Blood For Blood


Fanfiction Naruto écrite par Fanademanga (Recueil de Fanademanga)
Publiée le 04/01/2011 sur The Way Of Naruto



Ohayo Mina !!

Pitié ne m'étripez pas mentalement : écoutez au moins ce que j'ai à dire pour ma (maigre) défense ^^'
Voilà, j'ai relu cette fanfiction et ... j'ai constaté beaucoup d'erreurs et de fautes d'orthographe. En bref, elle ne me plait pas. C'est pourquoi je vais reprendre les chapitres un par un (en changeant quelques petites choses) Rassurez-vous, dans moins d'un mois, j'aurai fini et vous pourrez lire la suite ^^

Sur ce, bonne lecture et merci de votre compréhension ^^ !

Pour ceux qui ont lu l'ancienne version, relisez ce prologue car il y a beaucoup de changements ^^



Chapitre 1: Prologue



Chaque matin, je guette dans un état second, le lever du soleil, espérant inlassablement que la nuit reprenne ses droits. Oui, c'est ce moment de la journée que je préfère : quand le soleil cède sa place à la Reine de la Nuit et à son cortège, quand les ténèbres se propagent dans les rues désertes de la ville. Tout est calme, silencieux. Et c'est là que tout commence.

Tout le monde au lit ! Les couvertures chaudes se pavanent devant nous et Morphée nous appelle de sa douce voix. Mais avant de lui sauter au cou, il reste encore un rituel à effectuer. Je suis persuadée que la majorité d'entre vous le connaisse et le pratique régulièrement. C'est une tradition qui se perpétue depuis déjà bien longtemps. Il consiste à se raconter des légendes, des histoires effrayantes, le genre de récit qui nous fait frémir des orteils jusqu'aux bouts des oreilles.

Tiens ! Timing parfait ! Le soleil vient tout juste de rejoindre le royaume des rêves. Tout est calme, trop calme. Il fait sombre, aucune lumière ne nous éclaire. Toutes les conditions ont l'air d'être respectées si je ne m'abuse... Alors une petite histoire pour vous endormir, ça vous dit ? Bien, ne perdons pas plus de temps, le soleil n'est pas un gros flemmard ...

Le thème de mon histoire n'est pas très original, je l'avoue et vous le connaissez sans doute par cœur. Mais prenez quand même la peine de l'écouter, vous pourriez être surpris.

Connaissez-vous le mythe des vampires ?

Question stupide, je vous l'accorde mais elle n'en est pas moins capitale. Selon la croyance, un vampire est le cadavre d'un individu excommunié, c'est-à-dire qu'il n'a pas été enterré dans les normes de la religion. Ne pouvant donc trouver le repos éternel, il sort de son cercueil la nuit et va sucer le sang des vivants. Sans sa "dose" il dépérit. Pour se nourrir, il s'aide de sa mâchoire sur-développée. Quel que soit son sexe, un vampire est caractérisé par sa beauté physique naturelle, presque effrayante. La légende veut qu'il ait un cœur de pierre, un cœur qui a pourri au fil des années. De nos jours, certains auteurs ont décidé d'humaniser ces êtres, de les rendre plus doux, plus affectifs.

Mon récit tiendra compte des deux versions, je trouve cela plus correct et plus réaliste. Et puis, après tout, que savons-nous vraiment d'eux ? Pas grand chose, en effet.

Il est déjà si tard ? Vous n'auriez pas pu m'avertir, bande de flemmards ? Comprenez, j'ai la fâcheuse manie de trop tergiverser sur des choses insignifiantes. Et cela même si le temps nous est compté. Dépêchons ! Vite, sous les couvertures et interdiction formelle d'ouvrir la lumière. Venez découvrir en ma compagnie la vie de cet être, monstre aux yeux du monde par sa nature ... monstre à ses yeux pour les actes odieux qu'il a dû honteusement commettre ... mais on ne peut plus humain à l'intérieur.
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Mon récit débute un soir frais de printemps, dans une forêt inhospitalière semblable à la jungle aux abords de la rivière "kin'ko". Cet amas de végétation, peuplé d'espèces rares animales et végétales, est redouté pour les légendes angoissantes qu'on raconte à son sujet. Elle serait, selon les anciens, habitée par des esprits malins, des créatures informes et des êtres démoniaques. Tradition oblige, personne n'ose y mettre pied. Pourtant, si un courageux explorateur décidait de la traverser, il découvrirait bien des merveilles et paysages enchantés. Toutefois, ce n'est en rien dans cette optique que Minato Namikaze, jeune PDG d'une entreprise pharmaceutique, s'y est rendu. En effet, ce bel homme blond à l'allure d'un prince charmant tout droit sorti d'un compte de Fée évoluait précipitamment dans cette jungle en compagnie de sa bien aimée, Kushina Uzumaki, pour des raisons bien différentes de celles de l'explorateur ou du simple touriste ...

Semblant fuir le Diable en personne, le couple arborait une mine essoufflée et quelque peu effrayée alors qu'il courait à en perdre haleine. Au bout d'une dizaine de minutes de course effrénée, Minato s'arrêta pour détailler brièvement des yeux les alentours : des arbres à perte de vue. "Kuso" pensa-t-il, ils s'étaient bien trop éloignés de la civilisation.

- Chérie, cours le plus loin possible d'ici ! Ordonna-t-il d'une voix ferme à sa compagne, restée derrière lui. Je me charge de le ralentir.

- Il n'en est pas question, Minato, se révolta celle-ci en faisant face à son mari.

Ses longs cheveux roux, portés par le vent, virevoltaient joyeusement autour d'elle, enlaçant par moment son bassin, fouettant à d'autres son doux visage aux traits fins. Malgré sa petite taille et ses maigres muscles, elle défiait de ses magnifiques yeux noisette son époux, bien plus grand et costaud qu'elle.

- On va trouver une solution ENSEMBLE, déclara-t-elle en accentuant le dernier mot.

- Pour l'amour de Dieu, Kushina, s'exaspéra l'homme en saisissant ladite Kushina par les épaules. Pense à notre fils, pense à Naruto, je t'en conjure et ...

Le reste de sa phrase mourut dans sa gorge lorsqu'il l'aperçut, à quelques mètres derrière sa femme. Ses poings se serrèrent douloureusement alors qu'il LE fusillait du regard.

- Pars, s'il te plait. Murmura-t-il une dernière fois à l'oreille de sa bien aimée. Et veille sur notre fils.

L'image d'un p'tit blondinet aux yeux azurs et au sourire éclatant se matérialisa dans l'esprit de la jeune femme, compressant douloureusement son cœur dans sa poitrine. Elle ferma un instant les yeux en enserrant vigoureusement son époux, calant sa tête contre son torse musclé.

- Rejoins-moi vite, souffla-t-elle tristement en le contournant avant de s'enfuir à toutes jambes, disparaissant dans l'amas de végétation.

Une fois hors de son champs de vision, le blondin reporta son attention sur son adversaire et ... malgré tout ami.

- Tu ne changeras pas d'avis, n'est-ce pas ? Affirma-t-il plus qu'il n'interrogea.
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Kushina s'arrêta, essoufflée, en haut d'une cascade déchainée. Elle se pencha dangereusement vers l'avant et appuya ses deux mains sur ses genoux en respirant bruyamment. "Minato ..." Pensa-t-elle douloureusement. Son relâchement ne fut que de courte durée. Un long et désagréable frisson remonta le long de son échine alors qu'elle relevait lentement son visage, rougi par l'effort. Elle le sentait : il était là. Elle se détourna du vide pour faire lui faire face. Lui, cet homme d'une beauté froide, enchainé à son douloureux passé par des liens solides. Elle aurait tant voulu pouvoir l'aider mais le goût amer qui envahissait à présent sa bouche ne pouvait avoir d'autre nom que celui d'"échec".

Comble de la tragédie, son "protégé" tenait fermement dans ses bras, le corps inanimé et ensanglanté de son amour. Ses jambes faiblirent jusqu'à ne plus supporter son poids pourtant léger : elle tomba lourdement à genoux. Les larmes commencèrent à couler à flots le long de ses joues rebondies alors que sa respiration devenait hiératique, la faisant suffoquer péniblement. "Comment en étaient-ils arrivés là ?"

Ne pouvant plus supporter la vision de son mari, mort dans les bras de son ami, elle baissa la tête et ferma les yeux, attendant patiemment qu'il lui octroie le coup de grâce. Ce qui ne tarda pas. A peine quelques minutes après qu'elle se soit affaissée, elle le sentit approcher.

- Pardonnez-moi ...

Un corps chaud se colla au sien et une paire de crocs acérés se planta doucement, presque tendrement dans la chair de son cou alors qu'une lame pénétrait progressivement sa poitrine gauche. Elle eut une dernière pensée pour ce fils qu'elle laissait derrière elle, Naruto, avant de sombrer dans l'inconscience éternelle.

Constatant que le cœur de la jeune femme avait cessé de battre, l'agresseur se releva tristement, essuya d'un revers de la main le sang qui perlait aux coins de ses fines lèvres puis délaissa sa victime.

D'un pas lent, il s'approcha du cours d'eau, dans ses bras reposant le corps meurtri de Minato Namikaze. Toujours aussi calmement, il s'accroupit, mira un dernier instant le visage sans vie de celui qu'il avait lâchement trahi puis le déposa précautionneusement dans l'eau bleuâtre, y plongeant ses bras dans la manœuvre. Il contempla, le regard vide, le cadavre s'enfoncer dans les abimes de la rivière jusqu'à disparaître intégralement. Le criminel s'accorda un court moment de répit avant d'effectuer les mêmes gestes avec le second corps.

Une fois sa tâche accomplie, il se laissa glisser lentement le long d'un massif tronc d'arbre jusqu'à ce que son fessier touche l'herbe humide qui tapissait la forêt. Il recroquevilla ensuite ses jambes contre sa poitrine et y enfouit profondément sa tête, ne dépassèrent que les pics de cheveux bruns situés à l'arrière de son crâne. Ses épaules tressautèrent légèrement, trahissant sa peine alors qu'il prenait soin d'étouffer ses gémissements. Épuisé physiquement et psychologiquement, il s'envola progressivement vers le Royaume des Rêves.


Quelques heures plus tard, le soleil pointa le bout de son nez, laissant filtrer ses rayons lumineux à travers les couches de feuilles qui pendaient paresseusement aux arbres. Ils éclairèrent faiblement le bel Apollon, réchauffant sa peau couleur de porcelaine d'apparence si froide. Ses paupières, agressées par l'un d'entre eux, se soulevèrent lentement, laissant apparaître deux perles onyx. Il papillonna plusieurs fois des yeux, puis releva son doux visage pâle aux traits androgynes, encadré par deux longues mèches ébène.

Le jeune homme prit appui sur ses mains gantées et se releva élégamment. Les contours de sa silhouette laissaient envisager un corps musclé à souhait mais d'une finesse incontestable. Le plus troublant chez lui, résidait dans le fait qu'il ne semblait pas avoir d'âge. Sa carrure et son visage faisaient penser à un adolescent d'une vingtaine d'années au maximum mais ses yeux, ses orbes d'encre, ses gouffres sombres sans fond lui donnaient une certaine ancienneté. Comme si du haut de ses quelques printemps, il savait tout de la vie, de ses bienfaits et de ses travers, comme si le temps n'avait eu pour seul effet que de l'embellir un peu plus chaque jour. Car oui, malgré son état déplorable cet homme restait d'une infinie beauté, presque terrifiante. Il émanait de tous les pores de sa peau une aura de puissance, de noblesse et de respect. Son accoutrement ne faisait qu'amplifier cela : Un long pantalon en cuir noir redessinait agréablement ses longues jambes et une ample chemise blanche (rougie par des traces de sang coagulé) entre-ouverte donnait vue sur ses muscles saillants. Enfin, une paire de bottes ébènes et des gants de cuir venaient peaufiner subtilement son habillage.

Il restait là, immobile et perdu dans ses pensées jusqu'à ce qu'une série de bruits ne le fassent violemment sursauter. Intrigué, il se déplaça furtivement à travers les bois pour rejoindre l'origine des sons. Il se retrouva ainsi à espionner, bien caché dans un amas de buissons touffus, des policiers s'activer en contrebas. A la vue des corps des Namikaze-Uzumaki, couchés dans de longs sacs et observés méticuleusement par un vieil homme en blouse blanche, il déduisit qu'ils recherchaient sans doute après lui. Il continua de promener son regard sur les lieux jusqu'à être happé par deux perles azurées qui le fixaient avec curiosité. Il n'eut pas l'ombre d'un doute sur l'identité de ce garçonnet à l'apparence angélique, aux cheveux d'un blond pur et aux yeux ciel. Non, pas l'ombre d'un doute. Une avalanche de regrets, malheureusement fondés, envahirent son esprit. Ne supportant plus la vue de ce regard innocent, reflet de ses crimes, il déserta honteusement les lieux.

Il traversa rapidement la forêt, contournant la horde de policiers, puis s'engagea hésitant dans les immenses collines verdoyantes qui s'étendaient hors du bois. L'herbe était parsemée de fleurs de mille et une couleurs desquelles s'échappaient divers odeurs toutes plus exquises les unes que les autres. Pourtant, notre jeune héros ne semblait porter aucune attention à ce paysage féérique. Une épaisse couche de sueur maculait son visage blafard et ses yeux, cernés, menaçaient de se fermer à tout moment. N'étant pas sorti depuis longtemps de son antre, sa résistance au soleil avait considérablement diminué.

Quelques longues et pénibles heures plus tard, le soleil céda enfin sa place à une majestueuse lune entière, entourée d'une pluie d'étoiles et à l'obscurité angoissante de la nuit. La persévérance du jeune homme paya enfin lorsqu'il aperçut, au loin, les lumières d'une ville.

Il l'atteignit quelques dizaines de minutes après et, à son grand désarroi, constata qu'au lieu d'être calme et endormie, elle bouillonnait. Il se frappa doucement le front en pensant que de toute manière, il n'avait pas l'embarras du choix. Sur ce, il pénétra furtivement dans l'enceinte de la ville, évitant les rues bondées ou trop éclairées. Il préféra celles plus silencieuses et sombres, s'enfonçant de plus en plus dans les quartiers inhabités. Enfin, inhabités est un bien grand mot, car il y reste inéluctablement quelques vagabonds, rôdeurs, ou adolescents inconscients. C'est exactement ce qu'il recherchait, ce genre d'endroit était ses zones de chasse. Il accéléra le pas à l'entente du mécontentement de son estomac, la journée avait été éprouvante, il avait on ne peux plus besoin de se rassasier dans les plus brefs délais.

Ses lèvres s'étirèrent : il venait de remarquer un homme d'âge mûr, allongé sur un simple morceau de carton moisi. L'odeur n'avait rien d'alléchante mais il devait s'en accommoder et ne pas faire le difficile. Il s'approcha donc agilement de sa proie en se bouchant le nez. Arrivé à quelques centimètres d'elle, il déchira un pan de sa chemise et l'entoura précautionneusement autour de la tête du vieil homme en vérifiant qu'il lui bloquait bien la bouche pour éviter qu'il n'alerte la moitié de la ville en hurlant.

Après avoir assuré ses arrières, il retira à contre cœur sa main de son nez et se pencha sur le vagabond. Ses yeux changèrent peu à peu de couleur, troquant le noir de jais contre un rouge sanglant. Il était facile d'y déchiffrer une tristesse infinie mais un désir encore plus fort. Il approcha sa mâchoire du cou de sa victime et y laissa errer un instant sa langue.

Le vagabond tressaillit, sentant les caresses humides et chaudes sur sa jugulaire. Il ouvrit précipitamment les yeux et découvrit, à sa grande surprise, que deux océans de rouges le dévisageaient avec envie. Il manqua de s'étrangler en avalant trop rapidement sa salive puis tenta d'hurler mais ce fut peine perdue. Il supplia ensuite son agresseur mais celui-ci resta de marbre. Soudainement, le brun arrêta d'astiquer son dîner et rentra violemment ses crocs dans la chair tendre qui s'offrait à lui. Il absorba goulûment le liquide rougeâtre, en essayant d'en gâcher le moins possible. Toutefois, quelques goutes rebelles s'échappèrent et coulèrent sur le visage horrifié et crispé de douleur du vagabond. Celui-ci ne cessait de gémir et de pleurer, comme un nourrisson, en se tortillant, mais son calvaire n'en finissait pas.

Pendant ce temps, dans la ville, les habitants continuaient de s'amuser, dansant au rythme des tambours, ... mangeant à s'en rendre malade, ... riant à s'en décrocher la mâchoire, bien loin de se douter de la scène de torture qui se déroulait à à peine quelques kilomètres d'eux. Non, ça, ils l'ignoraient. Seule la Reine de la Nuit et son cortège assistèrent, impuissants, à cet affront. Les ténèbres quant à elles, étouffèrent patiemment les cris de douleur du vagabond.


10 ans plus tard, dans une paisible ville répondant au nom de Konoha :

- Mes très chers élèves, commença gaiement le professeur Hatake Kakahi, j'ai le privilège de vous annoncer que nous partons ce week-end en randonnée, n'est-ce pas merveilleux ?


Alors ? Qu'en pensez-vous ? Mieux ou moins bien que l'ancienne version ? Pas d'inquiétude, la trame de l'histoire restera la même ^^