonus de faire rapidement passer le temps, nous laissions nos affaires sous la protection du restaurateur et partions à l'aventure à travers les quartiers excentrés de la ville. Ici il y avait beaucoup moins d'immeubles, quelques maisons et pas mal de gros rectangles qui servaient de logement à quatre ou cinq familles. C'était vide et calme. Il y avait peu de monde ici, aussi nous étions presque toujours tout seuls.
Et puis, alors qu'on passait devant une impasse où les gens mettaient leurs détritus dans de très grandes poubelles pour le carton, un grand bruit nous fit sursauter.

- Ah putain !

Ce furent les premières paroles que j'entendis de lui. Il venait de tomber d'on ne sait d'où (peut-être était-ce un technicien qui se chargeait de l'entretien de l'enceinte ? (Nous étions à moins de dix mètres d'elle, c'était tout à fait possible) et disparaissait pour l'instant dans les détritus qui s'étaient enfoncés sur lui. Tout ce que nous voyions étaient des morceaux de cartons qui bougeaient et Sakura se cacha immédiatement derrière moi.
Après un coup d'œil à Temari qui semblait elle aussi intriguée, je décidais de m'approcher des grosses poubelles et grimpait tant bien que mal pour me retrouver ridiculement debout à moins de deux mètres de la personne qui se débattait toujours sous les détritus en carton. D'un geste de la main je propose à Sakura de reculer un peu, ce qu'elle fit avec un net soulagement au fond des yeux et je reporte mon attention sur les cartons.

- Est-ce que ça va ? tentais-je en m'approchant tant bien que mal du flot d'injures teintées d'un accent que je ne connais pas.

Les cartons cessent soudain de bouger pour laisser place à un silence pesant. Je n'ose plus bouger et me stoppe, hésitant sur la conduite à tenir, en déséquilibre sur une jambe. La même voix que tout à l'heure se fait entendre et je me sens soulagé, même si le murmure qui me parvient me semble inquiet.

- Il... il y a quelqu'un ?
- Je m'appelle Sasuke... Je peux vous aider ?
- Heu...

Les mouvements sous les cartons reprennent et je m'avance encore de quelques pas vacillants en m'enfonçant dans les cartons jetés pour arriver à un mètre des mouvements quand sa voix m'arrête de nouveau.

- A... Attendez ! Je... J'ai perdu un truc, heu... une seconde !

En voyant de nouveau carton tomber dans le creux que son corps a formé pour le recouvrir encore plus, je fais fit des paroles de mon interlocuteur invisible et commence à déblayer la plupart des cartons qui le recouvrent.

- Attendez ! Je... J'ai pas retrouvé mes...!

Soulevant un dernier carton je soumet à la lumière un garçon qui semble avoir à peu près mon âge. Il est habillé tout en noir -par très original- avec une sorte de chapeau au design sympa mais au gris un peu terne.
Et puis, il lève les yeux sur moi. Emplis de crainte et d'appréhension, à demi cachés par l'ombre de son chapeau, ils brillent.

La raison de mon choc fut tout simplement une totale incompréhension. C'était un ange. Ou Dieu, au choix. Ou autre chose, mais tout sauf un être humain car ce que je voyais en ce moment relevait du domaine de l'impossible. Aucun humain ne possédait les même yeux que lui. Ce que je voyais en ce moment n'existait pas et n'avait jamais existé, alors c'était forcément de l'ordre du divin.

Ses yeux... n'étaient pas gris. Ni blanc, ni noir d'ailleurs. Eh bien quoi alors me direz-vous ? Eh bien rien. Je n'avais jamais vu ça de ma vie, c'était tout simplement... Autre chose. Aucun mot ne pouvais décrire ce que je voyais en ce moment, on aurait dit un abîme si profond que l'espace d'un instant je cru pouvoir m'y perdre mais je fut rappelé à la réalité par sa main gantée de noir qui arrêta la mienne.

- Oh, va pas me crever les yeux. Qu'est-ce que t'as ?

Je me rendis soudain compte que le premier geste que j'avais eu avait été de tenter de le toucher... Oubliant du même coup que tout divin qu'ils soient, des yeux restaient des yeux et j'avais failli les lui crever.
Ma main recula prestement tandis que mon regard semblait incapable de quitter le sien. Ma voix trembla quand je me mis à parler.

- Qui... qui es-tu ? D'où est-ce que tu viens ?

Le garçon se redressa, toujours enfoncé dans les cartons et m'adressa un sourire qui me fit l'effet d'un coup de foudre. C'était incroyable. Comment un ange pouvait-il sourire aussi simplement et avec tant d'honnêteté avec quelqu'un d'aussi banal que moi ?

- Je suis Naruto, prononça le garçon avec son accent étrange, et je viens de l'extérieur !

Je ne comprenais pas, totalement subjugué par ses yeux. C'était tellement beau, ça semblait tellement simple... si naturel et si parfait !
Le garçon me jaugea un instant du regard avant de lancer un coup d'oeil autour de lui puis de scruter la voute en entrouvrant les lèvres d'étonnement. Il reporta son attention sur moi et je détectais une étincelle d'incompréhension dans son... regard ?

- Heu... Désolé de la question mais... pourquoi tout est gris ?

La bouche ouverte, ne sachant quoi répondre à une question aussi idiote qui ne devait pas l'être pour cet ange venu d'un monde où tout devait être aussi beau que ses yeux, je ne pus m'empêcher sans toutefois encore en comprendre la véracité, de comparer notre rencontre à celle de deux civilisation complètement différentes qui se rencontreraient pour la première fois.

Je n'avais pas tout à fait tort.


Je m'aime *__________*

Ça c'est le genre de fiction que je rêverais lire. Mais comme personne en a jamais eu l'idée, tant pis c'est moi qui m'y colle.
Si vous voulez savoir d'où sort cette idée totalement délirante, faut aller voir du côté de YouTube. Juste pour comprendre, tapez 'Colouring' et regardez la vidéo de ZorinBlitz2, vous comprendrez, je crois, mon émerveillement devant son œuvre.

P.S: je cherche un(e) bêta lecteur(trice), parce que j'en ai maaaaaaaaarre de relire trois mille fois mes textes pour dénicher des stupides fautes de frappe... Sachant qu'il y en a plein que je ne voie pas qui resterons quand même --'