Blood For Blood


Fanfiction Naruto écrite par Fanademanga (Recueil de Fanademanga)
Publiée le 13/01/2012 sur The Way Of Naruto



Un chapitre un peu glauque pour débuter cette fanfiction, j'en suis désolé pour ceux qui n'aime pas ce style. Mais rassurez-vous, les prochains seront radicalement différents.




Chapitre 6: Un premier Adieu



Les nuages peuvent s'avérer utiles dans certains cas, n'est-ce pas chers auditeurs/lecteurs ? Je lis sur vos visages une incompréhension totale. Pourquoi nous rassemblons-nous en plein jour ? Une proposition ? Non, je ne me suis pas cogné la tête. Non, les Martiens ne vont pas envahir la Terre, en tout cas pas à ma connaissance. Non, je ne suis pas aveugle, je sais bien que le Soleil domine encore le ciel. Par impulsion ? Petit malin, c'est effectivement la bonne réponse. Mais trêve de bavardage, je ne préfère pas être là ce soir. Pourquoi ? Sans vouloir vous offenser, vous commencez sérieusement à me faire c*** avec vos questions. Cependant, en parfaite femme civilisée que je suis (vous ne me croyez pas ? Et bien vous avez totalement raison) je vais vous répondre. Quelqu'un a-t-il une petite idée ? Non, je plaisante, sinon on y est encore demain. Donc, cette nuit est spéciale. Mon inspiration, la Lune nous fera l'honneur de sa présence. Comme tous les soirs, j'en conviens. Toutefois, lorsque les ténèbres régneront, la Reine de la Nuit dominera sous sa forme intégrale. En bref, c'est la pleine Lune. Et alors ? Me demandez-vous. Savez-vous seulement ce qui erre au dehors les nuits de pleine lune ? Non, pas les clochards… non, enfin oui, les mulots et les hiboux se promènent la nuit, mais ce n'est pas à eux que je faisais allusion mais plutôt à des êtres beaucoup beaucoup plus dangereux et terrifiants. Des êtres qui hantent vos nuits et les peuplent de cauchemars ...

Connaissez-vous le mythe du loup-garou ?

Et une autre question stupide, je vous l'accorde mais une fois de plus capitale.
Le loup-garou relève de la tradition fantastique. Il s'agit d'un homme qui, grâce à des pouvoirs particuliers, se transforme en loup et qui assume par conséquent tous les caractères que l'on attribue à cet animal : puissance musculaire, agilité, ruse et férocité. Cependant, lorsqu'il est sous sa forme animale, il conserve sa voix et ses yeux. Il reste ainsi reconnaissable. Les nuits de pleine Lune sont invoquées comme la principale cause de transformations involontaires en loup selon les croyances modernes, mais elles ne sont que peu mentionnées dans les récits anciens. La lycanthropie (maladie qui transforme un humain en loup) peut s’acquérir par la naissance, l’hérédité, une exposition à la pleine lune, une malédiction, un rituel satanique (pour les chrétiens, les loups-garous sont les alliés du Seigneur Satan), l'absorption de chair humaine, ou encore en revêtant la peau d'un loup. Je pense que ces informations vous suffiront pour comprendre la suite de mon récit alors reprenons où nous nous étions arrêtés à notre dernière séance.

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« Je ne suis pas gay ! »

Voilà ce que se répétait dans une litanie sans fin Inuzuka Kiba, assis en tailleur sur son lit défait.

« C'est pas parce que j'ai un minimum d'attirance pour un homme que je suis gay pour autant ! »
« Un minimum ? Le questionna sur un ton ironique sa conscience. »
« Mais j'y peux rien moi ! Se défendit l'adolescent. »
« Mais oui ! Ricana la petite voix »
« Je ne suis pas gay ! S'entêta le brun. Mais il est vrai qu'il est très beau, admit-il. »
« Nee Maman, souffla d'une voix quasi inaudible le jeune homme, est-ce mal de trouver un homme beau ? »

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Pendant que Kiba s'évertuait à se prouver son hétérosexualité, Naruto, malgré le couvre-feu depuis longtemps dépassé, se promenait furtivement dans les couloirs du manoir à la recherche du passage camouflé, à la recherche de cette dague qui ne cessait de hanter ses pensées. En seulement quelques heures, elle était devenue une véritable obsession.
Après quelques longues et interminables minutes de marche silencieuse, le blondinet repéra enfin la cache. Un rictus étrange étira ses fines lèvres alors qu'il actionnait doucement le levier. Il pénétra ensuite dans la mystérieuse petite salle et se dépêcha d'extraire une nouvelle fois l'objet convoité. Il soupira de soulagement en le palpant minutieusement, se laissant submerger par la sensation de l'acier sous ses doigts nus. Il redessina lentement les colombes puis le "X", s'attardant sur chaque parcelle de la dague. Brusquement, un flash de lumière aveuglant jaillit sous ses paupières closes, lui faisant froncer les sourcils et grogner une grossièreté.

Cependant, il n'eut pas le temps de se remettre de cet incident qu'une ribambelle d'images défilait dans son esprit. Il vit ainsi ce qui semblait être la chambre du Conseil du Goteï, puis la scène se brouilla pour laisser apparaître des enfants jouant dans une cour, des personnes les observaient en souriant pleinement. Une fois encore sa vue devint floue : il voyait à présent un bel homme aux longs cheveux blonds, cloué sur un mur, puis une clairière ravagée où gisaient nombre de corps dans des états critiques, vint ensuite une scène plus qu'étrange où deux hommes semblaient se disputer dans une pièce plongée dans la pénombre. L'image se troubla encore, un homme emmitouflé dans une longue cape noire à capuche, se tenait devant lui, à genoux, la tête baissée, immobile alors que la pluie s'écoulait le long de ses membres puis… plus rien. Naruto rouvrit les yeux, effrayé, chaque parcelle de son corps tremblant.

- Qu'est-ce qui s'est passé, bon sang ? Murmura-t-il en avalant difficilement sa salive.

Il se laissa tomber à genoux, les mains toujours crispées sur l'arme.

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Le blondinet rejoignit, dans un état second, sa chambre. En entrant, il remarqua tout de même l'un des ses amis, prostré sur son lit.

- Kiba ? L'appela-t-il doucement.
- Na-naru ! Sursauta l'interpellé.
- Ça va pas ? Demanda le Blondinet en s'approchant du lit de son camarade.
- Si si, je vais bien, tenta de le rassurer le brun.
- Tu es sûr ?
- Oui oui, ne t'inquiète pas. Va plutôt te coucher.

Naruto acquiesça. Il savait pertinemment que son ami n'allait pas bien. Après tout, il ne l'avait même pas questionné sur sa ballade nocturne. Toutefois, malgré une culpabilité naissante, il ne se sentait pas capable, mentalement, d'écouter les déboires du brun. Il s'allongea dans son lit et ne trouva le sommeil que bien plus tard.

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- Hina... hé, ma puce, il faut se lever, susurra tendrement Meïline à l'oreille de son amie.
- Mmmmhhh, répondit la brunette en grattant paresseusement sa joue gauche contre son oreiller.

Elle n'avait malheureusement que très peu dormi, repensant sans cesse au pseudo-propriétaire du manoir.

- Tu as les yeux cernés, mauvaise nuit ? Enchaina inquiète la frêle jeune fille aux cheveux argentés.

Hinata l'observa un moment puis se releva.

- J'ai cherché les toilettes pendant des heures, ce manoir est un véritable labyrinthe, marmonna-t-elle en se dirigeant vers la salle de bain.

Un « Ino dégage de là, sale,Truie » retentit dans la pièce, suivit d'un « Laisse tomber gros front, comment veux-tu le séduire avec ta laideur inégalable ? »

- Elles ont le béguin pour Uchiwa-san, déglutit Meïline.

Au nom de leur hôte, Hinata tressaillit.

- Et toi ? Que penses-tu de lui ? L'interrogea-t-elle, curieuse.

Meïline sourit doucement à cette réplique.

- Je ne sais pas. Il est vrai qu'il est très beau, élégant et qu'il doit avoir un nombre incalculable d'autres qualités mais il reste si mystérieux et puis... je... il est très séduisant mais... je ne sais pas comment l'expliquer... il y a quelque chose qui n'est pas normal...
- Hn, approuva Hinata en quittant lentement la chambre.

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Kiba marchait tranquillement dans les couloirs du manoir, se dirigeant vers la salle de repas, lorsqu'il croisa la dernière personne qu'il souhaitait voir.

- U-uchiwa-san.
- Oh Kiba, c'est cela ?

Le lycéen acquiesça en baissant la tête, les joues rosies. Son vis-à-vis sourit devant la timidité de son invité.

- La nuit vous a-t-elle été agréable ? Demanda-t-il pour combler le silence pesant qui s'était installé.

Kiba releva enfin son visage et remarqua les cernes, bien qu'atténuées par une couche de fond de teint, du jeune propriétaire. Il semblait exténué et le sourire qu'il affichait sonnait horriblement faux.
Voyant l'inquiétude dans les yeux de son invité, l'Uchiwa poursuivit :

- Je vais devoir vous laisser, Kabuto-san m'attend. Expliqua-t-il en tournant les talons, laissant derrière lui un Kiba rougissant.

« Je NE suis PAS gay » pensa douloureusement le jeune garçon.

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- Merde ! S'écria Neji, furieux.

Désormais, il n'était plus perdu dans ses pensées, comme habituellement, mais paumé physiquement.

- Foutues toilettes introuvables !

Eh oui, même le génie Hyuga avait des besoins naturels et comme de fait, exprès selon lui, Kabuto-san avait omis de leur expliquer, à lui et ses camarades, comment se rendre dans ce maudit lieu ! Ce manoir était définitivement une plaie !

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- Kakashi-senseï !
- Temari ? Sursauta l'enseignant en se tournant pour contempler sa jeune élève.
- C'est carnaval aujourd'hui ? Demanda-t-elle en détaillant son professeur.

Ce dernier était vêtu d'un costume sombre, certes magnifique, mais trop serré pour lui. Ainsi, au lieu d'épouser ses fesses de sorte à faire baver d'envie la gente féminine, son pantalon le collait de partout, rentrant douloureusement entre ses fesses aplaties par le tissu, le bas balayait le sol. Le fonctionnaire semblait aussi avoir quelques difficultés à bouger ses bras, boudinés par sa veste.

- Monsieur Uchiwa a eu l'extrême gentillesse de me prêter des habits, répondit ennuyé mais fier Kakashi.
- Ses habits ? Interrogea sur un ton amusé la lycéenne.
- Exact ma chère. Les miens sont humides et puants et...
- Il lui vont à ravir, c'est une vérité incontestable, le coupa la lycéenne, mais...
- Mais ?
- Par contre… sur vous, pouffa l'élève.
- Sur moi ? S'inquiéta l'argenté.
- Ils perdent tout de leurs charmes, sensei. Autant l'avouer, vous ressemblez à une dinde enrobée, comprimée dans une étroite mitaine.

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Épuisé et énervé au possible, Neji se décida à braver l'interdit : rentrer dans une pièce dont la porte était close. Il visita curieux l'intérieur. Le mobilier, que ce soient les commodes, le lit ou encore les fauteuils était recouvert de bâches blanchâtres et poussiéreuses. Le beau brun repéra une petite bosse au dessus de l'un des meubles. Il s'y dirigea, hésita un instant puis souleva le tissu, laissant apparaître un cadre à photo.
Il l'épousseta d'un geste précis pour ensuite le contempler sous tous ses angles. Ses sourcils se froncèrent.

« Mais c'est quoi cette merde ?! » S'exclama-t-il en écarquillant les yeux.

Ses mains tremblèrent légèrement alors qu'il comprenait lentement qu'il ne rêvait pas mais qu'il s'agissait bel et bien de la réalité. Un long frisson parcourut son corps, s'attardant sur chacune de ses parcelles. Il déglutit péniblement, ne pouvant détourner le regard du cadre, qu'il tenait fermement malgré ses mains tremblantes. Reprenant peu à peu ses esprits, il recula précipitamment et lâcha d'un geste vif l'objet.
Il resta ainsi quelques minutes, pétrifié, le dos collé au mur de pierre. Il détailla la pièce et comprit son erreur. Il n'aurait jamais dû venir ici. JAMAIS ! Il n'y avait pourtant pas prêté attention en entrant, mais maintenant il la sentait, cette aura sombre et oppressante qui planait lourdement dans la salle. Les rideaux ébènes étaient bien présents mais tirés de chaque côté de la double fenêtre aux carreaux fissurés. Les rayons de la Lune éclairaient les lieux, donnant à Neji l'opportunité, bien qu'il soit tenté de fermer les yeux, de mirer les recoins de la petite pièce. Les quelques meubles, un canapé, une armoire, une table basse et une penderie étaient recouverts d'un tissu blanchâtre et poussiéreux. D'autres objets inconnus trônaient, eux aussi tapissés de ces étranges draps. Quatre horloges archaïques ornaient les murs, faisant raisonnés leurs récurrents « tic tac ». Quelques portraits d'hommes à la dentition sur-développée complétaient la décoration murale.

Des bruits de pas résonnèrent dans le couloir. Neji se rua sur la porte d'entrée, oubliant le cadre toujours à ses pieds, se heurtant au passage sur plusieurs objets dont l'un le fit trébucher et s'écraser avec toute la grâce d'un sac à patate sur le sol glacial. Le lycéen gémit de douleur à son contact, puis se pétrifia en découvrant, logée entre ses jambes, une tête de tigre aux dents acérés, voilée par un tissu blanc. Il serra les poings, à s'en blanchir les phalanges puis se releva brusquement pour sortir de cette reconstitution de l'Enfer. Il referma de toutes ses forces la porte et s'y adossa, terrorisé.

- Que faites-vous ici ? Demanda une voix froide et menaçante.

Neji releva les yeux et reconnut, malgré l'obscurité, le domestique Kabuto. Son cœur battait la chamade, encore sous le choc, des larmes perlaient aux coins de ses yeux. Il bouscula violemment le serviteur et s'enfuit aussi vite qu'il le put.
Le manoir était effrayant, il le savait parfaitement, mais là, c'était bien pire. Chaque recoin lui inspirait une horreur sans limite. Il avait aussi l'impression que quelque chose d'inconnu labourait son estomac, et il en était sûr : ce n'était pas que dû à la peur.
Après quelques minutes de course effrénée, l'adolescent percuta de plein fouet un torse finement musclé.

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- Hé le clebs, file-moi le pain grillé !
- Oh non, c'est impossible. Le « clebs » risquerait de le pestiférer, vociféra Kiba en adressant un regard meurtrier à Gaara.
- En effet, conclut ce-dernier en faisant mine de réfléchir.
- Grrr.
- Du calme vous deux, s'exaspéra Ino, encore ensommeillée, vous n'êtes pas chez vous.
- Et bah t'as qu'à dire à l'autre Bisounours mal léché que son pain, il peut se le carrer là où je pense.
- Kiba, soupira Kakashi en reposant sa tartine.
- Tu devrais être reconnaissant, s'indigna ledit « bisounours », habituellement, les clébards, ça mange de la pâtée à même le sol.
- Tu veux jouer à ça, hein ?
- Jouer ? Je n'ai pas de balle mais si tu en trouves une …
- T'es pas assez digne pour cela !
- Et c'est toi qui parle de dignité ? C'est le monde à l'envers.
- C'est pas un mec aussi coincé que toi qui va me faire la leçon.
- Moi ? Coincé ? Tu confonds discrétion - dont tu es dépourvu soit-dit-en-passant - et "balai dans le cul" !
- Alors là, c'est même plus une batte renforcée que t'as dans le cul mais une fusée !
- Les garçons ! Les interrompit sèchement le professeur.
- Oh le travelo, il se la boucle ! S'écrièrent à l'unisson les deux lycéens.
- Et après on se plaint que je suis de mauvais poil, mais avec ça au petit déj, soupira blasé Kankuro en dévisageant les deux perturbateurs.

- Je vois que c'est plutôt animé ici, sourit un magnifique brun, en entrant dans la pièce.
- Excusez ces deux idiots, Uchiwa-san, demanda Kakashi en se retournant vers leur hôte tout en mimant par derrière la pendaison des deux adolescents.
- Ce n'est rien, le rassura l'Uchiwa en prenant place à table.

Cependant, à peine s'était-il assis que son domestique l'interpella, essoufflé :

- Uchiwa-sama, puis-je… vous parler un instant…

Le brun fronça légèrement les sourcils, acquiesça d'un hochement de tête et suivit son employé.

- C'est louche, décréta d'une voix grave Sakura.
- Sherlock sortez de ce corps, déclara théâtralement Temari en secouant sa camarade.

Quelques minutes s'écoulèrent avant que leur hôte ne revienne à table, la mine sérieuse. Il s'installa silencieusement et mira minutieusement chacun de ses invités.

- Des belles aux bois dormant font la grasse matinée ? Demanda-t-il sur le ton de la plaisanterie mais en restant toutefois concentré.
- Oh, s'étonna Kakashi en comptant ses élèves, il semblerait en effet. Pourtant les chambres étaient vides quand je suis passé…
- Ah oui ? Répliqua sur un ton suspicieux le beau brun.
- Naruto doit s'être perdu dans les couloirs, Senseï, pas besoin de s'inquiéter, expliqua calmement Tenten en soupirant.
- Mmm, admit l'enseignant. Mais Neji…
- Aux toilettes ! Proposa Kiba.
- Ou il s'est, lui aussi, paumé. Réfléchit Sakura.
- Pas très glorieux pour un Hyûga, ricana Kiba en avalant une tartine.
- Hyûga ?! Répéta surpris l'Uchiwa en fixant intensément l'adolescent.

Ses mains se crispèrent imperceptiblement un bref instant avant de se détendre .

- Il est vrai que c'est une prestigieuse et célèbre famille... Vous en avez entendu parler ? Questionna fier le professeur en adressant un discret clin d’œil à Hinata.
- Je la connais de réputation, répondit sur un ton posé le brun en jetant un rapide regard à son majordome et sur la peinture accroché au mur proche de la table. Il fronça les sourcils, semblant agacé.
- Son oncle est général des armées de Konoha, continua Kakashi.
- Et le père de cet oncle l'était aussi, si je ne me trompe pas.
- En effet, l'héritier Hyûga devient, lorsqu'il est prêt, Général. C'est une tradition ancestrale, approuva l'enseignant.

Hinata baissa le visage, trouvant soudainement la nappe splendide. Elle était la fille du Général en question, même si celui-ci la considérait plus comme un fardeau que comme une héritière digne de ce nom.

- Hn, cela fait bien des lustres qu'il en est ainsi… murmura sombrement le bel Apollon.
- Je vois que vous connaissez bien notre pays !
- Monsieur Uchiwa est un passionné de littérature historique, décréta le majordome.
- Oh quelle bien belle passion vous avez là !
- Hn.
- Monsieur souhaite-t-il un met particulier ? Interrogea le domestique, coupant court à la conversation.
- Non. Tu avais raison pour hier, comme toujours. Mon estomac a fait des siennes, j'ai dû le satisfaire… bien, sur ce, je vous laisse à votre repas, les affaires m'appellent.

Il quitta la pièce après avoir salué une dernière fois ses invités.

- Quel métier exerce-t-il, si ce n'est pas trop indiscret ? Demanda intrigué Kakashi.
- Le temps est toujours désastreux, soupira Kabuto en ignorant la question posée.

Le repas se termina quelques dizaines de minutes après. Les élèves se ruèrent sur les salles de bain, pendant que Kakashi dont la curiosité avait été éveillée plus tôt, resta en compagnie du domestique qui s'occupait de débarrasser.
Ne sachant comment entamer une conversation avec ce genre d'homme, le professeur décida d'aborder un sujet tout autre que celui qui l'intriguait.

- Hiro Hyûga était un homme magnifique et respecté...
- C'est lui qui a instauré la tradition des généraux Hyûga, c'est cela ? Répondit le domestique.
- Et bien oui, c'est exact. Un homme bourré de qualités : élégant, respecté, fort, intelligent, loyal, droit et tant d'autres...
- En apparence... en apparence seulement, murmura le serviteur en quittant la pièce.

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- Ne-Neji ?
- Naruto ?

Le blondinet dévisagea un instant Neji puis rougit en découvrant leur position plutôt suggestive. Il se trouvait assis fort confortablement à califourchon sur son camarade, qui lui s'appuyait sur ses coudes pour se surélever.

- Euh… excuse-moi, marmonna Naruto en rougissant de honte.

Une fois sur ses deux pieds, il tendit, gêné, son bras à Neji. Celui-ci ne bougea pas, le regard fixé sur un point imaginaire en face de lui et le corps en proie à une succession de frissons.

- Ne-neji tu-tu TREMBLES ?! Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Hé Neji ?! Réponds !!! S'inquiéta le blondinet en secouant vivement son camarade, espérant ainsi lui faire recouvrir ses esprits.

Mais tous ses efforts furent soldés par un échec cuisant. En effet, le brun semblait avoir perdu conscience de ce qui l'entourait. Il restait prostré au sol, des larmes perlant aux coins de ses yeux écarquillés par la peur et le corps secoué par de violents tremblements.

- Neeeeejiiiii ?! Je-je vais chercher du secours, re-reste ici, ok ? S'écria paniqué l'Uzumaki en tournant les talons.

Cependant, il se sentit brusquement tiré vers l'arrière. Il posa son regard surpris sur la main, tenant fermement son bras puis sur le visage crispé du Hyuga.

- Ce… cet endroit n'est pas normal, réussit-il à articuler, il… il y a des-des choses qui…
- Je sais Neji, le coupa Naruto en arborant une mine soucieuse. Tout autour de nous… dans chaque pièce, chaque recoin, chaque parcelle de cette propriété, il y a… cette aura... malsaine et oppressante.
- Il n'y a pas que cela, Naruto… j'ai peur, sanglota Neji en s'agrippant désespérément au blondinet.
- Qu-QUOI ?! Mais enfin Neji… si ça se trouve y a rien du tout, tenta de le rassurer le blond mal à l'aise, … nan mais quelle chochotte… les fantômes ça n'existe pas d'abord… hein ?
- Ce n'est pas ça. S'énerva le Hyûga.
- He-hein ?
- Je… quelque chose en moi…
- Quoi quelque chose en toi ? T'as la diarrhée ? Un bonbon mal avalé ? Un...
- Non c'est… un… une... je ne sais pas comment l'expliquer… mais ça grandit, expliqua paniqué le Hyûga.
- T'es enceinte ? Proposa innocemment le blond.

Neji, interprétant cette dernière phrase comme une moquerie, se leva brusquement et s'enfuit vers sa chambre, non sans avoir jeté un dernier regard meurtrier à Naruto. Il avait besoin d'aide et cet enfoiré se foutait ouvertement de sa gueule.

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« Ne Papa… qu'est-ce qu'il m'arrive ? Je… j'ai peur… Quelque chose… quelque chose gronde en moi… une force inconnue… incontrôlable... du plus profond de mes entrailles je la sens grandir. Je… je ne sais pas ce que c'est mais c'est… puissant… écrasant… J'ai peur, Père… peur de perdre le contrôle... » Sanglota intérieurement le Hyuga en claquant la porte de sa chambre. Il s'agenouilla ensuite près de son lit et dégagea du dessous un petit coffret.

Il caressa doucement le clapet de la petite boîte de bois clair, puis l'ouvrit calmement, prenant grand soin de ne pas l'abîmer. Une lueur de douleur s'alluma dans ses yeux nacrés alors qu'il fixait intensément son contenu. Il approcha une main tremblante de l'intérieur et en retira précautionneusement un pendentif de valeur, constitué d'une chaîne en argent où pendait un anneau d'une blancheur immaculée, incrusté de diamants bleutés. L'adolescent le posa au creux de sa main puis l'effleura du bout des doigts. Il reposa de sa main libre le coffret à ses côtés sans même détourner les yeux de son trésor. Car oui il s'agissait bien là d'un trésor inestimable pour les bijoutiers mais plus encore pour l'adolescent.

"Père" Pensa-t-il tristement "Que m'avez-vous caché ?"


Flach Back

- Tu vois cet anneau, mon fils ? Il appartient depuis des générations à notre famille… as-tu une idée d'où il peut provenir ?
- D'un mariage ? Demanda naïvement le petit garçon à ses côtés.
- Ahaha non Neji... non mon chéri. C'est un présent.
- Un présent ?
- Oui, d'un illustre Seigneur étranger, expliqua doucement l'homme.
- D'un Seigneur étranger ? Répéta heureux le bambin.
- Oui... vois-tu cet anneau a été confié à notre ancêtre Hiro Hyûga.
- Celui qui a instauré la tradition des généraux ?
- C'est exact, tu es un garçon cultivé mon fils, je suis fier de toi. Sourit l'homme en ébouriffant affectueusement les cheveux ébène de sa progéniture. Il a légué ce trésor à sa descendance, et j'en ai hérité. Aujourd'hui c'est à ton tour de le porter.
- A-à moi ? S'exclama surpris l'enfant tandis que son père lui accrochait la chaîne et l'anneau autour du cou. Père... pourquoi ce n'est pas vous, le Général des armées ? Demanda-t-il soudainement sérieux.
- Parce que je suis le cadet, je te l'ai déjà expliqué, mon fils.
- C'est injuste.
- Ne dis pas ça… nous ne manquons de rien et puis... diriger l'armée est une grosse responsabilité… je ne l'aurais sans doute pas supportée.
- Vous seriez un bien meilleur Général, Père.
- Tu dis cela parce que je suis ton père, cela n'a rien d'objectif. Mais bref, tu ne souhaites pas en savoir d'avantage sur ton nouveau pendentif ?
- Vous cherchez juste à changer de sujet, soupira le garçon.
- Ce n'est pas un sujet pour les enfants, se contenta de répondre le Hyûga.
- Père pourriez-vous m'en dire d'avantage sur cet héritage ? Sourit le plus jeune, ayant compris qu'il n'obtiendrait rien de plus en insistant.
- Cette histoire date d'il y a environ 500 ans maintenant... à cette époque Konoha et le fier pays de Kanaan s'entendaient à merveille, leurs dirigeants (dont Hiro) avaient tissé des relations professionnelles mais aussi amicales. Une belle époque où la paix régnait en maître incontesté… mais comme tu le sais déjà une telle utopie ne pouvait perdurer éternellement…
- Que s'est-il passé ? Demanda soudainement intéressé le bambin en s'installant plus confortablement.
- Il y eu un incident… personne ne sut quoi exactement mais il s'est produit quelque chose… de grave. Le Goteï, instance primaire du pays de Kanaan était en ébullition. Je subodore... mais je n'en ai aucune preuve, que les Généraux du pays étaient en opposition sur un sujet inconnu avec le Sénat. Durant ce laps de temps, Hiro reçut une lettre, que l'on nomma avec le temps « The Beginning » nous ignorons encore aujourd'hui qui peut en être l'auteur et son contenu nous est inconnu mais ce qui est sûr... c'est qu'il devait être d'une importance capitale puisque le Général Hiro se rendit lui-même le lendemain au Goteï.
" Quelques jours après son arrivée, l'un des Généraux de Kanaan était déclaré décédé d'une maladie obscure, s'ensuivirent d'autres décès de personnalités importantes, les Généraux tombaient un à un. Hiro disparut durant plusieurs jours avec quelques-uns des derniers membres du Goteï. Lorsqu'il refit surface, il rentra immédiatement au pays, épuisé ; mais… il était différent… quelque chose s'était brisé en lui, sa fougue et sa volonté de fer s'étaient effacées. Il ne dormait plus, ne mangeait plus… il se consacrait corps et âme à son travail malgré les chaudes recommandations de son entourage et des médecins.
" Pendant ce temps là, les derniers généraux du Goteï disparurent mystérieusement... il fut seulement expliqué à la foule qu'une mission s'était très mal terminée… la quatrième génération de Généraux de Kanaan resta dans les mémoires comme la plus forte de toutes. Cependant, discrètement, le Sénat s'arrangeait pour qu'elle soit vite oubliée… Dans l'ombre cette génération fut surnommée la « Génération Déchue »
" Quelques jours plus tard, une nuit de pleine Lune, Hiro disparut à son tour. Il revint le lendemain, les traits tirés par l'épuisement et avec ce fameux anneau, qu'il dit être un présent d'un illustre seigneur étranger. Après l'avoir confié à son fils unique, il mit fin à ses jours. »

Fin du Flash Back


Neji serra fortement ses poings et mordilla sauvagement sa lèvre inférieure pour canaliser sa rage et sa peine. "Père."


Flash Back

La scène se déroule dans une chambre modeste, éclairée faiblement par une lampe de chevet. Au milieu de la pièce, un lit défait où repose un homme aux traits tirés par l'épuisement et au teint anormalement pâle. Cet homme sait la fin proche, puisqu'il l'a lui même décidé. Pourtant il se bat férocement pour garder les yeux ouverts, pour respirer ses dernières bouffées. Pourquoi cette lutte insensée ? Pour le petit ange se tenant voûté devant le lit, les mains crispées sur l'une de son père mourant.

- Pourquoi... Père ? Sanglota-t-il en adressant un regard suppliant à son parent.
- Ne pleure pas, mon garçon. Je... je déteste cela...
- Pour-pourquoi ? Répéta le garçonnet, les yeux embués de larmes.
- C'est la meilleure solution, mon chéri.
- Mais POURQUOI ?! S'énerva le bambin en suffoquant légèrement.
- Je suis malade, il n'y a plus aucun espoir... c'est pourquoi j'ai demandé moi-même à ton oncle de me procurer ce poison.
- Pourquoi ne pas vous soigner ?!
- Parce que... il n'y a pas de remède, mon ange, seule la mort pourra...
- NON ! Je... je refuse ! Je ne veux PAS ! S'écria le plus jeune en secouant son père, ce qui eut pour conséquence de l'affaiblir d'avantage. Père... huhnhun.

Le malade, sentant ses yeux se voiler, releva tendrement le visage de son fils pour qu'il le regarde droit dans les yeux.

- Si tu savais à quel point je t'aime, souffla-t-il en caressant le visage enfantin. Si tu savais...
- Alors ne me laissez pas... père.
- Je sais que c'est dur mon chéri mais... il faut que tu sois fort. Écoute-moi... il faut que tu saches que...

Le malade fut pris d'une violente quinte de toux. Malgré cela, il empêcha sa progéniture d'alerter un médecin : il ne lui restait plus assez de temps.

- Écoute-moi Neji ! Il faut que tu saches qu'il y a bien des êtres dont tu ignores jusqu'à l'existence, pourtant ils existent bel et bien… cachés dans les endroits obscurs et non visités… ces êtres peuvent nous sembler des monstres, mais… Neji, ne juge pas trop hâtivement… regarde ces monstres, non pas comme des animaux sauvages mais comme des humains torturés... annonça-t-il en sentant sa respiration devenir difficile.
- Je ne comprends pas, Père !
- Neji, il faut toujours chercher la vérité, une fois cela accomplit, pars en quête de la vérité cachée… celle qui pourrait bouleverser le monde... celle qui à elle seule pourrait...
- Père !!!!!! Hurla le Gamin.

L'interpellé lui sourit et bougea les lèvres une dernière fois : "je t'aime". Ses yeux se fermèrent lentement sous les cris désespérés du petit Neji, spectateur impuissant de cette tragédie. Il eut beau secouer son père de toutes ses maigres forces, l'homme ne se réveilla pas... ni ce jour-là... ni le lendemain... ni aucun autre jour.

Fin du Flash Back


- Père... hunhun... que... qu'est-ce qu'il m'arrive ? Depuis que je suis entré dans ce manoir... je-je... j'ai cette chose en moi... qui grandit.

Neji serra fort l'anneau.

"Les monstres ne sont pas toujours ceux qu'on pense."

Une idée germa soudainement dans son esprit... une idée absurde...

"Tu es un bon garçon Neji, ne l'oublie jamais."

Il ressassa sa vie et comprit... comprit que cette idée absurde...

"Quelques jours plus tard, une nuit de pleine Lune, Hiro disparut à son tour."

Tout lui parut clair comme de l'eau de roche. C'est c'est impo-impossible… oui… impossible… si j'en étais un… mon père aussi… et puis…

" Parce que... il n'y a pas de remède mon ange, seule la mort pourra..."

- Neji, mon vieux, tu deviens complètement cinglé… je ne me suis jamais transformé… et-et la pleine lu-lune ne m'affecte en rien… alors… alors… non... non non non NOOOOON !!

"Neji, ne juge pas trop hâtivement… regarde ces monstres, non pas comme des animaux sauvages mais comme des humains torturés."

- NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !!

" Tu es un bon garçon mon fils, ne l'oublie jamais."

Je suis... non... père... père... je suis... je suis, sanglota l'adolescent en se laissant glisser sur le sol froid. Il se recroquevilla sur lui-même, plaquant ses jambes tremblantes sur son torse, enfouissant sa tête dans le creux formé.

Cachée dans l'ombre, une fine silhouette attendait patiemment, le dos collé au mur. Elle bascula pour se remettre sur pied.

- Nan nan nan nan nan, sanglota Neji en serrant ses bras autour de son corps. Nan.
- Pleurnicher ne vous aidera pas, Hyûga. Résonna une voix grave dans la chambre.
- Qui-qui est-est là ?! S'écria l'adolescent en sursautant.

Il tourna frénétiquement la tête, inquiet.

- Pourquoi vous torturer alors que vous savez pertinemment la réponse ? Que vous crient vos entrailles Hyûga ?

Neji se retourna brusquement, mais il ne trouva que le vide derrière lui.

- Je peux vous donner les réponses que vous cherchez, continua la voix, mais souhaitez-vous seulement les entendre ?
- Des réponses ? Répéta sur ses gardes le lycéen.
- Je peux par exemple vous confirmer votre véritable nature... vous dire que les loups-garous ne sont pas seulement un mythe... vous le démontrer ici-même.
- Naannn !
- Ne vouliez-vous pas savoir ? Après tout, vous avez joué la fouine.
- Vous faites allusion à… à la…
- A la photo, en effet.
- Je ne comprend pas… rien… Pourquoi Hiro-san serait venu ici il y a 500 ans ? Cela n'a aucun sens.
- Il y a bien des choses que tu ignores, jeune homme, soupira la voix.
- Pourquoi… pourquoi m'aideriez-vous ? Qu'avez-vous à y gagner ? MAIS qui êtes-VOUS à la fin ?!
- Sache juste que c'est ton unique chance de savoir la vérité, sinon tu mourras ignorant.
- Alors… vous êtes là pour...
- Mmh, fouiner peut entrainer de graves conséquences, Hyûga.

_____________________________

- Sensei !
- Ino ?
- Si vous ne séparez pas immédiatement les deux boulets en bas, c'est moi qui m'en charge ! Menaça la blonde en adressant inconsciemment un regard meurtrier à son professeur.
- Le sale cabot et le Bisounours mal léché ? Demanda las, l'enseignant.
- Qui d'autre ?! Hurla Ino en serrant les poings.
- Du-du caaaalme, bégaya le fonctionnaire en levant les mains en signe de paix.
- Mais qu'ils se tapent dessus, m**** qu'on en finisse ! Ce sont des MECS, alors qu'ils se comportent comme tels !
- Ne-ne soit pas pas vulgaire, jeune fi-fille.
- Je viens de vous dire que j'allais commettre un meurtre et tout ce que vous trouvez à me dire c'est... !
- Je-je vais m'en charger mais je dois d'abord débusquer Neji, d'accord ?
- Si vous partez chercher Neji, je les encastre tout les deux dans le mur.
- OK, je-je vais m'en charger de suite, mais calme-toi, hein ?

_____________

Deux yeux d'un rouge écarlate le miraient intensément. Il se perdit bien vite dans ce regard brûlant, dans ces orbes sinistres d'une profondeur abyssale. Envoûté, il s'avança lentement vers eux, écrasant l'herbe humide sous ses pieds nus. Il repoussa mécaniquement les quelques fougèrent qui lui barraient le chemin, écorchant par moment ses bras dénudés et déchirant inconsciemment son t-shirt aux tons orangés. Il s'enfonça progressivement dans la forêt, ne prêtant pas attention au fait que les voix des policiers derrière lui se transformaient en murmures. Il s'engouffrait plus profondément dans l'enfer vert, le regard fixé sur les deux perles rougeoyantes, cachées dans un buisson touffu. Le garçon tressaillit : l'amas vert bougeait. Les billes écarlates disparurent. S'ensuivirent quelques bruissements, craquements puis plus rien.

- Où es-tu ?! Montre-toooooooi ! Qui es-tu ?! Je sais que tu es là !

Seul le souffle du vent lui répondit...


- Putain ! Souffla Naruto Uzumaki en essuyant la transpiration qui perlait à son front. Encore ce rêve...

Le jeune homme était allongé dans une position peu confortable sur un canapé ébène. Il s'était endormi peu après avoir averti son professeur de l'état inquiétant de son camarade Neji. Le blondinet caressa légèrement son ventre.

- Naruto ! Je n'arrive pas à trouver Neji, il n'est pas dans votre chambre, s'énerva Kakashi en entrant dans le champ de vision de l'adolescent.
- Ah oui ? Questionna étonné le blond en s'asseyant plus confortablement.
- Tu ne voudrais pas venir en aide à ton professeur préféré ?
- Si vous voulez, Kurenai-sensei.
- Euh… Naruto, tu es sûr que tout va bien ?
- Bah oui, pourquoi ?
- Tu-tu as dit « Kurenai-sensei ».
- Parce que vous m'avez demandé d'aider mon prof PRÉFÉRÉ.
- Je vois… En passant, je dois dompter tes camarades.
- Oh...
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- Vire tes puces, sac à merde. Lança Gaara en foudroyant du regard son camarade, affalé sur l'unique fauteuil une place.
- En quel honneur, je te prie, Mister Constipé ? Répliqua Kiba, en s'enfonçant plus encore dans le fauteuil.
- On a été trop gentils avec toi en te laissant manger à table.
- Les garçons, si vous voulez il y a d'autres fauteuils à l'étage, tenta Sakura en n'osant toutefois pas s'interposer entre les deux lycéens.
- T'as entendu Java ?
- Va voir si j'y suis Caniche tondu.
- QUOI ?! Répète un PEU ?!

BLAM !

La porte du hall d'entrée claqua violemment, faisant sursauter toutes les personnes présentes. Uchiwa Sasuke, se tenait là, devant eux, dégoulinant de pluie. Il maintenait fermement dans ses bras un Neji inconscient, livide et frigorifié.

- Je vous avais bien dit de ne pas sortir du manoir ! S'exclama-t-il énervé en se dirigeant d'un pas rapide vers le canapé. Il y déposa le corps sans vie de l'adolescent. Il n'y a pas que le froid qui peut être meurtrier dans ces montagnes, expliqua-t-il d'une voix sombre en dégageant le cou ensanglanté du jeune homme, l'exposant à la vue de tous.